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experts des secteurs concernés mais également avec les utilisateurs finaux.
Il vise à fournir des services (prévisions du temps et climatiques, projections
climatiques et analyses) adaptés aux besoins des utilisateurs, à plusieurs
niveaux dans les secteurs ciblés, comme moyens d’adaptation et
d’anticipation des crises d’origine climatique.
Les principaux acteurs institutionnels sont regroupés dans une plateforme
multi acteurs et multithématiques, cordonnée par la Direction de la
Météorologie de l’ANACIM et regroupant, entre autres, la Direction de la
Protection Civile (DPC), la Direction de la Gestion et de la Planification des
Ressources en Eau (DGPRE), la Direction de l’Agriculture (DA), la Direction
Générale de la Santé (DGS), la Direction de l’Environnement et des
Établissements classés (DEEC), la Direction de l’Énergie (DE) et la Direction
du Tourisme. Sa principale mission est la fourniture pérenne d’informations
d’alertes précoces pour la gestion des risques climatiques.
Un comité de pilotage interministériel placé sous la tutelle de la Primature,
regroupe une dizaine de départements ministériels, est également proposé
pour assurer un leadership à cette initiative.
S’il est vrai que l’information c’est le pouvoir, l’information sur les
péjorations climatiques à venir devient un outil primordial d’adaptation face
à un climat de plus en plus changeant. La participation du Sénégal à la
COP21 a rappelé les enjeux du climat pour le Sénégal et la nécessité de
développer des capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements
climatiques autant que des capacités d’atténuation des émissions des gaz à
effet de serre.
L’intégration et la prise en compte des enjeux du climat est un impératif
pour le développement. Ainsi, tous les secteurs sont touchés, et ont besoin
de l’information climatique pour limiter les effets néfastes et en saisir les
opportunités liés au changement climatique. C’est pourquoi, dans le
domaine de l’agriculture, une meilleure connaissance de la variation des
ressources hydriques est nécessaire pour le choix variétal et les options de
cultures. La hausse des températures qui entraîne une évapotranspiration
accrue, doit être également renseignée pour un suivi de qualité des récoltes.
Cette nécessité d’affiner la connaissance des effets de la variabilité
climatique est aussi ressentie dans d’autres secteurs. Celui de la santé a
besoin sur les vagues de chaleur nocives pour l’organisme, les vents de
sable et de poussière ayant un impact sur les maladies respiratoires et sur
les épisodes de méningite, les fortes pluies pouvant mener à des maladies
d’origine hydrique. Sur le plan de l’Énergie, l’option de l’État à travers le PSE
de développer un Mix-Energétique permettra un redressement stratégique
du secteur. Il peut s’opérer, par la planification des installations de
production et leur opérationnalité, à travers une meilleure connaissance du
potentiel éolien et solaire et des impacts de leur variabilité sur les
perspectives de production. Cet affinement des données solaires et éoliennes
doit être élargi aux données sur les ressources hydrauliques et de biomasse
pour des usages énergétiques.