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LES PROBLÉMATIQUES PRÉHOSPITALIÈRES AU QUÉBEC,
COMMENT CHANGER POUR LE MIEUX
Comité national sur les services préhospitaliers d’urgence
Février 2014
Regroupement pour la nationalisation des
services préhospitaliers d’urgence au Québec (RNSPUQ)
Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
Recherche, analyse et rédaction :
Vincent Noël-Boivin, Fondateur (RNSPUQ)
Révision linguistique:
J.Marlot, Coordonnateur à la recherche (FECQ)
Émilie Joly, Responsable aux affaires internes (FECQ)
Correction :
Mylène Beuchée, Coordonnatrice aux relations et aux communications
Regroupement pour la nationalisation des
services préhospitaliers d’urgence au Québec (RNSPUQ)
Le Regroupement pour la nationalisation des services préhospitaliers d’urgence au Québec est un
regroupement d’hommes et de femmes ayant œuvré, œuvrant ou qui œuvreront dans ou autour du
domaine paramédical. C’est également une somme de citoyens qui questionnent le système préhospitalier
dans sa forme actuelle. Un groupe qui croit sincèrement, preuves à l’appui, que la nationalisation des
services préhospitaliers serait extrêmement bénéfique pour le Québec. En effet, cela amènerait une grande
amélioration des services pour ceux qui en ont besoin, de meilleures conditions pour ceux qui travaillent
dans le domaine et une plus grande paix d’esprit pour ceux qui espèrent n’avoir jamais besoin de nos
services. Le tout, sans dépenses supplémentaires, seulement une volonté de changement, une volonté
politique et le courage de faire mieux.
Des professionnels animés d’une idée commune
Le RNSPUQ est composé majoritairement de Paramédics œuvrant partout sur le territoire québécois. Il
compte dans ses rangs des superviseurs, des représentants syndicaux et des chefs d’équipes. Il peut aussi
compter sur le support d’intervenants du domaine hospitalier (médecins, infirmières, etc.). Finalement, il
est aussi composé de citoyens de tout milieu unis eux aussi par la volonté de voir se réaliser la
nationalisation des services préhospitaliers d’urgence au Québec
Le RNSPUQ est la combinaison des savoirs et des expériences de tous ces gens, unis dans le but
d’expliquer le mieux possible quels sont les problèmes qui minent les services préhospitaliers d’urgence
au Québec, pour ensuite faire des recommandations pertinentes et réalistes afin de l’améliorer.
Regroupement pour la nationalisation des services préhospitaliers d’urgence au Québec
295 route 132 est
Ste-Félicité, Québec
G0J 2K0
Téléphone 418 556 4393
Cellulaire 418 733 8355
Site Internet : www.nationalisationspu.com
Courriel : [email protected]
L’usage du masculin est utilisé à des fins linguistiques et uniquement dans le but d’alléger le texte.
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
« Il faut innover aujourd’hui pour éviter de rattraper demain.
Dotons-nous d’un service exemplaire par son intégrité, son
efficacité et sa contribution au système de santé. »
–Vincent Noël-Boivin
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
Table des matières
ACRONYMES...............................................................................................................................................................9
LES INTERVENANTS AYANT PARTICIPÉ À LA RÉDACTION DU MÉMOIRE.........................................10
INTRODUCTION........................................................................................................................................................12
LE SERVICE À LA POPULATION.........................................................................................................................12
LES HORAIRES DE FACTION.......................................................................................................................................12
L’INIQUITÉ DES SOINS À LA POPULATION..................................................................................................................13
L’attribution des véhicules ambulanciers............................................................................................................13
La diversité du matériel dans les véhicules ambulanciers...................................................................................14
Des compagnies axées sur le profit.....................................................................................................................14
Des formations inadéquates.................................................................................................................................14
La disparité des formations sur le territoire québécois.......................................................................................14
LES PROBLÈMES OPÉRATIONNELS..................................................................................................................15
LA GESTION DE L’ANCIENNETÉ DES TAP..................................................................................................................15
LES INTERRUPTIONS DE SERVICES.............................................................................................................................15
LA QUESTION MONÉTAIRE..................................................................................................................................16
LA QUESTION DU PRIVÉ.............................................................................................................................................16
Un système qui privatise les revenus et qui socialise les dépenses.....................................................................16
Une mise en situation...........................................................................................................................................16
LES ACHATS...............................................................................................................................................................17
LE DÉDOUBLEMENT...................................................................................................................................................17
LES ORIENTATIONS NATIONALES....................................................................................................................18
LE NIVEAU DE PARAMÉDIC EN SOINS PRIMAIRES (PSP)............................................................................................18
LES PARAMÉDICS EN SOINS AVANCÉS (PSA)............................................................................................................19
LE SERVICE AÉRIEN...............................................................................................................................................19
LA FORMATION........................................................................................................................................................20
L’OPTION QUI VA DE SOIT...................................................................................................................................21
NOTRE VISION DE L’AVENIR...............................................................................................................................22
CONCLUSION............................................................................................................................................................22
RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS..................................................................................................................22
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................................................................24
ANNEXE : LISTE DE CONTACTS..........................................................................................................................24
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
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Acronymes
CPAP :Continuous Positive Airway Pressure (appareil servant à assister la respiration de certains malades)
SPU : Services préhospitaliers d’urgence / soins préhospitaliers d’urgence (selon le contexte)
TAP : Technicien ambulancier paramédical
VA : Véhicule ambulancier
PSP : Paramédic en soins primaires (Primary Care Paramedic)
BLS : Basic Life Support (soins de base donnée par les PSP au Canada)
PSA : Paramédic en soins avancés (Advanced Care Paramedic)
PNIC : Programme national d’intégration des compétences (étape après la formation initiale de PSP au
Québec et nécessaire à la pratique sur le territoire québécois)
ALS : Advanced Life Support (soins plus poussés généralement effectués par les PSA ou MD)
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
Les intervenants ayant participé à la rédaction du mémoire
Cela fait quelque temps que le RNSPUQ se documente au sujet de la nationalisation et consulte
différentes personnes et organismes.
Voici donc une liste non exhaustive des individus qui ont contribué, par leur expertise, à la réalisation de
ce mémoire.
Sylvain Trudel MD, Urgentologue, Ancien directeur médical de l’ASSS de la Gaspésie
, Président de l’Association nationale des paramédicaux du Québec, Paramédic (US)
, Paramédic (Gaspésie)
, Paramédic (BSL), Président FPHQ (Matane)
, Paramédic, (Gaspésie)
, Paramédic (Montérégie)
, Paramédic (Estrie)
, Paramédic, Président FPHQ (Haute Gaspésie)
, Paramédic (Gaspésie), Ancien représentant syndical
, Paramédic (Gaspésie)
, Étudiant en SPU
, Paramédic (Côte-Nord)
, Paramédic (Abitibi-Témiscaminque)
, Paramédic (LSJ, Nord du Québec)
, Paramédic (US, Gaspésie)
, Paramédic (Gaspésie)
, Gradué du DEC en SPU
, Infirmière, Bachelière en Sciences infirmières
, Paramédic (Côte-Nord)
, Paramédic et superviseur intérimaire (US)
, Coordonnateur à la recherche de la Fédération étudiante collégiale du Québec
, Paramédic (US)
, Paramédic (Chaudière-Appalaches, Capitale-Nationale, Abitibi-Témiscaminque)
Il est à noter que plusieurs des individus ont préféré garder l’anonymat, la communauté des
services préhospitaliers d’urgence au Québec étant une petite communauté. Plusieurs personnes
ont également contribué par courriel et via les médias sociaux.
