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AVANT PROPOS
En application de l’article 58 2°) de la loi organique du 1er août 2001
relative aux lois de finances (LOLF), la Cour des comptes a réalisé, à la demande
de la commission des finances, une enquête sur les comptes et la gestion de
l’établissement public Météo-France.
La communication de la haute juridiction financière, remise le 25 janvier
2005 à votre commission des finances, a formulé plusieurs critiques concernant
les missions, l’organisation, la gestion du personnel et les comptes de
l’établissement public. Cette communication met notamment en évidence une
certaine rigidité des charges, susceptible de compromettre, à l’avenir,
l’effort d’investissement, alors même que l’établissement public est
confronté à une concurrence accrue. La Cour des comptes souligne, par
ailleurs, l’existence d’irrégularités au sein des comptes de l’établissement.
Ayant à cœur de valoriser les travaux de la Cour des comptes et de
favoriser la concrétisation des recommandations émises, votre commission a
procédé, le 22 mars 2005, à l’audition contradictoire de
MM. Jean-Pierre Beysson, président-directeur général de Météo-France, François
Perdrizet, directeur de la recherche et des affaires scientifiques et techniques au
ministère de l’équipement et Jean-François Bénard, président de la septième
chambre de la Cour des comptes. Afin d’en favoriser la plus grande diffusion,
cette audition avait, par ailleurs, été ouverte à la presse.
Le 12 avril 2005, Météo-France a transmis ses réponses écrites sur la
communication de la Cour des comptes. Ces réponses indiquent que
l’établissement « mettra en œuvre dans les meilleurs délais plusieurs des mesures
qui découlent [du] rapport [de la Cour des comptes] », tout en précisant que
plusieurs de ces mesures sont déjà en préparation. De façon générale, cependant,
l’établissement regrette « une impression d’ensemble particulièrement négative »
qui ressortirait de la communication de la Cour des comptes et qui ne serait pas,
selon lui, conforme à la réalité des faits.