Page 1 sur 47
Page 2 sur 47
L
e 11 décembre 1831, soit 9 mois après la création de la Légion
étrangère, celle-ci embarque à Toulon, direction l'Algérie.
L
L
e
es
s
p
pr
re
em
mi
iè
èr
re
es
s
a
an
nn
né
ée
es
s
d
de
e
l
la
a
L
Lé
ég
gi
io
on
n
é
ét
tr
ra
an
ng
gè
èr
re
e,
,
un corps de l'armée de terre française.
A
ucun corps de l’armée française ne suscite autant
d’interrogation, de mystère, et de mythe que la Légion étrangère.
I
ncopiable aujourd'hui, la Légion étrangère n’est à l’époque
qu’une formation étrangère parmi tant d’autres qui ont déjà servi la
France. Voyons que sa création satisfait plus un souci politique et social
qu'un intérêt militaire. Elle n’est en fait, à ses débuts, qu’un ensemble de
bataillons mal aimés les officiers voient comme une punition de
diriger de tels hommes.
E
lle sera abandonnée en Espagne par Louis Philippe Ier, avant
d’être recréée par ce dernier voyant l’occasion que perdait la France. La
Légion étrangère senracinera dans les combats d’Alrie, devenant
chaque jour plus forte pour devenir une unité d’élite.
Page 3 sur 47
L
a spécificité principale de la Légion étrangère est qu’elle est
constituée de ressortissants étrangers. Bien avant la création d’une
formation militaire spécifique, la France, comme de nombreux pays, ont
eu recours à des ressortissants étrangers pour pallier le manque
d’effectif, ou résoudre des problèmes politiques ou stratégiques. La
Légion étrangère se distingue par le fait que toutes ses recrus sont
volontaires, alors qu'il a pu exister des régiments étrangers constitués de
personne contrainte à l'enlement, par exemple à partir de prisonnier de
guerre.
A
vant la Restauration, le Premier Empire et même la
Révolution, la Monarchie avait une tradition bien ancrée d’enrôlement
d'étrangers.
A
insi, en Europe, au Moyen Âge, on versait un imt au
seigneur pour lever des armées de mercenaires pour continuer les
guerres locales. De grandes armées et d’importantes batailles ont é
gagnées ou perdues grâce à la participation d’étrangers.
A
insi en 1346, à l’aube de la guerre de Cent Ans, Philippe VI
de France emploie 15 000 Génois à Crécy en Ponthieu, emploi qui se
solde anmoins sur un échec face aux habiles archers d'Édouard III
d'Angleterre. Le XIIIe et XIVe siècle voient apparaître de grandes
compagnies d’Ecossais, de Castillans, de Savoyards, de Suisse ou
d’Hollandais appartenant à des chefs ou des princes, louant leurs
troupes aux plus offrants.
Page 4 sur 47
L
ouis XI de France au XVe siècle aura, quant à lui, sa Garde
écossaise, il fera également appel à plus de 6 000 suisses en 1480,
n’hésitant pas à utiliser leurs qualités, dans des taches d’instructions,
comme au camp de Pont de l’Arche. Ce sera Louis XI d’ailleurs qui
ancrera la tradition d’utiliser des éléments étrangers pour combattre avec
la monarchie, car de son règne et pour les trois siècles à venir, l’armée
française comportera au moins toujours entre 20 et 30 % d’effectifs non
nationaux.
F
rançois Ier utilisera lui aussi de nombreuses troupes étrangères
et de mercenaires, constituant grosse partie de son infanterie en
particulier d'origine allemande et suisse. Ces derniers auront toujours
une place de choix dans les armées françaises, à un statut particulier.
En effet, les mercenaires suisses, après avoir é battu à Marignan en
1515, ne se battront plus contre les Français grâce à la «Paix perpétuelle»
de novembre 1516.
Page 5 sur 47
E
n plus de cette assurance, François I, depuis le 7 novembre
1515, peut, avec le Pape, être le seul à utiliser des mercenaires suisses, ce
qui n'est pas négligeable au vu de leur professionnalisme et de leur
fidélité. Les Rois de France lèveront ainsi de forts contingents dans les
cantons Helvétiques pour former des régiments ou des gardes
personnelles. Ainsi, lors de l’invasion des Tuileries le 10 août 1792, ils
sont 26 officiers et 850 hommes à mourir pour défendre le Roi, prouvant
par leurs actes une remarquable fidélité.
L
e XVIIIe est encore une période les troupes étrangères
eurent un rôle armé non négligeable. Ainsi lors de la guerre de Sept Ans,
la France aligne durant le conflit 32 régiments étrangers : douze
allemands, dix suisses, sept irlandais, deux italiens, et un écossais.
1 / 47 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !