ÉCOLE NATIONALE VÉTÉRINAIRE DE TOULOUSE Année 1930-31 N° 46 Contribution à l'Étude DE LA CASTRATION DU COQ THÈSE POUR LE D O C T O R A T V É T É R I N A I R E (D ip lô me d 'Ét a t ) Soutenue publiquement en Juin 1931 DEVANT LA FACULTÉ MIXTE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE TOULOUSE PAR A. MARGOUET JURY Président.. M. GORSE, Prof. à la Faculté de Médecine. M. CUILLÉ, Prof. à l'Ecole Vétérinaire Assesseurs. M. HERVIEUX, Prof. à l'Ecole vétérinaire. IMPR IMER IE J . FOURNIER 39 A 43. Rue Constantine 1931 - TOULOUSE ÉCOLE NATIONALE VÉTÉRINAIRE DE TOULOUSE Année 1930-31 N° 46. Contribution à l'Étude DE LA CASTRATION DU COQ THÈSE POUR LE D O C T O R A T V É T É R I N A I R E (Diplôme d'État) Soutenue publiquement en Mai 1931 DEVANT LA FACULTÉ MIXTE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE TOULOUSE PAR A. MARGOUET Président. M. GORSE, Prof. à la Faculté de Médecine. M. CUILLÉ, Prof. à l'Ecole Vétérinaire. JURY. Assesseurs. M. HERVIEUX, Prof. à 1'Ecole vétérinaire. IMPRIMERIE J. FOURNIER 39 À 43. Rue Constantine — TOULOUSE 1931 MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ÉCOLE NATIONALE VÉTÉRINAIRE DE TOULOUSE PERSONNEL ENSEIGNANT MM. DIRECTEUR ............................................... SENDRAIL. PROFESSEURS HONORAIRES ……………..…….. LECLAINCHE. LABAT. PROFESSEURS MM. I II. III. IV. —Physique et Chimie médicales, Pharmacie HERVIEUX. —Anatomie descriptive et appliquée....................... PETIT. —Physiologie, Thérapeutique générale.... LAFON. — Hygiène, Botanique, Agronomie (chargés de GIRARD. cours) ................................................................... MARTIN. V. —Pathologie et Anatomie Pathologique géné, raies, Histologie ................................................ LOMBARD. VI. —Parasitologie et Maladies parasitaires, Dermatologie ......................................................... MARTIN. VII. —Pathologie et Clinique médicales, Législation vétérinaire .................................................... DARRASPEN. VIII. —Pathologie et Clinique chirurgicales.... SENDRAIL. IX. —Pathologie et Clinique du bétail et aviaire, Obstétrique. ...................................................... OUILLE. X. —Microbiologie et Maladies microbiennes, Police sanitaire ..................................................... DAILLE. XI. —Zootechnie, Economie rurale .............................. GIRARD. XII. —Industrie et Contrôle des produits d'ori- DAILLE. gine animale (chargés de cours) .......................... HERVIEUX. C H E FS D E T R A V A U X MM. Pathologie et Clinique chirurgicales, Médecine opératoire. ..................................................................... LASSERRE. Hygiène, Zootechnie, Agronomie, Economie rurale. PONS. Pathologie et Clinique du Bétail et aviaire, Obstétrique ............................................................................. CHELLE. Anatomie descriptive et appliquée ............................................ ARMINGAUD C O UR S C OM P LÉ M EN T A IR ES A piculture et Maladies des abeilles .................................. M. le Dr DE MELIER DE LABARTHE. Pisciculture et Maladies des poissons ............................... M. le Dr JAMMES. La Faculté et l'Ecole déclarent n'être pas responsables des opinions émises par les candidats (Délibération de la Faculté en date du 10 mai 1891 et du Conseil de l'Ecole en date du 13 juin 1924). A MES PARENTS Faible témoignage de mon profond amour fi lial et de ma reconnaissance infinie. A MES MAITRES DE L'ÉCO LE NAT IONALE VÉTÉRINA IRE DE TOULOUSE Humble hommage de ma vive reconnaissance. CHAPITRE PREMIER Définition La c a st ra t io n p ro p re me n t d ite o u é ma sc u la tio n , c o n siste d a n s l 'a b la tio n d e s « te st ic u le s ». Le c o q c a st ré d e vie n t c h a p o n . Historique Dans le plus ancien recueil de la collection biblique, le « Pentateuque » ( XVII e siècle avant J.-C.), dans la vaste compilation des doctrines et des préceptes talmudiques hébraïques, sédiments intellectuels d'une civilisation âgée de plusieurs siècles, la castration du coq est mentionnée. A un marché de volailles à LangSon, le Français Gillet vit un Chinois castrer des coqs d'une façon particulière, avec une grande dextérité, ce qui fit dire à G. R. White que le chaponnage était pratiqué, dans l'Empire du Centre, comme l'héritage d'une connaissance bi-millénaire. Dans l'antiquité babylonienne, grecque et romaine, la castration n'était qu'une façon barbare de martyriser les bêtes : « Quand on veut châtrer un coq, lui enlever la crête, il est châtré de lui-même ». Le rabbi Assi reconnut l'erreur et ajoutait : « ...on ne lui enlève que le courage ». Le fondateur de l'école péripatéticienne, créateur de l'anatomie et de la physiologie comparées, Aristote dans son histoire des animaux, « De historia animalum » écrit : « On taille les coqs au croupion, là où se produit le contact pendant l'accouplement. Quand on les brûle, à cet endroit, avec deux ou trois fers rouges, s'ils sont déjà développés, la crête _ 7 _ pâlit, ils ne chantent plus et ne font aucune tentative d'accouplement; mais s'ils sont encore jeunes, rien de tout cela ne paraît lorsqu'ils continuent leur croissance» Aristote, Pline, Columelle, amalgamaient la pseudocastration avec la castration véritable, c'est-à-dire enlèvement des testicules. Tarentinus, traducteur de Varon, le polygraphe, dit à ce sujet : « De ces volailles de basse-cour on n'a pas seulement des poules et des coqs, mais des coqs châtrés, qu'on appelle chapons, on ne se contente pas de les châtrer, mais on leur brûle aussi les ergots, avec un fer rougi au bas des pattes, après quoi, on enduit les ergots d'argile blanche. » J. Heyden von Dhann (Livres et écrits sur la nature et les qualités des créatures de Dieu), traducteur de Pline l'Ancien, écrit littéralement : « Quand on les a chaponnés, ils cessent de chanter; mais on les chaponne de deux façons : la première consiste à leur brûler les reins au fer rouge, l'autre à leur griller les ergots près de l'éminence du gros orteil; ensuite on enduit délicatement la brûlure de colle de potier; mieux le chaponnage réussit, plus les chapons engraissent. » Cruelle manière de « pseudo-castration ». Par reins, il faut entendre la région rénale. Il est incontestable que par suite de la débilité de ces animaux ainsi tourmentés, leur crête pâlisse et leur désir d'accouplement disparaisse. Dès que l'état général s'est amélioré, le désir du mâle reparaît, car les organes génitaux n'ont été influencés en aucune manière par l'opération. Les habitants de Délos ou Déliaques, rapporte le grammairien et rhéteur grec du troisième siècle, Athé- — 8— née, dans son ouvrage « Le Banquet des sophistes », sorte de répertoire universel de l'antiquité, auraient, les premiers, imaginé le chaponnage des coqs en vue de leur engraissement et de l'obtention de la finesse de leur chair. Le Père de la Patrie, Cicéron, écrivait 106 ans avant J.