Formation continue
Le Japon dans la première moitié du XXe siècle
Guerrerusso‐japonaise,1905.
Le Japon dans la première moitié du XXe siècle (CO-00843 CO15-1), formation donnée par Pierre-François
Souyri le 11 avril 2016.
Intervenant :
Pierre-François Souyri est professeur à l'Université de Genève, responsable de l'unité de Japonais. Il a à
l'origine effectué ses recherches sur la société du Japon médiéval, avant de s'orienter progressivement sur
les périodes plus récentes. Il est spécialiste de la pensée politique et de la formation des sciences sociales
dans le Japon moderne et contemporain. Il a publié depuis quelques années un nombres importants
d'ouvrages de référence, tant sur le Japon médiéval que colonial, et est en particulier l'auteur d'une
Nouvelle histoire du Japon. Dans son dernier opus, Moderne sans être occidental : aux origines du Japon
d'aujourd'hui, paru en 2016 aux éditions Gallimard, se retrouve la trame de cette formation.
Présentation :
L'objectif de Pierre-François Souyri était de nous présenter l'histoire de l'ère Meiji jusqu'à la Seconde
guerre mondiale, une période cruciale du Japon contemporain, qui a expérimenté des voies singulières de
modernisation durant la dernière moitié du XIXe siècle et la première moit du XXe. Il nous a présenté une
nation à la fois isolée et assimilant de manière accélérée la modernité occidentale. Modernisé, le Japon
impérial est devenu acteur d'une Seconde guerre mondiale moins connectée aux événements européens
qu'on a l'habitude de la relater en occident.
Support pédagogique :
http://edu.ge.ch/co/content/fc-le-japon-dans-la-premiere-moitie-du-xxe-siecle-animee-le-11-avril-par
1 FCHistoiredujapon/Introducon
Résumé :
1. Le Japon en voie de modernisation
Jusqu'au XIXe siècle perdure au Japon un système féodal. C'est un pays en paix, replié sur lui-même
depuis 1630 et sa coupure avec l’occident. Depuis les années 1830, le gouvernement du Shogun est
incapable de procéder à des réformes sociales nécessaires. Dès 1820, Russes, Français et Anglais sont
présents et tournent autour de l’archipel ils cherchent à se ravitailler. Depuis l’annexion de la Californie
et du fait de l’explosion de la chasse à la baleine dans le Pacifique, les USA sont également présents. Cette
pression occidentale pour l’ouverture du Japon atteint son comble vers 1854 lorsque les baleinières
américaines sont repoussées par les batteries côtières japonaises. La plus grosse flotte de guerre réunies
à cette époque est envoyée : 7 navires de l’amiral Perry entrent dans la rade d’Edo, obligeant Le Japon à
signer un traité d’ouverture en 1854.
En 1858 sont signés des traités de commerce (avec la Suisse en 1864), des traités dits inégaux : le Japon
n’est plus maître de ses droits de douanes à l’exportation, et doit négocier avec les occidentaux les taxes
(dessaisissement des droits de douanes), de plus des ports sont déclarés ouverts (Yokohama...). Ces
traités prévoient également le fait que les occidentaux ne peuvent être jugés que par des occidentaux s’ils
commettent des délits au Japon (privilège d’extra-territorialité). Ces traités de commerce (comme en Chine)
sont un nœud autour duquel la diplomatie japonaise est obsédée : il lui faut tout au long du XIXe siècle
renégocier les traités inégaux, ce qui commence à se faire en 1899 avec l’Angleterre.
L’entrée du Japon dans le marché mondial produit des bouleversements, des tensions qui conduisent le
Japon au bord de la guerre civile. Une génération de jeunes gens de statut samouraï (seigneur détenant un
petit fief) propose un certain nombre de réformes, mises en place dès 1865. Sakamoto Ryôma, un
samouraï, propose que le shogun se retire et soit remplacé par l’empereur, ainsi que la suppression des
ordres et statuts féodaux. Il souhaite la promotion des talents dans une logique anti-aristocratique, et que
le gouvernement agisse selon l’opinion publique, c’est-à-dire organise de structures décisionnelles
nouvelles, notamment en matière de fiscalité. Sakamoto est photographié à l’automne 67 à Nagasaki un
des premiers clichés pris par un japonaiset est assassiné en sortant du studio de photographie, quelque
jours après la restitution des pouvoirs du shogun à l’empereur. Il a été considéré comme le « premier vrai
Japonais » de l'ère moderne.
Le gouvernement décrète des réformes anti-féodales : il est désormais centralisé, unifié, les fiefs sont
dissous et remplacés par des départements dirigés par des préfets. Les anciens seigneurs sont
dédommagés, on leur donne 5 ans de revenus. La deuxième réforme est l’abandon des statuts sociaux, les
ordres sociaux : les samouraïs, les paysans, les marchands, les artisans. Tous les Japonais sont placés sur
un plan d’égalité devant la loi. Le statut des samouraïs dissous, on fonde une armée impériale. Cette
réforme est mal vécue par les paysans, qui le vivent comme une corvée supplémentaires, d’où des
révoltes. L’école obligatoire est instaurée en 1871, tout en étant basée sur un tissu d’écoles déjà existant.
60 à 80 % des garçons savaient déjà écrire, et 40% des filles en 1871. C'est un système d’écoles
primaires, de petites écoles, avec un corps de fonctionnaires créé dans le cadre d’écoles normales fondées
dès 1872, encadrant la jeunesse jusqu’à 12 ans. En 1879, l’université impériale de Tokyo est fondée. Vers
1900, le système fonctionne, et plus de 90% des enfants savent lire et compter. Le Japon a d’ailleurs mis
en place plus tard un système déducation en Chine qui fait passer la Chine d’un pays majoritairement
analphabète à un pays alphabétisé entre 1849 et 1880.
La majorité des Japonais avait été formée au confucianisme et appréhenda la pensée occidentale
soudainement, dans le plus grand des désordres. Un grand mouvement associatif pour la liberté et la
démocratie se mit à réclamer à corps et à cri la démocratisation. C'était des classes moyennes : anciens
samouraïs, paysans riches, notables japonais. C'est un mouvement qui fait une sorte de volution
culturelle, sans laquelle le programme de réforme de l’État aurait échoué. Si bien que les réformes ont été
un succès économique et social et qu’en 1889 est instaurée la première constitution du Japon, l’Empire du
Grand Japon. C’est le premier pays non occidental à se doter d’une constitution moderne.
La mission Iwacula : la moitié du gouvernement japonais décide de faire le tour du monde, une grand
mission de 1871 à 1873, dirigée par Iwacula Tomiomi. Ce sont des hommes qui veulent lancer la machine
japonaise économique, de manière à faire front un jour contre les occidentaux. Ils se rendent à San-
Francisco, descendent le long des cotes mexicaines, traversent Panama et remontent jusqu'à Washington,
puis passent en Angleterre, France, Belgique, Pays-bas, Allemagne, Suède, Russie, Autriche, et vont se
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refaire une santé en Suisse. De Marseille ils passent à Suez et regagnent le Japon. Ils veulent renégocier
les traités inégaux, mais comment ? Les occidentaux les traitent de barbares.
La modernité japonaise est pensée en termes confucianistes. Les Japonais pensent comme les
occidentaux, mais avec des catégories anciennes : cf. documents II et III, p. 12.
Image de 1889 : comme en Occident, en 1889 le port de la moustache est signe de modernité. Les glabres
représentent le passé. Les uniformes sont copiés sur la cours de Napoléon II 20 ans plus tôt. Les dames
sont au centre, les femmes de l’empereur : pour la première fois, les femmes sont habillées à l’occidentale.
1890 : prescrit impérial sur l’éducation. Le kokutai : caractère fondamental de l’Empire : le japon est fondé
sur l’autorité des impériaux ancêtres, une autorité impérissable et éternelle : beauté, vertu, piété filiale
forment la beauté politique (concepts confucianistes) : se comporter selon les règles forment la beauté,
avec le beau, le bon, le juste.
Le Japon développe alors une idéologie impériale, à l’origine de dérives ultérieures, même si tout le monde
ne marche pas : document VI, critique d’un moine zen, arrêté et exécuté en 1910 pour complot contre
l’empereur.
Une estampe de 1895, après la victoire contre la Chine et l’annexion de Taiwan : les Japonais habillés à
l’occidental reçoivent des Chinois habillés en Mandchous : c'est la victoire de la civilisation contre la
Barbarie.
