3è édi tio n Christian Soutou SQL SQL pour pour Oracle Oracle Applications avecavec Java,Java, PHPPHP et XML Applications et XML http://bibliolivre.com Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com Avec 50 exercices corrigés Introduction Cette introduction présente tout d’abord le cadre général dans lequel cet ouvrage se positionne (SQL, le modèle de données et l’offre d’Oracle). Viennent ensuite les procédures d’installation des différentes éditions d’Oracle pour Windows actuellement sur le marché (9i, 10g Express Edition, 10g et 11g). Enfin, l’utilisation des interfaces de commandes est abordée pour que vous puissiez programmer avec SQL dès le chapitre 1. SQL, une norme, un succès C’est IBM, à tout seigneur tout honneur, qui, avec System-R, a implanté le modèle relationnel au travers du langage SEQUEL (Stuctured English as QUEry Language) rebaptisé par la suite SQL (Structured Query Language). La première norme (SQL1) date de 1987. Elle était le résultat de compromis entre constructeurs, mais fortement influencée par le dialecte d’IBM. SQL2 a été normalisée en 1992. Elle définit quatre niveaux de conformité : le niveau d’entrée (entry level), les niveaux intermédiaires (transitional et intermediate levels) et le niveau supérieur (full level). Les langages SQL des principaux éditeurs sont tous conformes au premier niveau et ont beaucoup de caractéristiques relevant des niveaux supérieurs. La norme SQL3 (intitulée initialement SQL:1999) comporte de nombreuses parties : concepts objets, entrepôts de données, séries temporelles, accès à des sources non SQL, réplication des données, etc. (chaque partie étant nommée ISO/ IEC 9075-i:2003, i allant de 1 à 13). La plus récente partie de la norme de 2006 (ISO/IEC 9075-14:2006) est consacré à XML. Le succès que connaissent les grands éditeurs de SGBD relationnels (IBM, Oracle, Microsoft, Sybase et Computer Associates) a plusieurs origines et repose notamment sur SQL : ● Le langage est une norme depuis 1986 qui s’enrichit au fil du temps. ● SQL peut s’interfacer avec des langages de troisième génération comme C ou Cobol, mais aussi avec des langages plus évolués comme C++ et Java. Certains considèrent ainsi que le langage SQL n’est pas assez complet (le dialogue entre la base et l’interface n’est pas direct) et la littérature parle de « défaut d’impédance » (impedance mismatch). ● Les SGBD rendent indépendants programmes et données (la modification d’une structure de données n’entraîne pas forcément une importante refonte des programmes d’application). ● Ces systèmes sont bien adaptés aux grandes applications informatiques de gestion (architectures type client-serveur et Internet) et ont acquis une maturité sur le plan de la fiabilité et des performances. © Éditions Eyrolles 1 SQL pour Oracle Ils intègrent des outils de développement comme les précompilateurs, les générateurs de code, d’états et de formulaires. ● Ils offrent la possibilité de stocker des informations non structurées (comme le texte, l’image, etc.) dans des champs appelés LOB (Large Object Binary). Les principaux SGBD Open Source (MySQL, Firebird, Berkeley DB, PostgreSQL) ont adoptés depuis longtemps SQL pour ne pas rester en marge. Nous étudierons les principales instructions SQL d’Oracle qui sont classifiées dans le tableau suivant. ● Tableau I-1 Classification des ordres SQL Ordres SQL Aspect du langage CREATE – ALTER – DROP COMMENT – RENAME – TRUNCATE Définition des données (LDD) INSERT – UPDATE – DELETE – MERGE – LOCK TABLE Manipulation des données (LMD) SELECT Interrogation des données (LID) GRANT – REVOKE – COMMIT – ROLLBACK – SAVEPOINT – SET TRANSACTION Contrôle des données (LCD) Modèle de données Le modèle de données relationnel repose sur une théorie rigoureuse bien qu’adoptant des principes simples. La table relationnelle (relational table) est la structure de données de base qui contient des enregistrements, également appelés « lignes » (rows). Une table est composée de colonnes (columns) qui décrivent les enregistrements. Tables et données Considérons la figure suivante qui présente deux tables relationnelles permettant de stocker des compagnies, des pilotes et le fait qu’un pilote soit embauché par une compagnie : Figure I-1 Deux tables 2 © Éditions Eyrolles Introduction Les clés La clé primaire (primary key) d’une table est l’ensemble minimal de colonnes qui permet d’identifier de manière unique chaque enregistrement. Dans la figure précédente, les colonnes « clés primaires » sont notées en gras. La colonne comp représente le code de la compagnie et la colonne brevet décrit le numéro du brevet. Une clé est dite « candidate » (candidate key) si elle peut se substituer à la clé primaire à tout instant. Une table peut contenir plusieurs clés candidates ou aucune. Dans notre exemple, les colonnes nomComp et nom peuvent être des clés candidates si on suppose qu’aucun homonyme n’est permis. Une clé étrangère (foreign key) référence dans la majorité des cas une clé primaire d’une autre table (sinon une clé candidate sur laquelle un index unique aura été défini). Une clé étrangère est composée d’une ou plusieurs colonnes. Une table peut contenir plusieurs clés étrangères ou aucune. La colonne compa (notée en italique dans la figure) est une clé étrangère, car elle permet de référencer un enregistrement unique de la table Compagnie via la clé primaire comp. Le modèle relationnel est ainsi fondamentalement basé sur les valeurs. Les associations entre tables sont toujours binaires et assurées par les clés étrangères. Les théoriciens considèrent celles-ci comme des pointeurs logiques. Les clés primaires et étrangères seront définies dans les tables en SQL à l’aide de contraintes. Oracle Il sera très difficile, pour ne pas dire impossible, à un autre éditeur de logiciels de trouver un nom mieux adapté à la gestion des données que celui d’« Oracle ». Ce nom semble prédestiné à cet usage ; citons Le Petit Larousse : ORACLE n.m. (lat. oraculum) ANTIQ. Réponse d’une divinité au fidèle qui la consultait ; divinité qui rendait cette réponse ; sanctuaire où cette réponse était rendue. LITT. Décision jugée infaillible et émanant d’une personne de grande autorité ; personne considérée comme infaillible. Oracle représenterait ainsi à la fois une réponse infaillible, un lieu où serait rendue cette réponse et une divinité. Rien que ça ! Tout cela peut être en partie vérifié si votre conception est bien faite, vos données insérées cohérentes, vos requêtes et programmes bien écrits. © Éditions Eyrolles 3 SQL pour Oracle Ajoutons aussi le fait que les ordinateurs fonctionnent bien et qu’une personne compétente se trouve au support. C’est tout le mal que nous vous souhaitons. Oracle Corporation, société américaine située en Californie, développe et commercialise un SGBD et un ensemble de produits de développement. Oracle a des filiales dans un grand nombre de pays. La filiale française (Oracle France) a été créée en 1986, elle est composée de cinq départements (marketing, commercial, avant-vente, conseil et formation). Un peu d’histoire En 1977, Larry Ellison, Bob Miner et Ed Oates fondent la société Software Development Laboratories (SDL). L’article de Edgar Frank Codd (1923-2003), « A Relational Model of Data for Large Shared Data Banks », Communications of the ACM paru en 1970, fait devenir le mathématicien et ancien pilote de la RAF durant la Seconde Guerre mondiale, inventeur du modèle relationnel et de SQL. Les associés de SDL devinent le potentiel des concepts de Codd et se lancent dans l’aventure en baptisant leur logiciel « Oracle ». En 1979, SDL devient Relational Software Inc. (RSI) qui donnera naisssance à la société Oracle Corp. en 1983. La première version du SGBD s’appelle RSI-1 et utilise SQL. Le tableau suivant résume la chronologie des versions. Tableau I-2 Chronologie des versions d’Oracle 1979 Oracle 2 Première version commerciale écrite en C/assembleur pour Digital – pas de mode transactionnel. 1983 Oracle 3 Réécrit en C - verrous. 1984 Oracle 4 Portage sur IBM/VM, MVS, PC – transaction (lecture consistante). 1986 Oracle 5 Architecture client-serveur avec SQL*Net – version pour Apple. 1988 Oracle 6 Verrouillage niveau ligne – sauvegarde/restauration – AGL – PL/SQL. 1991 Oracle 6.1 Parallel Server sur DEC. 1992 Oracle 7 Contraintes référentielles – procédures cataloguées – déclencheurs – version Windows en 1995. 1994 Serveur de données vidéo. 1995 Connexions sur le Web. 1997 Oracle 8 Objet-relationnel – partitionnement – LOB – Java. 1998 Oracle 8i i comme Internet, SQLJ – Linux – XML. 2001 Oracle9i Services Web – serveur d’applications – architectures sans fil. 2004 Oracle10g g comme Grid computing (ressources en clusters). 2007 Oracle11g Auto-configuration. Avec IBM, Oracle a fait un pas vers l’objet en 1997, mais cette approche ne compte toujours pas parmi les priorités des clients d’Oracle. L’éditeur met plus en avant ses aspects transactionnels, décisionnels, de partitionnement et de réplication. Les technologies liées à Java, bien 4 © Éditions Eyrolles Introduction qu’elles soient largement présentes sous Oracle9i, ne constituent pas non plus la majeure partie des applicatifs exploités par les clients d’Oracle. La version 10g renforce le partage et la coordination des serveurs en équilibrant les charges afin de mettre à disposition des ressources réparties (répond au concept de l’informatique à la demande). Cette idée est déjà connue sous le nom de « mise en grappe » des serveurs (clustering). Une partie des fonctions majeures de la version 10g est présente dans la version 9i RAC (Real Application Cluster). La version 11g Oracle insiste sur les capacités d’auto-diagnostic, d’auto-administration et d'auto-configuration pour optimiser la gestion de la mémoire et pour pouvoir faire remonter des alertes de dysfonctionnement. En raison des exigences en matière de traçabilité et du désir de capacité de décision (datamining), la quantité de données gérées par les SGBD triplant tous les deux ans, 11g met aussi l’accent sur la capacité à optimiser le stockage. Offre du moment Leader du marché des SGBD relationnels, Oracle disposait d’une part comprise entre 44 % (source IDC) et 47 % (source Gartner) en 2006, contre environ 21 % pour IBM et 18 % pour Microsoft. Oracle devrait être bien armé en 2008 (année probable de la Release 2 de la version 11g) face à SQL Server 2008 de Microsoft, un des rares SGBD à lui grignoter des parts de marché. Face à la montée en