A B S T R A C T S Corrélations radiocliniques dans la sinusite chronique Chronic sinusitis: symptoms versus CT scan findings. Stewart M, Johnson R • Otolaryngol Head Neck Surgery 2004;12:27-9. Alors que la plupart des cliniciens s’appuient sur un faisceau d’arguments cliniques pour faire le diagnostic de rhinosinusite chronique (RSC), d’autres font systématiquement une tomodensitométrie à visée de confirmation diagnostique et d’évaluation de la sévérité de la maladie. À travers une revue de la littérature, l’auteur a recherché une association entre sévérité d’une RSC clinique et images scannographiques. La question se pose pertinemment chez les sujets paucisymptomatiques ; la TDM nous renseigne-t-elle sur l’étiologie des symptômes ? Un discret épaississement de la muqueuse sinusienne peut-elle suffire à dire que la céphalée dont souffre le patient est due à une RSC ? En fait, l’auteur ne répond pas exactement à la question. Il fait référence à la définition de la Task force concernée pour les critères cliniques et au staging radiographique Lund-Mackay (score = 0 : TDM normale ; score 1 : TDM pathologique). La plupart des études concluent à une association radioclinique faible. Dans une étude de Hwang et al., seuls 75 des 115 patients atteints de RSC avaient une TDM anormale. Par ailleurs, 9 patients ne répondant pas aux critères cliniques de la Task force avaient une TDM anormale. Pruna et al. ont montré que, dans les sinusites les plus sévères, l’épaisseur de la muqueuse et le nombre de cavités sinusiennes atteintes étaient plus importants. Toutefois, ils n’ont pas révélé de rapport significatif entre sévérité de la maladie et anomalies anatomiques sinusiennes. Pour Dhiwakar et al. ou Skoulas et al., un examen clinique complet avec optiques est indispensable. En conclusion, la recherche bibliographique faite par l’auteur ne permet pas de conclure clairement sur l’association entre suspicion clinique de RSC et anomalies scanographiques. Le diagnostic de RSC n’appartient qu’à la clinique, et l’apport de la TDM a un intérêt limité ; il ne permet que d’apporter des arguments anatomiques préopératoires. W. El Bakkouri Prise en charge des thromboses septiques des veines jugulaires internes sur cathéter central Internal jugular vein thrombosis and deep neck infection from intravenous drug use: management strategy. Lin D, Reeck J, Murr A • Laryngoscope 2004;114:56-60. Cette étude a colligé les cas de 11 patients atteints d’une thrombose septique jugulaire interne (TSJI) secondaire à une infection cervicale profonde à la suite de la pose d’un cathéter central ; elle a pour but d’établir un algorithme de diagnostic et de traitement. Cliniquement, tous les patients présentaient un syndrome septique non spécifique associé à des signes cervicaux d’inflammation. Une tomodensitométrie cervicale sans et avec injection de produit de contraste a permis de caractériser l’infection cervicale (phlegmon des espaces aponévrotiques ou abcès) et de diagnostiquer la thrombose veineuse ainsi que son étendue. Aucun des cas drainés au bloc opératoire n’a bénéficié d’une thrombectomie. Trois patients ont été mis sous anticoagulants, parmi lesquels un patient ayant fait une thrombose bilatérale avec extension intracérébrale. L’anticoagulation a été prolongée par antivitaminiques K pendant 6 mois. Le germe le plus souvent retrouvé était le staphylocoque doré (6 cas sur 11, dont deux méthi-R). Tous les sujets ont 28 été traités par antibiotiques intraveineux à visée antistaphylococcique et antistreptococcique. Le rôle de l’anticoagulation est controversé. L’auteur rapporte une étude selon laquelle l’anticoagulation n’avait été introduite que dans les cas où l’antibiothérapie avait échoué en première intention. Dans une autre étude, tous les patients avaient reçu une semaine d’héparine puis de la warfarine. En revanche, la thrombectomie chirurgicale ou l’utilisation des fibrinolytiques et des stents endovasculaires sont très rarement indiquées dans ce contexte. Quant au filtre cave supérieur, son indication est très limitée et semble réservée aux thromboses vasculaires jugulaires internes bilatérales symptomatiques ou avec embole septique. En conclusion, la plupart des auteurs ont une attitude simple visà-vis des TSJI unilatérales limitées à la région cervicale et évoluant dans un contexte infectieux : traitement chirurgical de l’infection et antibiothérapie intraveineuse. W. El Bakkouri La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - no 293 - juillet-août 2004 Lymphocèle après cervicotomie Lymphocele after neck dissection. Ann Otol Rhinol Laryngol 2004;113:39-42. La lymphocèle se définit comme une collection de lymphe non circonscrite par un épithélium. C’est une complication possible de la dissection du cou, par blessure du canal thoracique. Les auteurs rapportent un cas de lymphocèle survenu après curage ganglionnaire et thyroïdectomie pour carcinome papillaire de la thyroïde avec adénopathies cervicales bilatérales métastatiques chez une femme de 24 ans. À gauche, la veine jugulaire interne et le canal thoracique avaient été liés. Les drains aspiratifs ont été retirés à J3. À J6 est apparue une tuméfaction de la région susclaviculaire gauche. La ponction a ramené un liquide très riche en lipides (280 mg/100 ml de cholestérol, 670 mg/100 ml de tri- glycérides). Le traitement a consisté en des ponctions quotidiennes (ramenant environ 150 à 200 ml de liquide), un pansement compressif et un régime pauvre en lipides. Quatre semaines plus tard, la patiente se plaignait de dyspnée, elle avait perdu 3 kg et la masse sus-claviculaire n’avait pas complètement disparu. Une reprise chirurgicale a été effectuée, qui a montré le lâchage de la ligature du canal thoracique. Le canal a été à nouveau lié au Vicryl® 3/0, et de la colle de fibrine a été appliquée tout autour, puis recouverte d’un greffon graisseux libre et d’un lambeau taillé dans le muscle sterno-cléidomastoïdien. Les suites ont été simples et la patiente est sortie à J5. M. François Petites annonces >> 75 • PARIS 98 • NOUVELLE-CALÉDONIE L’AGENCE CANAL 55, Agence de communication spécialisée dans la santé, RECHERCHE UN MÉDECIN CONSULTANT DANS VOTRE SPÉCIALITÉ Profil recherché : Médecin hospitalier, chef en fin de clinicat si possible. 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