26 janvier 2014 L`Epte longue de 113 kilomètres, naît en Seine

LES SEMELLES DE VENT LES BALCONS D’AMBLEVILLE 26 janvier 2014
L’EPTE ET L’HISTOIRE
L’Epte longue de 113 kilomètres, naît en Seine-Maritime, dans le pays de Bray, près de
Forges-les-Eaux et rejoint la Seine près de Giverny.
Zone frontalière, la vallée de l'Epte se couvrit de mottes castrales surmontées de tours de
surveillance, puis de châteaux forts; quelque peu en arrière, une seconde ligne de
forteresses servait de couverture en cas d'attaque.
Du côté normand, la première ligne de fortification s'organisait autour du puissant château
de Gisors encadré par les ouvrages secondaires de Gournay-en-Bray, Neuf-Marché au nord,
Neaufles-Saint-Martin, Dangu, Château-sur-Epte, Baudemont, et Gasny au sud.
Ce premier rideau était complété par une seconde série de places fortes édifiées le long de
la vallée de l'Andelle, à Radepont et à Douville-sur-Andelle, mais également par un réseau
intermédiaire de forteresses: châteaux d'Étrépagny, de Lyons-la-Forêt et surtout des Andelys
(le célèbre Château-Gaillard), tours de guet sur mottes à Hacqueville et à Longchamps.
Du côté français, la ligne de défense s'appuyait sur les ouvrages militaires de Gerberoy, Trie-
Château, Chaumont-en-Vexin, Courcelles-lès-Gisors, Boury-en-Vexin, Saint-Clair-sur-Epte et
La Roche-Guyon, ce dernier près de la confluence de l'Epte et de la Seine.
La vallée de l'Epte et le Vexin furent ravagés pendant plus de deux siècles et demi (surtout
entre 1087 et 1204) par des combats incessants, des pillages, des dévastations.
Ce fut l'annexion de la Normandie au royaume de France par Philippe Auguste en 1204 qui
amena la paix.
La région n'en avait pas pour autant terminé avec les malheurs de la guerre car elle fut de
nouveau ruinée par la Guerre de Cent Ans qui, conjuguée à l'épidémie de Peste noire,
entraîna déclin démographique et déprise agricole.
Sa reconquête définitive par les Français, en 1449, mit un terme à ces périodes troubles.
Neaufles-Saint-Martin, Dangu, Château-sur-Epte gardent encore les traces plus ou moins
visibles de cette ligne de défense historique.
Sources www.atlaspaysages.hautenormandie.fr/content, Wikipédia et .site officiel mairie Château sur Epte.
TRAITÉ DE BORDEAUX SAINT CLAIR EN 911 (WIKIPÉDIA)
Depuis le règne de Charlemagne, les abbayes de la chrétienté font l'objet de raids vikings. La
mise en place de commandements militaires et l’établissement de ponts fortifiés (comme à
Pont-de-l'Arche sur la Seine) par les rois carolingiens n’arrêtent pas ces expéditions.
Vers 910-911, un chef scandinave du nom de Rollon entreprend une expédition mais il est
battu sous les murs de Chartres par une coalition d’aristocrates francs. C’est le moment que
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choisit Charles le Simple pour négocier. Une négociation d’autant plus urgente que le roi
voudrait mettre la main sur le royaume de Lotharingie sans être menacé par les Vikings.
Les clauses sont les suivantes :
Charles III concède à Rollon la région comprise entre « l’Epte et la mer » : les comtés
ou évêchés de Rouen, Évreux et Lisieux. Ce qui correspond à l’actuelle Haute-
Normandie, augmentée du Pays d'Auge.
Rollon accepte de recevoir le baptême.
Il doit assurer la protection du royaume, notamment contre ses compatriotes vikings
qui seraient tentés de remonter la Seine. Le chef normand prête hommage au roi.
Sur ce dernier point, Rollon refusant de s’agenouiller devant le roi en signe
d'hommage, afin de lui baiser le pied, un compromis est alors trouvé. Un des proches
de Rollon doit effectuer le geste à sa place. Mais le Normand, sans s’agenouiller, lève
si haut le pied du roi que ce dernier perd l’équilibre et tombe à la renverse.
L’acte est primordial puisqu’il donne naissance au futur duché de Normandie. Rollon, puis
son fils Guillaume Longue-Épée, s’attacheront à étendre la concession originale, notamment
à l’ouest (la Basse-Normandie et la Bretagne).
Rollon respectera les clauses du traité et se gardera d’envahir les terres du royaume. Après
l’emprisonnement de Charles le Simple, il lancera toutefois des raids en Picardie.
LES VILLAGES DE LA VALLÉE
Bray-et-Lû était autrefois composée de trois seigneuries, Baudemont, Lû et Bray.
Bray-et-Lû était le lieu de séjour privilégié du peintre abstrait Pierre Tal Coat et du poète
Paul Éluard (de son vrai nom, Eugène Émile Paul Grindel), qui y séjournaient régulièrement.
La commune est traversée par la ligne de chemin de fer de Gisors à Pacy-sur-Eure,
aujourd'hui désaffectée, avec un arrêt en gare de Bray-Écos(Wikipédia)
Ambleville
Le peuplement d’Ambleville remonte à l’époque préhistorique. De nombreux vestiges,
pointes de flèches, haches de pierre polie et grattoirs attestent en effet la présence humaine
à cette époque.