Dans les années 1850-1870, toutes les technologies issues de la Révolution industrielle ont été importées
d’occident parfois plusieurs décennies après avoir é adoptée en Europe ou aux États-Unis. Dans les
années 1900, il y avait 6 mois de décalage pour l’importation des technologies occidentales. Au XXe siècle,
les Japonais inventent des technologies modernes sans décalage avec l’occident. Le retard est comblé.
2. L’empire du Grand Japon : émergence de l’état nation autour de l’empereur
Avec l’annexion de Taïwan en 1895, c’est la première annexion coloniale japonaise. Le fameux maître
d’école éduque les indigènes taïwanais : imagerie de la « civilisation » éduquant le sauvage.
1900, c’est la date retenue du démarrage des industries lourdes, avec l’ouverture des aciéries Yawata,
avec la construction de bateaux pour gagner la guerre contre la Russie, ce qui sera fait en 1905.
En 1902, coup de tonnerre, les Anglais proposent aux Japonais une alliance qui stoppe la Russie en
Mandchourie et en Corée, 3 ans après la sortie des traités inégaux. L’année 1902 marque la montée du
Japon, qui devient un partenaire, en principe à égalité avec l’Angleterre.
La guerre de 1905 : pour la première fois dans l’histoire mondiale, une nation non occidentale vainc une
nation occidentale avec des armes occidentales. Les Japonais font la preuve qu’ils sont supérieurs aux
Russes dans tous les domaines, et que leurs réformes sont un succès. La victoire contre les Russes, c’est
la victoire de l’esprit japonais et des capacités technologiques modernes contre un pays occidental. C'est
l'époque de l'affirmation du nationalisme japonais (cf. texte VII p. 13 : Tokutomi Sôhô deviendra un
propagandiste de la guerre dans les années 30).
Cette guerre russo-japonaise est une boucherie monstrueuse, avec les premières tranchées, lors de
laquelle on dénombre plus de morts japonais que russes (cf. texte XI p. 13, de la poétesse Yosano Akiko).
La Corée est un royaume indépendant forcé de s’ouvrir au monde par le Japon. Le royaume refuse les
réformes, malgré un mouvement moderniste pro-japonais. Dès les années 1885, la monarchie coréenne
s’appuie sur la monarchie chinoise, les tensions se développent jusqu’à la guerre sino-japonaise, qui est
une guerre pour la Corée. La victoire japonaise tourne mal en Corée, car elle demande l’appui de la
Russie, le régime tsariste bloquant les réformes en Corée. La présence russe menaçant le Japon, la guerre
contre la Russie vise à faire partir les Russes de Corée, comme ils ont fait partir les Chinois de Corée en
1895. Dès 1905, la Corée est privée de toute appareil diplomatique. Les puissances occidentales acceptent
cette colonisation du Japon sur la Corée, en échange d’une ouverture du Japon et de la présence
américaine aux Philippines.
Une montée de la contestation ouvrière, des grèves, des patrons attaqués à la dynamites. Un des leaders
anarchistes, Kôtoku Shûsui, est arrêté dans une affaire de complot contre lempereur. Il est exécuté en
1911. Certains de ses compagnons resteront enfermés jusqu’à leurs mort (1975).
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3. La démocratie de Taishô (1913-1925)
La démocratie se développe au moment de la participation du Japon à la 1ère Guerre mondiale, avec un
doublement du PNB. À partir de 1918, l’industrie pèse plus que l’agriculture dans le PNB. Le basculement
du japon se fait dans ces années là. Cela se traduit par l’enrichissement général du Japon, avec la montée
de couches moyennes urbaines, salariées, travaillant en bureau, dont une partie est féminine. Le salariat
féminin monte en puissance, il est lié à la scolarisation des jeunes filles. La conséquence est la poussée
démocratique, avec un mouvement pour le suffrage universel masculin : on est dans un système censitaire.
Puis rapidement ce mouvement touche la classe ouvrière, avec un suffrage universel masculin en 1925. Le
vote féminin a failli passer en 1923 au parlement. Émergence des moga, les modern gals, les jeunes
modernes et des féministes, dont deux figures se distinguent : Yamakawa Kikue et Hiratsuka Raichô : texte
XIV. La progression dans les professions se fait dès les années 1900, et l’ouverture totale se fait après
1945, y compris parmi les fonctionnaires.