puissance des SGBD Open Source, fin 2005, Oracle (puis IBM, Sybase et Microsoft avec SQL Server 2005 Express) réagit en proposant le premier, une version gratuite du SGBD (Oracle 10g Express Edition) mais bridée en nombre de processeurs, d’enregistrements (4 Go) et d’espace mémoire (1 Go). Aucun éditeur ne veut être absent du marché très important des PME, sensible aux coûts et particulièrement réceptif aux promesses de l’Open Source. La figure suivante schématise les produits d’Oracle qui se positionnent autour du serveur de données (SGBD) : Figure I-2 Offre Oracle © Éditions Eyrolles 5 SQL pour Oracle Le langage SQL est utilisé explicitement par toute personne (ou par un outil) travaillant sur la base de données (administrateur, développeur, utilisateur). Le langage PL/SQL est le langage procédural d’Oracle. Il permet d’incorporer nativement tout ordre SQL dans un programme. Les interfaces SQL*Plus sont le moyen minimal (plutôt spartiate mais efficace) pour se connecter et travailler avec la base. Le middleware OracleNet permet d’interconnecter des bases Oracle distantes entre elles ainsi que des bases non Oracle. Les précompilateurs permettent d’intégrer SQL dans des programmes C, Fortran, COBOL, C++, etc. L’interface OCI (Oracle Call Interface) permet d’accéder à la base de données à partir de langages de troisième génération via des primitives de bas niveau. Les produits Designer, Forms et Reports sont des outils d’aide à la conception et de création d’applications interactives ou d’états de tous types (écrans, rapports, batchs générés en PL/ SQL, HTML ou VB). Les produits Developer et JDeveloper sont des outils de développement d’applications clientserveur ou Internet-intranet. Les produits Discoverer et Express sont spécialisés dans la gestion des info centres et des entrepôts de données (datawarehouses). Les utilisateurs ont la possibilité d’interroger la base en construisant graphiquement des requêtes. L’intégration d’une machine virtuelle Java rebaptisée Jserver sous Oracle8i démontre la volonté d’Oracle d’inclure largement Java dans son offre. Oracle a ajouté par la suite un ORB (Object Request Broker) à son moteur pour s’ouvrir au protocole IIOP (Inter Object Request Broker) et supporter les composants EJB (Enterprise Java Beans). Le serveur Apache, inclus depuis peu au moteur d’Oracle, permet de programmer des applets, servlets ou des JSP (Java Server Pages). Enfin, le moteur accepte de conserver et de compiler des procédures stockées codées non plus en PL/SQL mais en Java. Oracle offre également des outils d’administration en mode graphique. Les plus connus permettant d’exporter et d’importer des données, de charger une base à partir de fichiers externes (SQL*Loader), de configurer les couches réseaux (Net Manager et Net Configuration Assistant). La console principale se nomme Oracle Enterprise Manager. Elle permet d’administrer graphiquement une ou plusieurs bases de données locales ou distantes. Oracle est composé de plusieurs domaines, cet ouvrage concerne simplement une infime partie du serveur de données. Serveur de données (la base) Oracle Database est disponible en plusieurs versions qualifiées de « Standard » ou « Enterprise ». Le nom du produit monoposte pour Windows ou Linux est Personal Oracle. Plusieurs options permettent de renforcer les performances, la sécurité, le traitement transactionnel et le datawarehouse. Citons Oracle Data Guard, Oracle Real Application Clusters, Oracle Partitioning, Oracle Advanced Security, Oracle Label Security, Oracle Diagnostics Pack, Oracle Tuning Pack, Oracle OLAP, Oracle Data Mining, Oracle Spatial. 6 © Éditions Eyrolles Introduction Serveur d’applications Oracle Application Server est un des serveurs d’applications compatible J2EE les plus complets et intégrés du marché. OracleAS regroupe des composants divers : serveur HTTP, portail (Portal), fonctions vocales et sans fil (Wireless), mise en cache des pages Web, etc. Outils de développement Les outils sont regroupés dans une offre appelée Developer Suite comprenant pour la partie Application Developement : JDeveloper, Forms Developer (outil RAD pour PL/SQL), Designer (conception et maintenance de schémas), Software Configuration Manager. La partie Business Intelligence inclut : Warehouse Builder, Reports Developer, Discoverer et Business Intelligence Beans. Suite Bureautique (Collaboration Suite) Cette offre est composée de Oracle Email, Oracle Voicemail & Fax, Oracle Calendar, Oracle Files Management, Oracle Ultra Search, Oracle Wireless & Voice. Cette offre permet d’utiliser une seule boîte de réception pour tous messages électroniques, vocaux et télécopies, et l’accès aux messages à partir de clients du marché, de navigateurs Web, de téléphones ou d’assistants numériques personnels. Suites E-Business L’offre E-Business Suite est un progiciel de gestion intégré (ensemble d’applications d’entreprise pour gérer les clients, produits, commandes, créances, etc.). La suite E-Business Suite Special Edition est dédiée aux PME et permet de préconfigurer E-Business Suite par une technologie Web. Externalisation (Applications Outsourcing) Ce produit est relatif au transfert à Oracle de la gestion des applications d’une entreprise (info gérance). Il est composé de E-Business Suite, Oracle Small Business Suite, iLearning, Exchange. Des services complets de gestion, de bases de données et de matériel sont proposés pour réduire les coûts de maintenance. Divers Oracle fournit enfin un service de support, de conseil (Oracle Consulting), de formation (Oracle University) et de financement (Oracle Financing). Notion de schéma Un schéma est un ensemble comprenant des structures de données et des données. Il appartient à un utilisateur de la base et porte le nom de ce dernier. Chaque utilisateur possède ainsi © Éditions Eyrolles 7 SQL pour Oracle son propre schéma. Leurs éléments (Oracle les nomme d’une manière générique objects) sont créés et modifiés par des ordres SQL. La figure suivante illustre deux utilisateurs travaillant sur leur schéma (stocké dans un espace de la base) par une interface qui peut être SQL*Plus (dans la majeure partie des enseignements), ou un langage de programmation – citons principalement C, COBOL, C++ ou Java. Figure I-3 Notion de schéma Oracle Tous les éléments d’un schéma ne seront pas étudiés car certains sont très spécifiques et sortent du cadre traditionnel de l’enseignement. Le tableau suivant indique dans quel chapitre du livre les principaux éléments d’un schéma sont étudiés : Tableau I-3 Éléments d’un schéma Oracle Éléments étudiés – Chapitre Aspects non étudiés Déclencheurs (triggers) – 7 Fonctions, procédures et paquetages – 7 Librairies de procédures externes – 11 Index – 1 Ressources Java – 9, 10, 11 Séquences et synonymes – 2, 5 Tables et tables en index – 1 Vues (views) – 5 XML – 13 Clusters Dimensions Liens de bases de données (database links) Opérateurs Tables, types et vues objets Vues matérialisées (anciennement « clichés ») Accès à Oracle depuis Windows Une fois que vous aurez installé Oracle sur votre ordinateur, vous serez libre de choisir l’accès qui vous convient. Ce livre utilise essentiellement les interfaces SQL*Plus de l’éditeur, mais aussi Java via JDBC, le Web au travers des techniques décrites au chapitre 12 et XML avec XML DB. 8 © Éditions Eyrolles Introduction Il existe d’autres acccès possibles, citons Office (Word, Excel, Powerpoint, Access), Visual Studio, Active Server Pages (ASP) et les environnements .NET. Les passerelles employées s’appellent ODBC, Oracle OLE DB, Oracle Objects for OLE (OO4O), ActiveX Data Objects (ADO), Oracle Call Interface (OCI), ODBC .NET, Oracle OLE DB .NET, Oracle Data Provider for .NET. Détail d’un numéro de version Détaillons la signification du numéro de la version 11.1.0.6.0 (première release de la 11g disponible sous Windows) : ● 11 désigne le numéro de la version majeure de la base ; ● 1 désigne le numéro de version de la maintenance ; ● 0 désigne le numéro de version du serveur d’applications ; 6 désigne le numéro de version du composant (patch); ● 0 est le numéro de la version de la plate-forme. Pour contrôler la version du serveur sur lequel vous êtes connecté et celle des outils présents sur votre poste, exécutez le script suivant dans une interface SQL*Plus : ● COL PRODUCT FORMAT A35 COL VERSION FORMAT A15 COL STATUS FORMAT A15 SELECT * FROM PRODUCT_COMPONENT_VERSION; Installation d’Oracle Rendez-vous à présent sur le site d’Oracle où vous devrez d’abord vous enregistrer (http:// www.oracle.com/technology/software/products/database/index.html). Cette section décrit les différentes procédures d’installation en fonction de la version que vous aurez choisi d’installer. Si vous avez un PC haut de gamme (au moins 2 Go de RAM et un processeur récent), vous pouvez opter pour la 11g, sinon préférez une version antérieure. Vous pouvez aussi opter pour une version plus légère (10g Express Edition). Cependant, vous ne bénéficierez pas de tous les outils complémentaires, seule la programmation SQL sera possible en utilisant une simple interface en mode texte. Mise en œuvre d’Oracle9i Comptez une petite heure pour cette installation. Commencez par extraire chacun des fichiers téléchargés dans des sous-répertoires distincts d’un répertoire temporaire (exemple : disk1, disk2 et disk3 du répertoire C:\Eyrolles), puis exécutez setup.exe. © Éditions Eyrolles 9 SQL pour Oracle ● Le choix est donné pour les répertoires source et cible. Figure I-4 Répertoires source et cible d’installation ● Dans la fenêtre Produits disponibles, choisissez Database/Suivant. ● Dans la fenêtre Types d’installations, choisissez Personal Edition si vous envisagez de ne pas connecter par la suite d’autres clients sur votre machine. Dans le cas inverse, optez pour Enterprise Edition. ● Dans la fenêtre Configuration de bases de données, choisissez Universel/ Suivant. 