Introduction
En dépit du développement des autres secteurs de l’économie nationale,
l’agriculture conserve une importance sociale et économique indéniable et ce, grâce
à ses contributions à l’emploi - près de 28% de la population active sont occupés
par ce secteur - et à la formation du PIB, soit près de 12,6 % en moyenne au cours
de la période 1995 à 2002.
Toutefois, ces contributions, sous l’effet de la variabilité des conditions climatiques,
connaissent d’importantes fluctuations. A titre d’illustration, au cours de l’année
2002 qui a été une année défavorable du point de vue de la pluviométrie et faisant
suite à une période de sécheresse de trois mauvaises années consécutives, les
performances enregistrées ont été bien en-deçà de ces valeurs moyennes ; la part
du PIB global n’a été que de 10,9%. En revanche, pour l’année 2003, considérée
comme favorable du point de vue climatique, le secteur agricole a contribué à
hauteur de 12, 5% à la formation du PIB global.
Ces performances sont les conséquences d’importants efforts de soutien et de
modernisation de ce secteur réalisés dans le cadre d’une politique nationale de
développement et de régulation des activités agricoles et rurales. Outre ces efforts,
l’agriculture demeure le principal usager des ressources naturelles, eau et sol et
réserves pastorales. Cet usage des ressources n’est pas toujours effectué dans des
conditions compatibles avec la durabilité de celles-ci.
Comme le reste de l’économie, le secteur agricole subit des chocs internes et
externes. La poursuite de l’ouverture de l’économie et l’élargissement de l’Europe,
notamment vers l’Est, constitue les principaux chocs externes. La raréfaction des
ressources naturelles à usage agricole conjuguée à l’augmentation de la population
active sont des changements de nature internes que le secteur agricole devra subir.
Ce document, conçu comme un rapport de suivi du secteur agricole, est structuré
selon la séquence logique qui consiste à entamer l’analyse du secteur par une
présentation des tendances lourdes qui traduisent les choix, pour décrire, dans un
deuxième temps, les éléments de la conjoncture pouvant caractériser la gestion du
secteur au cours de l’année d’observation, 2003.