-C., dans ses « Questions académiques », livre IV, numéro 85, que les chapons étaient très estimés à Rome et que leur engraissement était, pour les éleveurs de l'époque, un soin constant et de toute heure. Au premier siècle de l'ère chrétienne, Columelle, dans son « Traité sur l'Agriculture », essaye déjà de faire disparaître l'empirisme du simili-chaponnage en lui substituant l'intervention de la main armée d'instruments. L'écrivain latin précité écrit à ce sujet : « Il est indispensable de supprimer les organes génitaux, de brûler les ergots au fer chaud et de frotter la plaie, jusqu'à cicatrisation, avec de la terre de potier ». Au moyen-âge on engraissait les chapons en quinze jours, en leur distribuant force « miel et farine de mil roulés en boulettes ». On les engraissait en 20 jours en les gavant de « son, blé et farine de mil également roulés en boulettes » et pour augmenter la rotondité de leur 'être, on leur donnait de la « bière » en guise de boisson. Dans l'ancienne Rome, l'engraissement se prolongeait 25 jours; « on distribuait matin et soir : une pâtée d'orge, de nielle ou de farine de graine de lin amollie dans de l'eau douce ». Gezner, Leonellus Flaventinus et Marcellus, parlent des vertus thérapeutiques de la viande de chapon : —9— « Elle est bonne pour l'estomac, fait du bien à la poitrine, donne une voix claire et bien nourrie, elle est ordonnée dans les troubles digestifs et les maladies fiévreuses et aux phtisiques contre la perte des forces, la graisse de chapon très chaude est admonestée contre les maux de ventre et particulièrement chez ceux qui ont des vents. » Gezner nous dit que « pour enlever la douleur causée par les fistules, prends la petite peau de l'estomac d'un chapon, sèche-la au soleil et appliquela dessus. Quelques-uns mélangent l'extrait de l'os de la jambe du chapon aux remèdes qu'ils préparent contre les flueurs blanches des femmes. » Médecine, superstition, mysticisme, s'enchevêtrent étroitement dans l'antiquité; la citation suivante en donnera un exemple typique : « Que celui qui a des varices, écrit Marcellus, prenne du suif de bouc et qu'il y mélange une livre de graisse de chapon, qu'il le pose un jeudi dans un petit linge et qu'il l'applique comme un emplâtre, cela fera beaucoup de bien. » Dans les écrits du moyen-âge on connaît le rôle du chapon mère-poule, son caractère calme et tranquille et de plus ses deux rôles importants : thérapeutique et mystique. Dans la traduction du « livre des oiseaux » de Conrad Gezner (Zürich, 1557), par Rudolf Henslin, nous lisons : « On retire les testicules de la manière usitée à cette époque, en suivant la ligne médiane, entre l'anus et le sternum. Après complète castration, on ne se contente pas de couper au chapon crête, ergots et barbe, on lui transplante les ergots et quelques plumes sur le — 10 tronçon de la crête. Dès qu'il est bien chaponné, la crête pâlit, il ne chante plus, il n'est plus agressif, il va picorer auprès des poules, mais ne les couvre pas, il n'annonce pas les heures du jour et de la nuit, il n'est plus bon qu'à être mangé car il devient gras; les vrais gourmands et les amateurs de bonne chère ont appris l'art d'engraisser chapons et poulardes ». Henslin continue son dithyrambe par cette conclusion : «L'eau-de-chapon distillée est une panacée universelle contre la colique. » Cette eau réputée dont le digne Suisse allemand nous vante la vertu, était assurément la vapeur de l'eau distillée issue d'un bouillon de viande de chapon. G. Horstius post-traducteur de Gezner écrit : « Les coqs, comme les cailles ont leurs petits testicules sous le foie; qu'on les châtre dès trois ans et qu'on les laisse aller ensuite 5 ou 6 ans à l'aventure, il se formera dans leur foie ou dans leur estomac, la « pierrede-chapon », cette pierre fera acquérir toute chose : elle guérira d'abord celui dont les reins sont refroidis, puis, si elle est portée par une descendante d'Eve, elle aura le don de plaire à son mari, et, si un homme peut la sentir, tintinnabulant dans son haut-de-chausses, il est capable de vaincre, à la guerre. » Il est aisé d'établir une corrélation entre cette formation mystique de la pierre-de-chapon et la pierre philosophale des alchimistes. G. Horstius indique comme méthodes opératoires : 1° Brûler tout à fait en dessous avec 2 ou 3 fers (Aristote) ; 2° D'autres leur brûlent les ergots (Columelle) ; 3° « Chez nous, on ouvre près de l'anus un trou tel — 11 — qu'on puisse y introduire le doigt avec lequel on cherchera les deux testicules qui pendent en haut sous les reins, au-dessous de l'intestin, lorsque la bête est couchée sur le dos, et on les extrait avec la partie la plus avancée du doigt; on coud aussitôt la blessure et on y applique de la graisse fondue. » Le même auteur nous affirme que « les chapons sont sujets au haut-mal ». Malgré les opinions diverses et contraires des auteurs modernes, la castration du coq va se propageant de jour en jour. En France même, cite Ahlvick, dans la deuxième moitié du siècle dernier « toute cuisinière ou ménagère notable est capable d'exécuter la castration des coqs. En Bavière, ce sont surtout les cuisinières de curés qui sont expertes dans l'art du . chaponnage ». Plus récemment, Valmon de Bomare, naturaliste français (1731-1807), dans son « Dictionnaire raisonné d'Histoire naturelle », se borne à trancher plus nettement la question « On chaponne les-coqs en leur enlevant les testicules. » Vers la même époque (1734-1783), l'abbé Rozier, agronome et botaniste fiançais et Tessier, membre de l'Académie des Sciences, esquissent dans leurs ouvrages les premières précisions scientifiques et donnent quelques notes succinctes sur la façon d'opérer. Enfin (1816-1885) Henri Bouley, président de l'Académie des Sciences, précise les règles du chaponnage. C'est avec une fierté justifiée que nos éminents vétérinaires français peuvent revendiquer à tous leurs confrères étrangers qu'ils sont les maîtres inégalables dans l'art du chaponnage. CHAPITRE II Indications, but et importance du chaponnage au point de vue économique 1° Choix des races. En principe il faut chaponner des coqs vigoureux et de race forte tels que : La Flèche, Le Mans, Faverolles, Bresse, Espagnol, Phoenix, Dorking, Houdan, ou choisir des sujets de moindre taille, mais trapus, comme les Wyandotte, Plymouth-Roch, Bréda, Cochinchinois, Padoue, qui donnent des chapons très appréciés des gourmets. L'état de santé est également à considérer sur toutes ces races et si un cas de diphtérie ou de coryza contagieux est remarqué dans la basse-cour, il est prudent de remettre l'intervention à plus tard. — 13 — 2° Age des sujets. En règle générale il faut les opérer jeunes; le moment le plus propice est, suivant la race, l'âge de 2 à 3 mois. Se baser surtout sur la grandeur et l'aspect de la crête et des barbillons qui permettent de juger de la grosseur des testicules. 3° Saison propice pour exécuter la castration. Eviter d'intervenir à l'époque de la reproduction, car les organes sont très irrigués. Choisir de préférence l'automne, quand la ponte des poules est à son déclin, par une belle journée fraîche et humide; la chaleur peut être préjudiciable à la réussite. Dans un but pratique, il faut mettre à couver fin mai pour chaponner les coquelets en septembre. 4° Importance de la castration au point de vue économique. S. Dreifus a étudié tout spécialement l'importance que peut prendre la pratique de la castration au point de vue économique. « Les éleveurs français, dit-il, engraissent un total minimum de 56 millions 500 sujets; la valeur annuelle représente un capital annuel de 280 millions de marks. Collignon et Düringen, les vieux maîtres de l'élevage allemand évaluent le gain minimum retiré de la vente des chapons de race : Wyandotte, de 8 à 16 reich-marks, Leghorn, 5,80 reich-marks, Italienne, 4,20 marks d'Empire, etc... Düringen ajoute à ces considéra- — 14 — tions : « ...On ne peut produire aucune viande plus facilement, plus vite et à meilleur marché que celle du chapon, c'est pour ce motif que les Américains propagent le chaponnage sur une grande échelle, à cause de ses avantages économiques ». D'un autre côté R. White affirme : « La valeur économique de la castration du coq justifie hautement la généralisation de tette pratique. » Nous relevons dans une statistique allemande les résultats suivants : Coqs et poules en 1927 ................................ 72.000.000 Supplément annuel ...................................... 36.000.000 Nombre de coqs ........................................... 18.000.000 dont 1.200.000 sont employés pour l'élevage. Il en résulte un accroissement annuel de 16.800.000 jeunes coqs consommables. Si ces derniers n'étaient pas sacrifiés à l'âge d'environ 2 mois et demi, mais au contraire étaient soumis à la castration et même, si au bout de dix mois ils ne pesaient que 5 livres, l'Allemagne pourrait assurer une consommation de 420.000 'doubles quintaux de volaille comestible provenant de l'intérieur. Ces 420.000 doubles-quintaux de chapons comptés à 300 reich marks le double-quintal représenteraient une valeur de 126 millions de marks d'Empire. Nos voisins de l'Est ne veulent cependant point nous rivaliser, c'est pourquoi leurs économistes ont appris aux éleveurs que l'importation des volailles mortes et vives en 1927, comparée à celle de 1913, reculait de 28 p. 100, tandis que l'importation des œufs et produits similaires montait à 50,5 p. 100. — 15 — Conclusion, ajoute S. Dreifus : « la tâche de l'élevage allemand doit tendre à augmenter à l'intérieur la production des œufs; les besoins du pays en viande de chapon seront largement satisfaits par la castration généralisée sur les jeunes coqs impropres à l'élevage. Comme le chaponnage s'applique à une masse colossale de sujets, il serait prudent que les vétérinaires dressassent clans chaque localité des individus et les rendissent aptes à opérer. » « Bon coq n'est jamais gras », dit un vieil adage; c'est pourquoi, dans un but purement économique, nous devons favoriser l'engraissement de ces jeunes écervelés qui, leur instinct sexuel à peine éveillé, sont les hardis conquérants de la gent poule; ils se battent et négligent de profiter des bienfaits de l'alimentation qui ne sont sacrifiés qu'à leur activité sexuelle. Il faut donc chaponner : 1° Dès que l'on voudra faire une sélection judicieuse pour l'amélioration d'une race; 2° Dès que l'on voudra donner une maman aux poussins orphelins issus de la couveuse artificielle, les chapons excellent dans cette délicate mission; 3° Dès qu'on voudra livrer au commerce des animaux fins gras. De plus, les éleveurs savent qu'il y a de tout temps pléthore de coqs sur les marchés mondiaux, de ce fait, le bénéfice réalisé sur leur vente étant aléatoire et ne compensant pas les frais engagés, il est de toute nécessité de ne présenter sur les marchés que des chapons gras, dodus et de chair fine tant appréciée des gastronomes modernes. CHAPITRE III Anatomie topographique de la région opératoire Nous devons la description anatomique qui suit à l'amabilité de notre maître M. le professeur Petit qui a bien voulu nous communiquer ses recherches personnelles sur cette question. Le champ opératoire est délimité en arrière par la cuisse, qui est oblique en bas et en arrière et montre avec la saillie de son trochanter le faisceau musculaire triangulaire du fascia lata, qui longe son bord antérieur. En avant, les limites du champ sont fournies par la masse musculaire des pectoraux, en haut par la pointe postéro-supérieure de l'omoplate, en bas par l'extrémité inférieure des dernières côtes. En plan superficiel on rencontre, après avoir repoussé en arrière la peau et le fascia lata, le relief des deux dernières côtes surmontées par l'apophyse uncinée qui recouvre l'avant-dernière. L'apophyse et les deux dernières côtes sont à leur tour recouvertes par — 17 — la bande charnue de l'oblique externe de l'abdomen qui les sépare de la peau. Ce muscle recouvre d'ailleurs les intercostaux dont il est séparé par un mince tractus aponévrotique. Une incision longitudinale pratiquée dans les muscles intercostaux du dernier espace intercostal permet d'apercevoir après écartement des deux dernières côtes, les organes du plan profond. On rencontre tout d'abord trois sacs aériens : abdominaux supérieurs, superficiel et profond. Au-dessous de ces organes on rencontre le testicule du côté correspondant. La grosseur de cette glande est variable non seulement avec l'âge, mais encore avec l'activité sexuelle. Quoiqu'il en soit de son volume le testicule est situé dans la région sous-lombaire, appliqué contre la face inférieure des reins dont elle cache toute la partie antérieure et venant au contact du diaphragme par son pôle antérieur. Les testicules surmontent donc en avant le foie, la rate et la terminaison de l'œsophage, en arrière ils sont en relation avec les anses intestinales. De leur bord supérieur s'échappe le canal déférent en relation lui-même avec le bord inférieur du rein qu'il longe d'avant en arrière. Entre les deux testicules le mésentère intestinal vient s'insérer à la voûte abdominale et pelvienne et porte dans son épaisseur l'artère grande mésentérique. D'autre part le testicule est lui-même rattaché à la voûte lombaire par l'intermédiaire d'un court frein séreux. Entre les deux testicules on rencontre une dilatation veineuse, véritable sinus veineux, dans lequel — 18 — débouchent les veines iliaques. En avant, ce confluent se continue par la veine cave postérieure. Sur ses faces latérales le sinus reçoit également les veines rénales qui lui apportent le sang veineux ayant traversé la glande testiculaire. La proximité de ce sinus constitue un fait d'anatomie chirurgical des plus important car toute lésion de ce confluent au cours de l'opération entraîne une hémorragie toujours mortelle. Cette description anatomique nous fournira des indications précises pour la technique opératoire. CHAPITRE IV Technique de la castration Préparation des sujets : Il est indispensable de soumettre le coq à la diète durant vingt-quatre heures au moins. Exécution de l'opération : 1° Méthode par la ligne blanche. 2° Méthode par le flanc. 3° Méthode par le dernier espace intercostal. 1° MÉTHODE P A R LA L IG N E B LA N C H E . Dans cette méthode, communément mise en pratique dans la région toulousaine, un aide assis tient entre ses genoux le coq couché sur le dos, la tête vers le sol, le ventre relevé afin, que les viscères soient refoulés sur le thorax, le croupion est tourné vers l'opérateur qui : — 20 — Arrache les plumes à 2 centimètres de l'anus, entre celui-ci et le sternum; Désinfecte la peau; Incise sur une longueur de 3 centimètres ou en travers de la ligne blanche. Soulève, à la pince, la paroi abdominale et l'ouvre. Il introduit ensuite l'index de la main droite, préalablement désinfecté et huilé, dans la direction de la partie supérieure des dernières côtes. Le doigt va, glissant au-dessus de la masse intestinale, jusqu'à la rencontre du testicule droit sur lequel il imprime, de sa pulpe, un mouvement de rotation autour de son axe pour assurer la torsion du cordon testiculaire et par suite l'hémostase. Avec la phalangette ou l'ongle du doigt en demi-flexion, il rompt les adhérences péritonéales et vasculaires du testicule, en exerçant une pression dirigée en bas et en arrière. Le testicule est amené au niveau de l'ouverture et extrait par le doigt opérateur disposé en crochet. On procède de même pour le testicule gauche et on termine l'opération par quelques points de suture cutanée à la soie ou aux crins de Florence. Cette méthode qui paraît très simple à première vue n'en présente pas moins de graves inconvénients. 