Résolutions e adoptées par la XXXIV Session Générale du Comité de l'Office International des Épizooties Paris, 23-28 Mai 1966 I NORMALISATION ZOO-SANITAIRE DES ÉCHANGES INTERNATIONAUX D'ANIMAUX ET D E PRODUITS ANIMAUX Le Comité de l'O.I.E. considère que les 3 volumes constituant le projet de Règlement Zoo-sanitaire International présenté par la Direction de l'O.I.E. sur le P o i n t I de l'Ordre du J o u r de la X X X I V Session Générale constituent une excellente base pour l'harmonisation des réglementations zoo-sanitaires pour l'échange des animaux et des produits d'origine animale. Prenant acte de l'avis déjà exprimé en la matière par la I I I Conférence de la Commission permanente de l'O.I.E. pour l'Europe tenue à Varsovie du 7 au 11 septembre 1 9 6 5 , le Comité de l'O.I.E. accepte notamment le principe d'établissement des Certificats zoo-sanitaires internationaux dont les projets de modèles ont été présentés par la Commission permanente de l'O.I.E. pour l'Étude des Réglementations sanitaires sur l'Importation et l'Exportation des animaux et des produits animaux. Le Comité estime cependant nécessaire d'apporter un certain nombre d'amendements au t e x t e de ce projet de Règlement pour tenir compte des observations déjà formulées et de celles qui pourront l'être avant le 3 1 décembre 1966 par les Délégués permanents des Pays-membres de l'O.I.E. Le texte ainsi amendé, compte tenu de ces observations, sera mis en discussion en mai 1967, lors de la X X X V Session Générale, puis communiqué, pour examen et avis, aux Pays-membres de l'O.I.E. et aux Organisations Internationales. Le texte définitif du Règlement Zoo-sanitaire International sera considéré comme un document de référence auquel pourront se rapporter les Autorités responsables des pays intéressés. e e e — 1390 — II É T U D E : a) DES PRINCIPES SELON LESQUELS LES SERVICES V É T É RINAIRES PEUVENT ÊTRE ORGANISÉS POUR LUTTER EFFICACEMENT CONTRE LES MALADIES CONTAGIEUSES AYANT UNE IMPORTANCE ÉCONOMIQUE; b) DES MOYENS PRATIQUES MIS E N OEUVRE DANS LES FOYERS D'ÉPIZOOTIES POUR ÉVITER LA PROPAGATION DES ÉPIZOOTIES ET POUR E N ASSURER L'ÉLIMINATION; c) D E L'ÉVALUATION DES PERTES CAUSÉES PAR LES ÉPIZOOTIES ET D U MODE D'INDEMNISATION AU COURS DES OPÉRATIONS D E PROPHYLAXIE SUR LE TERRAIN. Le Comité de l'O.I.E., a y a n t étudié les intéressants Rapports présentés sur ce Point, considère qu'il est très important, en vue de réduire au minimum les pertes causées à l'économie des Paysmembres de l'O.I.E. par les maladies animales : a) que les Gouvernements, en vue de développer la lutte contre les maladies épizootiques, prévoient les ressources financières adéquates afin de faciliter le fonctionnement des Services Vétérinaires en matière de défense de la Santé Animale de manière permanente; b) que les Gouvernements facilitent le fonctionnement des Services Vétérinaires, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre de la législation sanitaire, comprenant les mesures de quarantaine, la formation et l'entraînement du personnel vétérinaire dans les Services Administratifs et les Services de Recherche au Laboratoire et sur le terrain; c) que les Gouvernements envisagent l'octroi d'indemnisation aux propriétaires d'animaux abattus au cours de la lutte contre les maladies importantes. Le Directeur de l'O.I.E. est prié de bien vouloir communiquer, en relation avec MM. les Délégués permanents, ces Recommandations aux Autorités Gouvernementales des Pays-membres de l'O.I.E. et aux Organisations Internationales intéressées, en attir a n t leur bienveillante attention sur leur très grande importance sur le plan zoo-sanitaire, zoo-économique et de la Santé publique. — 1391 — III FIÈVRE CATARRHALE ÉPIZOOTOLOGIE D U — MOUTON ou BLUETONGUE PROPHYLAXIE Le Comité de l'O.I.E. recommande : a) que les aspects épizootologiques de la Fièvre catarrhale du mouton, tels qu'ils sont décrits par P . G. Howell dans son rapport, soient pris en considération dans l'application des mesures zoo-sanitaires concernant les importations et exportations de ruminants et de leurs produits; b) que les ovins, caprins, bovins, bibovins, bubalins et ruminants sauvages provenant des pays infectés soient considérés comme d'éventuels porteurs du virus. En outre, il est souligné : c) que les produits animaux tels que les viandes, les peaux, les cuirs, les fourrures, la laine, les poils, les onglons, les cornes et les os ne constituent pas u n moyen de transmission du virus; d) que le sang et le sérum conservés, de même que le sperme, peuvent être porteurs du virus; e) que l'insecte vecteur du genre Culicoides (spp.) pourrait constituer un agent de transmission de la maladie, particulièrement à l'occasion des transports aériens. IV MALADIE DES MUQUEUSES ÉPIZOOTOLOGIE — DES BOVINS PROPHYLAXIE Il ressort des différents rapports présentés que les divers agents pathogènes qui peuvent provoquer des infections au niveau des muqueuses chez les bovins, présentent des variations considérables quant à leur dissémination et à leur virulence. Les différences régionales, du point de vue de l'importance de tel ou tel agent pathogène, nécessitent des recherches supplémentaires, notamment sur l'épizootologie et le diagnostic. — 1392 —Il y a lieu d'éviter l'utilisation du pluriel dans le terme « Maladies des muqueuses », l'expression englobant un nombre import a n t d'infections sans lien étiologique, et aussi parce que ce terme peut prêter à confusion avec celui désignant une entité morbide aujourd'hui définie comme la Maladie des muqueuses (Mucosal disease). Les t r a v a u x de recherche sur la Maladie des muqueuses revêtent une importance particulière, en raison d'une certaine analogie entre cette infection et la Peste bovine. E u égard à la dissémination du virus causal, le nombre des foyers de la Maladie des muqueuses rapportés est faible.- Pour cette raison, le problème de savoir si l'éradication est possible par des mesures se limitant uniquement aux foyers sporadiques reste posé. Certaines mesures de prophylaxie (isolement, inoculation de vaccin ou d'antisérum) pourraient être étudiées.