Maladie thromboembolique :
faut-il rechercher systématiquement
une néoplasie ?
Sorensen et coll. ont analysé rétrospectivement les dia-
gnostics répertoriés, entre 1977 et 1992, chez 15 348
patients vus pour une thrombose veineuse profonde et 11 305
patients vus pour une embolie pulmonaire. Ils ont comparé la
prévalence des cancers observés dans ces deux populations
après le diagnostic de maladie thromboembolique à celle
d’une population témoin appareillée pour le sexe et l’âge.
Comme d’autres auteurs, ils observent une plus forte préva-
lence des cancers. Le risque relatif est de 3 durant les 6 pre-
miers mois et diminue ensuite à 2,2 pour la première année et
à 1,1 au-delà. Quarante pour cent des cancers sont diagnosti-
qués dans l’année qui suit l’épisode de thrombose. Les can-
cers les plus souvent en cause sont dans l’ordre : le pancréas,
l’ovaire, le cancer primitif du foie, le cerveau et la prostate.
Le risque de retrouver un cancer est plus élevé avant 50 ans.
Malgré cette relation, les auteurs, Buller et coll., dans un édi-
torial s’interrogent sur l’utilité d’une recherche approfondie
d’un cancer lorsqu’il n’existe aucun signe d’appel. Il n’est
pas démontré en effet que cette recherche apporte un quel-
conque bénéfice au patient ; 40 % des cancers découverts
sont déjà métastasés. Pour ces auteurs, l’attitude à avoir doit
être ni trop ni trop peu : des examens simples comme une
mammographie, une échographie abdominale, un PSA
devraient constituer le bilan de première intention.
Mots clés :
appareil digestif, pathologie, thrombose, cancer
Revue de presse
Act. Méd. Int. - Gastroentérologie (12), n° 5, mai 1998
178
N Eng J Med 1998 ; 338 : 1169-73
N Eng J Med 1998 ; 338 : 1221-2
Nettoyage désinfection
des endoscopes :
les Anglais ne sont toujours pas
dans l’Europe
La BSGE publie dans GUT ces dernières recommanda-
tions. Elle continue à ne retenir que 10 minutes d’im-
mersion dans le glutaraldéhyde à 2 %, réservant un temps de
20 minutes pour la désinfection des duodénoscopes entre
deux cathé, pour un endoscope qui doit servir chez un patient
immunodéprimé et à la fin de chaque séance d’endoscopie.
Les auteurs insistent beaucoup sur les mesures à prendre pour
la protection du personnel contre les effets toxiques du gluta-
raldéhyde et préconisent d’abandonner les procédures
manuelles qui exposent trop le personnel. Ils présentent éga-
lement leur avis sur de nouveaux agents désinfectants qui
pourraient constituer une alternative au glutaraldéhyde.
À noter qu’à aucun moment le mot d’hépatite C n’est men-
tionné dans ces recommandations. Pour le matériel à usage
unique, la possibilité de réutilisation n’est pas formellement
exclue, mais cela se fait sous l’entière responsabilité de l’uti-
lisateur, en tout cas, les auteurs engagent vivement les fabri-
cants à préciser ceux qui devraient être réellement à usage
unique.
Mots clés :
Endoscopie, desinfection
GUT 1998 ; 42 : 585-93
Les tremblements de terre font baisser la pression du sphincter inférieur
de l’œsophage !
C’est ce que nous démontrent Bassotti et coll. qui pratiquaient à une patiente durant les secousses du dernier tremblement
de terre en Italie. Cette baisse de pression était attribuée à l’effet inhibiteur d’une décharge adrénergique. L’auteur ne nous
dit pas combien de temps a duré son enregistrement !
Mots clés :
Œsophage, Motricité, SIO
Lancet 1998 ; 351 : 806
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