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DÉCISIONS
DE LA
COMMISSION
DE
CONCILIATION FRANCO-ITALIENNE
divisé par une frontière établie en vertu du présent Traité, et assurant le main-
tien de ceux des services communaux nécessaires aux habitants qui ne sont pas
expressément visés par d'autres dispositions du Traité ».
Les modifications de la frontière franco-italienne prévues par l'article 2 du
Traité de Paix au col du Petit Saint-Bernard, au plateau de Mont-Cenis, au
Mont Thabor-Chaberton et dans les vallées supérieures de la Tinée, de la
Vésubie et de la Roya, ont eu pour conséquence que :
a) Une partie des biens communaux des communes italiennes de Airole,
Bardonecchia, Clavière, Cesana, Dolceacqua, Entraque, Ferrera Cenisia,
La Thuile, Limone Piemonte, Pigna, Rocchetta Nervina, Triora, Venalzio et
Vinadio est passée en territoire sous souveraineté française, alors que toutes
les agglomérations d'habitants de ces communes sont restées sous la souveraineté
italienne; une réserve doit toutefois être faite pour Clavière, station touristique,
dont l'unique agglomération a été coupée par la nouvelle frontière, ce qui a
eu pour effet que quelques hôtels et quelques maisons sont actuellement en
territoire devenu français;
b) Une partie des biens communaux de l'ancienne commune italienne de
Tenda est restée en territoire sous souveraineté italienne, alors que toutes les
agglomérations d'habitants de cette commune ont passé sous la souveraineté
française, et ont constitué la nouvelle commune française de Tende;
c) Trois anciennes communes italiennes, celles de Briga Marittima, Olivetta
San Michèle et Valdieri ont été démembrées, en ce sens qu'une partie de leurs
biens communaux et de leurs agglomérations d'habitants ont passé sous la
souveraineté française, alors que l'autre partie est restée sous la souveraineté
italienne; plus exactement :
ad) En ce qui concerne l'ancienne commune de Briga Marittima, les villages
de Carnino, Upega, Piaggia et Realdo sont restés à l'Italie; les villages de
Carnino, Upega et Piaggia ont constitué la nouvelle commune italienne de
Briga Alta, alors que Realdo a été rattaché à la commune italienne de Triora;
le reste de l'ancienne commune italienne de Briga Marittima, avec le chef-lieu
et le village de Morignolo, a constitué la nouvelle commune française de La
Brigue ;
bb) En ce qui concerne la commune italienne de Olivetta San Michèle, elle
a perdu les villages de Piene et Libri, qui ont été rattachés, à la commune fran-
çaise de Breil;
ce) En ce qui concerne la commune italienne de Valdieri, elle a perdu le
village de Mollière, qui a été rattaché à la commune française de Valdebore.
B.
— Pour l'étude des questions soulevées, en dehors du domaine militaire,
par le déplacement de la frontière franco-italienne, les deux Gouvernements
ont nommé des Commissions d'experts civils, présidées, la Commission italienne
par M. le Préfet de Dominicis, la Commission française tout d'abord par
M. Wuillaume, ensuite par M. Brunschwig-Bordier, inspecteur général des
services administratifs.
Les deux présidents, MM. de Dominicis et Wuillaume, étaient convenus
tout d'abord, le 11 novembre 1948, de recommander, en principe, à leurs Gou-
vernements de s'inspirer, dans les accords à conclure en application du para-
graphe 18 de l'Annexe XIV du Traité de Paix, des critères suivants:
a) i
Comuni
i
quali
— in
seguito
al
nuovo confine
—
hanno perduto soltanto zone
di
territorio spnvviste
di
popolazione continueranno
a
possedere nell'altro Stato
i
béni
che
possedevano prima délia delimilazione delta nuova frontiera
;
b)
per i
Comuni, invece,
che, in
seguito
al
nuovo confine hanno perduto frazioni
o
agglome-
rati
di
popolazione
si
procédera alla separazione patrimoniale
e al
regolamento
dei
rapporti