Groupe des Élu-e-s Communistes, Républicains et Citoyens Toulouse et sa métropole sont saturées par les bouchons. Aux heures de pointe, c’est l’asphyxie sur la rocade ! Pourtant la majorité de droite a fait le choix de stopper tous les projets en cours (tramway, bus à haut niveau de service, bus en site propre…) qui avaient pour but de faciliter les liaisons entre Toulouse et les communes de banlieue. Seul projet annoncé, la promesse électorale de M. Moudenc : la 3e ligne de métro. Mais ce projet, non financé, ne verra pas le jour avant une quinzaine d’années. Et cette ligne purement toulousaine ne règlera pas le problème de la saturation de la rocade. Les habitants de la couronne toulousaine continueront de perdre leur temps dans les bouchons… Transports ATTENTION hausse des tarifs et privatisation en vue ! Le tarif Jeune supprimé ? Les dernières annonces de la direction de Tisséo, en accord avec Jean-Michel Lattes, adjoint de M. Moudenc, laissent craindre le pire : une augmentation des tarifs, avec notamment la suppression du Tarif Jeunes à 10 € et la privatisation de Tisséo… pour le plus grand profit de Vinci ? Non contente d’augmenter les impôts locaux et les tarifs des services municipaux (cantine scolaire, CLAE, centres de loisirs, piscines…) la droite toulousaine de M. Moudenc veut aussi faire des économies sur le dos des usagers des transports publics. Sous couvert de mise en place d’une « tarification sociale », le tarif Jeunes à 10 € par mois serait supprimé. Cette mesure mise en place par la gauche a fait pourtant la preuve de son efficacité : explosion du nombre d’abonnements chez les jeunes de moins de 26 ans, diminution de la fraude, efficacité écologique… La presse locale et na- tionale s’en est largement fait l’écho au mois de septembre : si Toulouse reste l’une des grandes villes les moins chères de France pour les étudiants, c’est en grande partie grâce au tarif Jeunes pour les transports. Cette mesure contribue à l’attractivité de la ville pour les jeunes, et c’est une chance pour notre métropole. C’est aussi une aide appréciable pour les apprentis ou jeunes travailleurs précaires et contribue à leur autonomie financière. La gratuité pour les chômeurs serait elle aussi remise en question. Pouvoir se déplacer pour chercher un travail est pourtant indispensable. Privatisation de Tisséo : retour vers le passé ? Déjà en 2004, lorsqu’il était devenu maire à la suite de la démission de Philippe Douste-Blazy, M. Moudenc avait préparé la privatisation de la Semvat (ancêtre de Tisséo) au profit de la société Connex-Véolia. La gestion de M. Moudenc s’était soldée par un endettement considérable de la Semvat, laissée au bord de la faillite. En 2008, la gauche a renfloué les comptes de Tisséo et a lancé de grands travaux pour améliorer le réseau : tramway, bus à haut niveau de service… Aujourd’hui, plus rien n’avance : ni les projets, ni les automobilistes coincés dans les bouchons ! La majorité du même M. Moudenc, vient de décider de supprimer la contribution supplémentaire de 10 millions d’euros que la ville de Toulouse versait chaque année à Tisséo depuis 2008. Cette décision diminue la capacité d’investissement dans les transports publics. La direction de Tisséo vient de supprimer deux lignes de bus (les lignes 68 et 25) jugées « pas assez rentables. » La rentabilité n’est pourtant pas un critère pertinent pour un service public. Demande-t-on à une école d’être rentable ? La politique des transports de M. Moudenc payer plus pour circuler moins ? S ur de nombreuses autres lignes, les bus passeront désormais toutes les demi-heures au lieu de toutes les 20 minutes : les passagers attendront ! La sous-traitance : un prélude à la privatisation ? La direction de Tisséo vient également de donner en sous-traitance à une entreprise privée 9 lignes de bus (les lignes 17 - 30 - 49 - 51- 55 - 71 - 82 - 109 et 111.) Cela représente un abandon au secteur privé de plus d’un million de validations de tickets de bus… C’est un bien mauvais signal pour le service public des transports urbains. Au mois de septembre 2016, le Contrat de Service Public qui lie Toulouse-Métropole et Tisséo doit être renouvelé. Mais rien n’est moins sûr… Les mesures annoncées par la direction laissent craindre le pire… Pourtant le cabinet d’expertise Syndex, chargé d’étudier les comptes de Tisséo a clairement démontré que l’entreprise publique affichait une situation financière saine et une bonne gestion. Alors pourquoi vouloir la privatiser ? Là encore pour financer un petit bout de la 3e ligne de métro ? Cela n’y suffira pas. Et il ne faut pas compter sur elle pour régler rapidement le problème des bouchons qui asphyxie la ville aux heures de pointe : elle ne verra pas le jour avant 15 ou 20 ans… Ou bien est-ce par choix idéologique, que M. Moudenc, maire de Toulouse mais également membre influent du parti de M. Sarkozy, veut privatiser la régie publique des transports toulousains ? Voilà qui satisferait assurément les actionnaires de Vinci ! A l’heure de la COP 21, les transports doivent rester en gestion publique, seule garantie pour que l’intérêt général de la population prime sur les intérêts privés des actionnaires. En attendant la 3e ligne de métro, il est urgent de relancer les projets de tramway et de bus en site propre entre Toulouse et sa banlieue pour résoudre le problème des bouchons sur la rocade toulousaine. Sinon, l’augmentation régulière et importante de la population de notre Métropole conduira à l’asphyxie totale. Toulouse : Vinci-Ville ? La municipalité de gauche avait commencé à mettre en régie publique la gestion des parkings de la Ville : les sommes payées par les usagers pour stationner revenaient ainsi dans les caisses de la Ville pour financer d’autres projets. Mais M. Moudenc s’est empressé de faire voter par sa majorité le retour de l’ensemble des parkings de la ville dans le giron de l’entreprise privée Vinci. Il espère ainsi récupérer 25 millions d’euros de « droit d’entrée » pour financer sa promesse électorale de 3e ligne de métro. D’une part, on est très loin des 1,7 millard d’euros nécessaire pour son financement ! Ensuite, la ville perdra de l’argent ; c’est Vinci qui récupérera le paiement des stationnements. D’ailleurs, pourquoi une entreprise privée voudrait-elle gérer les parkings si cela ne lui rapportait pas d’argent ? C’est une vision à court terme, qui pénalisera les ressources de la Ville et donc sa capacité à investir pour des projets utiles aux habitants, notamment pour les transports publics. Nous vous invitons à signer la pétition de la sur change.org dans « recherche » taper tisséo et à participer aux actions du comme à celles de tous ceux qui soutiennent le transport en commun public, qui veulent maintenir les tarifs réduits et un prix accessible avec la volonté de relancer dès maintenant tous les projets stoppés, pour en finir avec les bouchons. Avec nous agissez, signez la pétition, « Tisséo le service public de tous les modes de transport ». Contact : Groupe des Élus communistes, républicains et citoyens de Toulouse-Métropole, 27, rue des Lois - 2e étage - 31000 Toulouse Courriel : [email protected] l Tél : 05 62 27 62 83 Imprimé par nos soins - Ne pas jeter sur la voie publique Autrement dit, au moment où l’urgence climatique nécessiterait un développement important des transports publics, notamment pour relier Toulouse et les communes environnantes, M. Moudenc fait le choix inverse : il réduit l’offre de transports publics tout en nous annonçant une augmentation des tarifs !