AGENTS INFECTIEUX, HYGIENE, ASPECTS GENERAUX - Herpesviridae
03/03/14
BACCINO Julie L2
AIH
Pr. A.Nougairede
Relecteur 2
20 pages
Herpesviridae
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Plan :
A. Les herpesviridae
I. Généralités
II. Cycle de réplication
III. Les différentes infections virales
IV.Siège de l'infection latente
V. Epidémiologie
B. Alphaherpesviridae
I. Herpes simplex virus HSV
a. pathogénèse
b. pathologies infectieuses bénignes
c. pathologies infectieuses sévères
d. herpès néonatal
II. Varicelle et Zona (VZV)-HHV3
a. pathogénèse VZV
b. pathologie : varicelle
c. complication de la varicelle
d. récurrence : zona
C. Betaherpesviridae
I. Cytomegalovirus (CMV)-HHV5
a. pathogénèse
b. infection de sujet immunocompétent
c. infection de sujet immunodéprimé
d. infection materno-foetale
II. HHV6, HHV7
a. HHV6
b. HHV7
D. Gammaherpesviridae
I. Epstein Barr Virus (EBV)-HHV4
a. historique
b. pouvoir transformant
c. infection de sujet immunocompétent et infection de sujet immunodéprimé
d. mononucléose infectieuse
e. syndrome de Purtillo
f. syndrome de Burkitt
g. carcinome nasopharyngé
II. HHV8
E. Diagnostic des infections par les herpes virus
I. diagnostic direct
II. diagnostic indirect
F. Traitement
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A. Les herpesviridae
I. Généralités
Herpesviridae est une grande famille de virus, très fréquemment rencontrés en médecine humaine.
Les virus de cette famille sont à génome ADN double brin, enveloppé, et avec une capside à symétrie
icosaédrique.
Il y a trois sous-familles : Alphaherpesviridae, Betaherpesviridae et Gammaherpesviridae.
Au sein de ces familles, on trouve des virus aux propriétés assez proches.
Alphaherpesviridae :
HSV
VZV
Betaherpesviridae :
HHV-6
HHV-7
CMV
Gammaherpesviridae :
EBV
HHV-8
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II. Cycle de réplication
Le virus pénètre dans la cellule en se fixant à un récepteur. Il y a ensuite décapsidation, puis réplication de
l'ADN viral dans le noyau de la cellule. La transcription aboutit à un ARNm qui va permettre la synthèse d'une
protéine précoce alpha, celle-ci entraînant la traduction de la protéine alpha.
A son tour, la protéine alpha permet la transcription d'un nouveau ARNm et la traduction d'une protéine précoce
bêta.
Les transcriptions de nouveaux ARNm permettent ensuite la traduction de protéines tardives.
Les protéines tardives permettent l'encapsidation des génomes néo-formés ainsi que leurs libérations.
Il s'agit d'un cycle assez long : plusieurs semaines en culture.
Le cycle étant fractionné, le diagnostic rapide se fait au niveau des protéines précoces qui apparaissent dans la
cellule après quelques jours.
III. Les différentes infections virales
La primo-infection correspond au premier contact avec le virus. Ce contact est symptomatique ou non.
Dans certains cas, la primo-infection est résolutive : le système immunitaire élimine le virus.
Dans d'autres cas, l'infection est persistante : le virus persiste alors dans l'organisme :
soit en donnant des symptômes : on parle d'infection chronique. Le virus continue à se répliquer
pendant plusieurs années et on dit qu'il y a persistance du virus sous forme réplicative (ex : VIH).
soit en donnant une infection latente (herpèsvirus): le génome du virus reste dans le noyau de la cellule
et ne se réplique plus. On parle de persistance du virus sous forme non réplicative. Le virus n'est alors
plus détecté par le système immunitaire. On n'a pas de symptôme mais l'ADN du virus reste présent
dans l'organisme. Cette persistance de l'ADN du virus dans le noyau peut donner des activations ou
récurrences : le virus est alors capable de se répliquer à nouveau et de donner différents types de
pathologies.
Parfois, certains virus sont capables de donner des infections virales transformantes : il s'agit des virus
à propriétés oncogènes (ex : EBV).
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A: Virus à infection spontanément résolutive : virus de la grippe, rubéole, oreillons.
B: pour les herpèsvirus on a une primo infection, puis la phase de latence avec disparition du virus : sauf
l'ADN reste dans la cellule. Puis parfois on a des réactivations de virus qui se répliquent à nouveau, et parfois
cette réactivation est symptomatique.
C: Virus pouvant donner des infections chroniques : VIH, hépatite.
D: Virus pouvant donner des infections lentement progressives : virus de la rougeole donne des encéphalites
progressives.
Latence : le système immunitaire stoppe la réplication du virus et celui-ci pour survivre va donc s'intégrer au
niveau du noyau. La réactivation est possible en cas d'immunodépression ou d'immunosuppression ou de
stimulus (stimulus parfois inconnu). On parle de réinfection endogène (réinfection par un virus déjà présent
dans l'organisme).
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Récurrence : expression clinique d'une réactivation virale.
Réactivation : périodes de réplication virale :
avec récurrence clinique (symptomatique)
ou avec excrétion virale asymptomatique.
IV.Siège de l'infection latente de ces virus
Selon l'herpèsvirus, la phase de latence se fera en un lieu précis.
Alphaherpesviridae Betaherpesviridae Gammaherpesviridae
HSV : corps cellulaires des
neurones des ganglions sensitifs
- ganglions de Gasser pour HSV-1
- ganglions sacrés pour HSV-2
VZV : neurones et cellules gliales
satellites des ganglions sensitifs
rachidiens et des paires crâniennes.
→ l'infection latente se déroulera
donc principalement dans le
système nerveux périphérique, au
niveau des ganglions sensitifs.
CMV : cellules CD34 de la moelle,
monocytes-macrophages, cellules
endothéliales.
HHV-6 : monocytes-macrophages,
cellules épithéliales
HHV-7 : cellules mononucléées du
sang périphérique, cellules
épithéliales
→ l'infection latente se déroulera
donc principalement dans les
cellules mononucléées du sang
périphérique (monocytes-
macrophages).
EBV : lymphocytes B mémoires
HHV-8 : lymphocytes B
→ l'infection latente se déroulera
donc principalement dans les
lymphocytes.
V. Epidémiologie
Les herpèsvirus sont des virus très communs.
La séroprévalence correspond au pourcentage de personnes ayant des anticorps dirigés contre ces virus.
HSV-1 : 50 à 90%
jusqu'à 90 % dans les pays en développement.
en France, le taux se situe aux alentours des 50%.
HSV-2 : 0 à 20% (0% chez les personnes vierges : car transmission sexuelle).
VZV : 95% (varicelle).
CMV : 40 à 90 %.
en France, chez les jeunes adultes : 50 %.
EBV : 80 à 100%.
HHV-6 et HHV-7: 60 à 100%.
HHV-8 : 2 à 50 %.
La séroprévalence est importante pour ces virus hormis HSV2.
Il est à noter que la transmission de ces virus peut être de différents types :
respiratoire/salivaire
sexuelle
iatrogène
transmission mère-enfant
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