Dossier de presse réalisé avec le soutien d’InnovaTech ASBL
DOSSIER DE PRESSE
GREEN KOW
1
Manger des insectesMais à notre sauce !
Green Kow (Lasne) lance des tartinades (carotte,
tomate, chocolat) contenant des vers de farine
Même si les Grecs et les Romains se régalaient de cigales et de larves de scarabées,
le fait de manger des insectes comestibles a totalement disparu en Europe ou aux
Etats-Unis. Dans notre imaginaire, la consommation d’insectes est un véritable tabou.
Green Kow (Lasne) change la donne et vous prouve le contraire. Et c’est une première
en Europe. Lentreprise brabançonne est la première à vendre, dans des magasins
bio, des produits de tous les jours contenant des insectes. Des produits simples et
savoureux à partir desquels l’entreprise branbançonne a créé une véritable « chaîne de
valeurs. Et cela depuis l’éleveur jusquaux détaillants bio pour atteindre son objectif :
réintroduire des insectes dans l’alimentation en Europe. Découverte...
Les goûts et les couleurs ont leurs raisons que la raison ignore. Le frein psychologique est tellement fort en
Occident, que la solution réside peut être dans le fait de pouvoir rendre ces insectes invisibles pour le
consommateur, dans un premier temps au moins.
C’est exactement la réexion que se sont
fait Damien Huysmans et son épouse,
Anne De Decker. Anne est entrepreneuse
dans l’âme et a une large expérience
dans la gestion d’équipe. Elle a géré en
Belgique des salons de coiure Dessange
et a lancé la marque aux Pays-Bas. Damien
est un spécialiste du marketing et de la
communication. Tous deux ont créé Green
Kow et se sont lancés dans la production
de produits tartinables (tomate, carotte,
chocolat) contenant 5 % à 10 % d’insectes.
De la communication à l’agroalimentaire
Après des études de Marketing et de Communication, à l’Ihecs (2 ans à Tournai et 2 ans à Mons) et son
service militaire (où il a pu entretenir sa passion pour l’athlétisme), Damien Huysmans a rejoint une agence,
Palmarès, à Uccle (Bruxelles), qui se lançait dans la «promotion des ventes», un métier naissant en
1985. Rachetée depuis par Havas, «Palmarès» venait d’être créé par deux pilotes automobiles, Jean-Michel
Martin et Pascal Witmeur. «J’ai beaucoup appris avec eux, raconte Damien Huysmans. C’était une école
du contrepied, en particulier avec Pascal Witmeur. Pour gagner des marchés, on venait avec des choses un
peu décalées, là où on ne vous attend pas».
Lorsque sa seconde vie commence – relever le dé de la réintroduction des insectes dans l’alimentation
humaine en Belgique et en Europe occidentale -, ses réexes de communicant nen font qu’un tour :
«pour quelle raison absurde présente-t-on toujours l’entomophagie comme une sorte d’exploit culinaire,
la conclusion inévitable d’un stage de survie ou de Koh-Lanta ? Pourquoi le fait-on de manière aussi
maladroite?»
2
Or, nous mangeons déjà des insectes
Comme les insectes sont partout, ils sont aussi dans les récoltes et nos produits agricoles. En fait tous
les produits transformés contiennent des résidus d’insectes. On estime à 500g par individu et par an la
consommation d’insectes indirecte. Il existe même des normes par rapport à chaque aliment.
Exemple de normes en vigueur aux États Unis
CHOCOLAT Maximum 60 débris d’insectes/100g
JUS DE FRUIT EN CANETTE (250ml) 5 œufs de mouches à vinaigre aussi appelée dro-
sophiles et 1-2 larves maximum
Certains additifs sont issus d’insectes. Le colorant rouge E120, est fabriqué à partir d’un insecte qui
s’appelle la cochenille. Le colorant est obtenu à partir de la carapace moulu de l’insecte et vaut très cher:
40€ le gramme.
Un article publié en 2002 par des chercheurs mexicains rapporte que la poudre de larves de Tenebrio
molitor (le nom savant des Ténébrions) est utilisée en supplément de préparation de tortillas à la farine de
maïs1. Selon les auteurs, les consommateurs ont une attitude qualiée d’ « excellente » à l’égard du produit.
Croissance de la demande mondiale en protéines animales
Les insectes peuvent-ils contribuer à la sécurité alimentaire humaine et animale ? Selon la FAO, c’est
clairement «oui». «La croissance démographique, l’urbanisation et la montée des classes moyennes ont
fait augmenter la demande mondiale en aliments, notamment en protéines d’origine animale.
La production traditionnelle d’aliments pour animaux domestiques, comme le soja et les céréales de farine
de poisson, doit s’intensier encore plus en ce qui concerne l’utilisation ecace des ressources, et en
même temps être étendue moyennant l’utilisation de sources de protéines alternatives. D’ici 2030, plus de
9 milliards de personnes devront être nourries, tout comme les milliards d’animaux élevés chaque année
pour l’alimentation, les loisirs et comme animaux de compagnie.
Une alternative alimentaire
D’après l’Association internationale d’alimentation animale, la production mondiale d’aliments composés
pour animaux s’élevait à 720 millions de tonnes en 2010. Les insectes peuvent compléter les sources
d’alimentation traditionnelles pour les animaux comme le soja, le maïs, les céréales et la farine de poisson.
Les insectes qui détiennent le potentiel majeur pour la production alimentaire animale à grande échelle,
sont les larves de la mouche soldat noire, de la mouche domestique commune et du ténébrion meunier
– d’autres espèces d’insectes étant également étudiées à cet eet. Des producteurs en Chine, Afrique du
Sud, Espagne et aux États-Unis élèvent déjà des quantités importantes de mouches pour l’aquaculture et
l’alimentation de la volaille par la bioconversion des déchets organiques.
En outre, des facteurs externes tels que la pollution des sols et de l’eau dus à la production animale
intensive et le surpâturage conduisant à la dégradation des forêts, contribuent au changement climatique
et à d’autres eets néfastes sur l’environnement.
1 Aguilar-Miranda ED, López MG, Escamilla-Santana C, Barba de la Rosa AP. Characteristics of maize our
tortilla supplemented with ground Tenebrio molitor larvae. J Agric Food Chem. 2002 ;50:192-5.
3
Des avantages pour l’environnement
Les insectes ont un taux de conversion alimentaire élevé parce qu’ils sont des animaux à sang froid. Le taux
de conversion alimentaire (la quantité de nourriture requise pour produire une augmentation de poids
de 1 kg) varie considérablement en fonction des catégories d’animaux et des techniques de production
utilisées. Le taux de transformation des insectes est cependant extrêmement ecace. En moyenne, 2 kg
d’aliments sont nécessaire pour produire 1 kg d’insectes, tandis que les bovins exigent 8 kg d’aliments
pour produire 1 kg de viande.
La production de gaz à eet de serre par la plupart des insectes est susceptible d’être inférieure à celle de
l’élevage conventionnel de bétail. Par exemple, les porcs produisent 10 à 100 fois plus de gaz à eet de
serre par kilogramme d’insecte.
Les insectes peuvent se nourrir de déchets organiques, tels que les déchets alimentaires et humains,
de compost et de lisier et peuvent transformer tout cela en protéines de haute qualité qui peuvent être
utilisées pour l’alimentation du bétail.
Les insectes utilisent beaucoup moins d’eau que l’élevage de bétail conventionnel.
Lélevage d’insectes est moins dépendant du sol que l’élevage conventionnel.
Consommer des insectes, c’est bon pour la santé
La valeur nutritionnelle des insectes dépend du stade de leur vie (stade métamorphique), de leur habitat
et de leur alimentation. Toutefois, il est largement admis que :
• Les insectes fournissent des protéines et des nutriments de haute qualité. Ils sont particulièrement
importants en tant que compléments alimentaires pour les enfants sous-alimentés, car la plupart
des espèces d’insectes sont riches en acides gras (comparables au poisson). Ils sont également riches
en bres et oligo-éléments tels que le cuivre, le fer, le magnésium, le manganèse, le phosphore, le
sélénium et le zinc.
• Les insectes présentent un faible risque de transmission de maladies zoonotiques (maladies
transmises des animaux aux humains) comme la grippe H1N1 (grippe aviaire) et l’ESB (maladie de
la vache folle).
4
«Une des nombreuses façons de répondre aux problèmes de la sécurité alimentaire humaine et animale est
d’envisager l’élevage d’insectes, poursuit la FAO. Les insectes sont partout et ils se reproduisent rapidement.
Ils présentent, en outre, des taux de croissance et de conversion alimentaire élevés et ont un faible impact sur
l’environnement pendant tout leur cycle de vie. Ils sont nutritifs, avec une teneur élevée en protéines, matières
grasses et minéraux.
Ils peuvent être élevés à partir des déchets organiques comme par exemple les déchets alimentaires. Par ailleurs,
ils peuvent être consommés entiers ou réduit en poudre ou pâte et incorporés à d’autres aliments. L’utilisation
d’insectes à grande échelle comme ingrédient alimentaire est techniquement faisable, et certaines entreprises
établies dans diverses régions du monde montrent déjà la voie à suivre à cet égard. Le recours aux insectes,
en tant qu’aliment pour l’aquaculture et l’élevage de volailles, se généralisera probablement au cours de la
prochaine décennie.»
Il y a donc bien, essentiellement, une barrière culturelle à la consommation d’insectes. «Il n’y a pas beaucoup
de diérence entre la consommation d’insectes et celles de crustacés. Nous mangeons bien des crevettes
alors pourquoi ne pas manger des sauterelles2» s’interroge le site Green-escape.
Green Kow: manger des insectes «à notre sauce»
Convaincu que l’entomophagie est une chance pour l’humanité et pour nos estomacs, Damien Huysmans
s’est donc lancé, parallèlement à son métier de communicant, dans la production artisanale de nourritures
à base d’insectes. Comme d’autres avant eux, Anne et Damien ont d’abord pris le chemin de Matongé,
ce quartier d’Ixelles où vit une forte communauté d’origine africaine. Les «mamas» leur ont appris à
boucaner des chenilles avant de les déshydrater, d’y ajouter sel et eau tiède avant des les pulvériser dans
des tapenades.
Ca c’était avant « Starter », l’émission de la RTBF : Damien participe à la première saison (réalisée en
2011 et diusée en 2012) au cours de laquelle il présente son produit à un jury composé notamment
d’entrepreneurs. Recalé! Mais le lendemain de la diusion de l’émission, la production a toute de même pu
lui annoncer une bonne nouvelle. «Pierre L’Hoest a appelé, il aimerait bien vous rencontrer. »
Pour ceux qui connaissent un peu le monde entrepreneurial belge, Pierre L’Hoest nest pas un inconnu.
Co-fondateur de la société liégeoise EVS en 1994, notamment manager de l’année en 2004 (Trends), il en a
été l’Administrateur-Délégué et le C.E.O. jusqu’au 29septembre2011. Aujourd’hui, avec Simon Alexandre
(ancien directeur du CETIC), il démarre, au travers de la société d’investissement Belinvest S.A., une nouvelle
activité de lancement de startup technologiques à Liège.
EVS Broadcast Equipment est le leader mondial de la conception de matériel et de logiciels destinés à
la création et à la diusion d’événements sportifs, d’informations et de programmes télévisés en direct
ou en léger diéré. Son système novateur Live Slow Motion a révolutionné les diusions en direct et
sa technologie Instant Tapeless Technology est à présent largement utilisée dans le monde entier en
montage non linéaire et en télévision à haute dénition. Lentreprise, cotée en bourse depuis 1998, vend
les produits de la marque dans plus de 70 pays et ore des services dans toutes les régions du globe. EVS
emploie près de 500 personnes et est basé en Belgique et dispose de bureaux en Europe, au Moyen Orient,
en Asie et en Amérique du Nord.
Damien a également eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises Eric Domb, créateur et président du
parc Pairi Daiza.«Je l’ai rencontré quelques fois pour de très intéressantes discussions sur l’entrepreneuriat,
l’innovation, le fait de ne pas avoir peur d’avancer en terre inconnue, ...». Des rencontres très inspirantes. «Et
il me reste bien des contacts de l’époque. Dont Marc Van Cutsem, qui nous a coaché en tant quentreprise
et Didier Chaval, avocat».
2 See more at : http://www.green-escape.fr/2012/04/pourquoi-manger-insectes/#sthash.uNq7tPzp.dpuf
1 / 9 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !