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ces renforts, ils assaillent la ville de Sardes qu’ils
incendient accidentellement, avec comme dommage
collatéral, la destruction du temple de Kybébé. Les
Lydiens (un peuple d’une région occidentale de
l’Asie Mineure) s’en irritent. Le Grand Roi aussi : les
Perses attaquent ; les Ioniens sont vaincus à Ephèse,
les Athéniens et les Erétriens retournent chez eux.
Mais l’incendie de Sardes a marqué les esprits : la
révolte s’étend. Les Perses finissent par perdre le
contrôle de la région. Mais ils se reprennent :
profitant des divisions chez leurs ennemis, ils
reconquièrent les territoires perdus, au prix de très
lourdes pertes.
En 494, 353 navires Ioniens et alliés affrontent les
600 vaisseaux perses sur mer. De très nombreuses
défections pendant la lutte navale donnent la victoire
aux Perses qui vont assiéger Milet sur terre et sur mer
pour mettre fin à la révolte ionienne.
En automne 494, la ville tombe ; les Perses
achèvent alors la pacification de la région ; ils
s’emparent aussi des îles de Chios, Lesbos et
Ténédos. Les représailles sont terribles pour tous,
surtout pour les Milésiens. Des gouvernements pro-
perses sont mis en place, des tributs fixés au même
montant qu’auparavant. L’Ionie n’est plus désormais
l’extrémité ouest de l’empire : elle est isolée et
contrôlée.
La paix revenu chez lui, Darius entreprend de se
venger des Athéniens pour avoir apporté leur aide aux
Milésiens. Des ambassadeurs sont envoyés en Grèce
demander « de la terre et de l’eau », selon la formule
consacrée, pour obtenir la soumission des cités :
Sparte, Athènes et Platées refusent.