Annexe – p 3
1. Les perspectives de croissance de l’endettement de la Région Bretagne
1.1 Situation de l’endettement fin 2011
L’encours de dette du conseil régional, qui s’élevait à
une centaine de millions d’euros peu avant 2000, a
connu depuis deux phases successives d’évolution
jusqu’en 2011 date de début d’une nouvelle étape.
Entre 2000 et 2004, une première phase de forte
augmentation de l’emprunt a conduit à un pic
atteignant 350 M€ en 2004. Depuis, la Région a
connu un désendettement tendanciel jusqu’à fin
2011 malgré la croissance du budget et des
investissements. A fin 2011, la dette du conseil
régional s’élève donc à 308,6 M€.
2011 marque le début d’une nouvelle phase de forte mobilisation de l’emprunt par le Conseil régional.
Ce niveau d’endettement, très faible en particulier si l’on le compare à d’autres collectivités et même aux
autres régions, reflète la stratégie de renforcement de l’autofinancement de la collectivité, instaurée et mise
en œuvre depuis 2004. Cette initiative visait à anticiper le fort accroissement des charges des investissements
résultant notamment de l’engagement du conseil régional dans le financement des infrastructures
ferroviaires.
Cet encours a par ailleurs un coût relativement contenu (2,54%)
et bénéficie d’une répartition équilibrée entre taux fixes (51%),
taux variables (45%) et taux structurés (4%). Cette dette a été
exclusivement financée par le recours aux banques (financement
dit « intermédié »), lors d’appels d’offres annuels auprès des
principaux établissements. A fin 2011, la répartition de l’encours
par prêteurs est très équilibrée puisqu’aucune banque ne détient
plus de 25 % de la dette de la Région.
La Banque européenne d’investissement (BEI), déjà mobilisée
pour le financement des premières rames de TER dans les
années 2000, est néanmoins fortement représentée.
Globalement, quatre grands groupes (BEI, Dexia, Crédit agricole
et Société générale) représentent ainsi près des trois-quarts de
l’encours total. La part de la Caisse des Dépôts et Consignation
(CDC), actuellement de 6%, est bien entendu amenée à évoluer
significativement dans les prochaines années avec la signature
en décembre 2011 de l’enveloppe de 415 M€ sur fonds
d’épargne.
1.2 Une croissance importante de la dette attendue à l’horizon 2013-2018
La phase de désendettement amorcée depuis quelques
années doit permettre de répondre dans de bonnes
conditions au fort besoin de financement à venir. Deux
éléments cumulatifs devraient accentuer la nécessité de
recourir à l’emprunt :
> L’augmentation rapide des dépenses d’investissement, liée
au projet BGV mais également au maintien nécessaire d’un
niveau élevé de dépenses sur d’autres politiques publiques
(financement du projet « Bretagne Très Haut Débit »,
renouvellement des rames TER, lycées, développement du
port de Brest, etc).
> la diminution tendancielle de l’épargne, qui permettait
jusqu’à présent d’autofinancer l’essentiel des dépenses
d’investissement de la Région. Cette baisse de l’épargne
0
50
100
150
200
250
300
350
400
1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010
BEI
24%
Dexia
22%
CA
18%
SG
10%
CE
9%
CDC
6%
RBS
5%
BCME
4%
BNP
1%
Dépenses d'investissement
0
100
200
300
400
500
600
700
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
Autres Dépenses d'investissement BGV