1
-
Les biopsies stéréotaxiques diagnostiques :
Les indications de ces biopsies guidées sont relativement bien connues.
Plusieurs communications ont abordé les biopsies stéréotaxiques de lésions papillaires et de la
nécessité d'effectuer une chirurgie complémentaire dans tous les cas de lésions papillaires
diagnostiquées sur des biopsies de gros calibre (14G ou système par aspiration).
Il semble que les papillomes diagnostiqués sur ces biopsies puissent être surveillés à la condition qu'il
n'y ait pas d'atypie cellulaire sur les prélèvements effectués.
En ce qui concerne les néoplasies lobulaires (carcinome lobulaire in situ ou hyperplasie lobulaire
atypique), plusieurs travaux tendent à montrer que ces lésions doivent faire l'objet d'une chirurgie
complémentaire. En effet, les lésions malignes découvertes après chirurgie complémentaire montrent
qu'il existe un sous
-
diagnostic de 11 % dans les hyperplasies lobulaires atypiques et de 19 % dans les
carcinomes lobulaires in situ. Pas de différence significative des sous
-
diagnostics dans les hyperplasies
canalaires atypiques et dans les néoplasies lobulaires.
2
- Thérapeutiques :
La tendance à explorer les voies thérapeutiques de la radiologie interventionnelle se confirme mais
reste néanmoins à l'état de
«
work in progress
»
. La tendance actuelle est à strictement limiter ces
exérèses à des lésions bénignes confirmées après biopsie diagnostique quelques soit le mode de
guidage (même si le but ultime est d'aborder les lésions malignes).
Les différents types
«
d'ablation
»
peuvent être effectués soit par thermocoagulation (radiofréquence),
soit par cryothérapie, soit par thermocoagulation au laser.
Potentiellement (travaux de recherche), la destruction de lésions malignes pourrait se discuter dans un
nombre de cas limité (femmes refusant une intervention, patientes âgées, contre indication à une
chirurgie). Ces techniques ne sont pas éthiquement défendables actuellement étant donné l'importance
de la notion de berges saines difficiles à contrôler dans ce type de technique. La technique par biopsie
exérèse
«
en bloc
»
reste une technique diagnostique.
En rapport avec cette radiologie interventionnelle, la mise en place de clips est également étudiée,
posant un certains nombres de problèmes en particuliers de déplacement qui peuvent représenter un
pourcentage non négligeable, jusqu'à 30 %. (27 % de déploiement de clips
«
inadéquats
»
aucune
différence statistique n'a été retrouvée dans les différentes offres commerciales (3 types de clips
différents testés, (communications poster N°291 page 214).
II
–
LE MODE DE BIOPSIE GUIDEE
Une tendance perceptible dans les séances scientifiques comme dans les posters est la généralisation
des biopsies guidées que ce soit sous échographie ou en stéréotaxie.
Mise sur le marché de nouveaux systèmes de biopsie ou de repérage compatibles avec le guidage par
IRM.
Plusieurs modalités différentes viennent concurrencer le Mammotome: biopsie
«
en bloc
»
, par dissection
RF. Un système est à la fois compatible en HH et sur système de stéréotaxie ou sous IRM (société
SUROS Surgical system) mais non disponible actuellement en Europe. En Europe, système Vacu Flash de
Bard
III
–
MAMMOGRAPHIE NUMERISEE
Il n'y a pas eu de véritable révolution. Généralisation de la mammographie numérisée chez plusieurs
constructeurs (Agfa avec le détecteur Hologic, Siemens également avec le détecteur Hologic, et par
ERLM : Fuji, Siemens, Agfa).
La technologie Slot
-
scanning présentée par Fischer est rejointe par la technologie Slit
-
scanning de
Sectra qui représenterait une dose de l'ordre du 5e d'une mammographie conventionnelle. La technologie
utilisée est celle de chambre à fil de Charpak.
La tomosynthèse, développée par plusieurs constructeurs, permet de visualiser les images du sein en
«
coupes
»
qui peuvent représenter une fraction de millimètre tous les millimètres, ces données étant tout
d'abord obtenues à partir d'une série de clichés avec angulation de 15° à 30° environ, la série pouvant
être de 6 clichés pour Hologic, 11 clichés pour General Electric. Quelques cas sont présentés montrant la
très bonne visualisation des lésions dans cette technique qui permet de se dégager complètement des
superpositions mammaires. Certains, comme Koppans, promoteur de la tomosynthèse chez GE, prône
l'utilisation de cette technique en dépistage à la place de la mammographie en MLO et en cranio
-
caudal.
L'irradiation représenterait un peu moins de 2 clichés de mammographie et l'examen serait fait sous une
seule incidence.
IV
- IRM
En ce qui concerne les examens de diagnostic, beaucoup de sessions montrent que l'IRM est
probablement en passe de devenir, tout au moins aux Etats
-
Unis, un outil de diagnostic
complémentaire. Certains en font même un outil de diagnostic complémentaire possible dans les
microcalcifications (session scientifique).
Dans le diagnostic d'extension avant chirurgie, l'IRM est encore en position de force, concurrencée dans
un certain nombre de communications par l'échographie, cependant moins reproductible que l'IRM. Le
besoin d'une preuve histologique tend à freiner l'expansion de l'IRM. Les travaux sont assez nombreux à
montrer l'intérêt des biopsies guidées par IRM. Ceci est en relation avec la nécessité d'obtenir des
marges saines dans le but de diminuer le nombre de récidives locales.
L'IRM voit également une application confirmée dans le contrôle post
-
opératoire d'une tumeur maligne
afin de rechercher la persistance d'éventuelles lésions, multifocales voir multicentriques dans le même
sein. Un travail montre que les examens effectués dans un délai de 14 jours après cette chirurgie ne
diminuent pas les performances de l'IRM comme cela pouvait être supposé en post
-
opératoire.
V
–
NOUVELLES TECHNOLOGIES DIAGNOSTIQUES
· On retrouve la détection des lésions mammaires par impédance électrique existant déjà sous une
forme commerciale (Trans Scan de Siemens). Cet outil permet d'effectuer dans des zones qui ont été
choisies et déterminées sur les données mammographiques ou échograhiques des relevés d'impédance
électrique qui permettent de classer les lésions en vraisemblablement maligne ou bénigne.