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INTRODUCTION GÉNÉRALE : 
DU CHOC CLIMATIQUE AU CHOC BIOLOGIQUE  
 
 
Pierre LAFFITTE 
Mesdames et Messieurs, je vous remercie d’assister à cette première 
audition publique sur la seconde partie de notre étude. Celle-ci a été intitulée 
« La biodiversité, l’autre choc », en référence à un premier choc, le choc 
énergétique, dont l’étude des conséquences a été présentée au mois de 
juin 2006. 
La démarche générale de cette étude consiste à analyser les apports de 
la science et de la technologie au développement durable. La première partie, 
intitulée « Changement climatique, transition énergétique : dépasser la 
crise », visait à dénoncer notre modèle énergétique mondial. En effet, à 
l’occasion des missions que nous avons réalisées dans plusieurs pays 
étrangers, notamment en Chine, aux Etats-Unis et au Japon, mais également au 
contact d’un grand nombre de scientifiques, qui nous ont fait part de leur 
immense inquiétude à ce sujet, nous avons constaté que le changement 
climatique a déjà produit un certain nombre d’effets. 
Notre rapport a été élaboré en suivant la méthode traditionnelle de 
l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, 
c'est-à-dire en tirant des conclusions à partir d’une série d’auditions d’acteurs 
scientifiques et en formulant les propositions législatives ou réglementaires 
nécessaires pour que ce type d’étude ne reste pas dans les tiroirs mais se 
traduise par des décisions au niveau politique. 
Nous avons tout d’abord proposé d’intégrer la prise en compte du 
changement climatique dans les mécanismes de la mondialisation. Il convient 
en effet que, lorsqu’ils élaborent des règles internationales, l’Organisation 
mondiale du commerce (OMC) et les autres organismes internationaux 
tiennent compte de ces problèmes, qui sont par nature mondiaux et qui 
concernent l’avenir de la planète. 
S’agissant de la France, nous avons indiqué que nous souhaiterions 
créer une fiscalité spécifique pour financer la transition énergétique. Bien que 
cette proposition soit loin de faire l’unanimité, elle nous semble constituer une 
solution concrète nécessaire. Ainsi, avons-nous suggéré :  
 que la taxe d’importation sur les produits pétroliers (TIPP) soit 
augmentée de 1 % chaque année pendant dix ans ; 
  qu’une vignette « carbone » soit établie ; 
 qu’une taxe spécifique pour la circulation des poids lourds sur 
autoroute soit introduite.