Prix Pasteur Vallery-Radot 2015 - Bibliothèque nationale de France

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Communiqué de presse
19 juin 2015
Prix Pasteur Vallery-Radot 2015
La Bibliothèque nationale de France a décerné les deux Prix Pasteur Vallery-Radot 2015
à Sandrine Etienne-Manneville et Fabrice Chrétien.
Ces prix ont été remis aux lauréats le jeudi 18 juin 2015 à la BnF I Richelieu, à l’invitation de son
président, Bruno Racine, en présence de Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l’Académie
des sciences et de Christian Bréchot, directeur général de l’Institut Pasteur.
Le Prix Pasteur Vallery-Radot
Jacqueline Pasteur Vallery - Radot, épouse du petit-fils de Louis Pasteur, a fait de la Bibliothèque
nationale de France son légataire universel.
En application des dispositions testamentaires qu’elle a souhaité prendre, la BnF a pour mission
d’attribuer chaque année, en accord avec l’Institut Pasteur, deux prix d’un montant unitaire
de seize mille euros. Depuis 2007, ils récompensent deux personnalités françaises de moins de 50 ans,
appartenant à l’Institut Pasteur, ayant conçu au cours des cinq dernières années une œuvre scientifique
d’envergure dans le domaine de la biologie ou de la physique-chimie, en dignes héritiers de Pasteur.
Les lauréats sont désignés par un jury présidé par le secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences
et composé de membres issus de l’Institut Pasteur et de l’Académie des Sciences.
Les lauréats 2015 :
Sandrine Etienne-Manneville
Après ses études à l’Ecole normale supérieure, son doctorat sous la direction de Pierre - Olivier Couraud
à l’Institut Cochin et son post-doctorat à Londres dans le laboratoire du professeur Alan Hall, Sandrine
Etienne-Manneville a intégré le CNRS en 2003 avant de rejoindre l’Institut Pasteur en 2006. Elle dirige
depuis 2011 une unité dont le travail est consacré à l’étude de la migration cellulaire, un phénomène
essentiel au cours du développement de l’organisme comme chez l’adulte où il contribue aux processus
de cicatrisation, de renouvellement tissulaire et aussi à l’invasion tumorale et aux métastases. Grâce à
un modèle cellulaire original, les cellules gliales, elle a identifié les mécanismes contrôlant la manière
dont les cellules s’orientent pour finalement migrer dans une direction déterminée. Non seulement
ces mécanismes s’appliquent dans de très nombreux types cellulaires, depuis les levures jusqu’aux
mammifères mais ils contrôlent l’orientation des cellules lors de fonctions très variées comme la
division cellulaire, l’orientation des cellules dans le flux sanguin ou la différenciation des cellules
neuronales. Enfin, Sandrine Etienne-Manneville a montré que l’altération de ces mécanismes dans les
cellules cancéreuses perturbe le contrôle de leur migration et favorise l’invasion tumorale.
Fabrice Chrétien
Médecin, enseignant et chercheur, Fabrice Chrétien est également professeur de médecine (Histologie) à l’Université Paris Descartes et chef du service de Neuropathologie à l’hôpital Sainte-Anne à Paris.
Il dirige l’unité « histopathologie » de l’Institut Pasteur depuis 2010. Il a bénéficié d’une double formation
médicale et scientifique en neurologie clinique, en neuropathologie et en neuroscience et publié plus
de 120 articles scientifiques dans ces thématiques.
L’unité dirigée par Fabrice Chrétien à l’Institut Pasteur cherche à comprendre comment les cellules
s’organisent et travaillent ensemble au sein d’un tissu complexe pour le maintenir en état de marche ou
bien le réparer. Deux modèles sont privilégiés : le cerveau et le muscle. Dans le cerveau, l’équipe étudie comment, au cours des infections, le fonctionnement cérébral est altéré et des séquelles peuvent
survenir. Dans le muscle, les chercheurs se penchent sur la réparation du tissu à partir, entre autres,
des cellules souches. Le travail de l’équipe a permis de démontrer, chez l’homme et chez la souris, la
faculté qu’ont des cellules souches de demeurer dans un état de dormance quand leur environnement
devient hostile, y compris après la mort de l’individu, tout en restant parfaitement fonctionnelles in vitro et in vivo. Cette découverte laisse envisager des perspectives thérapeutiques pour de nombreuses
maladies.
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