PFE 2016 Clément Boutry 2/4
La forme et le contenu des résumés sont de la responsabilité de l’étudiant qui en est l’auteur
2. Acquisition des données
L'Ile Falcon est un hameau de la commune de Saint-Barthélemy-de-Séchilienne, en Isère. Il se situe à
une vingtaine de kilomètres au sud de Grenoble, dans une vallée encaissée où coule la Romanche. A
quelques centaines de mètres en amont du site, se trouvent les Ruines de Séchilienne. Il s'agit d'une zone
active d'éboulements menaçant de s'effondrer. Le hameau a fait l'objet d'un décret de risque majeur de
catastrophe naturelle le 31 mai 1997. Expropriés, les derniers habitants ont quitté les lieux durant l'été 2011.
Cette zone, inutilisable par la commune, a été laissée en gérance à EDF afin d'y créer une zone de
compensation écologique. Ce site est un terrain plat et abrite aujourd’hui une flore riche. Les forêts sont
composées d'un mélange de chênes, frênes, charmes et érables, tandis que le reste de la zone est
recouvert de pelouses sèches, friches, haies ou encore ronciers.
Pour couvrir les 40 hectares de la zone
de l'Ile Falcon, 12 vols drone sont nécessaires.
Les paramètres de vol sont regroupés dans le
tableau 1. Etant tributaire de l'autonomie des
batteries, la durée de vol n'excède pas 8
minutes. Afin de respecter ces paramètres, le
drone suit un plan de vol préalablement défini.
Tableau1 : Paramètres de vol définis (DJI Ground Station)
pour le levé par drone de l’Ile Falcon
Pour géoréférencer le projet, un réseau de 62 points d'appui (cibles) a été mis en place et levé à
l’aide d’un récepteur GNSS (Global Navigation Satellite System), permettant ainsi de travailler dans le
système de coordonnées Lambert 93/NGF-IGN69. Ces cibles ont été judicieusement positionnées afin de
quadriller la zone de façon homogène.
Deux campagnes drone ont été réalisées, l'une à la mi-mars et l'autre début juin. Lors des premiers
vols drone, à la mi-mars, un Sony A7 préalablement calibré à l'aide de PhotoModeler a été utilisé pour les
acquisitions photogrammétriques. Cette première campagne avait un double objectif : d'une part, mettre en
place une méthodologie terrain de photogrammétrie spécifique à la zone de l'Ile Falcon, et d'autre part,
réaliser un modèle numérique de terrain (MNT) sur la totalité de la zone en profitant de l'absence de
végétation au sol et de feuilles dans les houppiers. Ce MNT, soustrait au modèle numérique de surface
(MNS) de la seconde campagne, permet la création d'un modèle de hauteur de couvert (MHC).
Afin de discriminer plus aisément les différents végétaux
présents sur la zone, un second appareil Sony A7 défiltré a été
ajouté sur la nacelle (figure 1), afin de capter les données dans
le proche infrarouge (720-1040 nm) (PIR).
La surcharge due à l'ajout du second appareil photographique a
été compensée par l’ajout d'une troisième batterie, afin de
respecter la durée de vol définie (8 minutes).
3. Traitement des données
1600 photographies sont nécessaires pour recouvrir l'ensemble de la zone de l'Ile Falcon. Les
traitements photogrammétriques ont été réalisés sous le logiciel Agisoft PhotoScan, permettant d'obtenir des
nuages de points 3D et des orthophotographies. Le logiciel TRAITIM, développé par IRSTEA Montpellier a
été utilisé pour l'appariement des photographies visibles (R, V, B) et proche infrarouge de la seconde
campagne afin d'obtenir des images en fausses couleurs (PIR, R, V).
Avant chaque projet de photogrammétrie, il est nécessaire de connaître les paramètres internes de la
caméra utilisée, à savoir : la distance focale, les distorsions optiques et l'excentrement du point principal.
Cette étape de calibration a été réalisée sous le logiciel PhotoModeler.
Les grandes lignes de la chaine de traitement photogrammétrique sont présentées sur la figure 2. Les
deux principales étapes sont l'appariement des photographies à l'aide du paramètre « VisNir2 » du logiciel
TRAITIM, et le traitement sous le logiciel Agisoft PhotoScan.
Figure1 : Sony A7 montés sur la nacelle
du drone (source personnelle)
Recouvrement longitudinal (%)
Recouvrement transversal (%)