10 ● Dans la fenêtre Microsoft Transaction Server, laissez le port par défaut (2030). ● Dans la fenêtre Identification, saisissez le nom de votre base sur 8 caractères maximum (exemple : BDSoutou). La possibilité est donnée d’appeler une base avec un domaine réseau (exemple : BDSoutou.oracle.fr) ; Oracle parle de service name. ● Dans la fenêtre Emplacement des fichiers, laissez le répertoire par défaut (le même que celui de l’installation). ● Dans la fenêtre Jeu de caractères, laissez le jeu par défaut. ● Lors du récapitulatif, Oracle vous prévient de la place qu’il va occuper. Assurez-vous que vous disposez de suffisamment d’espace disque. © Éditions Eyrolles Introduction Figure I-5 Nom de la base de données De longues minutes vont s’écouler avant la saisie des mots de passe des comptes d’administration. Étirez bien la fenêtre de façon à voir le bouton OK. Saisissez deux mots de passe différents, et mémorisez-les car il n’existe aucun moyen simple de les retrouver (à part en sollicitant le support d’Oracle qui n’est pas gratuit). Figure I-6 Gestion des mots de passe © Éditions Eyrolles 11 SQL pour Oracle Voilà, Oracle 9i est installé. Si ce n’est pas le cas, reportez-vous à la section suivante. Dernière chose : si vous n’utilisez pas souvent Oracle, pensez à arrêter et à positionner sur Manuel les quatre services d’Oracle (Agent, Recovery, Listener, ServiceBase). Il faudra redémarrer au moins les deux derniers pour la moindre instruction SQL. Désinstallation de la 9i Ne le cachons pas, la désinstallation d’Oracle peut devenir rapidement une véritable galère si vous supprimez des répertoires sans trop savoir ce que vous faites. L’ajout de produits supplémentaires n’est pas une mince affaire non plus. Il est étonnant qu’un éditeur comme Oracle ne fournisse toujours pas, sous Windows, une procédure propre qui arrête les services, supprime les fichiers et répertoires, les entrées dans les menus de démarrage, les variables d’environnement et nettoie la base de registres. Non, rien de tout ça, ou plutôt l’inverse : Oracle laisse tout après une désinstallation complète ! En bref, voici la procédure rapide et efficace à employer pour nettoyer sans rien oublier : ● Arrêtez tous les services d’Oracle. ● Supprimez le répertoire Oracle dans le répertoire Program Files. Redémarrez l’ordinateur. ● Supprimez le répertoire Oracle dans le répertoire d’installation. Si oci.dll dans le répertoire bin d’Oracle vous cause du tracas, arrêtez un des processus SVCHOST.EXE pour supprimer ce fichier. ● Entrez dans la base de registres (Menu Démarrer/Exécuter…/regedit) et supprimez la clé ORACLE dans HKEY_LOCAL_MACHINE\SOFTWARE. ● Pour les systèmes non XP, supprimez les clés correspondant à tous les services dans HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\CurrentControlSet\Services. ● Pour les systèmes XP, recherchez les entrées « Oracle » dans la base de registres et supprimez les clés associées. Oui, c’est consternant, mais je n’ai pas trouvé mieux ! Supprimez également les clés correspondant à tous les services, il y en a neuf qui se trouvent dans : HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\ControlSet001\Services et HKEY_ LOCAL_MACHINE\SYSTEM\ControlSet002\Services ainsi que HKEY_LOCAL_ MACHINE\SYSTEM\CurrentControlSet\Services. Une fois que tout est fait, redémarrez votre machine et reprenez l’installation initiale. Il est plus prudent d’utiliser un nom de base différent à chaque nouvelle installation. Mise en œuvre d’Oracle 10g Comptez moins d’une heure pour installer Oracle10g. Il faut une assez grosse configuration (Pentium IV et 512 Mo de RAM). L’installation basique occupe 400 Mo en RAM et 2 Go sur le disque. Prudence toutefois si vous décidez d’installer ce produit tout en ayant déjà une 12 © Éditions Eyrolles Introduction base version 9i. La procédure est plus simple que pour la version 9i qui nécessitait trois CD et davantage de menus. Le produit Oracle Database Oracle 10g est fournit avec deux CD. Le premier installe la base, la console d’administration et les interfaces de commande SQL*Plus. Le CD Companion contient les produits moins couramment installés (précompilateurs, pilotes et diverses extensions). Extrayez le fichier téléchargé dans un répertoire temporaire puis exécutez setup.exe. Le choix est donné pour le répertoire cible (choisissez un répertoire vide si vous n’utilisez pas celui proposé par Oracle) et le type du produit (ici Personal). Donnez un nom à la base (ici bdcs10g), et un mot de passe aux comptes systèmes. Figure I-7 Répertoire cible d’installation Si vous disposez d’une base 9i, la fenêtre qui suivra vous offrira la possibilité de faire migrer cette base (upgrade) dans une nouvelle base 10g. Au récapitulatif, Oracle vous informe de la place qu’il va occuper. Si vous désirez installer d’autres produits ne figurant pas dans la liste, il faudra utiliser par la suite le CD Companion. De longues minutes vont s’écouler avant de pouvoir modifier (éventuellement) les mots de passe des comptes d’administration. Personnellement, j’ai rencontré deux problèmes. Le premier à 43 % d’installation (échec de l’initialisation Oracle Cluster Registry), en choisissant OK le processus redémarre. À 63 %, l’installation bloque de nouveau quelques minutes (échec du démarrage du service OracleCSService), en choisissant Réessayer le processus redémarre. © Éditions Eyrolles 13 SQL pour Oracle Figure I-8 Modification éventuelle des mots de passe Après ceci, l’installeur exécute différents assistants qui doivent tous se terminer avec succès. Figure I-9 Assistants Une fois Oracle installé, cliquez sur Quitter. Le navigateur démarre pour exécuter la nouvelle version de l’outil d’administration Enterprise Manager. Connectez-vous une première fois puis fermez le navigateur après avoir accepter les termes du contrat proposé. Oracle a désormais mis en place huit services (cinq sont automatiquement lancés). 14 © Éditions Eyrolles Introduction Figure I-10 Services initiaux d’Oracle 10g Si vous n’utilisez pas quotidiennement Oracle, pensez à arrêter ou positionner ces services sur Manuel pour économiser des ressources. Désinstallation de la 10g La désintallation d’Oracle 10g s’opère de la manière suivante : ● Arrêtez tous les services d’Oracle. ● Entrez dans la base de registres (Menu Démarrer/Exécuter…regedit) et supprimez les clés suivantes : – ORACLE dans HKEY_LOCAL_MACHINE\SOFTWARE\ORACLE si vous n’avez pas d’autres base Oracle, sinon supprimez également les clés ORA_CRS_HOME, KEY_OraDb10g_ home1, Ocr, SCR et SYSMAN ; – relatives à Oracle dans les clés HKEY_CLASSES_ROOT ; – pour les systèmes non XP, supprimez les clés correspondant aux huit services dans HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\CurrentControlSet\Services. Pour les systèmes XP, ils se trouvent dans HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\ ControlSet001\Services et ControlSet002 ou 3. ● Enlevez les chemins mis en place au niveau des variables d’environnement (Panneau de configuration, Système onglet Avancé sous XP). ● Supprimez, s’il existe, le répertoire C:\Documents and Settings\utilisateur\ Local Settings\Temp\OraInstallDate. ● Enlevez les entrées du menu Démarrer (sous XP C:\Documents and Settings\ All Users\Menu Démarrer\Programmes). ● Supprimez le répertoire Oracle sous Program Files. Rédémarrez votre ordinateur. ● Supprimez le répertoire où vous avez installé Oracle. Si oci.dll dans le répertoire bin vous cause tracas, arrêtez le processus SVCHOST.EXE (celui qui occupe le plus d’espace en mémoire) pour supprimer ce fichier. Videz la corbeille. Redémarrez votre ordinateur. Défragmentez enfin l’unité de disque qui a contenu la base avant d’entreprendre une nouvelle installation. Il est aussi plus prudent d’utiliser un nom de base différent à chaque nouvelle installation. © Éditions Eyrolles 15 SQL pour Oracle Mise en œuvre d’Oracle 10g Express Edition Vous devriez installer cette version en une vingtaine de minutes. Exécutez le fichier téléchargé, un assistant se lance, acceptez le contrat et validez l’emplacement du logiciel (par défaut C:\oraclexe). Il faudra ensuite saisir et confirmer le mot de passe des comptes administrateur d’Oracle. Il vous servira lors de la première connexion (lancement initial proposé à la fin de l’installation). Figure I-11 Console 10g Express Edition Trois services sont désormais installés (deux d’entre-eux seront automatiquement lancés), pensez à positionner ces services sur Manuel si vous n’utilisez pas souvent le SGBD. Des entrées dans le menu Démarrer sont crées, elles permettent d’arrêter la base, de la relancer et de lancer une interface de commande (SQL*Plus en mode caractères). Vous pourrez travailler avec cette interface une fois que vous aurez créé un utilisateur à l’aide de la console (en vous connectant à l’aide de la commande connect). Pour désinstaller cette version, suivez la procédure de désinstallation de la version 10g. Mise en œuvre d’Oracle 11g Si vous ne disposez pas d’au moins 2 Go de RAM, 5 Go de disque disponible et d’un processeur d’au moins 550 MHz (pour Vista, 800 MHz), il est préférable d’utiliser la version 10g. L’installation de la version 11g s’apparente à celle de la 10g comme nous allons le voir mais les outils SQL*Plus et iSQL*Plus ne sont plus présents. Le produit Oracle Database Oracle11g est fournit en plusieurs parties. La première installe la base et certains outils comme XML DB et SQL Developer. La partie Examples contient les produits moins couramment installés (bases démos, précompilateurs, pilotes et diverses extensions). D’autres parties existent (client, cluster et gateway). 16 © Éditions Eyrolles Introduction En fonction du nombre de processeurs, de la RAM et de la taille de la base souhaitée, vous devrez choisir parmi les différentes éditions du SGBD : Personal, Standard ou Enterprise. Il existe des options supplémentaires concernant la performance, la disponibilité, la sécurité et l’administration pour la version la plus complète. Si vous envisagez d’utiliser la console d’administration (application Java gourmande en CPU), soignez au préalable votre configuration réseau. Vous êtes en DHCP : installez impérativement un adaptateur de boucle Microsoft (voir la documentation Installation Guide for Microsoft Windows chapitre 2 - Oracle Database Preinstallation Requirements). N’utilisez pas le navigateur de Microsoft avec un mode de sécurité avancé. Si vous changez d’adresse IP ou de nom de machine, vous devrez reconfigurer la console (par les commandes emctl et emca). Extrayez le fichier téléchargé dans un répertoire temporaire puis exécutez setup.exe qui se trouve dans le répertoire database. Le choix est ensuite donné pour les répertoires cibles et l’édition du logiciel (ici Personal). Donnez un nom à la base (ici bdcs11g) et un mot de passe aux comptes système. Figure I-12 Installation d’Oracle 11g Après vérification de votre configuration, vous pouvez paramétrer votre support (si vous disposez d’un compte metalink). Un récapitulatif s’affiche ensuite. J’ai rencontré une attente à 89 % de l’assistant configuration de la base de données. Ensuite, vous devrez modifier les mots de passe des comptes d’administration, profitez-en pour déverrouiller certains comptes de démonstration (SCOTT, XDB, HR et OE). Placez dans vos marque-pages l’URL de la console d’administration (dans mon cas https://camparols.iut-blagnac.fr:1158/em). Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com © Éditions Eyrolles 17 SQL pour Oracle Une fois Oracle installé, cliquez sur Quitter. En fonction de votre configuration, consultez les éventuelles tâches de post-installation (voir la documentation Installation Guide for Microsoft Windows, chapitre 4). Oracle a mis en place quatre services (trois seront automatiquement lancés). Figure I-13 Services initiaux d’Oracle 11g Si vous ne travaillez pas quotidiennement avec Oracle, pensez à positionner ces services sur Manuel pour économiser des ressources (notamment la console si vous n’utilisez que SQL Developer). J’ai rencontré (sous XP) un message d’erreur en voulant redémarrer la console qui est toutefois opérationnelle par la suite. La console Java Enterprise Manager n’est pas la même que celle de la version 10g : elle est désormais basée sur plusieurs onglets (Accueil, Performances, Disponibilité, Serveur, Schéma, Mouvement de données, Logiciel et fichiers associés). Attention, votre console ne fonctionnera pas si votre configuration réseau a changé depuis l’installation. Figure I-14 Console Oracle 11g Désinstallation de la 11g Pour désintaller Oracle 11g, suivez la même procédure que pour la version 10g. 18 © Éditions Eyrolles Introduction Les interfaces SQL*Plus Les interfaces SQL*Plus permettent de dialoguer avec la base de différentes manières : ● exécution de commandes SQL et de blocs PL/SQL ; ● échanges de messages avec d’autres utilisateurs ; ● création de rapports d’impression en incluant des calculs ; ● réalisation des tâches d’administration en ligne. Généralités Plusieurs interfaces SQL*Plus sont disponibles sous Windows : ● en mode ligne de commande (qui ressemble à une fenêtre DOS ou telnet) ; ● avec l’interface graphique (qui est la plus connue dans le monde Windows) ; ● avec l’interface graphique SQL*Plus Worksheet de l’outil Enterprise Manager (plus évoluée que la précédente) ; ● avec le navigateur via l’interface Web iSQL*Plus (i comme « Internet » ; cette interface s’apparente assez à celle de EasyPHP en étant très intuitive). Les interfaces graphiques SQL*Plus et iSQL*Plus ne sont plus offertes depuis la version 11g. L’interface en mode ligne de commande reste toutefois disponible pour toutes les versions. Le principe général de ces interfaces est le suivant : après une connexion locale ou distante, des instructions sont saisies et envoyées à la base qui retourne des résultats affichés dans la même fenêtre de commandes. La commande SQL*Plus HOST permet d’exécuter une commande du système d’exploitation qui héberge le client Oracle (exemple : DIR sous Window ou ls sous Unix). Figure I-15 Principe général des interfaces SQL*Plus © Éditions Eyrolles 19 SQL pour Oracle Connexion à Oracle Quel que soit le mode de connexion que vous allez choisir, il faudra saisir au moins deux paramètres (utilisateur et mot de passe). Un troisième paramètre est optionnel, il s’agit du descripteur de connexion qui indique la base à laquelle vous voulez vous connecter. Si vous n’avez qu’une base (Oracle parle d’« instance ») et que vous êtes sur la machine qui l’héberge, nul besoin de renseigner ce paramètre (ne rien mettre, ou inscrire le nom de la base). Dans le cas contraire, il faudra utiliser un descripteur de connexion, défini par l’outil Net Configuration Assistant, et qui se trouvera codé dans le fichier de configuration tnsnames.ora (situé dans un sous-répertoire d’Oracle ...\network\admin) en fonction de la version dont vous disposerez. Le code suivant décrit ma connexion locale : le descripteur de connexion est surligné (CXBDSOUTOU), le nom de la base en gras (BDSOUTOU). J’ai volontairement distingué ces deux identificateurs et je vous conseille d’en faire autant. CXBDSOUTOU = (DESCRIPTION = (ADDRESS_LIST = (ADDRESS = (PROTOCOL = TCP)(HOST = Camparols)(PORT = 1521)) (CONNECT_DATA = (SERVICE_NAME = BDSoutou) ) ) ) Dans les exemples qui suivent, vous pouvez vous connecter sous l’utilisateur SYSTEM avec le mot de passe que vous avez indiqué lors de l’installation. Mode ligne de commande Dans une fenêtre de commandes, lancez sqlplus. Un nom d’utilisateur et un mot de passe sont demandés. Pour les connexions distantes, il faut relier le nom du descripteur de connexion à celui de l’utilisateur (exemple : soutou@cxbdsoutou). Figure I-16 Interface en mode ligne de commande 20 © Éditions Eyrolles Introduction SQL*Plus graphique Cette interface est la plus pratique, car elle permet facilement de copier-coller des blocs instructions SQL et PL/SQL. Malheureusement la version 11g n’en dispose pas. Pour lancer SQL*Plus graphique, menu Démarrer Programmes/Oracle…/Application Development/SQL Plus. Saisir les trois champs afin d’obtenir la fenêtre de commandes suivante : Figure I-17 Interface SQL*Plus graphique Vous pouvez placer sur le Bureau Windows l’icône de cette interface (exécutable sqlplusw.exe dans le répertoire Oracle\ora92\bin pour la version 9i). SQL*Plus Worksheet Présente en version 9i, cette interface dépend du produit Enterprise Manager. Elle possède de nouvelles fonctionnalités (historisation des commandes, colorisation des mots réservés SQL et PL/SQL, gestion des commandes déjà passées, etc.). Les instructions s’inscrivent dans la fenêtre du haut, celle du bas affiche les résultats. Il n’y a pas d’invite de commande (prompt SQL>). Pour lancer SQL*Plus Worksheet, menu Démarrer Programmes/Oracle…/Application Development/SQL Worksheet. Saisir les trois champs pour obtenir la fenêtre de commandes suivante : Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com © Éditions Eyrolles 21 SQL pour Oracle Figure I-18 Interface SQL*Plus Worksheet Vous pouvez placer l’icône sur votre bureau (exécutable oemapp.bat worksheet placé dans le répertoire Oracle\ora92\bin pour la version 9i). iSQL*Plus Cette interface n’existe que pour les versions 9i et 10g, elle est gérée par le serveur Web d’Oracle Apache (sous Oracle9i, le port est indiqué dans le fichier httpd.conf situé dans le répertoire Oracle\ora92\Apache\Apache\conf sous Windows). Le chapitre 12 indique la configuration que nous avons adoptée (port 77). Pour lancer iSQL*Plus sous Oracle9i, entrez l’URL : http://nomMachine:port/ isqlplus dans votre navigateur. La première fenêtre permet de se connecter. Une fois connecté, la deuxième fenêtre (c’est-à-dire la fenêtre principale) présente de nombreuses possibilités que vous découvrirez facilement. Les résultats des commandes s’inscrivent à la suite de la fenêtre. Pour lancer iSQL*Plus sous Oracle10g, inscrivez l’URL http://nomMachine:5560/ isqlplus dans votre navigateur. Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com 22 © Éditions Eyrolles Introduction Figure I-19 Connexion via iSQL*Plus Figure I-20 Interface iSQL*Plus © Éditions Eyrolles 23 SQL pour Oracle SQL Developer En l’absence d’interface graphique, la version 11g d’Oracle propose l’outil SQL Developer (menu Démarrer Oracle.../Développement d’applications). Au premier lancement, il vous sera demandé le chemin du répertoire contenant l’exécutable java.exe. SQL Developer permet de nombreuses fonctionnalités pour manipuler tous les objets d’un schéma (tables, procédures, déclencheurs, vues, etc.), cependant aucune commande SQL*Plus (COL, ACCEPT...) n’est prise en compte. Figure I-21 SQL Developer Premiers pas La procédure suivante va guider vos premiers pas pour travailler sous les différentes interfaces d’une manière professionnelle. Il s’agit de stocker vos fichiers de commandes qui pourront servir à différentes actions (création de tables, de vues ou d’utilisateurs, insertions, modifications ou suppressions d’enregistrements, requêtes, blocs PL/SQL et sous-programmes PL/ SQL, etc.). Si vous travaillez avec la 11g, utilisez SQL Developer sinon, optez pour l’interface graphique SQL*Plus. Une fois familiarisé avec SQL*Plus, il vous sera aisé d’utiliser les autres interfaces graphiques (SQL*Plus Worksheet et iSQL*Plus) qui sont plus intuitives. Si vous envisagez 24 © Éditions Eyrolles Introduction Unix, vous devrez également connaître les fonctionnalités de l’interface en mode ligne de commande. Vos premières commandes : création d’un utilisateur Web Si cela n’a pas été déjà fait, vous allez créer un utilisateur Oracle. Ouvrez le fichier CreaUtilisateur.sql qui se trouve dans le répertoire Introduction, à l’aide du Blocnotes (ou d’un éditeur de texte de votre choix). Changez <nom de l'utilisateur> par le nom de l’utilisateur à créer – enlevez les symboles « < » et « > ». Inscrivez également un mot de passe. Enregistrez ce fichier dans l’un de vos répertoires (attention de ne pas utiliser le caractère espace dans le nom de vos répertoires). Ouvrez ce fichier par le menu Fichier/Ouvrir (ou GET pour l’interface en ligne de commande, il faut exécuter sqlplus au niveau d’une fenêtre DOS dans le répertoire qui contient le fichier). Vous devez maintenant visualiser le fichier à l’écran. Sous l’interface graphique, il faut faire Enter et le prompt SQL s’affiche. Il reste à exécuter ce fichier avec : ● la commande R (run) pour l’interface en ligne de commande ou SQL*Plus graphique ; ● ou l’icône qui ressemble à un éclair sous SQL*Plus Worksheet ; ● ou le bouton Exécuter sous iSQL*Plus. Voilà, votre utilisateur est créé, il peut se connecter et possède les prérogatives minimales pour exécuter toutes les commandes décrites dans cet ouvrage. Il est inutile de toujours préciser le chemin du répertoire si vous exécutez à nouveau ce fichier ou d’autres se trouvant dans le même répertoire. Si vous désirez travailler à partir d’un autre répertoire, précisez le nouveau chemin (menu Fichier/Ouvrir). Si vous voulez afficher vos instructions avant qu’elles ne s’exécutent sous SQL*Plus (utile pour tracer l’exécution de plusieurs commandes), lancez la commande set echo on qui restera valable pour toute la session. Commandes de base Comme pour le langage SQL, les commandes de SQL*Plus sont insensibles à la casse. Nous les noterons toutes en majuscules pour respecter nos conventions. Une fois écrite, la commande (instruction SQL ou bloc PL/SQL) peut être manipulée, avant ou après son exécution. Le tableau suivant indique les commandes de base pour manipuler le buffer d’entrée de toutes les interfaces, sauf pour iSQL*Plus qui propose ces options d’une manière intuitive via des boutons. Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com © Éditions Eyrolles 25 SQL pour Oracle Tableau I-4 Commandes du buffer d’entrée (pas pour i SQL*Plus) Commande Commentaires R Exécute (run). L Liste le contenu du buffer. L* Liste la ligne courante. Ln Liste la nième ligne du buffer qui devient la ligne courante. I Insère une ligne après la ligne courante. A texte Ajoute texte à la fin de la ligne courante. DEL Supprime la ligne courante. C/texte1/texte2/ Substitution de la première occurrence de texte1 par texte2 dans la ligne courante. CLEAR Efface le contenu du buffer. QUIT ou EXIT Quitte SQL*Plus. CONNECT user/ password@descripteur Autre connexion (sans sortir de l’interface). GET fichier Charge dans le buffer le contenu du fichier.sql qui se trouve dans le répertoire courant. SAVE fichier Écrit le contenu du buffer dans fichier.sql qui se trouve dans le répertoire courant. START fichier ou @fichier Charge dans le buffer et exécute fichier.sql. SPOOL fichier Crée fichier.lst dans le répertoire courant qui va contenir la trace des entrées/sorties jusqu’à la commande SPOOL OFF. Notez qu’il est possible avec iSQL*Plus de charger un script distant via la commande START par les protocoles HTTP ou FTP. En ce cas, l’argument devient {http|ftp}:// nomMachine:port/fichier.sql. Variables d’environnement Les variables d’environnement permettent de paramétrer une session SQL*Plus. L’affectation d’une variable s’opère à l’aide de la commande SET ou aussi à l’aide d’un menu graphique (pour les deux interfaces graphiques et l’interface Web). Le tableau suivant résume les principales fonctions qui ne sont pas disponibles en ligne pour iSQL*Plus. 26 © Éditions Eyrolles Introduction Tableau I-5 Variables d’environnement Commande Commentaires AUTOCOMMIT {ON | OFF | IMMEDIATE | n} Validation automatique après une ou n commandes. ECHO {ON | OFF} Affichage des commandes avant exécution. SET LINESIZE {80 | n} Taille en caractères d’une ligne de résultats. SET PAGESIZE {24 | n} Taille en lignes d’une page de résultats. SET SERVEROUT {ON | OFF} Activation de l’affichage pour tracer des exécutions. SET TERMOUT {ON|OFF} Affichage des résultats. SET TIME {ON|OFF} Affichage de l’heure dans le prompt. L’état d’une variable d’environnement est donné par la commande SHOW (ou par un menu graphique). Le tableau suivant décrit quelques paramètres de cette commande. Tableau I-6 Paramètres de la commande SHOW Commande Commentaires variableEnvironnement Variable d’environnement (AUTOCOMMIT, ECHO, etc.). ALL Toutes les variables d’environnement. ERRORS Erreurs de compilation d’un bloc ou d’un sous-programme. RELEASE Version du SGBD utilisé. USER Nom de l’utilisateur connecté. À propos des accents Si vous envisagez d’utiliser des accents dans des sessions SQL*Plus pour vos tables, colonnes, etc., vous devez vérifier le paramétrage de la variable Oracle NLS_LANG sur le poste client (et non pas du côté du SGBD comme certains le pensent). Mode ligne de commande Dans le cas de SQL*Plus en ligne de commande, exécutez dans une fenêtre DOS la commande set NLS_LANG=FRENCH_FRANCE.WE8PC850. Lancez ensuite l’interface d’Oracle par la commande sqlplus (si vous avez différentes versions d’Oracle, positionnez-vous au préalable sur le répertoire contenant cet exécutable, cd C:\app\soutou\product\11.1.0\ db_1\BIN dans mon cas). Pour tester votre configuration, exécuter ces instructions les unes après les autres. © Éditions Eyrolles 27 SQL pour Oracle CREATE TABLE tableAccentuée (colé VARCHAR2(50)); INSERT INTO tableAccentuée VALUES('Test éphémère sur SQL*Plus.'); SELECT * FROM tableAccentuée ; DROP TABLE tableAccentuée; Autres interfaces Pour SQL Developer et les autres interfaces graphiques, c’est dans la base de registre que cela se joue. Assurez-vous d’avoir la valeur NLS_LANG=FRENCH_FRANCE.WE8MSWIN1252 dans l’entrée HKEY_LOCAL_MACHINE\SOFTWARE\ORACLE. Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com 28 © Éditions Eyrolles Partie I SQL de base Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com Chapitre 1 Définition des données Ce chapitre décrit les instructions SQL qui constituent l’aspect LDD (langage de définition des données) de SQL. À cet effet, nous verrons notamment comment déclarer une table, ses éventuels contraintes et index. Tables relationnelles Une table est créée en SQL par l’instruction CREATE TABLE, modifiée au niveau de sa structure par l’instruction ALTER TABLE et supprimée par la commande DROP TABLE. Création d’une table (CREATE TABLE) Pour pouvoir créer une table dans votre schéma, il faut que vous ayez reçu le privilège CREATE TABLE. Si vous avez le privilège CREATE ANY TABLE, vous pouvez créer des tables dans tout schéma. Le mécanisme des privilèges est décrit au chapitre « Contrôle des données ». La syntaxe SQL simplifiée est la suivante : CREATE TABLE [schéma.]nomTable ( colonne1 type1 [DEFAULT valeur1] [NOT NULL] [, colonne2 type2 [DEFAULT valeur2] [NOT NULL] ] [CONSTRAINT nomContrainte1 typeContrainte1]…) ; ● schéma : s’il est omis, il sera assimilé au nom de l’utilisateur connecté. S’il est précisé, il désigne soit l’utilisateur courant soit un autre utilisateur de la base (dans ce cas, il faut que l’utilisateur courant ait le droit de créer une table dans un autre schéma). Nous aborderons ces points dans le chapitre 5 et nous considérerons jusque-là que nous travaillons dans le schéma de l’utilisateur couramment connecté (ce sera votre configuration la plupart du temps). ● nomTable : peut comporter des lettres majuscules ou minuscules (accentuées ou pas), des chiffres et les symboles, par exemple : _, $ et #. Oracle est insensible à la casse et convertira au niveau du dictionnaire de données les noms de tables et de colonnes en majuscules. © Éditions Eyrolles 31 Partie I SQL de base ● colonnei typei : nom d’une colonne (mêmes caractéristiques que pour les noms des tables) et son type (NUMBER, CHAR, DATE…). Nous verrons quels types Oracle propose. La directive DEFAULT fixe une valeur par défaut. La directive NOT NULL interdit que la valeur de la colonne soit nulle. NULL représente une valeur qu’on peut considérer comme non disponible, non affectée, inconnue ou inapplicable. Elle est différente d’un espace pour un caractère ou d’un zéro pour un nombre. ● ● typeContraintei : noms de la contrainte et son type (clé primaire, clé étrangère, etc.). Nous allons détailler dans le paragraphe suivant les différentes contraintes possibles. ; : symbole qui termine une instruction SQL d’Oracle. Le slash (/) peut également terminer une instruction à condition de le placer à la première colonne de la dernière ligne. nomContraintei Casse et commentaires Dans toute instruction SQL (déclaration, manipulation, interrogation et contrôle des données), il est possible d’inclure des retours chariots, des tabulations, espaces et commentaires (sur une ligne précédée de deux tirets --, sur plusieurs lignes entre /* et */). De même, la casse n’a pas d’importance au niveau des mots-clés de SQL, des noms de tables, colonnes, index, etc. Les scripts suivants décrivent la déclaration d’une même table en utilisant différentes conventions : Tableau 1-1 Différentes écritures SQL Sans commentaire CREATE TABLE MêmesévénementsàNoël (colonne CHAR); CREATE TABLE Test (colonne NUMBER(38,8)); CREATE table test (Colonne NUMBER(38,8)); Avec commentaires CREATE TABLE -- nom de la table TEST( -- description COLONNE NUMBER(38,8) ) -- fin, ne pas oublier le point-virgule. ; CREATE TABLE Test ( /* une plus grande description des colonnes */ COLONNE NUMBER(38,8)); La casse a une incidence majeure dans les expressions de comparaison entre colonnes et valeurs, que ce soit dans une instruction SQL ou un test dans un programme. Ainsi l’expression 32 © Éditions Eyrolles chapitre n° 1 Définition des données « nomComp='Air France' » n’aura pas la même signification que l’expression « nomComp ='AIR France' ». Comme nous le conseillons dans l’avant-propos, il est préférable d’utiliser les conventions suivantes : • tous les mots-clés de SQL sont notés en MAJUSCULES ; • les noms de tables sont notés en Minuscules (excepté la première lettre) ; • les noms de colonnes et de contraintes en minuscules. L’adoption de ces conventions rendra vos requêtes, scripts et programmes plus lisibles (un peu à la mode Java). Premier exemple Le tableau ci-dessous décrit l’instruction SQL qui permet de créer la table Compagnie illustrée par la figure suivante dans le schéma soutou (l’absence du préfixe « soutou. » aurait conduit au même résultat si soutou était l’utilisateur qui crée la table). Figure 1-1 Table à créer Tableau 1-2 Création d’une table et de ses contraintes Instruction SQL Commentaires CREATE TABLE soutou.Compagnie (comp CHAR(4), nrue NUMBER(3), rue CHAR(20), ville CHAR(15) DEFAULT 'Paris', nomComp CHAR(15) NOT NULL); La table contient cinq colonnes (quatre chaînes de caractères et une valeur numérique de trois chiffres). La table inclut en plus deux contraintes : • DEFAULT qui fixe Paris comme valeur par défaut de la colonne ville ; • NOT NULL qui impose une valeur non nulle dans la colonne nomComp. Contraintes Les contraintes ont pour but de programmer des règles de gestion au niveau des colonnes des tables. Elles peuvent alléger un développement côté client (si on déclare qu’une note doit être comprise entre 0 et 20, les programmes de saisie n’ont plus à tester les valeurs en entrée mais seulement le code retour après connexion à la base ; on déporte les contraintes côté serveur). © Éditions Eyrolles 33 Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com Partie I SQL de base Les contraintes peuvent être déclarées de deux manières : ● En même temps que la colonne (valable pour les contraintes monocolonnes), ces contraintes sont dites « en ligne » (inline constraints). L’exemple précédent en déclare deux. ● Une fois la colonne déclarée, ces contraintes ne sont pas limitées à une colonne et peuvent être personnalisées par un nom (out-of-line constraints). Oracle recommande de déclarer les contraintes NOT NULL en ligne, les autres peuvent être déclarées soit en ligne, soit nommées. Étudions à présent les types de contraintes nommées (out-of-line). Quatre types de contraintes sont possibles : CONSTRAINT nomContrainte • UNIQUE (colonne1 [,colonne2]…) • PRIMARY KEY (colonne1 [,colonne2]…) • FOREIGN KEY (colonne1 [,colonne2]…) REFERENCES [schéma.]nomTablePere (colonne1 [,colonne2]…) [ON DELETE { CASCADE | SET NULL }] • CHECK (condition) ● La contrainte UNIQUE impose une valeur distincte au niveau de la table (les valeurs nulles font exception à moins que NOT NULL soit aussi appliquée sur les colonnes). ● La contrainte PRIMARY KEY déclare la clé primaire de la table. Un index est généré automatiquement sur la ou les colonnes concernées. Les colonnes clés primaires ne peuvent être ni nulles ni identiques (en totalité si elles sont composées de plusieurs colonnes). ● La contrainte FOREIGN KEY déclare une clé étrangère entre une table enfant (child) et une table père (parent). Ces contraintes définissent l’intégrité référentielle que nous aborderons plus tard. La directive ON DELETE dispose de deux options : CASCADE propagera la suppression de tous les enregistrements fils rattachés à l’enregistrement père supprimé, SET NULL positionnera seulement leur clé étrangère à NULL (voir la section « Intégrité référentielle » du chapitre 2 ). ● La contrainte CHECK impose un domaine de valeurs ou une condition simple ou complexe entre colonnes (exemple : CHECK (note BETWEEN 0 AND 20), CHECK (grade='Copilote' OR grade='Commandant')). Il n’est pas recommandé de définir des contraintes sans les nommer (bien que cela soit possible), car il sera difficile de faire évoluer les contraintes déclarées (désactivation, réactivation, suppression) et la lisibilité des programmes en sera affectée. Si vous ne nommez pas une contrainte, un nom est automatiquement généré sous la forme suivante : SYS_Cnnnnnn (n entier). Nous verrons au chapitre 3 comment ajouter, supprimer, désactiver, réactiver et différer des contraintes (options de la commande ALTER TABLE). 34 © Éditions Eyrolles Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com chapitre n° 1 Définition des données Conventions recommandées Adoptez les conventions d’écriture suivantes pour vos contraintes : • Préfixez par pk_ le nom d’une contrainte clé primaire, fk_ une clé étrangère, ck_ une vérification, un_ une unicité. • Pour une contrainte clé primaire, suffixez du nom de la table la contrainte (exemple pk_Pilote). • Pour une contrainte clé étrangère, renseignez (ou abrégez) les noms de la table source, de la clé, et de la table cible (exemple fk_Pil_compa_Comp). En respectant nos conventions, déclarons les tables de l’exemple suivant (Compagnie avec sa clé primaire et Pilote avec ses clés primaire et étrangère). Du fait de l’existence de la clé étrangère, la table Compagnie est dite « parent » (ou « père ») de la table Pilote « enfant » (ou « fils »). Cela résulte de l’implantation d’une association un-à-plusieurs entre les deux tables (bibliographie UML 2 pour les bases de données). Nous reviendrons sur ces principes à la section « Intégrité référentielle » du prochain chapitre. Figure 1-2 Deux tables à créer Tableau 1-3 Contraintes en ligne et nommées Tables CREATE TABLE Compagnie (comp CHAR(4), nrue NUMBER(3), rue CHAR(20), ville CHAR(15) DEFAULT 'Paris', nomComp CHAR(15) NOT NULL, CONSTRAINT pk_Compagnie PRIMARY KEY(comp)); CREATE TABLE Pilote (brevet CHAR(6), nom CHAR(15), nbHVol NUMBER(7,2), compa CHAR(4), CONSTRAINT pk_Pilote PRIMARY KEY(brevet), CONSTRAINT nn_nom CHECK (nom IS NOT NULL), CONSTRAINT ck_nbHVol CHECK (nbHVol BETWEEN 0 AND 20000), CONSTRAINT un_nom UNIQUE (nom), CONSTRAINT fk_Pil_compa_Comp FOREIGN KEY (compa) REFERENCES Compagnie(comp)); © Éditions Eyrolles Contraintes Deux contraintes en ligne et une contrainte nommée de clé primaire. Aucune contrainte en ligne et cinq contraintes nommées : • Clé primaire • NOT NULL • CHECK (nombre d’heures de vol compris entre 0 et 20000) • UNIQUE (homonymes interdits) • Clé étrangère 35 Partie I SQL de base Remarques • L’ordre n’est pas important dans la déclaration des contraintes nommées. • Une contrainte NOT NULL doit être déclarée dans un CHECK si elle est nommée. • PRIMARY KEY équivaut à : UNIQUE + NOT NULL + index. • L’ordre de création des tables est important quand on définit les contraintes en même temps que les tables (on peut différer la création ou l’activation des contraintes, voir le chapitre 3). Il faut créer d’abord les tables « pères » puis les tables « fils ». Le script de destruction des tables suit le raisonnement inverse. Types des colonnes Pour décrire les colonnes d’une table, Oracle fournit les types prédéfinis suivants (built-in datatypes) : ● caractères (CHAR, NCHAR, VARCHAR2, NVARCHAR2, CLOB, NCLOB, LONG) ; ● valeurs numériques NUMBER ; ● date/heure (DATE, INTERVAL DAY TO SECOND, INTERVAL YEAR TO MONTH, TIMESTAMP, TIMESTAMP WITH TIME ZONE, TIMESTAMP WITH LOCAL TIME ZONE) ; ● données binaires (BLOB, BFILE, RAW, LONG RAW) ; ● adressage des enregistrements ROWID. Détaillons à présent ces types. Nous verrons comment utiliser les plus courants au chapitre 2 et les autres au fil de l’ouvrage. Caractères Les types CHAR et NCHAR permettent de stocker des chaînes de caractères de taille fixe. Les types VARCHAR2 et NVARCHAR2 permettent de stocker des chaînes de caractères de taille variable (VARCHAR est maintenant remplacé par VARCHAR2). Les types NCHAR et NVARCHAR2 permettent de stocker des chaînes de caractères Unicode (multibyte), méthode de codage universelle qui fournit une valeur de code unique pour chaque caractère quels que soient la plate-forme, le programme ou la langue. Unicode est utilisé par XML, Java, JavaScript, LDAP, et WML. Ces types Oracle sont proposés dans le cadre NLS (National Language Support). Les types CLOB et NCLOB permettent de stocker des flots de caractères (exemple : du texte). 36 © Éditions Eyrolles chapitre n° 1 Définition des données Tableau 1-4 Types de données caractères Type Description Commentaire pour une colonne CHAR(n [BYTE | CHAR]) Chaîne fixe de n caractères ou octets. Taille fixe (complétée par des blancs si nécessaire). Maximum de 2000 octets ou caractères. VARCHAR2(n [BYTE|CHAR]) Chaîne variable de n caractères ou octets. Taille variable. Maximum de 4000 octets ou caractères. NCHAR(n) Chaîne fixe de n caractères Unicode. Taille fixe (complétée par des blancs si nécessaire). Taille double pour le jeu AL16UTF16 et triple pour le jeu UTF8. Maximum de 2000 caractères. NVARCHAR2(n) Chaîne variable de n caractères Unicode. Taille variable. Mêmes caractéristiques que NCHAR sauf pour la taille maximale qui est ici de 4000 octets. CLOB Flot de caractères (CHAR). Jusqu’à 4 gigaoctets. NCLOB Flot de caractères Unicode (NCHAR). Idem CLOB. LONG Flot variable de caractères. Jusqu’à 2 gigaoctets. Plus utilisé mais fourni pour assurer la compatibilité avec les anciennes applications. Valeurs numériques Le type NUMBER sert à stocker des entiers positifs ou négatifs, des réels à virgule fixe ou flottante. La plage de valeurs possibles va de ±1 ×10–130 à ±9.99 ×10125. Tableau 1-5 Types de données numériques Type Description Commentaires pour une colonne NUMBER[(t,d)] Valeur numérique de t chiffres dont d décimales. Maximum pour t + d : 38. Espace maximum utilisé : 21 octets. Date/heure Le type DATE permet de stocker des moments ponctuels, la précision est composée du siècle, de l’année, du mois, du jour, de l’heure, des minutes et des secondes. Le type TIMESTAMP est plus précis dans la définition d’un moment (fraction de seconde). Le type TIMESTAMP WITH TIME ZONE prend en compte les fuseaux horaires. Le type TIMESTAMP WITH LOCAL TIME ZONE permet de faire la dichotomie entre une heure côté serveur et une heure côté client. Le type INTERVAL YEAR TO MONTH permet d’extraire une différence entre deux moments avec une précision mois/année. © Éditions Eyrolles 37 Partie I SQL de base Le type INTERVAL DAY TO SECOND permet d’extraire une différence plus précise entre deux moments (précision de l’ordre de la fraction de seconde). Tableau 1-6 Types de données date/heure Type Description Commentaires pour une colonne DATE Date et heure du 1er janvier 4712 avant JC au 31 décembre 4712 après JC. Sur 7 octets. Le format par défaut est spécifié par le paramètre NLS_DATE_FORMAT. INTERVAL YEAR (an) TO MONTH Période représentée en années et mois. Sur 5 octets. La précision de an va de 0 à 9 (par défaut 2). INTERVAL DAY (jo) TO SECOND (fsec) Période représentée en jours, heures, minutes et secondes. Sur 11 octets. Les précisions jo et fsec vont de 0 à 9 (par défaut 2 pour le jour et 6 pour les fractions de secondes). TIMESTAMP (fsec) Date et heure incluant des fractions de secondes (précision qui dépend du système d’exploitation). De 7 à 11 octets. La valeur par défaut du paramètre d’initialisation est située dans NLS_TIMESTAMP_FORMAT. La précision des fractions de secondes va de 0 à 9 (par défaut 6). TIMESTAMP (fsec) WITH TIME ZONE Date et heure avec le décalage de Greenwich (UTC) au format 'h:m' (heures:minutes par rapport au méridien, exemple : '-5:0'). Sur 13 octets. La valeur par défaut du paramètre de l’heure du serveur est située dans NLS_ TIMESTAMP_TZ_FORMAT. TIMESTAMP (fsec) WITH LOCAL TIME ZONE Comme le précédent mais cadré sur l’heure locale (client) qui peut être différente de celle du serveur. De 7 à 11 octets. Données binaires Les types BLOB et BFILE permettent de stocker des données non structurées (structure opaque pour Oracle) comme le multimédia (images, sons, vidéo, etc.). Tableau 1-7 Types de données binaires 38 Type Description Commentaires pour une colonne BLOB Données binaires non structurées. Jusqu’à 4 gigaoctets. BFILE Données binaires stockées dans un fichier externe à la base. idem. RAW(size) Données binaires. Jusqu’à 2 000 octets. Plus utilisé mais fourni pour assurer la compatibilité avec les anciennes applications. LONG RAW Données binaires. Comme RAW, jusqu’à 2 gigaoctets. © Éditions Eyrolles chapitre n° 1 Définition des données Structure d’une table (DESC) DESC (raccourci de DESCRIBE) est une commande SQL*Plus, car elle n’est comprise que dans l’interface de commandes d’Oracle. Elle permet d’extraire la structure brute d’une table. Elle peut aussi s’appliquer à une vue ou un synonyme. Enfin, elle révèle également les paramètres d’une fonction ou procédure cataloguée. DESC[RIBE] [schéma.]