SÉNAT – SÉANCE DU 16 JANVIER 2007 229
– loi no 2005-371 du 22 avril 2005 modifi ant certaines
dispositions législatives relatives aux modalités de l’exercice
par l’État de ses pouvoirs de police en mer ;
– loi no 2005-1550 du 12 décembre 2005 modifi ant
certaines dispositions relatives à la défense ;
– loi no 2006-449 du 18 avril 2006 modifi ant la loi no99-
984 du 22 octobre 1999 portant organisation de la réserve
militaire et du service de défense ;
– loi no 2006-457 du 21 avril 2006 sur l’accès des jeunes
à la vie active en entreprise.
M. le président a reçu également en application de l’article
L. 125 du code des postes et des communications électro-
niques, le rapport annuel 2005-2006 de la Commission
supérieure du service public des postes et communications
électroniques.
Acte est donné du dépôt de ces rapports.
Les premier et sixième rapports seront transmis à la
commission des affaires sociales, le dernier à la commission
des affaires économiques et les quatre autres à la commis-
sion des affaires étrangères.
Ils seront disponibles au bureau de la distribution.
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QUESTIONS ORALES
M. le président. L’ordre du jour appelle les réponses à des
questions orales.
IMPUTATION BUDGÉTAIRE DES CONTRIBUTIONS
AUX ORGANISMES DE REGROUPEMENT
M. le président. La parole est à M. Bernard Fournier,
auteur de la question no 1140, adressée à M. le ministre
délégué aux collectivités territoriales.
M. Bernard Fournier. Monsieur le président, monsieur
le ministre, mes chers collègues, je souhaite attirer une
nouvelle fois votre attention et celle du Gouvernement sur
le problème de l’imputation en section de fonctionnement
des contributions aux organismes de regroupement.
Le développement de l’intercommunalité et des transferts
de compétences des communes vers des groupements supra-
communaux a pour objet de réaliser de manière rationnelle
des investissements très lourds, notamment en matière de
réseaux.
Mais ces transferts de compétences, nombreux, aboutis-
sent de fait à un risque certain de déséquilibre de la section
de fonctionnement. Le transfert d’une compétence commu-
nale à un organisme de regroupement conduit ainsi à requa-
lifi er, pour un même équipement, en dépenses de fonction-
nement des dépenses comptabilisées auparavant en section
d’investissement.
Des simulations très réalistes, que je tiens à votre dispo-
sition, monsieur le ministre, montrent que la part du
chapitre 65 dans la section est facilement doublée avec
seulement une ou deux opérations importantes, entraî-
nant ainsi une dégradation de l’autofi nancement, qui peut
aboutir à un résultat négatif.
La possibilité de fi scalisation de ces contributions ne
peut être qu’une réponse partielle, la fi scalité ne pouvant
augmenter en proportion des dépenses en question. De plus,
cette possibilité n’est actuellement pas offerte aux syndicats
mixtes « ouverts ».
Le maintien des dispositions actuelles ne laisse donc aux
communes qu’une alternative : soit dégrader le budget de la
section de fonctionnement, et donc conduire une politique
de mauvaise gestion ; soit demander aux organismes de
regroupement de ne plus faire d’investissements lourds et
ainsi pénaliser la réalisation ou le renouvellement d’installa-
tions et d’équipements, donc l’économie.
D’un point de vue législatif, l’amendement no 88553
déposé sur le projet de loi relatif au secteur de l’énergie par
M. Jean-Claude Lenoir, rapporteur au nom de la commis-
sion des affaires économiques de l’Assemblée nationale,
avait été adopté en septembre dernier par les députés, contre
l’avis du Gouvernement.
Cet excellent amendement avait l’avantage de résoudre
entièrement ce problème en permettant l’inscription des
contributions équilibrant des dépenses d’investissement en
section investissement.
En supprimant l’article 9 ter, contre l’avis de la commis-
sion des affaires économiques du Sénat, la Haute Assemblée
a réintroduit ce problème. Après avoir écouté les explica-
tions de notre collègue Yves Fréville, la commission des
affaires économiques du Sénat avait souhaité que cet article
ne soit pas adopté conforme afi n de poursuivre les réfl exions
sur ce sujet. Le rapporteur, Ladislas Poniatowski, avait
reconnu que les situations évoquées pouvaient « avoir des
conséquences très graves pour les budgets communaux ». Au
fi nal, la commission mixte paritaire a confi rmé la suppres-
sion de cet article.
Enfi n, je vous rappelle que les membres du comité
syndical du syndicat intercommunal d’énergies du départe-
ment de la Loire, que je préside, et qui représentent plus de
4 000 élus municipaux, ont présenté une motion au préfet
le 5 décembre 2006 dans laquelle ils lui demandent de bien
vouloir relayer leur action auprès des ministères concernés,
dont le vôtre, monsieur le ministre, afi n que les contribu-
tions versées aux organismes de regroupement correspon-
dant à des travaux d’investissement soient imputées en
section d’investissement.
En conséquence, je souhaiterais savoir si vous envisagez
de résoudre ce problème crucial et, si oui, comment ?
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué.
M. Christian Estrosi, ministre délégué à l’aménagement du
territoire. Monsieur le sénateur, vous souhaitez savoir si
le Gouvernement envisage de permettre l’inscription des
contributions des membres d’un syndicat mixte ouvert dans
leur propre section d’investissement lorsque ces dernières
équilibrent des dépenses d’investissement du budget du
syndicat.
Le Gouvernement, vous le savez, n’est pas favorable à
cette proposition pour les raisons suivantes.
D’abord, le code général des collectivités territoriales
– articles L. 5212-19 et L. 5212-20 – classe les contribu-
tions budgétaires des collectivités membres d’un syndicat
comme dépenses de la section de fonctionnement.