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
Introduction
Depuis plusieurs années, le système de soins préhospitaliers d’urgence québécois a vécu des
améliorations majeures. Toutefois, il est encore souvent accusé de retard par rapport aux autres
systèmes de SPU en Amérique du Nord. Nous croyons que le Québec a encore beaucoup à faire
pour être à point. Nous sommes convaincus que les recommandations contenues dans le présent
document pourraient grandement améliorer les SPU québécois, permettant ainsi de donner à la
population les soins qu’elle mérite. Si elles sont appliquées, nous pensons même que c’est le
système de santé en général qui s’en trouverait mieux.
Au Québec, plusieurs problèmes sont présents au niveau des SPU et il nous semble de plus en
plus pressant de les régler. Ce document aborde les problèmes touchant le service à la population,
les problématiques opérationnelles, les orientations nationales et le problème qui les rassemble
tous : le financement. Par la présente, nous apportons nos réponses à ces différents défis qui
frappent le Québec. Le document se veut être le moyen de donner une solution globale et un
moyen de partager notre vision de ce que devrait être les SPU au Québec. Bien que cette solution
en soit une d’ensemble, il est possible d’isoler un problème et sa solution. Toutefois, si cette
option est choisie, nous croyons impératif que cela s’insère dans un plan à long terme pour en
arriver à la réalisation de la solution globale.
Nous illustrons d’abord les principaux problèmes préhospitaliers et hospitaliers ayant des liens
avec les SPU. Nous exposons ensuite qu’une meilleure synergie des services médicaux
optimiserait et égaliserait les services à la population tout en augmentant le rendement de chaque
dollar investi dans le système de santé.
Nos affirmations sont basées sur l’expertise des différentes personnes consultées et d’une vaste
recherche comparative incluant notamment l’Ontario, le Nouveau-Brunswick, l’Alberta et les
États-Unis. Le Dr Sylvain Trudel, ancien directeur de l’Agence de santé de la Gaspésie, nous a
également fait profiter de son expérience.
Vous retrouverez aussi, en annexe, les coordonnées de plusieurs organismes. Vous pourrez ainsi
entrer en contact avec eux au besoin.
Le service à la population
Les horaires de faction
Abordons le sujet le plus discuté dans les casernes ambulancières : les horaires de faction. Les
horaires de faction sont des horaires qui, en théorie, permettent aux techniciens ambulanciers
paramédicaux de vaquer à leurs occupations quotidiennes à la maison (entrainement physique,
alimentation, travaux ménagers, sommeil, etc.) comme bon leur semble. Ils doivent toutefois se
trouver en tout temps à maximum 5 minutes de la caserne. Ces minutes sont calculées en voiture,
dans des conditions optimales (beau temps, sans trafic, etc.). Pour chaque tranche de 24h
effectuée en faction, ils reçoivent 11.43 heures de salaire. Ce type d’horaire est supposé être
réservé à des régions dans lesquels les appels sont moins nombreux ou encore à des TAP affectés
à des véhicules devant faire office de véhicules de soutien ou de transfert.
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
En théorie, c’est une bonne façon de gérer le temps. Par contre, en pratique, plusieurs éléments
viennent pervertir ce type d’horaire. Les délais sont en réalité souvent plus longs, car les
conditions sont variables (nuit, neige, bris de véhicule personnel, etc.). Plusieurs TAP peuvent
confirmer avoir eu des délais entre l’affectation et le départ du véhicule ambulancier dépassant 15
minutes. En comparaison, les TAP en horaire à l’heure ne dépassent que très rarement le 2
minutes de délai et quittent généralement la caserne dans un délai inférieur ou égal à une minute.
Si on additionne ces délais au temps de déplacement, on obtient de forts risques de morbidité ou
de mortalité sur les appels urgents. En effet, selon l’endroit, le temps de déplacement peut aller
jusqu’à une heure!
Lorsqu’un TAP n’a pas eu assez de temps de repos durant une période de 24h, on lui attribue une
période de repos appelée «débordement». Ces débordements occasionnent aussi plusieurs
problèmes, et ils sont de plus en plus fréquents.