À partir de 1915, le Japon devient agressif en Chine et impose son impérialisme. En 1919, il siège à
Versailles pour la signature du traité et est désormais sur un pied d’égalité avec les pays occidentaux.
Avec le traité de Washington de 1922, le rapport 5-5-3 établit un équilibre dans le Pacifique en défaveur
des Japonais (5 navires américaines, pour 5 navires britanniques, pour 3 navires japonais). La marine
japonaise devient anti-américaine. De manière générale, c'est la montée d’un sentiment anti-occidental
impérialiste. Le Japon est dans une position ambiguë de civiliser l’Asie à la manière occidentale, tout en se
montrant insatisfait des relations avec l’occident.
4. La guerre (1931-1952)
La Seconde guerre mondiale est une vision américaine. Il y a d'autres perspectives possibles, avec les
guerres oubliées : URSS-Japon, Finlande-URSS...
De quelle guerre parle-t-on ? Quand commence-t-elle ? Quand finit-elle ?
Laalité manifeste d'une guerre mondiale n’apparaît qu’en 1941, avec des alliances floues et non fiables
auparavant, et des conflits sans liens.
Depuis les événements de Mandchourie de 1931, il y a une continuité d’un point de vue japonais, jusqu’à la
guerre de la Grande Asie Orientale. La Guerre du Pacifique n’est pas liée par les Japonais aux guerres
asiatiques. Un historien japonais parle de la guerre de 15 ans : 1931-1945.
Maintenant on évoque une guerre européenne d’un côté et une Asia Pacific War de l’autre.
Pour les Chinois, la guerre dure jusqu’en 49. Pour les Coréens, la guerre commence en 1945. Pour les
vietnamiens, c’est d’abord un conflit de colonisateur, avec les colons japonais en 1940, l’annexion en mars
45 par le Japon, le retrait, puis le retour des Français : la guerre continue.
La dictature militaire japonaise s’impose dès 1931 et a pour but la lutte conte le communisme, cest une
dictature anti-communiste et anti-soviétique. Pourtant, le Japon ne fait pas la guerre à lUrss, ce qui aurait
soulagé l’Allemagne nazi. Pourquoi ?
Des Russes blancs et juifs avaient fuit les Soviétiques en Mandchourie, et se sont retrouvés dans le camp
japonais avec l’arrivée de l’armée rouge en 1945.
Pourquoi les Japonais font ils la guerre et contre qui ?
Les Japonais sont embarqués dans des conflits coloniaux, qui ne reçoivent pas un appui fort chaleureux au
Japon, avec une critique intellectuelle d’un petit mouvement anti-colonial. Mais lorsque le Japon attaque les
USA en 1941, les Japonais deviennent les porte-voix d’un mouvement anti-colonialiste contre les blancs,
les impérialistes occidentaux, dans une guerre pour la libération de l’Asie. Dès 1943, les Japonais
perçoivent qu’il s’agit d’une guerre de défense de la patrie, de défense à outrance d’une patrie et du
système impérial, menacée en son cœur même par l’appareil militaire américain.
Texte IX : Le but est d’enseigner que le monde n’est pas un monopole occidental.
Les Japonais font la guerre pour que le monde ne soit pas un monopole occidental. Il y a une fuite en avant
idéaliste vers la guerre, parce quils font la guerre aux blancs, cest tout un ressentiment qui rejaillit à ce
moment-là. Ils font la guerre en Chine et en même temps la guerre aux occidentaux. Terrible contradiction
de cette guerre faite pour libérer les Asiatiques.
4 FCHistoiredujapon/Introducon
Or personne n’a jamais pensé marcher sur Washington. Et dans le même temps les occidentaux, à
commencer par les Américains, disent qu’ils vont faire « remonter les Japonais dans les arbres ». Les
Américains ont fait une guerre à outrance, les Japonais ont fait une guerre de défense et ne comprennent
pas la logique américaine car ils faisaient une guerre de colonisation en Asie et dans le Pacifique. Les
Américains veulent faire rendre gorge aux Japonais et prendre Tokyo.
