Une explication de l’écart croissant entre l’économie des deux

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Une explication de l’écart croissant
entre l’économie des deux
collectivités française du Pacifique
Des économies jumelles en 2002, 45% d’écart en 2010
PIB à prix courant, Polynésie française et Nouvelle-Calédonie en Millions de F CFP
850 000
800 000
Nouvelle-Calédonie
Polynésie Française
750 000
700 000
Ecart = 45%
650 000
600 000
550 000
Même PIB
en 2002
500 000
Sources:
www.isee.nc
www.ispf.pf
DOB 2012 de la PF
(estimations 2008-2010)
450 000
400 000
350 000
2010e
2009e
2008e
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
PIB en milliards de F
CFP (Prix courants)
2002
2010e
Variation
Nouvelle Calédonie
472
812
72%
Polynésie française
480
545
13%
2008
2011
Variation
Polynésie F.
79 188
72 564
- 8%
N. Calédonie
79 796
87 021
+ 9%
Emplois
Une hypothèse: Il vient de l’évolution divergente des ressources extérieures
Ressources
Extérieures
VA marchande
Demande
intérieure
privée
Exportations
+ Tourisme
Recettes
fiscales
Importations
Emprunts nets
Dépenses
publiques
locales
Exogène
VA
non marchande
Transferts
de l’Etat
+ Défiscalisation
Endogène
• Théorie de la « base
économique »:
• Les exportations « tirent »
l’économie régionale
• Application du multiplicateur
keynésien à l’économie d’une
région: l’activité locale est un
multiple des revenus apportés par
le secteur qui exporte vers les
autres régions ou à l’étranger.
• L’activité du secteur qui exporte
« tire » celle du secteur qui
travaille pour le marché régional
(BTP, commerce, santé, banque et
assurance, petite industrie de
proximité, agriculture
maraichère…)
• La théorie doit être étendues à
toutes les ressources extérieures:
•
•
•
•
•
Exportations de biens
Exportations de services
Investissements directs extérieurs
Transferts publics extérieurs
Emprunts nets à l’extérieur
• Ex: l’Etat de Hawaii: exporte très
peu de biens, mais beaucoup de
services touristiques: son économie
est « tirée » par le tourisme, dont
les recettes « irriguent » les
activités qui s’adressent au marché
intérieur.
• Dépenses d’un touriste à
Bora Bora
• touriste japonais
• touriste tahitien
• Financement de grands
travaux publics
• Par une hausse des taxes
• Par des transferts publics
métropolitains
• Hausse des traitements
• Des fonctionnaires d’Etat
• Des fonctionnaires locaux,
financé par la hausse des taxes
à l’importation
Importations
Valeur ajoutée
locale
PIB = K x RE
RE : Ressources
extérieures
Polynésie française
Nouvelle Calédonie
900 000
600 000
PIB et ressources extérieures
en Polynésie française (1959-2010)
500 000
700 000
PIB millions de F CFP
PIB millions de F CFP
PIB et ressources extérieures
en Nouvelle Calédonie (1971-2010)
800 000
y = 2,3805x + 1541,6
400 000
2
R = 0,9949
300 000
600 000
y = 2,1546x - 4943,8
500 000
2
R = 0,9688
400 000
300 000
200 000
200 000
100 000
100 000
-
-
-
50 000
100 000
150 000
200 000
Ressources extérieures (millions F CFP)
250 000
50 000
100 000
150 000 200 000 250 000 300 000
350 000 400 000 450 000
300 000
Ressources extérieures millions de F CFP
Evolution des transferts de l'Etat en PF et en NC
(source balance des paiements IEOM)
170 000
Polynésie française
160 000
Nouvelle Calédonie
140 000
130 000
120 000
110 000
100 000
90 000
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
80 000
1999
Millionis de F CFP
150 000
Nouvelle Calédonie
Polynésie Française
10 000
8 000
6 000
4 000
2 000
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
-2 000
-4 000
-6 000
-8 000
Emprunts nets PF
Emprunts nets NC
Les PIB des deux collectivités « collent » à l’évolution des ressources extérieures
Nouvelle Calédonie
Polynésie française
410 000
PIB NC
800 000
360 000
Ressources extérieures PF
190 000
440 000
Sources des données : www.isee.nc www.ispf.pf et www.ieom.fr (balance des
paiements de la NC et de la PF),
PIB de la PF : ISPF jusqu’en 2006, estimé par le gouvernement de la PF depuis
2007 (document d’orientation budgétaire 2012 publié dans les Nouvelles).
2011
170 000
2010
400 000
2009
180 000
2008
420 000
2007
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
160 000
2000
400 000
200 000
PIB PF
460 000
2006
450 000
210 000
480 000
2005
210 000
220 000
500 000
2004
500 000
520 000
2003
260 000
550 000
230 000
2002
600 000
240 000
2001
650 000
1999
PIB
310 000
PIB
700 000
560 000
540 000
Ressources extérieures
750 000
250 000
2000
Ressources extérieures NC
580 000
1999
850 000
Ressources extérieures
PIB et ressources extérieures en Polynésie française
(Mons de F CFP)
PIB et ressources extérieures en Nouvelle Calédonie
(Mons de F CFP)
m
td
c
K
PF (2006)
0,553
0,055
0,853
1,446
NC (2007)
0,664
0,112
0,883
1,295
2
1,9
Nouvelle Calédonie et Polynésie française
Evolution du multiplicateur des RE
1,8
1,7
1,6
1,5
1,4
1,3
1,2
K = 1/(1+m-c +ct -t) en NC
1,1
K en PF
1
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
• L’écart croissant des deux
conjonctures est dû essentiellement
à:
• L’investissement direct extérieur très
élevé en NC (lié au Nickel: usine de
Koniambo dans le nord)
• La croissance rapide des
exportations de nickel en NC, et la
chute du tourisme et de la perle en
PF.
• La NC a trouvé une source de
croissance « endogène»: elle
dépend moins de la croissance des
transferts de l’Etat que la PF.
• - Les services et industries protégés de
la concurrence extérieure et vendant
exclusivement au marché intérieur
dépendent de la bonne santé des
activités tournées vers l’exportation.
• - Ce sont les « wagons » du train : ils
vont toujours à la même vitesse que la
locomotive des ressources extérieures, ni
plus vite, ni moins vite…
• - Vouloir relancer la demande intérieure
sans croissance des ressources
extérieures est totalement illusoire=>
encourager à tout prix l’IDE
• - Vouloir créer plus de valeur ajoutée
par le protectionnisme est illusoire: ce
sont les ressources extérieures qui
« tirent » la croissance du marché
intérieur, donc du secteur « protégé ».
• Le protectionnisme, en créant des
surcoûts et en réduisant la concurrence,
diminue la rentabilité des exportations.
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