Les débordements, qui sont le remplacement des équipes durant 8 heures par un horaire à l’heure,
occasionnent du temps supplémentaire et des coûts aux agences. Par le fait même, ils amenuisent
la pertinence de ce type d’horaire qui est censé offrir une couverture ambulancière à moindres
frais.
L’horaire de faction se retrouve actuellement un peu partout au Québec dans des secteurs où ils
ne conviennent tout simplement pas. Plusieurs d’entre eux sont situés à des endroits où les appels
sont fréquents, parfois plus fréquents que d’autres secteurs entièrement convertis en horaire à
l’heure. De plus, les horaires de faction ne permettent pas d’attribuer de tâches connexes aux TAP
en dehors des périodes d’appel, puisqu’ils sont tenus de faire faire ce que bon leur semble.
De plus, comme ce type d’horaire est rattaché à une pratique limitée (fréquence des appels plus
basse, pratique obligatoire impossible). Il nuit donc à la saine émulation par les pairs (principe
qui veut que l’amélioration des compétences passe par la volonté de s’améliorer et le fait de voir
les pairs devenir meilleurs).
Recommandations : Abolition des horaires de faction
1- Que le CNSPUQ recommande au MSSS d’abolir les horaires de faction. Si impossible les
limiter à quelques endroits ciblés dans des régions éloignées.
2- Que le CNSPU recommande au MSSS de réviser les conditions rattachées aux horaires de
faction afin de réduire les délais (par exemple obligeant l’utilisation des horaires mixtes, de
faction et à l’heure).
3- Que le CNSPUQ recommande au MSSS qu’un système favorisant l’exposition aux
interventions soit instauré (pratique obligatoire, rotation avec des milieux achalandés, pratique
hospitalière).
L’iniquité des soins à la population
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
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La population reçoit des soins inéquitables selon le territoire, la compagnie exploitante et les
agences régissant les secteurs.
L’attribution des véhicules ambulanciers
Premièrement, à l’époque, l’attribution des véhicules tenait compte d’une réalité démographique
très différente d’aujourd’hui. Plusieurs secteurs, notamment en Abitibi-Témiscamingue, en
Gaspésie et au Bas St-Laurent, ont un manque criant de VA tandis que certains secteurs,
anciennement plus achalandés, ont des véhicules qui semblent moins solicités. Ce deuxième cas
de figure est moins inquiétant que le premier. Dans plusieurs régions, la quantité d’appels varie
de façon importante selon le moment de l’année, par exemple les villes de Québec et Montréal
durant la période des fêtes.
La diversité du matériel dans les véhicules ambulanciers
Deuxièmement, même si le gouvernement établit un minimum de matériel que les VA doivent
contenir, les compagnies peuvent garnir les tablettes et les trousses des ambulances comme bon
leur semble. Malheureusement, il arrive souvent que les entreprises voulant faire des profits
limitent l’équipement ou opte pour des produits moins coûteux et parfois moins performants. Par
exemple, à Matane, les véhicules ambulanciers sont mieux équipés que la moyenne des VA aux
Québec. En effet, ils contiennent plus de matériel que la loi le demande (pansement pour brûlés
de marque waterjelTM complet, succion performante, asherman chest sealTM, matériel de
réanimation supplémentaire, etc.) À Ste-Anne-des-Monts, situés à 80 km de Matane, les VA sont
tenus au strict minimum (succion limitée, minimum de matériel de réanimation, bandage standard
en cas de brûlure, etc.) et de qualité moindre à la moyenne.
