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85 SG/13/GT
Original : anglais
Novembre 2016
RAPPORT DE LA RÉUNION DU GROUPE DE TRAVAIL DE L’OIE SUR LA FAUNE SAUVAGE
Paris (France), 7 10 novembre 2016
_______
1. Ouverture
La réunion du Groupe de travail de l’OIE sur la faune sauvage (ci-après dénommé le Groupe de travail) s’est tenue
du 7 au 10 novembre 2016 au Siège de l’OIE, à Paris (France). La réunion était présidée par le Docteur William
Karesh.
Au nom des Pays membres de l’OIE, la Docteure Monique Éloit, Directrice nérale de l’OIE, a accueilli les
participants, dont la Docteure Marie-Pierre Ryser-Degiorgis, nouveau membre du Groupe, nommée en mai 2016.
La Docteure Éloit a présenté un aperçu du Sixième Plan Stratégique de l’OIE (2016-2020).
La Docteure Éloit a souligné l’importance des travaux menés par le Groupe de travail jusqu’à ce jour. Elle a
ensuite précisé que le mandat des trois Groupes de travail de l’OIE existant actuellement devra être mis à jour,
notamment pour tenir compte des nouveaux domaines abordés par le Groupe de travail sur la faune sauvage,
depuis sa création en 1994. Elle a également indiqué qu’à partir de la présente réunion, le président du Groupe de
travail devrait présenter les activités du Groupe à l’Assemblée mondiale des Délégués lors de la Session nérale.
Elle a indiqué qu’elle accueillerait toute suggestion émanant du Groupe de travail visant à actualiser ce mandat.
2. Adoption de l’ordre du jour et désignation du rapporteur
Le Professeur Ted Leighton a été nommé rapporteur de la réunion. L’ordre du jour et la liste complète des
participants figurent respectivement dans les Annexes I et II.
3. Informations sur les réunions de la Commission scientifique pour les maladies animales
Lors de sa réunion de septembre, le Groupe de travail a examiné la demande présentée par Commission
scientifique, d’avoir une évaluation de l’impact que peut avoir la cachexie chronique des cervidés sur l’état
sanitaire de la faune sauvage.
Le Groupe de travail a examiné les informations existantes sur l’épisode actuel en Norvège et sur le plan de
surveillance étudié en Suède. Il a été noté que les résultats de la consultation de l'Autorité européenne de sécurité
des aliments, qui sont attendus pour fin 2016, auront une importance considérable pour définir ensuite les mesures
de contrôle.
Le Groupe de travail a également noté qu’il existe des tests de diagnostic à réaliser sur des échantillons prélevés
par biopsie (tissus lymphoïdes de la muqueuse rectale ou des amygdales) sur des animaux vivants, mais ces tests
ne sont guère pratiqués pour une utilisation de routine sur un grand nombre d’animaux.
2 Groupe de travail sur la faune sauvage/novembre 2016
Le Groupe de travail a examiles critères d’inclusion décrits à l’article 1.2.2. du Code sanitaire pour les animaux
terrestres, notamment au paragraphe 4.c), et il rejoint la Commission scientifique sur le fait qu’il est difficile de
démontrer l’absence de la maladie. La faible prévalence de la maladie, le caractère peu pratique des tests de
diagnostic actuellement disponibles et le nombre limité de mesures de contrôle font qu’il est difficile d’éliminer la
maladie ou de fournir des éléments à caractère scientifique démontrant l’absence de la maladie ou son absence
prochaine. Il existe également des éléments provenant d’études conduites aux États-Unis d’Amérique montrant
que la cachexie chronique a un impact négatif mesurable sur certaines populations de cervidés sauvages au sein
desquelles la cachexie chronique existe depuis plusieurs décennies.
Le Groupe de travail encourage les Pays membres de l’OIE à notifier l’apparition de la maladie rapidement par le
biais de l’interface WAHIS-Wild afin daccroitre la transparence et garantir que des données de qualité soient
collectées pour contribuer à prendre des décisions en étant informés.
