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LA BIODIVERSITE
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: C’EST QUOI MÊME ? Comme dirait mon ami Koffi.
La diversité biologique ou biodiversité représente, pour un pays, le nombre total
d’espèces animales et végétales vivant sur son territoire. Le monde du vivant est composé
d’espèces qui sont les unités de base qui forment sa diversité ou sa biodiversité. L’homme
est une espèce animale comme le lombric, le pou, le lion ou la termite. La carpe est une
espèce de poisson, comme le pigeon est une espèce d’oiseau. Le mil est une espèce
végétale, comme le riz, le baobab, le maïs ou le fonio.
Les individus qui composent une population d’espèces sont interfécondes et
assurent ainsi leur descendance. Mais aussi bien chez l’homme que chez les autres animaux
et les végétaux, la descendance d’une espèce est plus nombreuse, plus vigoureuse et plus
résistante aux maladies si les parents sont d’origines différentes ou/et de parentés
éloignées ou nulles. Cela veut dire qu’à l’intérieur d’une espèce, tous les individus ne sont
pas identiques et présentent donc des différences qui confèrent au groupe sa diversité
intra-spécifique. Il est donc important de conserver cette diversité pour assurer une
descendance viable à toutes les espèces.
Ainsi donc, la biodiversité est la variabilité des organismes vivants de toute origine.
Elle comprend les écosystèmes, les espèces, tous les organismes vivant sur terre et la
variation génétique au sein des espèces.
La biodiversité peut se résumer en trois niveaux :
-La diversité des écosystèmes (espaces de vie : rivières, forêts et montagnes);
-La diversité des espèces (animaux, plantes, champignons, micro-organismes);
-La diversité génétique (les espèces et les races).
UN PROBLEME
Les scientifiques admettent qu’il existe aujourd’hui sur terre près de 10 millions
d’espèces (animales et végétales confondues), mais ils ne connaissent que 1, 5 environ de
ces 10 millions. Pourtant selon une estimation modérée, l’humanité perd 4 espèces par an.
Cependant si les tendances se maintiennent les pertes seront d’environ 50 000 espèces
par an au cours des prochaines décennies. A ce rythme, les deux tiers de toutes les
espèces vivantes seront perdus.
Au Sénégal, comme ailleurs en Afrique au Sud du Sahara, beaucoup d’espèces ont
déjà disparu ou se sont réfugiées dans les zones qui conservent encore les caractéristiques
de leur habitat. Par exemple, au Sénégal, certaines espèces végétales telles que le Venn
et le Néré, qui étaient très répandues dans la région de Kaolack (centre-ouest) sont
maintenant réfugiés dans le Sud en Casamance et au Sénégal oriental. Il en est de même
de certaines espèces animales telles que les lions, autruches, antilopes et panthères
qu’ont ne trouvent plus que dans le Parc de Niokolo-Koba. Au plan de l’agriculture,
plusieurs variétés locales de riz adaptées, les unes à la sécheresse, les autres à la salinité
ont totalement disparues. Aujourd’hui, tous les pêcheurs ont constaté la rareté de
plusieurs espèces de poisson d’eau douce et de mer. Demain, en Afrique au Sud du Sahara,
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Cf. Projet d’élaboration de la Stratégie Nationale de Gestion de la Biodiversité –SEN/96/G31/1G/99.