Résumé pour le cours du 13/04/2010 Thandar HTAY et Alfred WOLF Conséquence sémantique – Implicature – Présupposition Les relations sémantique sentre 2 énoncés, (2 phrases, 2 propositions) sont déterminées par une ou plusieurs formes linguistiques dans l'énoncé. Dans le cours, on va utiliser indifféremment, même si ce n’est pas la même chose : ‐ Enoncé ‐ Phrase Ce sont des contenus qui peuvent être vrais ou faux (avoir une valeur de verité ‐ Proposition Par exemple : ‐ ceci est rouge <Vrai ou Faux, c'est à nous de décider> Mais, quand on dit 'rouge' <il n'y a pas de sens à dire si c'est Vrai ou Faux>. Donc Vrai/Faux sont des notions qui s’appliquent à un certain type d’expression linguistique (en gros, la proposition grammaticale) ‐ Les relations sémantiques entre énoncés La relation de conséquence sémantique : une phrase est Conséquence sémantique de l’autre. Un autre terme pour conséquence sémantique est implication. Ex 1: (sur la feuille d'exercice) C’est de dire que la phrase B est conséquence sémantique de la phrase A. La phrase A entraîne la phrase B. Si A est vrai et B est par là‐même nécessairement vrai. Il n'y a pas de situation telle que A est vrai et B est faux. Par ex., il est impossible de s'engager sur le fait que Coco est un perroquet sans s’engager sur le fait qu’il est un oiseau. Coco est un perroquet mais pas un oiseau est une contradiction. (Sauf si, dans un sens figuré ou métaphorique, on veut dire que Coco est qqn qui parle comme un perroquet) L’information contenue dans phrase A est déjà contenue dans la phrase B. Une sorte de « technique de cuisine » à utiliser pour détecter si une phrase est conséquence sémantique ou pas. Et A non‐b Mais Ex 2: La phrase A entraîne la phrase B. Ce n'est pas possible de dire que Pierre a épousé Hadija mais il n’ a jamais été marié. 1 Résumé pour le cours du 13/04/2010 Thandar HTAY et Alfred WOLF Ex 3: La phrase A entraîne la phrase B. Impossible de dire que je viens de lire un poème de Balzac mais Balzac n’a jamais écrit des poèmes. Il y a une relation particulière qui se confond souvent avec la conséquence sémantique. L'inférence qui répond au test provient des savoirs pratiques, des connaissances usuelles à présenter etc. Inférence pragmatique Sémantique conséquence sémantique Pragmatique : c'est l’étude des régularités qui sous‐tendent l’utilisation du langage en contexte La Pragmatique a par ailleurs des prédécesseurs, notamment dans la rhétorique ancienne. Les implicatures sont des inférences mais qui ne sont pas toujours valides. Ce n’est pas qqch de monotone. (Monotone = qui produit toujours les mêmes résultats) Les Implicatures Ex 4: La phrase B n’est pas conséquence sémantique de A. Quand on dit que Marie a bu du thé ce matin, on comprend automatiquement qu’elle a bu une boisson chaude ce matin. Les implicatures sont genre ‐ normalement il fait chaud. ‐ normalement on boit une boisson. ‐ normalement…………….. Ex 5: Est‐ce que A entraine B??? ‐si on dit Karima a au moins deux enfants donc on pourrait considérer qu’elle a plus de 2 enfants. C’est une implicature conversationnelle de type scalaire. Exemple : ‐ tous employées qui ont deux enfants peuvent demander le remboursement des frais de transport pour les emmener à la crèche. Dans cet exemple là, est‐ce qu’on peut l'interpréter comme si c’est exactement 2 enfants? D’après cette question on peut considère que Karima a au moins 2 enfants (vue 5A). ‐ Si Karima a vraiment/exactement 2 enfants dans ce cas. « 5B » est vraie. Mais si on considère que Karima a au moins 2 enfants, dans ce cas là. « 5B » est faux. 2 Résumé pour le cours du 13/04/2010 Thandar HTAY et Alfred WOLF une autre exemple: Question : Est­ce que K a le droit à la prime ? Réponse : Oui, Karima a 2 enfants, au fait elle en a même 3. Donc, on le considère que ce n’est pas un contradictoire. « Au fait » fonctionne comme un signe d’annulation d’une implicature. Si 5B est conséquence sémantique de 5A, « Karima a 2 enfants et peut‐être elle en a même 3» : Cette phrase sera la contradictoire de 5. ex6 : Tous ….. ne Verbe pas ( c’est le français (écrit) qui a cette structure) mais elle a la même sens que Pas……tous + Verbe, on peut trouver que dans la plupart des langues l’ordre naturel est : Nicht alle No todos Not all ‐ Si on dit certains étudiants ont obtenu la moyenne. (On pense que tous les étudiants n’ont pas eu la moyenne). Tous certains Plus informatif Tous 4 s’il dit 3, il ne peut pas s’engager sur 4 La plupart 3 Certain 2 Aucun 1 Moins informatique Annulation d’implicature peut se faire en utilisant des mots comme «peut‐être » Exemple : Karima a deux enfants, en peut‐être même trois. Certains étudiants on réussi, et peut‐être même tous. Implication conventionnelle particulière ex7 : au lieu de répondre « non » directement, on lui donne la raison pour la quelle on ne vient pas, on lui fait comprendre aussi que la réponse est "non". Au lieu de refuser la demande, on lui donne la raison. ex8 : Litote : de même par exprimer la jugement de toute sa force. C’est aussi "pour arranger les choses". Au lieu de dire « il est bête » on dit « Il n’est pas très malin » ex9 : Pour faire passer un message qui est négatif, on fait de l’"ironie" : le fait de comprendre ce 3 Résumé pour le cours du 13/04/2010 Thandar HTAY et Alfred WOLF que l'autre veut dire. implicature basés sur la connaissance du monde et sur l’expérience de la pratique de la communication Oswald Ducrot : sous‐entendus (implicatures) Conversationnelles (scalaires) Implicatures Conversationnelles (particulières) Théorie de la conversation – (H.P. Grice) ‐Pierre a tué Siegfried. Conséquence sémantique ‐Siegfried est mort. Il y a une conséquence logique donc, il n’y a pas de problème. ‐ Pierre sait que Marie est malade. ‐ Marie est malade. Pierre n’a pas tué Siegfried n’entraine absolument rien au sujet de Siegfried est mort ou n’est pas mort. Si on nie la phrase, on ne dit rien par rapport à la valeur de vérité de ces conséquences sémantiques, ‐ Présupposition : une conséquence sémantique qui « survit » à l’interrogation, à la négation, à la formulation hypothétique de la phrase. Négation Famille présuppositionnelle Interrogation Antécédent de conditionnelle On l’appelle aussi « conséquences d’arrière‐plan » ‐« arrêter de faire quelque chose » entraine que « on a fait quelque chose » , mais cette relaiton survit à la négation, donc « arrêter de » présuppose qu’on a fait quelque chose. C’est……..que/qui…….. . Clivée Marie est malade. C’est Marie qui est malade. On s’intéresse plus à ‐ présupposition associe aux lexèmes. Savoir – vérité de la complétive Arrêter/cesser de V – (auparavant) V exemple : Accuser ? = critiquer Reprocher ? 4 Résumé pour le cours du 13/04/2010 Thandar HTAY et Alfred WOLF Pierre a accusé Paul de son insouciance. Pierre a reproché Paul de son insouciance. Reprocher présuppose que l’acte a été lieu. <d’avoir fait quelque chose> Mais accuser ne le présuppose pas. 5