4. Sixième Plan Stratégique de l’OIE
Le Groupe de travail a examiné le Sixième Plan Stratégique de l’OIE pour s’assurer que les activités du Groupe
soient en phase avec les priorités de l’OIE. Le Groupe de travail s’était engagé à contribuer à la poursuite de
l’élaboration de normes et lignes directrices régulièrement mises à jour et ayant un fondement scientifique. Cela
comporte : (i) des normes pour la santé animale, le bien-être animal et la sécurité sanitaire des aliments d'origine
animale en phase de production pour les animaux terrestres (y compris les abeilles et les reptiles) ainsi que les
animaux aquatiques ; (ii) des lignes directrices et recommandations sur la gestion, le contrôle et/ou l’éradication
des maladies. Ces lignes directrices couvrent des maladies à l’interface animalhommeenvironnement et tiennent
compte de facteurs économiques, sociaux et environnementaux. Le Groupe de travail s’était également engagé à
aider l’OIE à accroitre la sensibilisation au concept de bien public mondial et à appuyer les décideurs politiques
qui peuvent influer sur les investissements destinés à améliorer la santé et le bien-être animal ainsi que la santé
publique vétérinaire. Le Groupe de travail a reconnu qu’il existe de fortes corrélations entre lenvironnement et les
maladies émergentes, les questions de biodiversité, de changement climatique et plusieurs de ses activités récentes
en matière de faune sauvage. Conformément à la mission de l’OIE, le Groupe de travail va s’efforcer d’accroitre
ses activités pour apporter son soutien à l’OIE afin de traiter ces questions.
La Docteure Elisabeth Erlacher-Vindel, Chef du nouveau Service « Sciences et nouvelles technologies » de l’OIE,
a présenté un aperçu du nouvel organigramme de l’OIE ainsi que les travaux futurs de son Service dans le
domaine de la faune sauvage et de la biodiversité.
5. Notification des maladies
5.1. Informations sur les rapports relatifs à des maladies de la faune sauvage ne figurant pas sur la Liste de
l’OIE, soumis par le biais de WAHIS-Wild
La Docteure Marija Popovic, Chargée de mission au Service dInformation et danalyse de la santé animale
mondiale de lOIE (WAHIAD), a résumé la notification des maladies de la faune sauvage par le biais de
WAHIS-Wild en 2015. Elle a fait état des changements récents mis en place en janvier 2016, en s’appuyant
sur les commentaires et contributions des Pays membres de l’OIE au sujet du processus de notification des
maladies de la faune sauvage. Ces modifications portent sur la désactivation de la section de WAHIS Wild
relative aux rapports annuels pour les maladies figurant sur la Liste de l’OIE. Elle a souligné qu’actuellement
la stratégie consiste à encourager et à renforcer la collaboration entre les points focaux pour la faune sauvage
et les points focaux pour la notification des maladies à l’OIE en matière de collecte et de soumission
d’informations sur les maladies affectant la faune sauvage. Elle a précisé qu’en 2016, seuls 39 Pays membres
de l’OIE avaient soumis un rapport annuel volontaire pour 2015 relatif aux maladies de la faune sauvage ne
figurant pas sur la Liste de l’OIE, ce qui représente une légère amélioration en comparaison des rapports
fournis pour la période 2014. Plus de la moitié des pays (23) ayant soumis ces informations étaient situés en
Europe. Elle a indiqué que le WAHIAD travaille actuellement à remanier le système WAHIS. Le WAHIAD
a suggéré que l’une des améliorations éventuelles à apporter au système pouvait consister à ajouter des
informations au niveau des sous-espèces en raison de l’importance de cet élément d’information pour la
biodiversité et la conservation de la faune sauvage. Enfin, elle a présenté une nouvelle application, destinée
aux smartphones, sur les alertes et le portail WAHIS, permettant aux utilisateurs d’avoir accès en un même
endroit à l’ensemble des données concernant la santé animale.
