elles sont néanmoins bien différentes des logettes cystoïdes habituellement rencon-
trées
(fi gure6)
. Si l’aspect maculaire est caractéristique des rétinoschisis juvéniles
liés à l’X, sa topographie est tout à fait dissemblable, avec un raccordement à la
papille de la zone rétinienne atteinte
(fi gure6)
, de même que son caractère unilatéral,
puisque son œil gauche est indemne de toute anomalie. L’analyse papillaire avec des
coupes horizontales passant par la papille permet d’identifi er un colobome aminima
du nerf optique qui explique cette maculopathie droite. Là aussi, les images de l’œil
gauche sont normales.
C’est l’extension de ce schisis rétinien jusque dans l’aire marginale, sur le bord temporal
du nerf optique, qui permet de rapporter l’origine de cette désorganisation des structures
externes de la rétine au colobome papillaire. Dans ce cas, il n’existe pas de passage
sous-rétinien qui aboutit à une fossette colobomateuse, mais un passage intrarétinien.
L’angiographie n’est pas utile au diagnostic puisque, dans un rétinoschisis maculaire,
il n’y a pas de diffusion de colorant, car il n’y a pas d’anomalie vasculaire sous-jacente.
Les colobomes papillaires sont des anomalies congénitales du nerf optique qui
sont bien connues et qui peuvent se compliquer le plus souvent d’une fossette
colobomateuse.
Mais d’autres complications peuvent être à l’origine d’un syndrome maculaire aigu,
comme un décollement de rétine ou un schisis maculaire.
Si le traitement chirurgical est la règle pour le décollement de rétine et la fossette
colobomateuse, la prise en charge d’un schisis maculaire doit être discutée au cas
par cas. En effet, dans la littérature, on rapporte des guérisons spontanées, voire
après chirurgie, avec vitrectomie, ou encore avec des traitements médicamenteux
(comme des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique).
IIII
Légendes
Figure 4. Clichés monochromatiques de
l’œil droit : colobome papillaire minime, sur
le bord temporal de la papille. Seul le cliché
en lumière bleue (c) objective une altération
du refl et fovéolaire.
Figure 5. Cartographie maculaire de l’œil
droit (a) associée aux coupes verticale (b) et
horizontale (c) : schisis des couches externes
de la rétine. La topographie du schisis met
bien en évidence le raccordement à la papille
de cette anomalie et témoigne ainsi de l’ori-
gine papillaire de cette maculopathie droite.
Figure 6. Coupe horizontale en ultra-haute
résolution.
a. Schisis maculaire et grandes travées qui
occupent les couches externes de la rétine ;
absence de fl uide sous-rétinien ou dans les
couches internes.
b. La coupe qui passe par la papille indique
la fossette colobomateuse, à l’origine de cette
atteinte maculaire.
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