1° Le testicule est difficilement atteint parce qu'il est relativement éloigné de l'ouverture pratiquée entre l'anus et le sternum et que la direction de la voûte lombaire est courbe. 2° Dans le mouvement de rotation qu'imprime l'index sur le testicule, la torsion est souvent insuffisante et les sujets succombent fréquemment à l'hémorragie. — 21 — 3° L'opération est incomplète si un fragment testiculaire reste adhérent au cordon, si le testicule écrasé au cours des manipulations vient se greffer sur la séreuse abdominale ou si le testicule est perdu dans les anses intestinales. 2° MÉTHODE P AR LE FLANC. Dans cette deuxième méthode, les moyens de contention et le champ opératoire seuls varient. L'oiseau est tenu sur le dos, la cuisse droite portée en arrière et en dehors, pour découvrir le flanc correspondant. On arrache les plumes sur tout le flanc, on Incise de 3 centimètres la partie inférieure de cette région : peau, muscles abdominaux, péritoine et l'on opère avec la technique analogue à la méthode précédente. Nous y constatons les mêmes difficultés, les mêmes dangers et les mêmes imperfections. 3° MÉTHODE PAR LE DERNIER ESPACE INTERCOSTAL (OU AMÉRICAINE). Nous croyons être en complet accord avec nos praticiens réputés en exposant cette troisième méthode comme étant une opération hors pair; parce que, par elle, base fondamentale, nous accédons directement aux testicules sur lesquels nous devons agir, et nous les distinguons, quoique cachés par les dernières, côtes. — 22 — Contention du sujet. Le coq est immobilisé en position couchée sur le flanc gauche, les pattes attachées et tirées en arrière, les ailes relevées et immobilisées de façon à bien dégager le flanc droit. Le praticien pourra opérer seul, s'il le désire, en suspendant des poids de 500 grammes aux ficelles qui immobilisent le sujet et l'obligent à présenter bien apparemment soit son flanc droit au premier temps, soit son flanc gauche au deuxième. PREMIER TEMPS abdominale. : Ouverture de la cavité A l'aide des deux index et des deux majeurs délimiter comme point de repère le dernier espace intercostal. Repousser la peau vers la hanche de façon qu'après l'opération la plaie intercostale puisse être bien recouverte. Inciser la peau de 3 ou 4 centimètres de longueur en partant des articulations costovertébrales. Perforer les muscles intercostaux sur la même longueur en limitant la pointe du bistouri et en se tenant plutôt sur le bord antérieur de la dernière côte; on évite ainsi l'hémorragie de l'artère intercostale située le long du bord postérieur (le l'avant-dernière côte. Il est à remarquer que dès la perforation des muscles intercostaux, l'air pénétrant dans la cavité abdominale produit un léger sifflement. Placer un dilatateur qui écarte les lèvres de la plaie et laisse voir à travers de fines membranes, le testicule du côté correspondant et les anses intestinales. A l'aide d'un cro- — 23 — chet, dilacérer les fines membranes constituées par le péritoine et les sacs aériens. DEU X IÈME TEMPS : Extraction du testicule. L'extraction du testicule peut être obtenue par divers procédés basés les uns sur la torsion, les autres sur l'écrasement du pédicule. A) Par torsion. a) Pince ovalaire. --- Cette pince se compose de deux branches articulées sur leur centre comme celles des ciseaux, l'extrémité actionnée par les doigts est terminée comme une pince à forcipressure par deux anneaux. L'autre extrémité est formée également de deux anneaux ovalaires qui constituent les mors de la pince. Ces anneaux sont situés dans un plan perpendiculaire à celui de l'extrémité opposée. Quand la pince est fermée, les anneaux sont appliqués l'un contre l'autre, ils limitent un espace ovale d'un centimètre et demi environ qui contiendra le testicule lors de l'opération. La pince étant introduite dans l'abdomen, le pédicule serré par la partie antérieure des anneaux, le testicule pris dans la fenêtre, procéder à l'enlèvement de la glande en la détachant par torsion lente et en la retirant avec l'instrument. Le cordon testiculaire étant court. Il arrive fréquemment que les mors de la pince ovalaire saisissent le sinus veineux et le déchirent en cours de torsion. Il se produit de ce fait une hémorragie rapidement mortelle. Si les mors fenêtrés sont plus petits que le testi- — 24 — cule, celui-ci est souvent écrasé; d'où nécessité pour l'opérateur d'avoir à sa disposition plusieurs pinces de diverses dimensions. b) Pince de E. Mertz. — Cette pince se compose d'une canule évasée à son extrémité, dans l'intérieur de la canule est passé un fil de laiton doublé affectant la forme de l'évasement. Dans la partie antérieure du tube creux pénètre une tige serpentée par un léger ressort métallique adapté à un poussoir. Vers la partie médiane de l'instrument, une vis de fixation limite la tension ou l'extension du fil de laiton. La pince Mertz est introduite dans l'abdomen, l'opérateur règle le poussoir de façon que le testicule s'engage à fond dans l'anse du fil de laiton. Lacher le poussoir et par détente du ressort le pédicule se trouve serré par le fil. Serrer la vis de réglage et par quelques tours de torsion enlever le testicule. Mêmes dangers d'hémorragie qu'avec la pince ovalaire. c) Pince de Maloine. — Sorte de cuiller dont le man- che forme avec la partie essentielle un angle supérieur à 90°. La cuiller présente une rainure à son fond, dans laquelle s'engagera le pédicule. Un couvercle actionné par une tige longeant le manche ferme la cuiller et permet de maintenir le testicule. On introduit l'instrument, le couvercle relevé, on engage le pédicule dans la rainure, on ferme la cuiller sur le testicule et par torsion on enlève celui-ci. Quand l'instrument fonctionne bien, la torsion se fait aisément; il faut tenir compte cependant que la Pince de E. HERTZ. C ro c he t à ra in ure C he l le . — 25 — pince de Maloine perd de sa valeur après plusieurs séances et fait manquer beaucoup d'opérations par suite du jeu qui se produit dans le couvercle. Un autre inconvénient réside dans les dimensions de la cuiller qui ne peut pas s'adapter à tous les testicules, d'où nécessité pour l'opérateur d'avoir à sa disposition plusieurs pinces Maloine de dimensions diverses. d) Pince de Chelle. — Est une sorte de crochet constitué par une tige rigide dont l'extrémité à angle de 110°, se recourbant sur elle-même, est aplatie et laisse un vide entre ses deux montants; ce vide largement ouvert à son extrémité va décroissant graduellement en, allant vers la partie supérieure du crochet où il se réduit aux dimensions d'un capillaire. La tige elle-même s'emboutit dans un manche creux dont une vis arrêtoir règle la longueur au gré de l'opérateur. Introduire la pince Chelle dans la cavité abdominale, la partie plate de l'instrument en avant pour le testicule gauche, en arrière pour le droit, de façon que le pédicule puisse s'engager dans la rainure médiane, ce qui s'obtient en exécutant de petits mouvements de propulsion. Basculer l'instrument légèrement en arrière de celui-ci et par rotation lente, détacher le testicule qui est enlevé en retirant verticalement l'instrument à l'extérieur. La pince Chelle permet d'opérer sans crainte de rupturer la veine cave ou l'aorte et partant évite l'hémorragie. — 26 — B) Par écrasement. a) Procédé chinois. — Une anse de fil est passée dans un tube (roseau). On enserre le pédicule avec cette anse en tirant sur les deux chefs. Le pédicule est rupturé par écrasement et élongation. On ne sectionne pas, le plus souvent on arrache, d'où risque en tirant d'ouvrir la veine cave et par suite, hémorragie. b) Procédé Menet : 1° Pince ovalaire modifiée. La pince ovalaire telle que nous l'avons décrite au premier paragraphe de la méthode A « par torsion », sert également dans le procédé B « par écrasement », à la condition essentielle que cette pince ait subi les modifications suivantes : à un centimètre au-dessus des anneaux et sur les branches de l'instrument doit être une sorte de cran d'arrêt qui permette de maintenir les branches serrées l'une contre l'autre, à tel degré qu'on le désirera; de plus, au bord postérieur de la partie active d'un mors, doit être soudée une petite lame coupante. Ce tranchant doit être à la limite antérieure de la fenêtre pour sectionner le pédicule juste en arrière de son écrasement. Quand la pince est fermée, il faut que la lame coïncide rigoureusement avec le bord postérieur des anneaux et que sa hauteur ne soit pas supérieure à leur épaisseur. Cette pince peut donner de bons résultats quand l'opération est effectuée sur un sujet très jeune; mais dès que le praticien opère un coq ayant plus de trois mois, la fenêtre est trop petite pour contenir le testicule déjà gros. De ce fait, quand on serre la pince, — 27 — la glande se réduit en bouillie et des fragments restent adhérents au pédicule. Impossibilité donc de récupérer toute la glande écrasée, l'opération est manquée, on obtient un cocâtre et non un chapon. Le pédicule étant fiasque, la section est difficile à faire, elle est souvent incomplète. 2° Serre-fil de Lermoyez. — Cet instrument se compose d'un tube cylindrique de dix centimètres de longueur sur deux millimètres de largeur dans lequel on fait passer une anse de fil de laiton. Ce tube est légèrement aplati à son extrémité antérieure, l'ouverture de celle-ci est divisée par une sorte d'éperon médian de chaque côté duquel est passé le chef de l'anse. Le cylindre est maintenu à - l'aide d'une vis à l'extrémité d'une tige fixe à section transversale carrée. Il forme avec celle-ci un angle obtus ouvert en bas. La tige parallélipipédique longue de 8 centimètres est terminée à l'autre bout par un anneau destiné au placement du pouce et par un curseur approprié glissant sur elle. Ce curseur comprend deux anneaux dans lesquels on mettra les doigts. A la partie antérieure du curseur et en avant de l'anneau supérieur une vis de serrage sert à fixer les deux chefs de l'anse. Tiré en arrière et le fil venant butter contre l'éperon médian de l'extrémité antérieure du tube conducteur, il permet de raccourcir celle-ci jusqu’à la faire disparaître complètement. Enfin, le déplacement en avant du curseur est limité par une autre tige munie d'un pas de vis de réglage. Elle est située sous la partie fixe parallélipipédique et passe librement dans une bague placée sous l'anneau — 28 — postérieur. En avant, elle s'engage dans un écrou placé entre le curseur et son anneau inférieur. Quand on la tourne de gauche à droite, le curseur revient en arrière et la longueur de l'anse est diminuée. Si on fait le mouvement inverse on avance le curseur et op agrandit par suite la longueur de l'anse. L'appareil est prêt à fonctionner , dès que les deux chefs d'un fil de laiton de 35 centimètres de long environ, sont engagés dans les trous correspondants du tube conducteur. Le pouce est alors introduit dans l'anneau postérieur de l'appareil, l'index dans l'anneau supérieur du curseur et le majeur dans l'intérieur. Une pression exercée amène le mobile en arrière et à fond. Pour que l'hémostase soit bien faite et que le pédicule soit parfaitement écrasé, il faut .tirer sur les deux fils de façon à ce que l'anse disparaisse complètement et que le milieu du fil butte contre l'éperon médian. L'anse étant à son maximum de grandeur, il ne reste plus qu'à la limiter suivant la grosseur du testicule en manœuvrant la vis située à la partie inférieure de l'appareil. Mettre la fourche en position en l'engageant entre le testicule et la veine cave de façon à placer le pédicule à l'intérieur des deux branches et à l'amener jusqu'à leur bifurcation. Le pédicule devient fixe et tout ce qui est situé en deçà de la fourche est indépendant de la veine cave. L'anse étant placée entre la fourche et le testicule, on peut serrer progressivement en actionnant le serrefil. Après quelques pressions exécutées sur la glande testiculaire avec la pince à forcipressure courbe, on — 29 — dilacère très doucement les moyens d'attache et la glande cède en totalité. Le tâtonnement qui précède l'emploi du mécanisme compliqué décrit ci-dessus, le manque d'habitude de sa manipulation et l'énervement produit par une opération qui doit être exécutée lentement, doucement et avec une attention soutenue, sont les causes primordiales de la non oblitération de l'artère testiculaire et du sinus veineux, d'où saignement à blanc et hémorragie mortelle en cours d'opération. Comme la pince ovulaire modifiée, l'emploi du serre-fil de Lermoyez n'est pas à conseiller parce que trop compliquée, trop fragile et trop dispendieux pour des résultats incertains. c) Méthode Moussu. -- La pince ovalaire à mors minces est munie nécessairement de crans d'arrêt à ses branches. On saisit le pédicule et on l'écrase. Pour enlever la glande, on peut se servir d'une sonde plate, d'un crochet plat ou d'une anse de laiton passée dans Elne aiguille à larder ou dans la canule d'un trocart à cœcum. Dans ce dernier cas l'anse est placée entre la partie écrasée du pédicule 'et le testicule. On pousse à fond le tube conducteur et on tire sur les deux chefs de l'anse. Les adhérences sont rupturées et le testicule se détache. On le saisit alors avec des pinces à dents de souris. Avec la sonde plate il advient parfois qu'en rupturant le pédicule au-delà de sa partie écrasée, l'enveloppe testiculaire se déchire, quelques petits fragments tombent au milieu de la masse intestinale. Pour les retirer, employer la pince-cuiller. Si tous les fragments — 32 — cutanée ouverte sur une longueur de 1 c e ntimètre et demi. Si dans les premiers jours qui suivent l'opération on constate un cas d'emphysème généralisé on s'empresse de pratiquer de larges mouchetures. C H A P I T R E VI Effets du chaponnage — Originaire des contrées tropicales de l'Asie, le coq « bankiva » de l'Indochine est probablement la souche primitive de toutes nos races. Le gallinacé mâle semble avoir acquis son complet développement vers un an; à ce moment il parade, orgueilleux de sa superbe crête carminée et de sa queue en panache étalée, il se sent d'essence supérieure, il le montre car il est roi et à ce titre, commande ses sujets. Il les éveille de son chant matutinal, il les conduit ensuite à travers champs, il lutte hardiment pour les posséder, contre tous les potentats ses voisins. Vienne le praticien qui, de son bistouri tranche dans le vif de sa chair et en enlève l'organe viril, aussitôt l'altier cesse la guerre, ses armes sont brisées, son chant est sans écho, il devient mou et lâche car il se cache et fuit même