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Groupe ad hoc de l’OIE chargé de la révision de la liste des maladies des animaux aquatiques / Janvier- février 2012
Des preuves en faveur de l’absence de maladie en Australie, que ce soit au niveau national, régional (Tasmanie) ou
local (ferme «Springfield Hatcheries»), ont été présentées. Dans tous les cas, le type de méthode d’analyse utilisé
de façon prédominante était la culture cellulaire, avec l’ECP comme indicateur principal de la présence du virus;
une fois encore, les détails spécifiques permettant de déterminer si les activités de surveillance étaient conformes
aux exigences figurant au chapitre 1.4. du Code aquatique, étaient manquants.
Concernant la section du dossier de demande requérant officiellement l’inscription sur la liste des maladies et
comportant l’ensemble des réponses à ses commentaires ainsi que des preuves additionnelles en faveur de la
satisfaction aux critères n°6 et 7, le Groupe ad hoc a formulé les commentaires suivants :
Article 1.2.1. Critère 6 – « Potentiel de propagation internationale de la maladie, y compris via des animaux
vivants, leurs produits ou des matériels contaminés »
Les preuves fournies dans la demande initiale du Chili étaient largement en faveur d’une transmission horizontale,
associée aux mouvements de poissons. Dans la demande révisée ont été fournis, comme information additionnelle,
les résultats d’une évaluation de risque semi-quantitative conduite au Chili, qui concluaient que le risque
d’introduction et d’établissement du VMPS par l’intermédiaire des œufs importés était certes négligeable, mais
qu'il était associé à un degré d’incertitude élevé. Ces résultats concordent avec l’avis exprimé par le Groupe ad hoc
dans son précèdent rapport.
Globalement, concernant le potentiel de propagation internationale de la maladie, l’avis du Groupe ad hoc est resté
identique à celui exprimé dans son précédent rapport (en date du 9 janvier 2011). Dans ce rapport, le Groupe ad
hoc «considère probable l’introduction du VMPS, dans un pays ou une zone déclaré(e) indemne, par
l’intermédiaire des importations de poissons vivants, dont le commerce international sera probablement amené à
s’intensifier s’il s’avère économiquement rémunérateur ; il devient donc nécessaire de pouvoir confirmer aux pays
considérés comme indemnes de l’infection par le VMPS que les mouvements des poissons sensibles au virus sont
associés au commerce international». Depuis son précédent rapport, le Groupe ad hoc a amélioré sa
compréhension du commerce international des espèces sensibles, en particulier dans le nord de l’Europe : il a été
conforté dans son opinion que le commerce continuera à se développer seulement lorsqu’il deviendra profitable.
De plus, le Groupe ad hoc a reconnu que le critère n°6 ne s'applique pas spécifiquement aux échanges
commerciaux internationaux avec les pays considérés comme indemnes du VMPS. Les mouvements de smolts
vivants du Royaume-Uni (RU) vers la Norvège, d’Irlande vers le RU et du RU vers l’Irlande constituent des
exemples récents de ce commerce international.
Par conséquent, le Groupe ad hoc a révisé son jugement concernant le critère n°6 et désormais considère que le
VMPS y satisfait.
Article 1.2.1. Critère 7 – «Plusieurs pays ou zones peuvent être déclarés indemnes de la maladie », selon
les principes généraux de surveillance développés au chapitre 1.4. du Code aquatique »
Le Chili a fourni des informations additionnelles relatives à son statut au regard du VMPS ainsi qu’à ceux de
l’Islande et l’Australie. Ces informations ont déjà fait l’objet de commentaires (voir ci-dessus). Le Chili a présenté
les résultats d’un nombre considérable de tests, parmi lesquels la culture cellulaire et la RT-PCR, réalisés dans le
cadre de la surveillance de routine, et complétés par quelques études réalisées chez les poissons sauvages. Le Chili
a également affirmé que l’Islande, le Danemark et l’Australie étaient indemnes de la maladie, avec preuves à
l’appui pour deux de ces pays. Dans le cas de l’Islande, ces preuves incluaient une synthèse des méthodes de
surveillance, d’échantillonnage et de diagnostic associée au constat d’absence des signes cliniques de la MPS.
Dans le cas de l’Australie, les preuves consistaient en l’absence de détection du VMPS en culture cellulaire, dans
le cadre d’un programme de surveillance active. De plus, il a été précisé que la Tasmanie n’avait déclaré avoir
détecté aucun cas de MPS lors de tests réalisés dans le cadre du programme de surveillance de la santé des
salmonidés de Tasmanie (Tasmanian Salmonid Health Surveillance Programme); ces informations additionnelles
provenaient d’une seule écloserie.
Le Groupe ad hoc a considéré que si l’information fournie par le Chili suggérait que plusieurs pays ou zones
pouvaient être potentiellement en position de se déclarer indemnes de la maladie, les preuves, telles que présentées
par le pays, demeuraient insuffisantes pour confirmer l’absence de maladie. Selon la définition de l’OIE de
l’« auto-déclaration d’absence de maladie », toute déclaration d’absence de MPS par l’Autorité compétente de ces
pays, y compris le Chili, doit satisfaire aux dispositions des Code aquatique et Manuel aquatique et reposer sur
des preuves concluantes. Le Groupe ad hoc a encouragé l’Autorité compétente de chaque pays se considérant en
position de s’auto-déclarer indemne de MPS d’en transmettre la preuve au Siège de l’OIE pour publication.