Le Groupe de travail a proposé de rédiger un bref résumé afin de faire connaitre aux points focaux nationaux
de l’OIE sur la faune sauvage les principaux moments forts de sa réunion, y compris les informations
relatives aux maladies ne figurant pas sur la Liste de l’OIE. En outre, le Groupe de travail a suggéré de
préparer un bref rapport annuel sur les maladies ne figurant pas dans la Liste de l’OIE, qui serait également
partagé avec les points focaux nationaux de l’OIE pour la faune sauvage. Le Groupe de travail a proposé
Groupe de travail sur la faune sauvage/novembre 2016 3
d’aider le WAHIAD à préparer ce rapport annuel. Ces documents auraient pour objet d’améliorer la
communication avec les points focaux nationaux de l’OIE pour la faune sauvage et d’encourager les Pays
membres de l’OIE à notifier les maladies apparaissant dans la faune sauvage, même lorsqu’elles ne figurent
pas sur la Liste de l’OIE, en prenant acte de leurs contributions.
5.2. Examen de la taxonomie des agents pathogènes figurant sur la liste spécifique des maladies de la faune
sauvage
Le Groupe de travail a reconnu qu’il peut s’avérer utile de saisir des données sur les sous-espèces dans un
champ facultatif du système WAHIS remanié, surtout si ces informations sont pertinentes en termes de
conservation d’espèces menacées et de la faune sauvage en général.
5.3. Évaluation de la fréquence de la révision de la liste des maladies des animaux sauvages non listées par
l’OIE
Le Groupe de travail a réaffirmé que cette liste était révisée tous les trois ans mais qu’il pouvait examiner
l’ajout de maladies nouvelles, sur demande, face à des circonstances particulières.
5.4. Collecte d’informations sur les maladies ne faisant pas l’objet d’une notification à l’OIE et
regroupement de noms de maladies figurant sur la Liste de l’OIE et de maladies des animaux sauvages
non listées par l’OIE
Le WAHIAD a interrogé le Groupe de travail sur la possibilité de prendre en compte, dans la déclaration des
maladies des animaux sauvages non listées par l’OIE, certains virus qui ne sont pas soumis à notification à
l’OIE ; par exemple : les lyssavirus autres que le virus de la rage (désigné autrefois par l’appellation de virus
classique de la rage, génotype-1). Le Groupe de travail a considéré que l’ajout de l« infection à lyssavirus
autre que le virus de la rage (désigné autrefois par l’appellation de virus classique de la rage, génotype-1) »
serait un ajout précieux à la liste des maladies non listées par l’OIE. Le Groupe de travail a également
soutenu la proposition du WAHIAD de préciser davantage le nom de certaines maladies pour en faciliter la
notification ; par exemple : « infection à morbillivirus (telle que la maladie de Carré) ».
6. Apparitions de maladies émergentes et remarquables dans la faune sauvage : rapports des
membres du Groupe de travail sur les maladies de la faune sauvage
Infection par les micro-organismes du complexe Mycobacterium tuberculosis impact potentiel sur la
biodiversité : Mycobacterium bovis est un agent pathogène multi-hôtes ; cette infection a été documentée chez
plus de 16 espèces différentes d’animaux sauvages en Afrique. Dans les écosystèmes de la savane, les buffles
d’Afrique (Syncerus caffer) sont devenus de véritables hôtes habituels alors que le grand koudou (Tragelaphus
strepsiceros) et les phacochères (Phacochoerus africanus) représentent des hôtes habituels potentiels. L’infection
a également été signalée chez d’autres ruminants sympatriques, des herbivores monogastriques, des primates et
des carnivores. Cela concerne des espèces menacées comme les lycaons (Lycaon pictus) et les rhinocéros noirs
(Diceros bicornis), qui sont probablement des hôtes accidentels. Dans le reste du monde, les blaireaux (Meles
meles) (Royaume-Uni), les phalangers-renards (Trichosurus sp.) (Nouvelle-Zélande), les sangliers (Sus scrofa)
(Europe) ainsi que les cervidés (États-Unis et Europe) sont également devenus des hôtes habituels de l’infection à
Mycobacterium bovis ou à M. caprae. Des incursions de ces infections dans d’autres espèces d’animaux sauvages
ou d’animaux d’élevage ou chez des humains ont également été observées.