devant ses sujettes que jadis il domptait, sa crête et ses barbillons pâlissent, il marche à grands pas, la tête inclinée dolemment vers le sol. — 34 — Annihilée sa sveltesse, il engraisse, et si on déplume ce vaincu sous le ventre, si on frotte avec des orties et à différentes reprises la partie ainsi dénudée de son corps, si on l'enivre en lui ingurgitant du pain trempé dans du vin, on le transforme en vulgaire gardien de couvées; les poulets lui passent tour à tour sous le ventre, leur contact adoucit la douleur des piqûres et ce soulagement ressenti l'habitue à abriter les intrus, qu'il affectionne et guide avec plus de dévouement et d'abnégation qu'une seconde mère. Rapports existant entre et les caractères sexuels. les effets du chaponnage La glande génitale remplit deux rôles essentiels : elle est l'organe de la reproduction et commande les caractères sexuels. Ces caractères sexuels semblent provenir des substances élaborées par la glande génitale qui joue ellemême un rôle important dans le développement sexuel. Dès 1886, le médecin français Brown-Séquard, membre, de l'Académie des Sciences, remarqua que les extraits du testicule avaient une action sur le système nerveux et partant, sur la fonction génitale. Entre les tubes séminifères du testicule se trouvent des amas de cellules dites interstitielles, qui, dans l'hypothèse d'Ancel et Bouin, contribueraient au maintien des caractères sexuels tandis que les tubes séminifères feraient partie intégrale de l'organisme reproducteur. Pezard et Champy, par leurs éminents travaux, ont détruit sensiblement la théorie de leurs prédécesseurs — 35 — en démontrant, dans leurs études respectives, qu'il n'y a pas de corrélation directe entre le développement des caractères sexuels et celui d la glande interstitielle. Effets sur la crête dans le chaponnage des coquelets. Si l'on établit une comparaison entre la courbe de croissance du coq et celle de sa crête, on remarque que la première suit une progressivité régulière, la seconde, au contraire, parallèle au début, s'élève brusquement. Dans cette discordance des courbes, un facteur intervient, les testicules, qui suivent leur progression normale en augmentant de volume; constatation faite par Pezard après l'autopsie d'un jeune coq, permettant au praticien de déduire que la crête se développe dès la puberté, quand l'instinct du mâle se réveille et qu'il entonne son premier coquerico dénué de tout rythme. J. Benoît, comme Pezard, compare le développement de la crête à celui de l'organisme; il l'exprime par le poids du coq et le rapport de la longueur de la crête, à ta racine cubique de ce poids, il se rend compte ainsi, mathématiquement, du moment où se fait sentir l'action du testicule. Le rapport est constant et la croissance de la crête est dite isogonique, si elle suit la même loi de développement que l'organisme. Au contraire, si la crête, obéissant à un conditionnement particulier, croit plus rapidement que l'organisme tout entier, le rapport qui nous occupe augmentera, et la — 36 — croissance de la crête sera dite hétérogonique (ou : d'autre origine). Dans une série d'expériences tentées sur des Leghorn : 3 mâles castrés unilatéralement, 12 mâles castrés bilatéralement, 6 mâles et 14 femelles soumis à l'opération de la laparotomie; mensurations enregistrées dès l'opération, 7 jours et 27 jours après celle-ci. Oh voit à ce sujet, sur les graphiques exécutés par J. Benoît, que les rapports de croissance des crêtes chez les castrats et les femelles se développent de concert et «caractérisent une croissance isogonique de la crête ». La courbe des castrats sensiblement parallèle à l'axe des abscisses est moins relevée que celle relative aux mâles et celles des femelles. Donc : « 1° La castration unilatérale n'a pas ralenti le développement de la crête; 2° la castration bilatérale a eu cet effet immédiat, la croissance de la crête est devenue isogonique; 3° la croissance de la crête, chez les mâles normaux et les castrés unilatéralement est bien hétérogonique par rapport à celle des castrats bilatéraux et des femelles. » J. Benoît peut donc conclure : « que chez les poulets Leghorn, les testicules exercent déjà une action hormonique sur la crête et que son hétérogénie, sans doute faiblement marquée, existe, dans certains cas, quelques jours après l'éclosion. » Le même auteur estime que « la crête du mâle est déjà à l'éclosion sous l'influence d'un déterminisme testiculaire et que le testicule du jeune poulet Leghorn impubère, conditionne la croissance de la crête, son action hormonique se fait sentir lorsqu'il est encore au — 37 — repos embryonnaire complet, c'est-à-dire lorsqu'il ne contient encore que des petites et des grandes cellules germinatives. » En 1912, dans un compte rendu à la Société de Biologie, J. des Cilleuls donnait déjà une conclusion identique quand il écrivait : « L'apparition des caractères sexuels secondaires chez le jeune coq coïncide avec l'apparition des cellules interstitielles dans le testicule; elle nous montre aussi que ces caractères continuent à s'accentuer alors que, seule, la glande interstitielle se développe; elle prouve enfin que ces mêmes caractères apparaissent alors que les tubes séminaux possèdent toujours leur structure embryonnaire. » Or, Pezard n'a pas fait de castration aussi précoce que Benoît, il n'a pas approfondi le développement de la crête du jeune poulet mâle; il a de plus conçu ses remarques sur des sujets de race Orpington tandis que Benoît s'est servi de sujets Leghorn. Donc, le désaccord subsistant dans la théorie des deux auteurs n'est pas aussi complet qu'on l'imagine de prime abord, car l'on assiste successivement à un développement hétérogonique, isogonique - et sans nul doute hypogonique de la crête. D'ailleurs, le développement de cet organe, chez les poulets impubères peut dépendre : de l'époque de la naissance, de l'alimentation, de la rapidité de la croissance corporelle et des circonstances atmosphériques. En effet : 1° Les poulets nés très tôt dans l'année ont des spermatozoïdes à 2 et 3 mois, ils croissent avec rapidité et — 38 — leurs caractères sexuels ne sont ni influencés, ni diminués par la rigueur de la température. 2° Les poulets nés tard dans l'année, n'ont des spermatozoïdes qu'au début de l'année suivante, leurs glandes .génitales et leurs caractères sexuels sont beaucoup plus lents et la croissance de leur crête n'est terminée qu'après 10 ou 12 mois. 3° Les poulets nés à une époque intermédiaire de l'année ont, au début, une croissance hétérogonique de la crête, le développement de leur organisme et la maturité sexuelle sont incomplets quand viennent les premiers froids, tandis que la croissance conditionnée de la crête subit un ralentissement, un arrêt même, au commencement de l'automne. D'après une expérience que j'ai tentée moi-même en 1930 sur un jeune coq de 2 mois et demi, race Dorking, j'ai constaté, de visu, une légère régression de la crête après la castration. Plus tard, elle poussa, semble-t-il, parallèlement à la croissance du corps, suivant un mode isogonique, sa teinte devint jaune pâle, sèche. Effets d e la ca stra tio n su r le p lu ma g e. L'ablation des glandes testiculaires chez le coq, exerce sur son plumage et selon les races, un phénomène qui est de nature à en ralentir ou à en arrêter l'allongement. La constatation de cette action inhibitrice a été faite tout spécialement sur des Leghorn et sur des