élément Si le schéma n’est pas indiqué, il s’agit de celui de l’utilisateur connecté. L’élément désigne le nom d’une table, vue, procédure, fonction ou synonyme. Retrouvons la structure des tables Compagnie et Pilote précédemment créées. Le type de chaque colonne apparaît : Tableau 1-8 Structure brute des tables Table Compagnie Table Pilote SQL> DESC Compagnie Nom NULL ? Type --------------------------------COMP NOT NULL CHAR(4) NRUE NUMBER(3) RUE CHAR(20) VILLE CHAR(15) NOMCOMP NOT NULL CHAR(15) SQL> DESC Pilote Nom NULL ? Type ---------------------------------BREVET NOT NULL CHAR(6) NOM CHAR(15) NBHVOL NUMBER(7,2) COMPA CHAR(4) Les contraintes NOT NULL nommées (définies via les contraintes CHECK) n’apparaissent pas mais sont pourtant actives (c’est le cas de la contrainte nn_nom sur la colonne nom). Les colonnes clés primaires sont toujours définies en ligne NOT NULL. Restrictions La commande DESC n’affiche que les contraintes NOT NULL définies en ligne au niveau des colonnes (en gras dans le script). Les noms des tables et contraintes ne doivent pas dépasser 30 caractères. Ces noms doivent être uniques dans le schéma (restriction valable pour les vues, index, séquences, synonymes, fonctions, etc.). Les noms des colonnes doivent être uniques pour une table donnée (il est en revanche possible d’utiliser le même nom de colonne dans plusieurs tables). Les noms des objets (tables, colonnes, contraintes, vues, etc.) ne doivent pas emprunter des mots-clés du SQL d’Oracle TABLE, SELECT, INSERT, IF… Si vous êtes francophone, cela ne vous gênera pas. © Éditions Eyrolles 39 Partie I SQL de base Commentaires stockés (COMMENT) Les commentaires stockés permettent de documenter une table, une colonne ou une vue. L’instruction SQL pour créer un commentaire est COMMENT. COMMENT ON { TABLE [schéma.]nomTable | COLUMN [schéma.]nomTable.nomColonne } IS 'Texte décrivant le commentaire'; Pour supprimer un commentaire, il suffit de le redéfinir en inscrivant une chaîne vide (' ') dans la clause IS. Une fois définis, nous verrons à la section « Dictionnaire des données » du chapitre 5 comment retrouver ces commentaires. Le premier commentaire du script ci-après documente la table Compagnie, les trois suivants renseignent trois colonnes de cette table. La dernière instruction supprime le commentaire à propos de la colonne nomComp. COMMENT ON TABLE Compagnie IS 'Table des compagnies aériennes françaises'; COMMENT ON COLUMN Compagnie.comp IS 'Code abréviation de la compagnie'; COMMENT ON COLUMN Compagnie.nomComp IS 'Un mauvais commentaire'; COMMENT ON COLUMN Compagnie.ville IS 'Ville de la compagnie, défaut : Paris'; COMMENT ON COLUMN Compagnie.nomComp IS ''; Index Comme l’index de cet ouvrage vous aide à atteindre les pages concernées par un mot recherché, un index Oracle permet d’accélérer l’accès aux données d’une table. Le but principal d’un index est d’éviter de parcourir une table séquentiellement du premier enregistrement jusqu’à celui visé (problème rencontré si c’est le Français nommé « Zidane » qu’on recherche dans une table non indexée de plus de soixante millions d’enregistrements…). Le principe d’un index est l’association de l’adresse de chaque enregistrement (ROWID) avec la valeur des colonnes indexées. Sans index et pour n enregistrements le nombre moyen d’accès nécessaire pour trouver un élément est égal à n/2. Avec un index, ce nombre tendra vers log(n) et augmentera donc bien plus faiblement en fonction de la montée en charge des enregistrements. La figure suivante illustre un index sous la forme d’un arbre. Cet index est basé sur la colonne nom de la table Pilote. Cette figure est caricaturale, car un index n’est pas un arbre binaire (plus de deux liens peuvent partir d’un nœud). Dans cet exemple, trois accès à l’index seront nécessaires pour adresser directement un pilote via son nom au lieu d’en analyser huit au plus. 40 © Éditions Eyrolles chapitre n° 1 Définition des données Figure 1-3 Index sur la colonne nom Un index est associé à une table et peut être défini sur une ou plusieurs colonnes (dites « indexées »). Une table peut « héberger » plusieurs index. Ils sont mis à jour automatiquement après rafraîchissement de la table (ajouts et suppressions d’enregistrements ou modification des colonnes indexées). Un index peut être déclaré unique si on sait que les valeurs des colonnes indexées seront toujours uniques. Classification Plusieurs types d’index sont proposés par Oracle : ● l’arbre équilibré (B-tree), le plus connu, qui peut être défini sur trente-deux colonnes ; ● inverse (reverse key) qui concerne les tables « clusterisées » ; ● chaîne de bits (bitmap) qui regroupe chaque valeur de la (ou des) colonne(s) indexée(s) sous la forme d’une chaîne de bits. Ce type d’index peut être défini sur trente colonnes. Option disponible seulement avec la version Enterprise Edition ; ● basés sur des calculs entre colonnes (function-based indexes). Index B-tree La particularité de ce type d’index est qu’il conserve en permanence une arborescence symétrique (balancée). Toutes les feuilles sont à la même profondeur. Le temps de recherche est ainsi à peu près constant quel que soit l’enregistrement cherché. Le plus bas niveau de l’index (leaf blocks) contient les valeurs des colonnes indexées et le rowid. Toutes les feuilles de l’index sont chaînées entre elles. Pour les index non uniques (par exemple si on voulait définir © Éditions Eyrolles 41 Partie I SQL de base un index sur la colonne compa de la table Pilote) le rowid est inclus dans la valeur de la colonne indexée. Ces index, premiers apparus, sont désormais très fiables et performants, ils ne se dégradent pas lors de la montée en charge de la table. Index bitmap Alors qu’un index B-tree, permet de stocker une liste de rowids pour chaque valeur de la colonne indexée, un bitmap ne stocke qu’une chaîne de bits. Chacun d’eux correspond à une possible valeur de la colonne indexée. Si le bit est positionné à 1, pour une valeur donnée de l’index, cela signifie que la ligne courante contient la valeur. Une fonction de transformation convertit la position du bit en un rowid. Si le nombre de valeurs de la colonne indexée est faible, l’index bitmap sera très peu gourmand en occupation de l’espace disque. Cette technique d’indexage est intéressante dans les applications décisionnelles (On Line Analytical Processing) qui manipulent de grandes quantités de données mais ne mettent pas en jeu un grand nombre de transactions. Pour les applications transactionnelles (On Line Transaction Processing), les index B-tree conviennent mieux. La figure suivante présente un index bitmap basé sur la colonne compa. Chaque ligne est associée à une chaîne de bits de taille variable (égale au nombre de valeurs de la colonne indexée, ici trois compagnies sont recensées dans la table Pilote). Figure 1-4 Index bitmap sur la colonne compa Les index bitmaps sont très bien adaptés à la recherche d’informations basée sur des critères d’égalité (exemple : compa = ’AF’), mais ne conviennent pas du tout à des critères de comparaison (exemple : nbHVol > 657). Index basés sur des fonctions Une fonction de calcul (expressions arithmétiques ou fonctions SQL, PL/SQL ou C) peut définir un index. Celui-ci est dit « basé sur une fonction » (function based index). Dans le cas des fonctions SQL (étudiées au chapitre 4), il ne doit pas s’agir de fonctions de regroupement (SUM, COUNT, MAX, etc.). Ces index servent à accélérer les requêtes contenant un calcul pénalisant s’il est effectué sur de gros volumes de données. 42 © Éditions Eyrolles Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com chapitre n° 1 Définition des données Dans l’exemple suivant, on accède beaucoup aux comptes bancaires sur la base du calcul bien connu de ceux qui sont souvent en rouge : (credit-debit)*(1+(txInt/100))-agios. Figure 1-5 Index basé sur une fonction Un index basé sur une fonction peut être de type B-tree ou bitmap. Il n’est pas possible de définir un tel index sur une colonne LOB, REF, ou collection (nested table et varray). Un index bitmap ne peut pas être unique. Création d’un index (CREATE INDEX) Pour pouvoir créer un index dans son schéma, la table à indexer doit appartenir au schéma. Si l’utilisateur a le privilège INDEX sur une table d’un autre schéma, il peut en créer un dans un autre schéma. Si l’utilisateur a le privilège CREATE ANY INDEX, il peut en constituer un dans tout schéma. Un index est créé par l’instruction CREATE INDEX, modifié par la commande ALTER INDEX et supprimé par DROP INDEX. En ce qui concerne les index basés sur des fonctions, l’utilisateur doit avoir le privilège QUERY REWRITE. La syntaxe de création d’un index est la suivante : CREATE INDEX { UNIQUE | BITMAP } [schéma.]nomIndex ON [schéma.]nomTable ( {colonne1 | expressionColonne1 } [ASC | DESC ] …) ; ● UNIQUE permet de créer un index qui ne supporte pas les doublons. ● BITMAP fabrique un index « chaîne de bits ». ● ASC et DESC précisent l’ordre (croissant ou décroissant). Créons plusieurs index sur la table des comptes bancaires. Le dernier (basé sur une fonction), doit faire apparaître les colonnes calculées dans ses paramètres après l’expression du calcul. © Éditions Eyrolles 43 Partie I SQL de base CREATE TABLE CompteEpargne (ncompte CHAR(4), titulaire VARCHAR(30), debit NUMBER(10,2), credit NUMBER(10,2), txInt NUMBER(2,1), agios NUMBER(5,2)); Tableau 1-9 Création d’index Instruction SQL Commentaires CREATE UNIQUE INDEX idx_titulaire_CompteEpargne ON CompteEpargne (titulaire DESC); Index B-tree, ordre inverse. CREATE INDEX idx_debitenFF_CompteEpargne ON CompteEpargne (debit*6.56); Index B-tree, expression d’une colonne. CREATE BITMAP INDEX idx_bitmap_txInt_CompteEpargne ON CompteEpargne (txInt); Index bitmap. CREATE INDEX idx_fct_Solde_CompteEpargne ON CompteEpargne ((credit-debit)*(1+(txInt/100))-agios, credit, debit, txInt, agios); Index basé sur une fonction. Bilan • Un index ralentit les rafraîchissements de la base (conséquence de la mise à jour de l’arbre ou des bitmaps). En revanche il accélère les accès ; • Il est conseillé de créer des index sur des colonnes (majoritairement des clés étrangères) utilisées dans les clauses de jointures (voir chapitre 4) ; • Les index bitmaps sont conseillés quand il y a peu de valeurs distinctes de la (ou des) colonne(s) à indexer. Dans le cas inverse, utilisez un index B-tree. • Les index sont pénalisants lorsqu’ils sont définis sur des colonnes très souvent modifiées ou si la table contient peu de lignes. Tables organisées en index Une table organisée en index (index-organized table) peut être considérée comme la fusion d’une table et d’un index B-tree. Contrairement aux tables ordinaires (heap-organized) qui stockent des données