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La  chasse  aux  « jumeaux  solaires »  avec  le  télescope 
spatial Kepler 
 
Grâce aux observations issues du satellite Kepler, une équipe internationale, pilotée par le CfA
 à 
Harvard et impliquant des chercheurs du Laboratoire AIM (CNRS/CEA/Université Paris Diderot), 
vient de détecter une vingtaine de nouveaux analogues du Soleil dont l’âge a pu être estimé
, et 
incluant 8 étoiles pouvant être considérées comme des « jumeaux solaires ». Semblables en de 
nombreux points au Soleil (masse, rayon, âge), ces étoiles permettent de réaliser un panorama 
complet  de  l’évolution  du  Soleil  au  cours  du  temps.  Ces  éléments  sont  d’une  importance 
majeure  pour  de  futures missions  spatiales étudiant les  étoiles  de  notre  galaxie, comme les 
satellites de la NASA, TESS, et de l’ESA, PLATO.  
Ces résultats sont publiés dans la revue Astrophysical Journal Letters le 10 juillet 2014. 
 
En  1997,  l’étude des  étoiles  analogues  au  Soleil  prend  un  tournant  important  au  sein  de  la 
communauté scientifique. A l’époque, seul un « jumeau solaire » avait été identifié. Récemment
, les 
chercheurs ont découvert une vingtaine d’étoiles analogues au Soleil, dont une dizaine de « jumeaux 
solaires » ce qui a permis de doubler le nombre connu auparavant. 
Grâce à la réalisation de mesures spectroscopiques
, à l’utilisation de la technique d’Astérosismologie
, 
et à l’aide des observations du satellite Kepler,  une équipe internationale pilotée par le CfA à Harvard, et 
impliquant  des  chercheurs du  Laboratoire  AIM  (CNRS/CEA/Université  Paris Diderot),  a  détecté  une 
vingtaine  d’analogues  solaires dont  l’âge  a  pu  être  estimé.  Mais comment faire la  différence  entre 
analogues  et  véritables  jumeaux ?  Les  analogues  solaires  sont  des  étoiles  dont  la  masse  et  la 
composition chimique sont proches de celles du Soleil alors que les « jumeaux » ont des contraintes 
plus fortes (par exemple, une masse comprise entre 0,95 et 1,05 masse solaire). Les chercheurs ont 
déterminé de nombreux paramètres, dont la période de rotation, de chaque étoile. Celles ayant des 
caractéristiques trop éloignées de ces critères sont alors écartées. Les étoiles restantes constituent des 
« jumeaux » du Soleil, plus jeunes ou plus âgés. Elles permettent aux astrophysiciens de voir ce qu’a 
été et ce que sera le Soleil et donc de retracer son histoire. 
Actuellement, le Soleil est à la moitié de sa vie et finira par se transformer en une étoile massive 
qualifiée  de  « géante  rouge »,  avant  de  refroidir  longuement  et  de  devenir  une  étoile  naine  peu 
brillante. Or, cette évolution est en partie régie par la manière dont le Soleil tourne sur lui-même, cette 
rotation induisant des modifications profondes de sa structure interne. Et, si sa période de rotation est 
actuellement de 26 jours, celle-ci augmente très lentement.  
 
 Center For Astrophysics, http://www.cfa.harvard.edu/  
 En collaboration avec le Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics de Cambridge (Massachussetts), l’Université de Rio 
Grande au Brésil, le Space Science Institute de Boulder (Colorado) et l’Institut Leibniz de Potsdam en Allemagne 
 E.g., Meléndez & RamÍrez 2007 
 Mesures permettant de déduire précisément certaines caractéristiques de la surface d’une étoile comme sa température et sa 
gravité. 
 Technique qui consiste à étudier les propriétés des ondes acoustiques qui se propagent au cœur des étoiles, et qui permet 
notamment d’estimer la masse, le rayon et l’âge des étoiles observées.