Orpington chez lesquelles on a déterminé un développement — 39 — considérable des plumes. Une constatation identique a été faite sur les Sebright, les Campine, les Hambourg, races chez lesquelles la castration semble avoir- donné un plumage très fourni et très coloré. En conséquence et chez les races citées, l'action inhibitrice du testicule sur le plumage s'exercerait avec autant de puissance que celle de l'ovaire. Les avis sont cependant partagés sur ces points; Pezard entre autres estime que le plumage n'est pas influencé du fait de l'ablation des glandes génitales et que camail, faucilles et lancettes continuent sans trêve à se développer dans tout leur éclat.. Sellheim (1898), Forges (1903) et Goodale (1913) signalent simplement qu'après ablation des testicules, certaines plumes deviennent plus longues et acquièrent des couleurs bien plus vives. Zawadowsky, démontre que les grandes faucilles se développent chez les castrats de 0 in. 50 environ, tandis que celles des témoins n'atteignent péniblement que o m. 35 environ. Les résultats obtenus par J. Benoît en 1924, montrent que certaines plumes augmentent considérablement de longueur chez les mâles chaponnés; l'expérimentateur donne comme dimensions (sur un mâle opéré à 9 mois et revu 20 mois après) : faucilles 0 m. 54, camail 0 ni. 17.3, petites lancettes 0 m. 19.7, grandes lancettes 0 m. 25.5, sus-alaire 0 m. 8.3. Chez les témoins, les rectrices et faucilles sont toutes sensiblement de la même longueur, 0 m. 15 environ. Nous pouvons donc admettre que le testicule exerce normalement une légère action inhibitrice sur le plumage. — 40 — Effets de la castration sur l'instinct sexuel, le chant, les ergots et l'organisme. Les caractères sexuels sont, d'après Pezard, « le résultat d'une incitation à partir d'une forme asexuée neutre ». L'instinct sexuel est donc conditionné par le testicule. Si on ovariectomise une poule, celle-ci se revêt naturellement du camail, des faucilles, des lancettes, elle prend non seulement le plumage, mais encore s'affuble de la crête, des ergots et même du chant du coq, mais sans prendre l'instinct sexuel Mâle. L'instinct sexuel et le chant sont donc conditionnés par le testicule, tandis que l'ergot en est indépendant et que le plumage subit, comme nous l'avons déjà prouvé, sa légère action inhibitrice. D'après Dreifus (1928) « La voix du chapon est enrouée par suite de la diminution de tension des cordes vocales et de la non ossification du larynx ». La durée de régression de la crête, chez l'adulte, se prolonge vraisemblablement un mois environ. Le plumage s'allonge sensiblement. L'instinct sexuel disparait totalement. Les cordes vocales s'atrophient. Les ergots restent ce qu'ils étaient avant l'opération. J'ai fait sur un castrat Dorking une remarque analogue au sujet des ergots qui, dépourvus du caractère sexuel et non tributaires des testicules se développèrent rationnellement aussi bien chez le jeune chapon que chez un coquelet Dorking de la même couvée. Quelques jours après le chaponnage, les os de l'opéré et tout particulièrement le tibia et le fémur croissent — 41— en longueur. Hobday, donne à ce sujet les chiffres de comparaison suivants sur les coqs A et B devenus les chapons A' B'. DÉSIGNATION COQ CHAPON DES OS A A´ AUGMENTATION % Fémur……. 9,00 9,8 Tibia……... 13,14 15,1 COQ CHAPON AUGMENTATION % B B´ 9% 7,4 8,3 12 % 12,6 12,2 13,2 8,2 Il est facile de comprendre que l'ossature augmentant, l'animal grandit, il grossit parce que l'instinct sexuel étant nul, il devient calme, il assimile avec fruit les pâtées et augmente de poids dans de grandes proportions. Le tableau ci-dessous (basé sur des expériences personnelles exécutées sur des sujets de ma bassecour à Argelès-sur-Mer, Pyrénées-Orientales, indique de façon péremptoire que le coquelet chaponné engraisse rapidement. DÉSIGNATION DES RACES La Flèche…... Le Mans……. Espagnol…… Espagnol…… Leghorn……. Leghorn……. Leghorn……. ÂGE 3 mois 4 « 3 « 3 « 2 m.1/2 3 mois 4 « POIDS DATE Du Chaponnage 27 août 1930 « « « « « « Au jour De l’opération 4 mois après l’opération (Kilos) (Kilos) 0,920 1,100 0,930 0,860 0,780 0,870 0,845 2,800 2,850 2,600 2,110 2,150 2,250 2,110 — 42 — La crête étant également le siège de modifications histologiques, nous empruntons à Ch. Champy et N. Kritch une partie des notes ci-dessous : 1° His tolo gi e d e la crê t e du coq nor mal . Dans le centre de la crête, formée de tissu mucoélastique, se trouve un axe de tissu adipeux entouré de deux lames de tissu conjonctif. Ce tissu affecte, vers l'arrière, la forme d'une raquette allongée; il renferme de grands vaisseaux et des nerfs nombreux. Le tissu muco-élastique est le plus abondant, il constitue chez le coq adulte « deux lames qui se rejoignent en avant, s'épaississent au niveau de la partie renflée de la raquette et s'effilent vers l'arrière. Il est constitué de cellules grandes, anastomosées, dont le cytoplasme forme un assez fin réticulum. Les mailles de ce réticulum sont remplies d'un mucus clair, peu colorable par les méthodes ordinaires, colorable très électivement mais sans intensité par les réactifs du mucus. » Ce tissu renferme en outre des fibres conjonctives s'entrecroisant en sens divers et des fibres élastiques formant un fin réseau issu de la ramification de quelques fibres principales. « Ces dernières sont situées de préférence dans la gaine des fibres conjonctives, les fines fibres élastiques sont incluses dans le réseau cytoplasmique. Fibres conjonctives et élastiques se continuent avec les fibres de la zone conjonctive dense qui entoure l'axe graisseux d'une part, d'autre part avec la zone superficielle également conjonctive et dense, très — 43 — riche en fibres élastiques ». Immédiatement sous-épidermique, cette couche superficielle renferme seule des vaisseaux sinusoïdes. Absence d'artères hélicines comme dans le tissu érectile de la crête des dindons. «L'épithélium est lisse, peu papillaire, avec une couche basale qui se multiplie activement, trois ou quatre assises malpighiennes, deux ou trois assises de cellules aplaties et claires, puis une lame cornée mince, continue et homogène. » Cette structure de la crête se poursuit également dans chaque crétillon. Il en est de même pour les barbillons ou l'axe graisseux se réduit et souvent même s'interrompt. 2° Histo log ie de la crête du chapon . La réduction de la crête, sous l'influence de la castration porte principalement sur le tissu muco-élastique dont le gonflement engendre le développement de l'organe. Chez le castrat total : « La crête est formée de l'axe adipeux très réduit, mais encore reconnaissable chez les animaux gras, et de tissu conjonctif dense. Les vaisseaux sous-épithéliaux sont contractés, mais pas détruits. L'épithélium est très modifié, aminci; les cellules en sont aplaties et se transforment en couches cornées qui se desquament activement. L'aspect pulvérulent et décoloré de la crête est dû à cette contraction vasculaire et à cette desquamation épithéliale. » Chez le castrat partiel, le tissu élastique ne régresse — 44 — pas sauf pour ceux dont les nodules sont voisins du minimum efficace. Quatre jours après la castration, l'influence du tissu muco-élastique se manifeste. Les altérations débutent à la pointe des crétillons et la régression chemine de la pointe à la base. « Ce tissu s'amincit et se fragmente; il devient discontinu, formé de nodules qui séparent des travées de tissu conjonctif à nouveau