sans ordre, toutes les valeurs d’une table organisée en index sont stockées au sein d’un index B-tree. Apparu en version 8, ce type de tables est particulièrement utile pour les applications qui doivent extraire des informations basées essentiellement sur les clés primaires ou des éléments 44 © Éditions Eyrolles chapitre n° 1 Définition des données plus complexes (textes, images et sons). Le tableau suivant détaille les différences entre les deux types de tables. Tableau 1-10 Caractéristiques des tables Tables ordinaires Tables organisées en index La pseudo-colonne ROWID identifie chaque enregistrement. La clé primaire est optionnelle. La clé primaire est obligatoire pour identifier chaque enregistrement. Le ROWID physique permet de construire des index secondaires. Le ROWID logique permet de construire des index secondaires. Utilisation de clusters possible. Utilisation interdite de clusters. Peut contenir une colonne de type LONG et plusieurs colonnes de type LOB. Peut contenir plusieurs colonnes LOB mais aucune de type LONG. La figure suivante illustre la table Pilote organisée en index basé sur la clé primaire brevet. Figure 1-6 Table organisée en index La création d’une table organisée en index nécessite l’utilisation de la directive ORGANIZATION INDEX dans l’instruction CREATE TABLE. La clé primaire doit être obligatoirement déclarée. Des paramètres d’optimisation (OVERFLOW et PCTTHRESHOLD) peuvent également être mis en œuvre. Dans notre exemple la syntaxe à utiliser est la suivante : CREATE TABLE Pilote (brevet CHAR(6), nom CHAR(15), nbHVol NUMBER(7,2), compa CHAR(4), CONSTRAINT pk_Pilote PRIMARY KEY(brevet)) ORGANIZATION INDEX ; Les autres options de la directive ORGANIZATION sont : ● HEAP qui indique que les données ne sont pas stockées dans un ordre particulier (option par défaut) ; © Éditions Eyrolles 45 Partie I SQL de base ● EXTERNAL qui précise que la table est en lecture seule et est située à l’extérieur de la base (sous la forme d’un fichier ASCII par exemple). Destruction d’un schéma ● Il vous sera utile d’écrire un script de destruction d’un schéma (ici j’entends « schéma » comme ensemble de tables, contraintes et index composant une base de données et non pas en tant qu’ensemble de tous les objets d’un utilisateur) pour pouvoir recréer une base propre. Bien entendu si des données sont déjà présentes dans les tables, et que vous souhaitez les garder, il faudra utiliser une stratégie pour les réimporter dans les nouvelles tables. À ce niveau de l’ouvrage, vous n’en êtes pas là et le script de destruction va vous permettre de corriger vos erreurs de syntaxe du script de création des tables. ● Nous avons vu qu’il fallait créer d’abord les tables « pères » puis les tables « fils » (si des contraintes sont définies en même temps que les tables). L’ordre de destruction des tables, pour des raisons de cohérence, est inverse (il faut détruire les tables « fils » puis les tables « pères »). Dans notre exemple, il serait malvenu de supprimer la table Compagnie avant la table Pilote. En effet la clé étrangère compa n’aurait plus de sens. Pour pouvoir supprimer une table dans son schéma, il faut que la table appartienne à l’utilisateur. Si l’utilisateur a le privilège DROP ANY TABLE, il peut supprimer une table dans tout schéma. L’instruction DROP TABLE entraîne la suppression des données, de la structure, de la description dans le dictionnaire des données, des index, des déclencheurs associés (triggers) et la récupération de la place dans l’espace de stockage. DROP TABLE [schéma.]nomTable [CASCADE CONSTRAINTS]; ● CASCADE CONSTRAINTS permet de s’affranchir des clés étrangères actives contenues dans d’autres tables et qui référencent la table à supprimer. Cette option détruit les contraintes des tables « fils » associées sans rien modifier aux données qui y sont stockées (voir Intégrité référentielle du prochain chapitre). Les éléments qui utilisaient la table (vues, synonymes, fonctions ou procédures) ne sont pas supprimés mais sont temporairement inopérants. Attention, une suppression ne peut pas être par la suite annulée. Il suffit de relire à l’envers le script de création de vos tables pour en déduire l’ordre de suppression à écrire dans le script de destruction de votre schéma. Attention à l’utilisation de CASCADE CONSTRAINTS (effets de bord). Le tableau suivant présente deux écritures possibles pour détruire des schémas. 46 © Éditions Eyrolles chapitre n° 1 Définition des données Tableau 1-11 Scripts équivalents de destruction Avec CASCADE CONSTRAINTS Les « fils » puis les « pères » --schéma Compagnie DROP TABLE Compagnie CASCADE CONSTRAINTS; DROP TABLE Pilote; --schéma Compagnie DROP TABLE Pilote; DROP TABLE Compagnie; --schéma Banque DROP INDEX idx_fct_Solde_CompteEpargne; DROP INDEX idx_bitmap_txInt_CompteEpargne; DROP INDEX idx_debitenFF_CompteEpargne; DROP INDEX idx_titulaire_CompteEpargne; DROP TABLE CompteEpargne; /* Aurait aussi supprimé les index */ Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com © Éditions Eyrolles 47 Partie I SQL de base Exercices L’objectif de ces exercices est de créer des tables, leur clé primaire et des contraintes de vérification (NOT NULL et CHECK). La première partie des exercices (de 1.1 à 1.4 concerne la base Parc Informatique). Le dernier exercice traite d’une autre base (Chantiers) qui s’appliquera à une base 11g. 1.1 Présentation de la base de données Une entreprise désire gérer son parc informatique à l’aide d’une base de données. Le bâtiment est composé de trois étages. Chaque étage possède son réseau (ou segment distinct) Ethernet. Ces réseaux traversent des salles équipées de postes de travail. Un poste de travail est une machine sur laquelle sont installés certains logiciels. Quatre catégories de postes de travail sont recensées (stations Unix, terminaux X, PC Windows et PC NT). La base de données devra aussi décrire les installations de logiciels. Les noms et types des colonnes sont les suivants : Tableau 1-12 Caractéristiques des colonnes 48 Colonne Commentaires Types indIP trois premiers groupes IP (exemple : 130.120.80) VARCHAR2(11) nomSegment nom du segment VARCHAR2(20) etage étage du segment NUMBER(2) nSalle numéro de la salle VARCHAR2(7) nomSalle nom de la salle VARCHAR2(20) nbPoste nombre de postes de travail dans la salle NUMBER(2) nPoste code du poste de travail VARCHAR2(7) nomPoste nom du poste de travail VARCHAR2(20) ad dernier groupe de chiffres IP (exemple : 11) VARCHAR2(3) typePoste type du poste (Unix, TX, PCWS, PCNT) VARCHAR2(9) dateIns date d’installation du logiciel sur le poste DATE nLog code du logiciel VARCHAR2(5) nomLog nom du logiciel VARCHAR2(20) dateAch date d’achat du logiciel DATE version version du logiciel VARCHAR2(7) typeLog type du logiciel (Unix, TX, PCWS, PCNT) VARCHAR2(9) prix prix du logiciel NUMBER(6,2) numIns numéro séquentiel des installations NUMBER(5) dateIns date d’installation du logiciel delai intervalle entre achat et installation typeLP types des logiciels et des postes VARCHAR2(9) nomType noms des types (Terminaux X, PC Windows…) VARCHAR2(20) DATE INTERVAL DAY(5) TO SECOND(2), © Éditions Eyrolles Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com chapitre n° 1 Définition des données 1.2 Création des tables Écrivez puis exécutez le script SQL (que vous appellerez creParc.sql) de création des tables avec leur clé primaire (en gras dans le schéma suivant) et les contraintes suivantes : • Les noms des segments, des salles et des postes sont non nuls. • Le domaine de valeurs de la colonne ad s’étend de 0 à 255. • La colonne prix est supérieure ou égale à 0. • La colonne dateIns est égale à la date du jour par défaut. Figure 1-7 Schéma des tables 1.3 Structure des tables Écrivez puis exécutez le script SQL (que vous appellerez descParc.sql) qui affiche la description de toutes ces tables (en utilisant des commandes DESC). Comparer avec le schéma. 1.4 Destruction des tables Écrivez puis exécutez le script SQL de destruction des tables (que vous appellerez dropParc.sql). Lancer ce script puis à nouveau celui de la création des tables. Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com © Éditions Eyrolles 49 Partie I SQL de base 1.5 Schéma de la base Chantiers (Oracle 11g) Une société désire informatiser les visites des chantiers de ses employés. Pour définir cette base de données, une première étude fait apparaître les informations suivantes : • Chaque employé est modélisé par un numéro, un nom et une qualification. • Un chantier est caractérisé par un numéro, un nom et une adresse. • L’entreprise dispose de véhicules pour lesquels est important de stocker pour le numéro d’immatriculation, le type (un code valant par exemple 0 pour une camionnette, 1 pour une moto et 2 pour une voiture) ainsi que le kilométrage en fin d’année. • Le gestionnaire a besoin de connaître les distances parcourues par un véhicule pour chaque visite d’un chantier. • Chaque jour, un seul employé sera désigné conducteur des visites d’un véhicule. • Pour chaque visite, il est important de pouvoir connaître les employés transportés. Les colonnes à utiliser sont les suivantes : Tableau 1-13 Caractéristiques des colonnes à ajouter Colonne Commentaires Types kilometres kilométrage d’un véhicule lors d’une sortie NUMBER n_conducteur numéro de l’empoyé conducteur VARCHAR2(4) n_transporte numéro de l’empoyé transporté VARCHAR2(4) L’exercice consiste à compléter le schéma relationnel ci-après (ajout de colonnes et définition des contraintes de clé primaire et étrangère). CREATE TABLE employe (n_emp VARCHAR(4),nom_emp VARCHAR(20), qualif_emp VARCHAR(12), CONSTRAINT pk_emp PRIMARY KEY(n_emp)); CREATE TABLE chantier (n_chantier VARCHAR(10), nom_ch VARCHAR(10), adresse_ch VARCHAR(15), CONSTRAINT pk_chan PRIMARY KEY(n_chantier)); CREATE TABLE vehicule (n_vehicule VARCHAR(10), type_vehicule VARCHAR(1), kilometrage NUMBER, CONSTRAINT pk_vehi PRIMARY KEY(n_vehicule)); CREATE TABLE visite(n_chantier VARCHAR(10), n_vehicule VARCHAR(10), date_jour DATE, ... CONSTRAINT pk_visite PRIMARY KEY(...), CONSTRAINT fk_depl_chantier FOREIGN KEY(n_chantier) ..., CONSTRAINT fk_depl_vehicule FOREIGN KEY(n_vehicule) ..., CONSTRAINT fk_depl_employe FOREIGN KEY(n_conducteur) ... ); CREATE TABLE transporter (... CONSTRAINT pk_transporter PRIMARY KEY (...), CONSTRAINT fk_transp_visite FOREIGN KEY ... , CONSTRAINT fk_transp_employe FOREIGN KEY ...); 50 © Éditions Eyrolles Télécharger la version complète Sur http://bibliolivre.com