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Le système de surveillance épidémiologique était d’abord axé sur les importations
de volailles vivantes et de matériel génétique ainsi que sur le diagnostic différentiel
de tout tableau clinique évocateur de maladie de Newcastle ou d’influenza aviaire.
À partir de 2005, le niveau de surveillance a été considérablement renforcé afin
de couvrir la totalité de la population de volailles commerciales grâce à une
méthode d’échantillonnage statistique. Lors des années suivantes, et sur
recommandation de l’OIE, la surveillance a été étendue aux volailles de basse-
cour dans les zones humides ainsi qu’aux élevages de poulets reproducteurs,
d’autruches, de dindes, de cailles et de coqs de combat, entre autres, avec un
programme de surveillance active basé sur des études de prévalence du virus
de Newcastle et sur des études visant à déterminer l’absence de maladie et
d’infection dues aux virus de l’influenza aviaire hautement et faiblement
pathogène dans la population précédemment décrite.
Afin d’assurer une meilleure couverture du système de surveillance
épidémiologique, un réseau d’inspecteurs indépendants a été officiellement
intégré de manière permanente aux opérations de surveillance, pour participer
à la détection et la notification de tout tableau clinique évocateur d’une maladie
d’intérêt national.
L’ICA est doté d’un système national de surveillance épidémiologique,
de détection précoce et d’alerte rapide. S’agissant de la santé des volailles
commerciales, de solides mécanismes ont été mis en place dans le cadre
du système de surveillance afin d’assurer la notification de tout syndrome
évocateur de l’influenza aviaire ou de la maladie de Newcastle, le suivi des
notifications, l’inspection des élevages concernés, les études cliniques et
épidémiologiques des incidents notifiés, la collecte de prélèvements et le
diagnostic au laboratoire.
Durant les quatre années écoulées, le système d’information et de surveillance
épidémiologique de l’ICA a enregistré 1 282 notifications d’élevages ayant connu
des épisodes respiratoires ou neurologiques. Ces épisodes ont fait l’objet d’un suivi
au laboratoire afin de confirmer ou d’infirmer la présence de maladies telles que la
maladie de Newcastle ou l’influenza aviaire hautement et faiblement pathogène.
Le Tableau I résume les notifications enregistrées durant cette période et indique
le nombre de foyers de maladies d’intérêt national.
Auto-déclaration transmise à l’OIE par
le Docteur Luís Fernando Caicedo
Lince, Directeur général de l’Institut
colombien de l’élevage (ICA),
ministère de l’Agriculture et du
Développement rural, Bogotá,
Colombie. Ce document retrace les
antécédents et les principes de la
surveillance exercée par le pays dans
le but d’auto-déclarer le statut
indemne de la Colombie au regard de
l’influenza aviaire à déclaration
obligatoire, conformément aux
dispositions du chapitre 10.4 du Code
sanitaire pour les animaux terrestres
de l’OIE (édition 2009).
La Colombie s’auto-déclare indemne
de l’influenza aviaire à déclaration obligatoire
La Colombie
En Colombie, le système de surveillance épidémiologique relève depuis 1997 de la
responsabilité de l’Institut colombien de l’élevage (Instituto Colombiano Agropecuario : ICA),
organisme placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et chargé de la santé des animaux
d’élevage dans le pays. L’ICA est doté de 13 coordinations épidémiologiques régionales,
de 129 bureaux locaux et de 19 stations de contrôle sanitaire dans les ports (7 stations),
les aéroports (7 stations) et les postes frontières (5 stations). En outre, il bénéficie du soutien
d’un réseau de 25 centres de diagnostic couvrant l’ensemble du territoire national.