densifié. On a l'impression que la substance mucoïde interstitielle disparaissant, le tissu revient à l'état de tissu conjonctif normal. Les fibres conjonctives et élastiques ne paraissent pas, en effet, se modifier sensiblement. Après 10 et 13 jours, la régression de ce tissu est intensément marquée; il n'en reste que de petits nodules isolés en régression. Chez le chapon ancien, il a disparu. Le tissu conjonctif qui lui succède ne diffère pas de celui du derme sous-épithélial. La substance mucoïde régressant, les fibres se resserrent, les cellules perdent leurs bulles mucoïdes qui s'aplatissent. » Le tissu muco-élastique est d'un développement précoce chez le coquelet, mais il disparaît sous l'effet de la castration. « Le tissu muco-élastique est donc bien le réactif par excellence de l'hormone sexuelle, ou au moins d'une hormone sexuelle, et il est influencé immédiatement par la castration. » Chez les coquelets, l'examen de la structure du testicule, avant l'apparition du tissu muco-élastique et pendant la croissance, Montre que cette structure est variable sous certains rapports. « Le tissu muco-élastique ne paraît pas du tout influencé par ces variations de structure, pas plus que par les variations de poids (très considérables) du — 45 — testicule de jeunes coqs de 6 à 8 mois, chez lesquels sa structure ne varie cependant pas. » Les deux auteurs précités peuvent affirmer que le tissu muco-élastique existe dans la 'crête avec des testicules où l'état de la spermatogénèse et la quantité de tissu interstitiel sont très divers. « Il n'y a, en tout cas, à première vue, pas de corrélation entre la présence de l'hormone qui influence ce tissu et une structure quelconque des glandes génitales. » Signalons enfin que la transformation de fragments .de testicule à des chapons après régression de leur crête, en fait recommencer la croissance au bout de 8 à 10 jours. Le tissu muco-élastique est présent, mais peu développé, une quinzaine après le greffage des fragments testiculaires. Minimum efficace. . Il peut advenir, au cours d'une intervention chirurgicale, que l'opérateur laisse un petit nodule attaché au pédicule. Malgré cela, les opérés sont sacrés « chapons». Pezard nous le démontre dans ses contre-épreuves de la castration quand il greffe un testicule sur un castrat complet dont la crête soit diminuée et le chant éteint. Quelque temps après la transplantation de cet organe, «temps de latence », les caractères du mâle reparaissent, la crête augmente de longueur, l'instinct sexuel se réveille, le sujet chante. L'expérience de cette transplantation montre que la quantité de tissu intervient et que même après des injections d'extrait de testicule, le mâle continue à subsister et ne redevient — 46 — chapon qu'une dizaine de jours après la cessation des injections. « Au-dessous d'un minimum très exactement déterminé par Pezard (0 gr. 45 à 0 gr. 50), il n'y a aucune action de transplant. C'est le minimum efficace. Au-dessus de ce minimum, le résultat est immédiatement total, quelle que soit la quantité de glande employée. » « Il résulte de là qu'une masse relativement considérable de tissu n'a pas plus d'action que le minimum efficace. » La quantité de testicule- laissée étant inférieure au minimum efficace, il est aisé de déduire que les opérés sur lesquels on a laissé subsister un peu de glande, n'en continuent pas moins à être, malgré tout, de véritables chapons. Au-dessus du minimum efficace, on obtient des cocâtres, conservant un peu de voix, cochant encore des poules, et s'engraissant moins bien que le chapon. CONCLUSIONS Depuis les temps préhistoriques et jusqu'à nos jours, la routine a été la maîtresse du chaponnage. Les progrès incontestables basés sur la méthode !américaine, ont été poursuivis et réalisés de nos jours seulement, par Moussu et par Chelle. Le premier opère avec le maximum de sécurité pour la vie des castrats, aucune hémorragie à craindre, si les sujets sont âgés de moins de trois mois. Par la méthode du second, plus de cocâtres, plus d'insuccès, mais réussite certaine, surtout si l'on applique ce que je nommerai dogme : « N'opérer toujours que des coquelets âgés de 2 à 3 mois », et si la main et les doigts de l'opérateur sont souples, sûrs, agiles. Ces deux méthodes nous ont donné d'excellents résultats. La castration des coqs est à propager intensément afin que nos éleveurs contribuent par ce moyen à augmenter leur production et partant la richesse nationale. Vu : Le Professeur de l'École Vu : Le Directeur de l'École Vétérinaire, Vétérinaire, rapporteur, SENDRAIL. CUILLÉ. Vu : Le Président de ta thèse, Vu : Le Doyen, CORSE. ABELOUS. Vu et permis d'imprimer : Toulouse, le 7 mai 1931. Pour le Recteur, Président du Conseil de l'Université : CÉZAR-BRU. BIBLIOGRAPHIE GOURDON (J.). — Traité de la castration des animaux domestiques. DES CILLEULS (J.). A propos du déterminisme des caractères sexuels chez les oiseaux (Compte rendu de la Société de Biologie, 1912). BENOIT (J.). — Comptes rendus des Séances de l'Académie des Sciences, séance du 10 novembre 1923. — Comptes rendus des séances de la Société de Biologie, séance du 14 décembre 1923. — Recherches sur l'activité endocrinienne du testicule impubère chez les gallinacés (Archives d'Anatofinie, d'Histologie et d'Embryologie, 1924). — Comptes rendus des séances de la Société de Biologie, séance du 8 février 1924, tome XC, page 450. CHAMPY (Ch.) et Kitirrcu. (N.). — Etude histologique de la crête des gallinacés et de ses variations sous l'influence des facteurs sexuels. GLEY (E.). — Les caractères sexuels secondaires et le problème de l'ontogenèse (Biologie médicale, juin 1925). MENET (G.). — Castration 'du coq et de l'autruche (Thèse, 1928). DREIFUS(Siegfried). — Tierarztliche Rundschau, 1928. TABLE DES MATIÈRES CHAPITRE PREMIER : Définition. — Historique ......................6 Indications, but et importance du chaponnage au point de vue économique . . . . . 12 CHAP ITRE II : Anatomie topographique de la région opératoire ............................................................... 16 CHAPITRE III : CHAPITRE IV : Technique de la castration ............................ 19 Méthode par la ligne blanche...................................... 19 Méthode par le flanc ................................................... 21 Méthode par le dernier espace intercostal. ................ 21 Ouverture de la cavité abdominale........................ 22 Extraction du testicule............................................ 23 a) Par torsion .............................................. 23 b) Par écrasement ....................................... 26 c) Méthode Moussu ................................... 29 CHAPITRE V : Suites opératoires ........................................... 31 CHAPITRE VI : Effets du chaponnage ..................................... 33 Rapports existant entre les effets du chaponnage et les caractères sexuels .................... 34 Effets sur la crête, dans le chaponnage des coquelets ......................................................... 35 — 52 — Effets de la castration sur le plumage. ………………..38 Effets de la castration sur l'instinct sexuel, le chant, les ergots et l'organisme …………………….40 Histologie de la crête du coq normal …………………42 Histologie de la crête du chapon …………………….. 43 Minimum efficace …………………………………… 45 Conclusion…………………………………………… 47 Bibliographie ………………………………………… 48 UA P. F MANIERA. CONSTANTINE, TOULOUSE