L’infection à M. tuberculosis chez les animaux sauvages provient néralement de l’homme. Des foyers ont été
signalés dans des animaleries de laboratoire et dans des collections de primates ainsi que dans des parcs
zoologiques ou chez des éléphants de cirque. En Asie du Sud et du Sud-Est, l’infection à M. tuberculosis a été
transmise par l’homme aux éléphants d’Asie utilisés comme animaux de travail.
Ainsi, dans des systèmes de faune sauvage rassemblant plusieurs espèces ou dans des situations d’interface étroite
animaux sauvagesêtres humains, l’infection due à des micro-organismes du complexe M. tuberculosis peut avoir
un impact sur la biodiversité.
Nourrissage des animaux sauvages : L’impact réel et potentiellement négatif de nombreuses maladies
actuellement préoccupantes au niveau mondial ou régional semble exacerbé par la fourniture de nourriture à des
animaux sauvages hôtes des agents pathogènes. Les sites de nourrissage peuvent servir de points de transmission
intensive d’agents pathogènes, contribuant de ce fait à la persistance de ces agents, à l’accroissement de leur
prévalence ou à l’extension de leur répartition géographique. Ce complément nutritionnel peut également suffire à
entretenir une présence et une densité d’animaux sauvages hôtes plus importantes qu’elles ne le seraient dans des
4 Groupe de travail sur la faune sauvage/novembre 2016
conditions naturelles. Des populations en grand nombre et de forte densité peuvent avoir un impact considérable
sur le taux et l’efficacité de la transmission des agents pathogènes en augmentant le taux de reproduction de base
de la maladie dans la zone de nourrissage. Les maladies actuellement préoccupantes pour lesquelles des impacts
négatifs accrus ont été signalés ou sont anticipés, sont : la peste porcine africaine, la tuberculose, la brucellose, et
la cachexie chronique. Le Groupe de travail a recommandé que les Pays membres de l’OIE tiennent compte de
tous les risques potentiels associés au nourrissage dans les pratiques de gestion de la faune sauvage.
AFRIQUE
Peste porcine africaine : La peste porcine africaine est une maladie endémique en Afrique sub-saharienne qui
provoque une infection silencieuse chez la plupart des suidés sauvages indigènes. Deux foyers importants de peste
porcine africaine ont été notifiés chez les porcs domestiques, dans la province de l’État-Libre et la province du
Nord-Ouest, en Afrique du Sud, avec un taux de mortalité avoisinant 100 %. Ces foyers sont particulièrement
importants du fait qu’ils se sont produits en dehors de la zone de contrôle de la peste porcine africaine en Afrique
du Sud, zone traditionnellement indemne des vecteurs que sont les tiques Ornithodoros. La source ou l’origine de
ces foyers est inconnue ou n’a pas pu être déterminée.
D’autres foyers de peste porcine africaine chez les porcs domestiques ont été notifiés au Burundi, au Kenya et au
Mali où la source d’infection provenait probablement de tiques infectées et de suidés sauvages indigènes.
Fièvre charbonneuse : Des foyers sporadiques de fièvre charbonneuse au sein de la faune sauvage et du bétail ont
été notifiés au Botswana (éléphants), au Ghana (animaux d’élevage), au Kenya (animaux d’élevage), au Niger
(animaux d’élevage), en Tanzanie (animaux d’élevage), en Zambie (hippopotames) et au Zimbabwe (animaux
d’élevage). Au Ghana, au Kenya, en Tanzanie, en Zambie et au Zimbabwe, de nombreux cas chez l’homme ont été
signalés après que des personnes eurent mangé ou manipulé de la viande prélevée sur des carcasses de bovins ou
d’hippopotames infectés.
Influenza aviaire (IA) : un foyer à une souche dinfluenza aviaire faiblement pathogène (IAFP) impliquant le
sous-type H7 a été notifié chez des autruches de la gion du Cap oriental en Afrique du Sud. Un second foyer,
impliquant une souche IAFP de sous-type H7N2, a été diagnostiqué, également chez des autruches, dans la
province du Cap occidental en Afrique du Sud.
