frais dans un puits ou enfouie dans de la sciure, du blé ou bien enterrée. Elle
durait environ dix jours quand elle était conservée dans un seau au fonds
d’un puits. Les gens congelaient aussi le poisson, le gibier et la viande de
bétail abattu et conservait ça dans de lourds récipients ou dans un arbre et,
par conséquent, loin des animaux affamés. Si la famille avait accès à une
glacière, elle l’utilisait pour conserver la viande et les légumes congelés. Les
viandes congelées duraient jusqu’au printemps suivant sans se gâter.
Si une famille élevait des vaches, elle pouvait faire son propre beurre,
cuisiner avec la crème et boire le lait. Pour préserver le beurre l’hiver, les
femmes remplissaient une petite bassine de beurre, la recouvraient avec une
toile recouverte de gros sel et versaient un mélange de saumure et d’œufs
par-dessus. Elles mettaient ensuite un couvercle sur la bassine et la
conservaient dans un abri pour les produits laitiers séparé de la maison.
Le bannock est un aliment traditionnel métis, qui était utilisé par les
gens qui voulaient manger un repas rapide, nourrissant et savoureux, surtout
quand ils se dépensaient physiquement. Comme le pemmican, le bannock
était un aliment riche en énergie que mangeaient les voyageurs ou les gens
qui faisaient beaucoup d’activités physiques, qui n’avaient pas le temps de
préparer à manger. Il contient beaucoup de matières grasses et de glucides,
ce qui donnait de l’énergie à long terme pour les gens qui travaillaient sur les
sentiers de piégeage ou qui chassaient ou pagayaient sur de longues
distances. Toutefois, ce n’est pas un aliment sain à manger régulièrement si
on est sédentaire à cause de ces mêmes caractéristiques. Les Métisses
faisaient aussi des tartes, des tourtes et d’autres bonnes choses pour leurs