— 26 —
méthode parfaite et que les nouvelles techniques dites biotechnologiques
nécessitent encore d'être approfondies pour être utilisables à des fins
diagnostiques.
L'auteur de cette communication a donc conclu à l'intérêt qu'il voyait dans les
analyses se rapportant aux liquides de collecte et de manipulation des embryons
voire aux embryons dégénérés concommittants des embryons concernés. La
combinaison des techniques de manipulation des embryons, les règles exposées
précédemment et éventuellement les analyses sur le milieu environnant des
embryons à des fins de contrôle contribuent à réduire sans nul doute au minimum
le risque de contamination des femelles receveuses.
TEMOIGNAGE SUR LES EXPORTATIONS ET IMPORTATIONS
D'EMBRYONS
Le Dr. G.D. Mahon a tout d'abord fait part de son importante expérience de
l'exportation d'embryons à partir du Royaume-Uni ou des Etats-Unis vers une
quinzaine de pays, ainsi que des échanges entre pays africains.
Il a montré le coût extrêmement élevé qui pouvait résulter d'exigences
sanitaires répétitives et injustifiées, portant sur les femelles donneuses et aussi, ce
qui est pire encore sur les géniteurs mâles, même hébergés dans des centres
d'insémination contrôlés régulièrement. Ceci a pu même conduire à enlever tout
intérêt économique à de telles opérations.
En somme, malgré la supériorité incontestable du transfert embryonnaire au
plan sanitaire sur tout autre mode d'échanges de gènes, de telles exigences
pourraient conduire à favoriser le commerce d'animaux vivants. Le paradoxe
auquel on aboutirait serait un non sens, et c'est pourquoi l'auteur
s'est
attaché à
démontrer l'intérêt des considérations économiques.
Le Dr. Thibier a enfin fait part de l'expérience française d'importation et de
transfert de 575 embryons américains congelés, issus de donneuses hébergeant
potentiellement du virus de la leucose bovine enzootique (LBE) et de 1TBR/IPV.
La France exigeait des conditions minimales sur les donneuses et l'existence en
sentinelle, sur son territoire d'ateliers de génisses receveuses isolées et non
vaccinées (sauf vis-à-vis de la fièvre aphteuse voire de la rage). Aucune des 575
receveuses n'a été l'objet de séroconversions vis-à-vis de la brucellose, de la LBE
et de l'IBR/IPV. Ceci, selon l'auteur, démontre la grande sécurité des transferts
embryonnaires au plan sanitaire et confirme pleinement le concept selon lequel le
transfert embryonnaire est le moyen le plus sûr d'échanges de gènes.
En conclusion, la spécificité du transfert embryonnaire par ses nombreuses
étapes successives, les caractéristiques de l'embryon lui conférant une entité
propre et les possibilités d'observation et de manipulation rigoureuse de ces
embryons, militent très fortement en faveur de la conception selon laquelle les
risques de contamination par de tels transferts d'embryons sont extrêmement
réduits. Les investigations expérimentales, quoique encore incomplètes, et
l'expérience de terrain confirment cette notion. Pour encore vouloir s'assurer du
respect des règles nécessaires et de l'absence d'éléments pathogènes accompagnant
les embryons, on peut désormais en priorité recommander que les diverses
analyses portent sur le milieu d'environnement des embryons : milieu de collecte,
de culture ou de conservation.