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4
 
-  C
OMMISSION MIXTE PARITAIRE 
-
 
D
ÉVELOPPEMENT
,
 ENCADREMENT DES STAGES 
AMÉLIORATION DU STATUT DES STAGIAIRES
 
M.  Jean-Patrick  Gille,  député,  vice-président.  –  Je  vous  prie 
d’excuser  Catherine  Lemorton,  présidente  de  la  commission  des  affaires 
sociales  de  l’Assemblée  nationale,  qui  se  remet  d’une  intervention 
chirurgicale.  Bien  sûr,  j’écouterai  avec  intérêt  les  exposés  des  rapporteurs, 
cependant  la  réunion  a  peu  de  chances  d’aboutir,  tant  les  désaccords  sont 
nombreux  et  importants.  J’en  veux  pour  preuve  la  suppression  de 
l’article 1
er
… 
Mme  Catherine  Procaccia,  sénateur,  rapporteur  pour  le  Sénat. –
 C’est la gauche qui l’a supprimé ! 
M. Jean-Patrick Gille, député, vice-président. – … les commissions 
paritaires  régionales interprofessionnelles (CPRI)  formant  véritablement  un 
pilier  du  texte  aux  yeux  de  l’Assemblée  nationale.  Autres  exemples,  la 
suppression  de  la  reconnaissance  du  burn-out  en  tant  que  maladie 
professionnelle  ou  encore  du  compte  personnel  d’activité.  Sans  surprise, 
nous constatons que nos approches divergent profondément. Je crains que la 
rapporteure ait du mal à me convaincre du contraire. Essayons tout de même 
l’exercice. 
Mme Catherine Procaccia, sénateur, rapporteur pour le Sénat. – Le 
texte est le fruit du travail approfondi de la commission des affaires sociales 
et d’un examen constructif en séance publique la semaine dernière, au cours 
duquel 317 amendements ont été déposés et 68 adoptés.  A l’exception de la 
suppression  l’article 1
er
  - non  par  la  majorité  sénatoriale  mais  bien  par  la 
majorité présidentielle -, les grands équilibres du texte ont été respectés, ce 
qui  témoigne  de  l’ouverture  et  du  pragmatisme  avec  lesquels  j’ai  voulu 
aborder ce rapport. 
Nous avons d’abord souhaité promouvoir un dialogue social accepté 
par tous, en donnant toutes ses chances à la négociation. La commission des 
affaires sociales avait supprimé l’obligation d’instituer des CPRI et renvoyé à 
la  négociation  entre  partenaires  sociaux  le  soin  de  les  mettre  en  place  au 
niveau  national  ou,  à  défaut,  au  niveau  régional  et  de  les  adapter.  Il  me 
semblait  en  effet  étrange,  voire  provocateur,  d’ouvrir  ce  projet  par  un 
article premier aussi directif sur un sujet qui a partiellement causé l’échec de 
la négociation sur la modernisation du dialogue social en janvier dernier.  
Cet  article  fédérant  un  grand  nombre  de  mécontentements  et  de 
craintes, d’ailleurs excessives,  il fallait trouver un compromis qui satisfasse 
les salariés tout en rassurant les employeurs. Même si le Sénat a finalement 
supprimé cet article  en  séance publique, j’ai  la  faiblesse de penser  que nos 
travaux pourraient  utilement éclairer  la réflexion de l’Assemblée nationale. 
Nous avions ainsi prévu que les membres des CPRI ne pourraient pénétrer 
dans  les  locaux  d’une  entreprise  qu’avec  l’autorisation  expresse  de 
l’employeur et moyennant un délai de prévenance de huit jours.