Tuberculose bovine : Les premiers cas de tuberculose bovine chez un lycaon (Lycaon pictus), espèce en danger
d’extinction, et chez un rhinocéros noir (Diceros bicornis) ont été confirmés dans le Parc national Kruger en
Afrique du Sud. Ces cas illustrent le fait que lorsqu’un hôte habituel de la tuberculose bovine (comme le buffle
dans ce cas précis) est présent dans un écosystème, l’infection peut rejaillir sur des hôtes accidentels appartenant à
des espèces sympatriques.
Peste bubonique : De nombreux foyers de peste bubonique ont été signalés sur l’île de Madagascar. Ces foyers
ont été associés à l’augmentation des populations de rongeurs et de puces. À ce jour, 224 cas ont été notifiés chez
l’homme causant la mort de 63 personnes.
Maladie à virus Ébola (EVD) : La maladie à virus Ébola est une infection zoonotique chez l’homme qui est
généralement provoquée par le transfert du virus à partir d’un hôte réservoir sylvatique (chauve-souris frugivores)
ou par la manipulation ou l’utilisation de carcasses de victimes dans la faune sauvage, telles que des primates ou
des céphalophes. Une fois que ce transfert zoonotique s’est produit, l’Ébola devient une maladie directement
contagieuse entre êtres humains. Les épidémies de maladie à virus Ébola signalées l’an dernier en Guinée, au
Libéria et en Sierra Leone semblent terminées, en termes de cas cliniques, et seuls quelques cas sporadiques ont
été notifiés en 2016. De la même façon, le petit foyer localinotifié l’an dernier par la République Démocratique
du Congo semble aussi être terminé.
Fièvre aphteuse : Des foyers de fièvre aphteuse chez les bovins ont été notifiés par plusieurs pays d’Afrique. Un
important foyer apparu chez des bovins, causé par le sérotype O, a été notifié par le Maroc. Ce foyer impliquant
une souche européenne du virus, n’était probablement pas lié aux buffles. Toutefois des foyers associés aux
buffles ont été notifiés par le Malawi, le Mozambique, l’Afrique du Sud (virus de sérotype SAT3) et la Zambie.
Variole simienne : Plusieurs foyers localisés de variole du singe ont été notifiés chez les êtres humains en
République Centrafricaine (Basse-Kotto). Des rongeurs, tels les funisciures (Funisciurus sp.), les loirs
(Graphiurus sp.) et les cricétomes des savanes (Cricetomys gambianus), sont les hôtes réservoirs suspectés, le
singe et l’être humain servant d’hôtes infectés par contagion. Plusieurs décès ont été signalés chez l’homme.
Groupe de travail sur la faune sauvage/novembre 2016 5
Fièvre de la vallée du Rift (RVF) : Au Niger, la survenue inexpliquée de cas de maladie et de décès chez l’être
humain couplés à des cas d’avortement et de mortalité du bétail a conduit au diagnostic de la fièvre de la vallée du
Rift. La maladie s’est largement propagée en lien avec les activités des éleveurs et bergers nomades. Quatre-vingt
dix cas ont été diagnostiqués chez l’homme, causant 28 décès.
Une épidémie de fièvre de la vallée du Rift est également survenue dans la région de Kabale en Ouganda. Les
animaux d’élevage ont été vèrement touchés et il y a eu également des cas chez l’homme causant plusieurs
décès.
ASIE
Influenza aviaire (IA) : Des virus d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) et faiblement pathogène
(IAFP) ont été isolés chez des oiseaux sauvages dans plusieurs pays d’Asie. Des cas d’IAHP chez des oiseaux
sauvages ont été notifiés par le Bangladesh, Hong Kong, la Russie et le Taipei Chinois de fin novembre 2015 à
octobre 2016. Au Taipei Chinois, l’IA est survenue chez des pigeons et un nouveau sous-type H5 a été détecté
chez un pigeon trouvé mort. Les sous-types H5N8, H5N3 et H5N2 ont été détectés chez des oiseaux au Taipei
Chinois depuis janvier 2015. Le sous-type H5N8 est le même que celui qui a causé un foyer chez les volailles en
République de Corée.
