Budapest 1913 - Magyar Természettudományi Múzeum

XI. ANNALES M USE I NATIONALIS HUNGARICI. 1913.
NOUVELLES FORMES DE GEOCOKINAE
APPARTENANT AUX COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL HONGROIS.
Par A. L. MONTANDON.
C'est à l'obligeance bien connue de notre éradit confrère et excel-
lent ami, M. le Dr. G. HORVÁTH, que je dois la cjmmunication des très
riches matériaux du Muséum National Hongrois, sur lesquels les études
suivantes ont été faites, et je suis heureux de pouvoir le remercier ici
pour son aimable complaisance, en profitant de l'occasion pour lui
renouveler le sincère témoignage de mon admiration et le féliciter sur
la façon magistrale dont il dirige cet établissement modèle, véritable
centre de culture scientifique, que beaucoup d'autres pourraient et
devraient chercher à imiter au plus grand profit de la science.
Geocoris Caspiriensis n. sp.
De forme trapue, à côtés latéraux assez largement arqués, à
ponctuation forte et assez dense sur le pronotum et l'écusson. Noir,
avec le bord antérieur de la tete rougeâtre ; les bords du pronotum. le
sommet de l'écusson et les cories presque entièrement jaunes roussàtres.
Tête un peu moins large avec les yeux que la plus grande largeur
abdominale, et un peu plus longue que la moitié de sa largeur entre
les yeux en arrière ; à surface presque entièrement noire et lisse, très
finement et peu perceptible.ment granulée, ridée, par places. Partie lon-
gitudinale médiane du vertex bien convexe, plus lisse que sur les côtés,
où les ocelles semblent enfoncés dans une dépression, la distance qui
sépare les ocelles double de la distance d'un ocelle à l'oeil. Partie anté-
rieure de la tête assez saillunte, en triangle très obtus au devant des
yeux, avec les côtés antérieurs ou latéraux des joues, droits, à peine
sinués près du tylus ; ces côtés latéraux de la partie antérieure de la
tète, assez étroitement rougeatres. Yeux assez gros, mais peu saillants,
suivant assez bien à leur partie antérieure la ligne oblique des bords
antérieurs de la tete, assez proéminents en arrière où ils sont bien
collés contre les angles antérieurs du pronotum. Tylus assez relevé sur
toute sa longueur, et sillonné longitudinalement.
14*
212 a. l. montandon
Pronotum très transversal, sa longueur sur la ligne médiane à
peine un peu plus grande que la moitié de la largeur sur le bord posté-
rieur, et un peu plus long que la longueur de la tète jusqu'au sommet
du tylus. Couvert sur presque toute sa surface d'une ponctuation en-
foncée assez forte, très dense et bien nette, sauf sur la partie supérieure
du bourrelet transversal de la partie antérieure qui est lisse et brillante.
Côtés latéraux droits, subparallèles, imperceptiblement convergents en
avant jusqu'au niveau postérieur des yeux où ils s'arrondissent assez
brusquement derrière les yeux pour rejoindre le bord antérieur droit
derrière toute la partie interoculaire de la tête. Noir sur presque toute
sa surface, très étroitement bordé de jaunâtre tout autour, cette bordure
un peu élargie sur les côtés latéraux où elle est marquée en avant de
quelques points noirs.
Ecusson noir, un peu plus long que la largeur de la base, à
ponctuation assez dense, dans le meme genre que celle du pronotum
au moins sur la base et sur les côtés, moins dense sur le disque un
peu relevé sur son milieu longitudinal en carène très peu accentuée,
mais accusée plutôt par une ligne longitudinale pâle qui part du milieu
de l'écusson jusqu'à son sommet où elle s'élargit un peu.
Cories flaves jaunâtres ocreuses, très élargies, leurs côtés latéraux
formant une assez forte courbe presque régulière. Ecourtées et sub-
arrondies à leur extrémité avec leur angle postérieur obtus et sub-
arrondi au sommet. Membrane nulle, le bord postérieur de la corie ne
présente qu'un très étroit ruban membraneux. Disque des cories un
peu rembruni, cette teinte brune prolongée en arrière jusqu'au bord
postérieur. Clavus très étroit, arrêté en arrière par une ligne enfoncée,
ponctuée, bien accusée; deux rangées obliques de points enfoncés derrière
la suture du clavus, subparallèles, un peu divergentes en arrière.
