
FICHE PRATIQUE
Correspondances en Onco-Urologie - Vol. II - no 4 - octobre-novembre-décembre 2011
IV
 GIndications
Au vu des résultats de cette étude de phaseIII, la FDA 
(Food and Drug Administration) et, en septembre der-
nier, l’EMA (European Medicines Agency) ont donné 
leur accord pour l’autorisation de mise sur le marché 
de l’acétate d’abiratérone. Zytiga® est indiqué en asso-
ciation avec la prednisone ou la prednisolone dans 
le traitement du cancer métastatique de la prostate 
résistant à la castration chez les hommes adultes dont 
la maladie a progressé pendant ou après une chimio-
thérapie à base de docétaxel(1). 
 GEn pratique 
Présentation : untraitement par voie orale
Zytiga® se présente sous la forme de comprimés conte-
nant 250mg d’acétate d’abiratérone(1). 
Posologie : 4comprimés par jour en 1seule prise
La posologie recommandée d’acétate d’abiratérone 
est de 1 000mg/j, soit 4comprimés de 250mg(1).
Les comprimés doivent être pris en 1prise(1).
Ils doivent être avalés en entier avec de l’eau(1).
Ils doivent être pris au moins 2heures après le repas et 
aucun aliment ne doit être ingérés pendant au moins 
1heure après la prise(1).
Le traitement par acétate d’abiratérone doit être asso-
cié à un traitement par prednisone ou prednisolone 
(10mg/j)[1]. 
En cas d’oubli d’une dose quotidienne d’acétate 
d’abiratérone, de prednisone ou de prednisolone, il 
convient de reprendre le traitement le lendemain à 
la dose quotidienne habituelle(1). 
Contre-indications
•
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des 
excipients(1). 
• Femmes enceintes ou susceptibles de l’être(1).
Effets indésirables 
•
Les conséquences pharmacologiques du mécanisme 
d’action de l’acétate d’abiratérone peuvent entraîner 
une hypertension artérielle, une hypokaliémie et une 
rétention hydrique secondaire à l’augmentation du 
taux de minéralocorticoïdes secondaire à l’inhibition 
du CYP17 (figure 5). 
•
L’administration concomitante d’un corticoïde réduit 
la stimulation de l’hormone adrénocorticotrope (ACTH), 
entraînant une baisse de l’incidence et de la gravité 
de ces effets indésirables (figure 6).
Adaptation posologique : pas d’ajustement néces-
saire chez l’insuffisant rénal et en cas d’insuffisance 
hépatique légère
Insuffisance rénale 
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez 
les patients insuffisants rénaux. La prudence est néan-
moins recommandée(1).
Insuffisance hépatique 
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez 
les patients présentant une insuffisance hépatique 
légère préexistante (classe A de Child-Pugh). Zytiga® 
doit être évité chez les patients présentant une insuf-
fisance hépatique modérée à sévère de classeB ouC 
de Child-Pugh(1).
Développement d’une hépatotoxicité au long cours (1)
•
Chez les patients développant une hépatotoxicité 
au cours du traitement (taux d’ALAT supérieur à5fois 
la limite supérieure à la normale), le traitement doit 
être interrompu immédiatement. Après le retour des 
tests fonctionnels hépatiques à leurs valeurs  initiales, 
la reprise du traitement, peut être effectuée à une 
dose réduite de 500mg (2comprimés)×1/j. Chez les 
patients pour qui le traitement a été réintroduit, les 
taux de transaminases sériques doivent être surveil-
lés au minimum toutes les 2semaines pendant les 
3 premiers mois puis tous les mois ensuite.
•
Si l’hépatotoxicité réapparaît à la dose réduite de 
500mg/j, le traitement doit être arrêté.
•
Si les patients développent une hépatotoxicité sévère 
(taux d’ALAT 20fois plus important que celui de la limite 
supérieure de la normale) à un moment quelconque 
au cours du traitement, celui-ci doit être arrêté et ne 
doit pas être réintroduit. 
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Hypertension artérielle, hypokaliémie et rétention  
hydrique dues à un excès de minéralocorticoïdes (1)
•
Utilisation de l’acétate d’abiratérone avec prudence 
chez les patients présentant des antécédents de mala-
die cardiovasculaire, des pathologies sous-jacentes 
pouvant être aggravées par une augmentation de la 
pression artérielle, par une hypokaliémie ou par une 
rétention hydrique, un angor sévère ou instable, un 
infarctus récent ou une arythmie ventriculaire et ceux 
avec une insuffisance rénale sévère.
Sevrage des corticoïdes  
et prise en charge des situations de stress
• Suite au sevrage des corticoïdes(1) :
– surveillance de l’insuffisance corticosurrénale ; 
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