Microbe
,luietsonéquipemontrentqu’ellesjouentunrôleimportantdansl’efficacitédenosdéfenses.
Desbactériesquiaidentàcombattrelesbactéries
L'expérienceaétéconduitechezdessouris.Chezunepartied’entreelles,lafloreintestinaleavaitétédétruite,tandis
que les autres disposaient des bactéries naturellement présentes. Les auteurs ont donc comparé la nature et le
nombredecellulesdusystèmeimmunitaireinné(lespremièreslignesdedéfense,nonspécifiques)circulantdansle
sang,maisaussilespopulationsderéservistesenattentedanslamoelleosseuseetlarate.
Lessourisaseptiséesinfectéespar
Listeriamonocytogenes
n’ontpassurvécu,contrairementàleurs
congénèresdisposantd’unefloreintestinale.©CDC,Wikipédia,DP
Lesrongeursaseptiséssesontmontrésbienmoinspourvus:macrophages,monocytes,neutrophiles,granulocytesou
cellulessouchesimmunitairesétaientensous-effectif.Deplus,lesauteursontremarquéquelesréservesdanslarate
ne semblaient pas au point. Un premier constat qui a surpris les auteurs, intrigués de constater que des bactéries
localiséesdansl’intestininfluentsurl’immunitéàl’échelled’unorganismeentier.
Après ces premières observations, les scientifiques ont voulu évaluer l’impact réel d’un tel affaiblissement des
populations immunitaires en cas d’infection réelle. La bactérie
Listeria monocytogenes
a fait office depathogène,
comme souventaveccesrongeursmodèles. Lessourisavecunefloreintestinale ont présentélessymptômes mais
s’en sont remises, à la différence de leurs congénères à l'intestin stéril qui ont succombé. La preuve que les
apparencesn’étaientpastrompeuses.
Lafloreintestinale,alternativeauxantibiotiques?
Les chercheurs apportent quelques nuances. Les souris aseptisées chez lesquelles on a injecté desbactéries
intestinalesontréussiàsurvivreàl’infectionparl’agentdelalistériose.Àl’inverse,lessourisnormalessurtraitéesaux
antibiotiquespourdétruireleurssymbiontesontconnuplusdedifficultésàsurmonterlamaladie.Lafloreintestinale
sembleprendrepartàlaluttequiopposelesystèmeimmunitaireauxpathogènes.
Cesrésultatsamènentlesauteursversdeuxréflexions.Lapremièresuggèrequel’utilisationd’antibiotiquespréalableà
toute intervention chirurgicale enprévention d’une infection pourrait en réalité faciliter le développement de
pathogènesaprèsdestructiondelafloreintestinale.D’autrepart,encestempsd’antibiorésistancebactérienneoùdes
alternativess’imposent,lesscientifiquesimaginentquecertainespopulationsmicrobiennespourraientconstituerdes