Ponctuation presque nulle, peu visible sur le disque, et deux autres
rangées de points enfoncés le long de la marge externe, très resserrées
à la base de la corie, divergentes en arrière sur toute leur longueur et
s'étendant presque jusqu'au bord postérieur de Ja corie.
Dos de l'abdomen rougeâtre sous les cories, noirâtre presque
mat, très peu brillant à son extrémité sur toute la partie postérieure
qui dépasse les cories.
Dessous de la tête jaunâtre ainsi qu'un assez large bourrelet au
bord antérieur du prosternum, tout le reste de la poitrine noirâtre, peu
brillant; dessous de l'abdomen noirâtre plus mat, paraissant recouvert
d'une très fine pubescence. Connexivum très étroitement jaunâtre sur
son bord externe.
Pattes presque entièrement jaunâtres avec quelques rares points
nouvelles formes de geocorinae. 213
brunâtres sur les fémurs. Antennes noirâtres, le deuxième article presque
deux fois plus long que le premier qui dépasse du tiers de sa longueur
la sommet du tylus. Troisième et quatrième articles subégaux, sensible-
ment plus courts et plus grêles que le second.
Longueur 4-5 mill. ; largeur max. 2*6 mill ; un seul exemplaire
Ç
.
Cachemir : Poo.
Cette nouvelle espèce très robuste appartient au même groupe que
le type du genre, G. grylloïdes L. dont elle a aussi à peu près les
mêmes proportions et aussi la même répartition du dessin sauf les
élytres entièrement flaves jaunâtres, mais elle est encore un peu plus
élargie au niveau du sommet de l'écusson, sa ponctuation est aussi plus
forte et plus dense, ce qui lui donne un aspect moins brillant; le
deuxième article des antennes paraît aussi plus fort et proportionnelle-
ment plus allongé ; et la couleur entièrement pâle des cories permettent
de l'en séparer très facilement au premier aspect, mais c'est bien les
mêmes cories très raccourcies, un peu plus élargies cependant, que chez
certains grands exemplaires Ç brachyptères de G. grylloïdes L. ou de sa
variété dispar WAGA, dont elle diffère encore par son abdomen non
brillant, mais mat et quelque peu pubescent.
Geocoris Aethiopicus n. sp.
De forme assez allongée, à pronotum presque aussi long que sa
largeur en arrière, noir, avec des lignes blanchâtres longitudinales sur
le pronotum, cories et pattes en grande partie flaves pâles, recouvert sur
presque tout le corps d'une très fine pubescence rare, mais assez longue.
Tête presque aussi longue que large entre les yeux en avant, en
grande partie noire, avec les joues étroitement bordées de blanc en
avant, depuis l'oeil jusqu'au tylus où elles s'avancent obliquement et
très sensiblement au devant du niveau antérieur des yeux, sans
atteindre cependant le sommet du tylus qui les dépasse en avant. Tylus
entièrement noir brillant jusqu'au sommet, faiblement sillonné au milieu
sur toute sa longueur; ce sillon se continuant en arrière, très affaibli,
jusque sur le sommet du vertex qui est un peu relevé et plus lisse que
les côtes près des yeux qui paraissent au contraire un peu affaissés et
légèrement chagrinés. Ocelles très éloignés entre eux et très rapprochés
des yeux, la distance qui les sépare plus de trois fois plus grande que
la distance d'un ocelle à l'oeil. Yeux assez forts, mais avec leur con
vexité antérieure suivant assez bien la ligne des joues, bien proémi-
nents en arrière où ils se collent franchement sur les angles antérieurs
du pronotum.
214 a. l. montandon
Pronotum trapezoidal, presque aussi long que large en arrière,
avec ses côtes latéraux droits et légèrement convergents en avant. Assez
fortement et densément ponctué sur presque toute sa surface sauf le
bourrelet transversal lisse situé au niveau du tiers antérieur, interrompu
au milieu. Une ligne longitudinale blanchâtre, assez franche et bien
accusée, lisse et imponctuée, un peu élargie en avant et en arrière,
traverse tout le pronotum. Bord antérieur étroitement blanchâtre à
ponctuation noire, et, sur la partie postérieure du pronotum, de chaque
côté, en dedans de l'angle huméral noir et lisse, une petite bande lon-
gitudinale jaunâtre, mal limitée, à points enfoncés noirs, et par consé-
quent beaucoup moins nette que la ligne médiane.