Pour les dirigeants de Tokyo en 1931, le mal absolu est les soviétiques, parce que c’est l’ancienne Russie,
l'ennemi géopolitique, et parce que c’est l’idéologie communiste. L’antagonisme est ostratégique,
aggravé par l’idéologie. Le Japon est terrorisé par l’unification de la Chine en une puissance nationale anti-
japonaise. L’idéal est de mettre en place en Chine un régime pro-japonais. L’idée des Japonais est l’unité
de l’Asie contre les Anglo-saxons. Il y a donc 3 ennemis : l’URSS, la Chine réunifiée, les Anglo-saxons.
Le Japon ne s’est jamais donné les moyens de gagner.
L’armée de terre anti-communiste fait la guerre en Chine. L’armée de mer ronge son frein jusqu’en 1941,
est obnubilée par les anglo-saxons depuis le traité 5-5-3. Ces deux armées sont en conflit.
À qui faire la guerre ? L'option nord
L’expansion en Mandchourie parait une réponse à la crise économique des années 30 : la Mandchourie
comprend des terres vides, fertiles, des matières premières. Elles est occupée en 1931-33. Le Japon y fait
émigrer les paysans appauvris, avec 1 million de Japonais qui émigrent là-bas. Ainsi, le Japon tient à
distance l’URSS et affaiblit en même temps un gouvernement chinois éventuellement anti-japonais.
Les Japonais claquent la porte de la SDN en 1933, ce qui les isole complètement au niveau international.
Le Japon est seul et doit se trouver de nouvelles alliances, alors que l’URSS est en train de redevenir une
puissance industrielle, et pense à contenir la menace communiste avec une alliance avec les Italiens et
Allemands, internationale fascisante contre le Komintern. L’un des éléments est de se porter assistance
mutuelle pour se porter secours en cas d’agression contre Staline, clause secrète du pacte anti-komintern.
Les nazis hésitent entre les Japonais et le régime nationaliste de Tchang-kai-Tchek, qui est un régime
fascisant. Lors des massacres de Nankin, c’est un dirigeant nazi qui ameute les occidentaux contre les
massacres des troupes japonaises contre les Chinois.
Tokyo se rend compte que la guerre contre la Chine est impossible : le bourbier chinois est une expression
japonaise reprise par la suite à propos du Vietnam. La politique de la terreur ne fonctionne pas, fait monter
en puissance le sentiment national chinois. Alorsme que dans le me temps, Staline s’appuie plutôt
sur les nationalistes chinois contre les communistes chinois.
Juillet 38 au lac Khalkal : bataille entre japonais et armée rouge. Les Japonais avaient un complexe de
supériorité contre l’armée rouge, mais se rendent compte qu'en 1938, l'URSS a rattrapé son retard. À
Nomonhan, bataille sérieuse et oubliée en août 1939 : peut-être plusieurs dizaines de milliers de morts.
Cela ne se passe pas très bien, sans correspondants étrangers, avec le black-out de Moscou et de Tokyo.
L’armée rouge dirigée par Joukov inflige une défaite aux Japonais, de mai à septembre 1939. La défaite
n’est pas tellement rapportée dans la presse. L’armée est surclassée dans tous les domaines, malgré
l’armée rouge qui a été désorganisée par les purges de Moscou. En Sibérie ça se passe bien pour les
Soviétiques, malgré la médiocrité de cette même armée en 1940 en Finlande ou au début de la guerre
contre l’Allemagne. Surtout, les Japonais ne veulent pas poursuivre jusque vers Moscou. L’armée de terre
japonaise parait moins forte qu’il n’y parait. L’option nord se termine. Or les Japonais apprennent
qu’Allemands et Soviétiques ont conclu un pacte, qu’Hitler n’a transmis aucune information aux Japonais.
Et les Allemands n’ont jamais appuyé les Japonais durant leurs batailles contre l’armée rouge. Le pacte
anti-komintern n’a jamais fonctionné.
En 1938-39, le premier ministre japonais ne sait plus contre qui faire la guerre. En avril 1941, Matsuda va à
Berlin et lui dit qu’ils vont signer un pacte de non-agression avec les Soviétiques. Les Japonais vont donc
signer un pacte de non agression avec l’URSS, ce qui les arrange par rapport à l’aide des soviétiques aux
nationalistes chinois. Deux mois plus tard, ils voient que les nazis attaquent l’URSS.
Les Japonais n’ont jamais été alliés des Allemands. Ils ne comprennent rien aux rapports internationaux. Ils
pensaient même que les Allemands, par nationalisme occidental, allaient rejoindre les Américains après
Pearl Harbour.
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