Les armées de Jules César, qui envahissent toute la Gaule, auraient campé au mont Terrier,
ou au mont Terrible. En 1066, le seigneur du lieu, Eustache, accompagne Guillaume le
Conquérant à la conquête de l’Angleterre.
Le Village est en partie dévasté pendant la guerre de Cent Ans. Il vit alors de la culture
céréalière, de quelques plants de vigne et du XIXème siècle et au début du XXème siècle, des
activités de tissage et de rempaillage de chaise.
Le Château est un Château féodal, modifié à la Renaissance: il figure des galeries des
tapisseries, des cabinets d'ébène.
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Les jardins offrent un exemple particulièrement abouti de jardin à l'italienne: des terrasses,
un théâtre de verdure, des bassins et un escalier d'eau, un monumental jeu d'échecs et des
tilleuls tricentenaires.
Château sur Epte
La forteresse faisait partie du long cordon défensif érigé sur les deux berges de la petite
rivière Epte, frontière historique entre le royaume de France et le duché de Normandie.
Elle perdit son intérêt stratégique lors de l'annexion du Vexin Normand par Philippe Auguste
en 1196 et ne subit depuis lors que peu de modifications… excepté les outrages du temps…
Château-sur-Epte verrouillait l'ancienne route romaine reliant Rouen à Paris, via Radepont,
Magny-en-Vexin et Pontoise (aujourd'hui RN 14). Le lieu présentait donc un intérêt majeur.
Louis VI le Gros l'assiégea vainement en 1119.
Le château occupé par une exploitation agricole et ne se visite pas.
La plupart des impressionnants vestiges sont visibles depuis l'extérieur. (Source site officiel
mairie Château sur Epte)
Dangu
Situé sur le cours de l’Epte, le village de Dangu possédait deux châteaux édifiés au XIIe siècle.
Du premier il ne reste que peu de traces, l’autre dominait le village d’une colline, à l’ouest,
face à l’église Saint-Jean-Baptiste de Dangu.
Situé entre Gisors et Château-sur-Epte, il faisait face aux châteaux français de Courcelles et
Boury. Son architecture obéit aux règles appliquées pour ces châteaux de frontière : motte
coiffée d'une enceinte et d'un donjon assis sur l'enceinte face à la plaine ; basse-cour
renfermant un logis et elle même close d'une enceinte en pierre. (Source www.mondes-
normands.caen.fr/france).
LA VALLÉE DE L’EPTE ET LACTIVITÉ INDUSTRIELLE
Sources « Le temps des changements dans la vallée de l’Epte » et hpvexin.free.fr/content/histoire-
La puissance de la force motrice de la rivière, la proximité de la Seine et de l'Oise et de leur
batellerie, la construction de chemin de fer Paris-Dieppe, puis des lignes secondaires Gisors-
Pacy par Vernon et Gisors-Les Andelys, faciliteront la fourniture des matériaux, leur
transformation et le transport des produits sans oublier l’importance de Paris en termes de
débouchés.
A Bray et Lû, la vieille Montagne aujourd’hui Umicore, est une ancienne fonderie spécialisée
dans le travail du zinc ; elle emploie encore près de 180 salariés.
L'industrie textile, plus ancienne a participé à la métamorphose de la vallée de l'Epte.
Une filature de coton fut installée à Limetz en 1824 puis à Bray et Lû en 1826 ; celle-ci faisait
travailler 70 ouvriers sur 45 tonnes de coton américain.
Pendant la guerre de 1870, on y produisit des mèches pour les bougies et chandelles,
l'avance des troupes prussiennes et saxonnes contraignit 60 ouvriers au chômage.
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LIGNE DE CHEMIN DE FER DE GISORS À VERNON
Avant de devenir une destination pour randonneurs et cyclotouristes, la Voie Verte fut la
voie de chemin de fer qui reliait Gisors à Vernon, ligne aujourd’hui disparue.
Le trafic des voyageurs, peu important fût fermé le 01/07/1939 pour le tronçon Vernon à
Pacy et le 01/03/1940 sur la partie Vernon à Gisors.
Le trafic marchandise permettait d’acheminer pour le compte d’entreprises installées tout
au long de ce parcours;
A St Clair sur Epte la ligne desservait la société Schmid qui recevait des tôles et
expédiait des fûts métalliques pour les centres de raffinages.
A Bordeaux Saint Clair, la société Hervé produisait à partir du traitement des vieux
papiers, paille et chiffons, des rouleaux de papier.
A Bray et lu la société Vieille Montagne recevait des wagons de lingot de zinc.
Du côté de Fourges, semble t-il, les établissements Morel expédiaient des wagons de
bois.
En se rapprochant de Gasny, on trouvait la première entrée de la société Lutétia devenue
ensuite Clergeau (cartonnerie) et dans la continuité, l’entreprise AFSA (chaudronnerie et
métallurgie) ainsi que la société Américain Air Filter (Aaf).
Le nombre de wagons variait de 3 à 5 suivant la demande, ce qui donnait un trafic mensuel
autour des 150 wagons pour un transport d’arrivages de 5 700 T et d’expéditions de 3 300 T
(chiffres à janvier 1985).
La fermeture définitive interviendra le 31 juillet 1989 avec en cérémonie, un passage et arrêt
dans chaque gare pour rendre hommage aux Gardes barrières. L’histoire ne dit pas si le
dernier train arriva à l’heure…
Source : site officiel Mairie Montreuil sur Epte).
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