Ecusson en triangle un peu plus long que la largeur de sa base,
entièrement noir ponctué comme le pronotum sauf la ligne longitudi-
nale médiane lisse, très légèrement relevée.
Cories presque entièrement jaunâtres tlaves avec une assez grosse
tache brunâtre allongée sur leur angle postérieur interne. Suture du
clavus bien visible, fortement enfoncée et derrière le clavus deux ran-
gées parallèles de points enfoncés ; la partie postérieure de la corie est
aussi largement, mais faiblement ponctuée au devant des angles posté-
rieurs externes qui restent lisses.
Membrane très écourtée, en demi-lune sur le bord postérieur, ne
dépassant pas en arrière l'angle apical de la corie.
Abdomen noir ainsi que le connexivum en-dessus derrière les cories
où la partie postérieure de l'avant-dernier segment et tout le dernier
segment sont bien visibles, noirs brillants, avec de très fines rides
transversales, assez denses, subparallèles.
Antennes à premier article court, ne dépassant que très faible-
ment en avant, le sommet du t}dus ; le deuxième article à peine un peu
plus long que le quatrième, et le troisième à peine un peu plus court
que le dernier. Les deux premiers articles noirs étroitement blanchâtres
au sommet, le troisième article brunâtre â la base, plus clair vers
l'extremité, le quatrième plus pille que le précédent mais aussi un peu
rembruni sur sa moitié basilaire.
Pattes jaunâtres pâles avec les fémurs postérieurs un peu rembrunis.
Dessous du corps entièrement noir, sauf le bourrelet antérieur du pro-
notum et les hanches pales jaunâtres. Abdomen couvert d'une très fine
pubescence ocreuse, peu dense.
Toute la partie supérieure de la tête, du pronotum et des cories
avec une pubescence rare de poils blonds, assez espacés et assez longs,
mais non complètement érigés, souvent un peu couchés en arrière.
nouvelles formes de geocorinae. 215
Longueur 3 3 mill. ; largeur max. à peine un peu plus d'un
millimètre.
Abyssinie
:
Marako, un seul exemplaire
<f
(KOVÁCS).
Cette espèce est très voisine de notre G. citer L. et ressemblerait
surtout à sa var. albipennis COSTA
;
elle fait partie du même groupe,
où rentrent aussi les G. lineola RAMB. et G. acuticeps SIGN.
;
mais elle
diffère de toutes ces formes par sa ponctuation plus forte qui lui donne
un aspect bien moins brillant, et outre les différences dans les dispo-
sitions du dessin, par sa pubescence subérigée sur sa partie supérieure
qui manque absolument aux autres espèces citees. Elle a aussi quelque
ressemblance, surtout pour le dessin, avec certaines variétés de G. palli-
(lipennis COSTA chez lesquelles le pronotum est également traversé lon-
gitudinalement par une ligne médiane pâle, mais sa forme plus allongée
et son pronotum beaucoup moins transversal permettent de l'en séparer
au premier coup d'oeil.
Pseudogeocoris nov. gen.
En ovale assez allongé, un peu élargi en arrière, si on ne consi-
dère que le pronotum avec la partie postérieure de l'insecte. Tête plus
large que le pronotum avec de gros yeux convexes bien saillants,
montés sur un large pédoncule très court, et très faiblement rejetés en
arrière où le pédoncule se prolonge sous l'oeil jusqu'à l'extrémité de
sa partie postérieure non tangeante, mais bien séparée de l'angle an-
térieur du pronotum.
Pronotum subcylindrique sur ses trois quarts postérieurs où les
côtés latéraux sont subparallèles avec les angles antérieurs fortement
arrondis formant un rétrécissement assez brusque sur son quart an-
térieur. Un peu plus large à la base que lung sur sa ligne médiane.
Ecusson en long triangle isocèle, très sensiblement plus long que
la largeur de sa base, et au moins aussi long que le pronotum.
Clavus très étroit, un peu rétréci à son extrémité.
Cories assez faiblement et régulièrement arquées au coté externe,
assez allongées, mais sans trace de membrane, laissant à découvert la
partie postérieure du dos de l'abdomen.
Ce nouveau genre d'un faciès tout particulier diffère des vrais
Gcocoris par sa forme beaucoup plus élancée, par ses gios yeux beaucoup
moins prolongés en arrière, par son pronotum d'une forme plus cylin-
drique et par son écusson très allongé, aussi long que le pronotum, et
surtout très sensiblement plus long que la largeur de sa base.
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