Mémoire en réponse à l’avis de l’Ae portant sur
l’étude d’impact d’aménagement foncier
Les prescriptions ci-dessus font référence à un plan joint en annexe de l’arrêté préfectoral, mais qui
n’est pas inclus dans le dossier. Il n’est donc pas possible d’identifier les haies selon le classement
par enjeu établi par l’arrêté préfectoral du 25 juin 2010.L’Ae recommande d’inclure le plan annexé
à l’arrêté préfectoral du 25 juin 2010 dans le dossier.
La carte dont il est question accompagne le schéma directeur, hors-texte, grand format. Elle est
donnée au format A3 dans l’étude d’impact, chapitre 5.
Sur le fond, l’Ae considère que l’étude d’impact ne met pas suffisamment en évidence le fait que les
enjeux, identifiés à partir de l’étude d’aménagement foncier datant de 2009, ont évolué du fait
d’une modification notable du périmètre de l’AFAF entre 2008 et 2015. Elle rappelle que cette
étude d’aménagement vaut état initial de l’étude d’impact, mais que ce dernier doit porter sur le
périmètre d’aménagement retenu par arrêté du président du conseil départemental à la date de la
saisine de l’Ae. L’Ae recommande de compléter et d’actualiser l’analyse de l’état initial du dossier
et la hiérarchie des enjeux sur le périmètre d'aménagement finalement retenu.
Le périmètre d’aménagement foncier a évolué au cours de la procédure et est plus réduit que le
périmètre d‘étude considéré dans l’étude d’aménagement de 2009. Pour autant la mise à jour de l’état
initial réalisé en 2009 fait l’objet du chapitre 4 de l’étude d’impact où les enjeux du territoire sont
rappelés et complétés, dans le périmètre d’aménagement foncier, une cartographie dans chaque
thématique visualise spatialement ces enjeux.
L’analyse des impacts de la modification du parcellaire reste succincte (½ page). L’étude d’impact
affirme avec raison que « l’augmentation de la taille des parcelles et des îlots réduit en général la
valeur écologique des milieux », sans développer l’analyse. Or, dans un secteur caractérisé par la
diversité des milieux et la sensibilité des milieux aquatiques à la pollution par les nitrates,
l’augmentation de la taille des parcelles et d’éventuelles modifications des pratiques culturales
justifient qu’une analyse plus détaillée soit réalisée. L’Ae recommande de préciser les modifications
de pratiques culturales prévisibles et d’analyser les impacts sur l’environnement de la modification
du parcellaire.
Cet aspect (chapitre 6.1.) ne peut être analysé précisément du fait que la répartition spatiale des
nouvelles exploitations n’est pas totalement connue, chaque exploitant pouvant réaliser des échanges
amiables après prise de possession des terres. Chaque exploitant de toute façon sera conduit à
modifier ses baux, ce qui peut être fait également avec d’autres propriétaires que les siens
d’aujourd’hui.
Deux pratiques agricoles sont menées dans ce territoire : la culture et l’élevage. Spatialement la
répartition des prairies et des cultures ne changera qu’à la marge du fait de la différence importante de
qualité des terres. De ce fait la restructuration parcellaire, compte-tenu des tolérances prévues par le
code rural, ne peut que globalement laisser les propriétaires dans leurs apports par grandes
catégories de terre (cultures et prairies). Ainsi les secteurs plus bocagers, notamment autour des
captages d’alimentation en eau potable (AEP), ne verront pas leur occupation des sols
significativement modifiée.
Au vu de cette richesse, les inventaires auraient pu être plus complets au voisinage des
emplacements des travaux connexes. L'Ae recommande d'analyser plus finement les inventaires
d'espèces protégées au voisinage des emplacements des travaux connexes.
Les inventaires ont couvert tout le territoire à aménager selon les protocoles en usage pour chaque
groupe et aux périodes favorables pour les observations. Pour certains groupes (Reptiles,
Coléoptères xylophages protégés), de nouvelles visites de terrain ont été réalisées, une fois les
travaux connexes déterminés, au droit de ceux-ci et dans leurs alentours. L’époque d’élaboration de
ces travaux connexes ne permettait pas d’inventorier d’autres groupes au regard de leur biologie.
L’Ae recommande de compléter l’inventaire des zones humides par des sondages pédologiques en
application de l’arrêté de 2008 modifié.