Anne Royou obtient un ERC Starting Grant

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Anne Royou obtient un ERC Starting Grant
Anne Royou obtient un ERC Starting Grant
Les recherches d’Anne Royou portent sur un mécanisme inédit, qu’elle a découvert lors de son
post-doctorat et qui contribue à assurer la transmission fidèle des chromosomes.
Lors de la division cellulaire, une copie du génome condensé en chromosomes, est transmise à
chaque nouvelle cellule. Il est primordial pour un organisme que cette transmission se déroule
fidèlement ; chaque cellule-fille doit contenir une copie identique du génome. Toute erreur de
ségrégation des chromosomes est irréversible et induit des désordres génétiques qui sont
causes de stérilité et facilitent le développement de cancers. Il est donc essentiel d’identifier les
mécanismes moléculaires qui préservent le génome lors de la division cellulaire.
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Anne Royou obtient un ERC Starting Grant
Les recherches d’Anne Royou portent sur un mécanisme inédit, qu’elle a découvert lors de son
post-doctorat et qui contribue à assurer la transmission fidèle des chromosomes. Après avoir
endommagé volontairement le génome d’une cellule en provoquant des cassures de
chromosomes, elle s’est intéressée au devenir des fragments de chromosome lors de la
division cellulaire En observant la dynamique des chromosomes dans des cellules vivantes, elle
a remarqué que, malgré les cassures, la cellule parvenait à transmettre correctement les
fragments de chromosomes dans les deux cellules-filles. Cette ségrégation efficace des
morceaux de chromosomes est due à la présence de fils de chromatine qui relient les
morceaux entre eux. Grâce à ces liens, les cellules se divisent en deux cellules comportant un
nombre correct de chromosomes. L’enjeu est maintenant de caractériser de façon moléculaire
la nature de ces liens de chromatine.
Les recherches d’Anne Royou portent également sur une autre découverte qu’elle a faite
récemment où les chromosomes jouent un rôle actif dans leur propre ségrégation. En effet, les
chromosomes peuvent influencer la conformation de la cellule pour coordonner leur ségrégation
avec le processus de scission de la cellule. La caractérisation moléculaire de ces deux
nouvelles voies de contrôle de l’intégrité du génome aboutira à long terme à l’amélioration des
connaissances sur les causes du développement tumoral et de la résistance de certains
cancers aux thérapies anticancéreuses.
L’équipe regroupe pour l’instant une post-doc INCA/CNRS, une assistante-ingénieur Université
et un doctorant MESR. Grâce aux fonds de l’ERC, 2 post-doc et 1 technicien viendront
compléter l’équipe. Le financement ERC va permettre également l’acquisition de matériel de
microscopie de pointe indispensable au développement du projet.
Le parcours d'Anne Royou
Après une Maîtrise de Biologie Cellulaire et Physiologie à l’Université de Rennes, Anne Royou
part à Paris faire le DEA de Génétique Cellulaire et Moléculaire à l’Université Pierre et Marie
Curie. Lors d’un stage elle découvre la drosophile, un organisme modèle parfaitement adapté à
des approches génétiques et de biologie cellulaire, qu’elle ne quittera plus.
Elle effectue sa thèse dans le laboratoire de Roger Karess au Centre de Génétique Moléculaire
à Gif-sur-Yvette, où elle étudie le rôle de la myosine dans la division cellulaire et le
développement précoce des embryons de Drosophila. Elle rejoint ensuite le laboratoire du Dr
William Sullivan à l’Université de Californie pour y effectuer son post-doc. Là, elle s’intéresse
aux mécanismes qui préservent l’intégrité du génome lors de la division cellulaire. De retour en
France en 2010, elle obtient coup sur coup un poste de CR1 au CNRS, un financement
ATIP/AVENIR et un poste de chef d’équipe à l’Institut Européen de Chimie et Biologie.
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L’installation de son équipe, qui est rattachée à l’Institut de Biochimie et Génétique Cellulaires,
UMR5095 à Bordeaux, a été soutenue par le CNRS, l’Université Bordeaux Segalen et le
Conseil Régional d’Aquitaine.
Source : communiqué IBGC du 03/01/2012
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