En novembre 2015, le sous-type H5 a été détecchez un shama dayal (Copsychus saularis) à Hong Kong. En
février 2016, le sous-type H5N1 a été détecté chez un nombre inhabituel de corbeaux familiers (Corvus splendens)
trouvés morts au Bangladesh. En juin 2016, le sous-type H5 appartenant à la lignée asiatique de l’IAHP H5 a été
détecté dans des carcasses de mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus), de hérons cendrés (Ardea cinerea),
de sternes pierregarin (Sterna hirundo), de grèbes huppés (Podiceps cristatus), de grands cormorans
(Phalacrocorax carbo) et de canards en Russie.
Virus de la maladie de Carré et parvovirus canin : Il y a eu au minimum quatre foyers (deux dus au virus de la
maladie de Carré et deux dus au parvovirus canin), chez la civette palmiste commune (Paradoxurus
hermaphroditus), la civette palmiste à masque (Paguma larvata) et la petite civette indienne (Viverricula indica).
Les animaux en question étaient gardés dans des élevages de civettes utilisées pour la production de musc ou de
kopi luwak en Thaïlande.
Fièvre aphteuse : En Thaïlande, il y a eu au minimum quatre foyers de fièvre aphteuse chez des animaux présents
dans des zoos : bantengs (Bos javanicus), gorals (Nemorhaedus sp.), cervidés et diverses espèces d’antilopes. Un
foyer chez des gaurs (B. frontalis) sauvages était à une transmission à partir d’animaux d’élevage. Des cas
mortels se sont produits chez des gaurs sauvages et des nilgauts (Boselaphus tragocamelus) en captivité.
Rage : Des cas de rage chez des animaux sauvages ont été signalés dans plusieurs pays d’Asie au cours de l’année
2016. Au Népal, 36 personnes ont été attaquées et mordues par un chacal do(Canis aureus indicus) enragé. En
Inde, des foyers de rage sont apparus chez des cerfs axis (Axis axis) en captivité, provoquant la mort de 33 cerfs du
parc zoologique national. En 2013, des cas de rage sont apparus à Taïwan chez les blaireaux-furets de Chine
(Melogale moschata), les dernières détections antérieures datant de 1961. Au total, 548 cas confirmés ont été
enregistrés chez ces animaux entre 2013 et le 3 novembre 2016 environ, dont 37 cas en 2016. Il y a également eu
un cas de rage chez une musaraigne des maisons (Suncus murinus) en 2013, et six cas chez des civettes palmistes à
masque (Paguma larvata) sur la période 2014 à 2015.
Maladies infectieuses véhiculées par les tiques : Les épidémies chez l’homme de maladies infectieuses
véhiculées par les tiques sont devenues très importantes au Japon. Des maladies infectieuses, comme la maladie de
Lyme, le typhus des broussailles, la babésiose, l’encéphalite virale véhiculée par les tiques et la fièvre boutonneuse
à Rickettsia japonica ont été notifiées depuis 2009. Outre ces maladies, le syndrome de fièvre sévère avec
thrombocytopénie (SFTS), la maladie à Borrelia miyamotoi (BMD), l’anaplasmose et la rickettsiose éruptive
d’Extrême-Orient ont émergé depuis 2010. Le nombre croissant de maladies hiculées par les tiques peut être lié
à l’accroissement de la population de cerfs sika (Cervus nippon) et de sangliers japonais (Sus scrofa leucomystax),
qui sont les hôtes naturels des espèces de tiques vecteurs de ces maladies. Certains chercheurs pensent qu’une
gestion de la faune sauvage visant à réduire ces populations d’animaux sauvages serait nécessaire pour contrôler
les maladies infectieuses véhiculées par les tiques. Jusqu’à présent, les actions de gestion visant à réduire ces
populations n’ont pas été couronnées de succès.
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