Une nouvelle espèce d’orchidée pour l’île de la Réunion ?
Disperis similis - R. Schlechter 1925.
Classification d’après Dressler R. L. 1927: Famille: Orchidaceae ; Sous-Famille: Orchidoideae ; Tribu:
Diseae ; Sous-Tribu: Coryciinae ; Genre: Disperis O. Swartz 1800, présent dans les îles de l’Océan Indien,
l’Afrique Tropicale et Subtropicale et une espèce existe en Asie. (74 espèces, Kurzweil H. & Manning J.C.
2005)
Une orchidée trouvée dans l’Est de l’île a été décrite par MM. J.M. Pausé (Conseiller écologie Secteur Est, Parc
national de La Réunion), M. Szelengowicz (représentant local de la SFO) & J.M. Tamon (Conseiller écologie
Secteur Est, Parc national de La Réunion) comme étant le Disperis similis. Au vu des photographies fournies, du
descriptif établi, il ne semble pas que cette plante soit le Disperis similis, mais qu'il s'agisse là du Disperis
oppositifolia var. oppositifolia - J. E. Smith 1808.
En se référant à un herbier (Holotype, P.) et des dessins explicites de ce dernier, on peut établir une description
de D. Similis ; l'appendice du labelle est trilobé et pubescent ; les 2 lobes latéraux sont divariqués et récurvés ; le
lobe médian est linéaire, obtus à l’apex et entièrement glabre ; les sépales latéraux sont libres mais parfois
légèrement soudés au départ de la colonne ; les fleurs sont de couleur rose ; les feuilles sont plus ou moins
arrondies, cordées ou subcordées à la base.
Sur les photos de la plante décrite comme étant le D. similis, on constate que les fleurs correspondent au D.
oppositifolia ; l’appendice du labelle est trilobé et légèrement pubescent ou cotonneux ; les 2 lobes latéraux sont
divergents, toujours visibles, courbés, parfois plus longs et pendants, teintés de jaune aux extrémités ; le lobe
médian est deltoïde, court, glabre et plus foncé que les autres pièces ; les sépales latéraux, souvent différents
d'une fleur à l'autre (plus longs, plus larges ou plus courts), sont adnés en grande partie (ne formant qu’un avec
deux lobes divergents).
Les divergences entres les caractères indiquent que nous sommes bien en présence du D. oppositifolia. Il faut de
plus noter que l’intérieur des pétales du D. oppositifolia possède des stries ou des petits points de couleur violette
à pourpre alors que l’ensemble des descriptions faites du D. similis indiquent que les pétales sont entièrement
roses.
La description succincte de ce Disperis oppositifolia comporte des inexactitudes. Ainsi sont mentionnées des
feuilles subopposées, alors qu'elles sont opposées ; arrondies à la base, elles sont en réalité cordées à la base ;
que l’épi porte 1-4 fleurs, cependant que tous les épis montrent 5 fleurs ; que l’ovaire n’est pas torsadé (la torsion
est plus ou moins marquée dans cette espèce), les sépales latéraux non fortement soudés alors qu'ils sont tous
adnés.