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ne pas être un facteur de danger, nous la dénommerons séquence de catégorie A ;
être un facteur de danger, nous la dénommerons séquence de catégorie B.
Ainsi de manière générale, un gène qui code pour une toxine ou une protéine biologiquement active dans les
mécanismes physiologiques de l’infection ou de l’immunité peut être, dans certaines conditions, un facteur de
danger dont la réalité doit être examinée au cas par cas. La CGG a établi une liste non exhaustive d’exemples de
séquences des catégories A et B qui est donnée dans l’annexe II.5. Les classements en A et B peuvent être
modifiés en fonction de l’évolution des connaissances. En ce qui concerne les toxines, une liste est en voie
d’élaboration par la CGG. Dans l’attente, la CGG examinera au cas par cas les dossiers mettant en oeuvre des
toxines.
3. Les vecteurs
Certains vecteurs, tels que ceux dérivés de virus même modifiés, peuvent présenter un danger en raison de leur
capacité à être intégrés dans le génome de la cellule hôte. D’autres sont dangereux en raison de leur
pathogénicité, de leur capacité à se recombiner avec, ou à être complémentés par des virus endogènes de l’hôte.
4. L’organisme receveur
L’organisme receveur peut être pathogène. Dans la majorité des cas, il reste pathogène après avoir reçu un gène
étranger. S’il est non pathogène, il peut présenter un danger après l’introduction de la séquence exogène. Ce
danger peut être dû à la capacité de la séquence exogène à conférer une pathogénicité, comme par exemple
l’expression d’une toxine. Le danger peut être également venir de caractéristiques nouvelles induites par cette
séquence, comme par exemple une augmentation de la prolifération ou de la survie de l’organisme dans
l’environnement.
5. L’organisme génétiquement modifié (OGM) résultant
D’une façon générale pour déterminer le niveau de danger présenté par un organisme génétiquement modifié par
un intermédiaire de construction, la CGG tient compte de la nature de l’organisme receveur et évalue si le vecteur
et la séquence clonée introduite modifient le niveau de danger présenté par cet organisme receveur. Pour les
animaux et les végétaux, la CGG tient compte également des caractéristiques biologiques des espèces.
B. Classes de danger des OGM
Par analogie avec les classifications des micro-organismes pathogènes la CGG distingue, pour l’organisme
génétiquement modifié résultant ainsi que pour les constructions intermédiaires, quatre classes de dangers notées
C1, C2, C3 et C4.
1. La classe de danger C1
est constituée par des OGM non pathogènes pour l’homme, les animaux, les plantes et ne présentant pas d’effet
délétère sur l’environnement, pour lesquels la nature du vecteur et/ou de l’insert, quelle que soit la classe de
l’organisme à partir duquel il a été cloné, ne conduisent pas à une modification de l’innocuité.
2. Les classes de danger C2, C3, C4
sont constituées par des OGM nécessitant la mise en œuvre :
d’organismes donneurs ou hôtes pathogènes (cf. annexes II.1, II.2, II.3 et II.4) en tenant compte de la
nature du vecteur et de la séquence insérée (cf. annexe II.5) ;
d’organismes hôtes non pathogènes mais chez lesquels la nature du vecteur et/ou de la séquence
insérée peuvent conduire une modification de la classe de danger.
3. Tableau de correspondance des niveaux de pathogénicité
Un tableau de correspondance et non d’équivalence entre les classes d’agents pathogènes et les classes de danger
des OGM peut ainsi être établi :
OGM