Des compagnies axées sur le profit
De plus, afin de faire plus d’argent, des compagnies attendent que certaines formations aient été
suivies par l’ensemble de leurs employés avant d’équiper leurs VA. Cela a pour conséquence
d’empêcher les gens formés d’utiliser rapidement de nouveaux protocoles. Par exemple, en
décembre 2013, les ambulances de Mont-Joli n’étaient pas encore équipées avec des CPAP même
si une portion de leurs effectifs était apte à les utiliser depuis un mois. Au même moment, à
Matane (50 km de Mont-Joli), certains TAP utilisaient déjà ce matériel au fur et à mesure qu’ils
étaient formés. Les formations avaient lieu en même temps pour ces deux endroits, mais les
citoyens de Matane ont eu accès à ce nouveau service dès le premier TAP matanais formé.
Des formations inadéquates
Certaines compagnies ne forment pas adéquatement les TAP sur le matériel qui se trouve dans
leur VA. Par exemple, la région Gaspésie est la seule à utiliser un Moniteur défibrillateur semiautomatique de marque Physio Control LifePak12™ (au lieu du Zoll M Series™). Elle devrait en
théorie s’assurer que tous les TAP sur son territoire sachent l’utiliser adéquatement. En effet, le
défibrillateur diffère grandement du modèle couramment utilisé dans le reste du Québec.
Présentement, les compagnies informent à l’embauche les nouveaux paramédics qu’ils devront
être formés sur l’appareil, mais aucun suivi n’est effectué. Il n’est pas rare de rencontrer des
paramédics de la Gaspésie qui ont 3 ans et plus d’expérience qui avouent n’avoir jamais été
formés officiellement.
La disparité des formations sur le territoire québécois
Regroupement pour la Nationalisation des Services Préhospitaliers du Québec
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
En observant les disparités dans les agences de santé, on constate qu’il y a aussi beaucoup de
disparité entre les régions administratives. Par exemple, Chaudière-Appalaches semble être le
seul secteur qui utilise le Fentanyl™ pour contrôler la douleur alors même que le projet pilote i est
terminé depuis quelques années de façon concluante. De son côté, la Côte-Nord a complété la
formation de base de ses effectifs pour les dyspnées sévères (jour 1) durant la période 2012-2013.
Pourtant, cette formation était complétée sur tout le territoire québécois depuis quelques années et
que certaines régions intégraient déjà la suite de la formation (jour 2 et 3). Ainsi, les formations et
mises à jour sont variables d’une région à l’autre. Plusieurs paramédics travaillant dans plus
d’une région ont confirmé que certaines agences semblent accuser un retard sur les autres. Ce
retard peut même être très important selon les cas.
Un autre exemple de disparité de formation sur le territoire est la mise en place des soins
préhospitaliers d’urgence avancés qui sera limitée à la région desservie par Urgences-Santé.
Alors que ce type de paramédic pourrait être autant, voire même plus bénéfique dans les régions,
ces services seront restreints majoritairement à la grande région de Montréal. Nous aborderons
leur pertinence en région plus tard.
Nous croyons que la santé est un droit universel et nous recommandons donc que plusieurs
moyens soient mis en place afin de limiter les disparités en matière de soins prodigués à la
population. Ces moyens pourraient être de regrouper les agences en une seule entité, de limiter le
nombre de compagnies, de faire une liste stricte (empêchant toute variante entre les compagnies)
du matériel obligatoire pour les VA ainsi que les trousses, de standardiser les périodes de
formations, ou tout autre moyen permettant de rendre le service uniforme. De plus, plusieurs
secteurs du territoire québécois devraient être révisés en ce qui à trait à leur desserte
ambulancière, dans le but d’attribuer de nouveau VA aux secteurs qui en ont la nécessité et au
besoin réformer certains secteurs afin de mieux répartir les VA sur le territoire québécois.
Recommandations : Préserver l’universalité de la santé
4- Que le CNSPU recommande l’instauration d’un cadre plus strict en ce qui a trait à la formation
des TAP en emploi.
5- Que le CNSPU recommande des mesures concrètes ayant pour but de limiter les disparités en
matière de soins prodigués à la population (ex : guichet de formation unique, standard stricte du
matériel, PSA sur tout le territoire, etc.).
6- Que le CNSPU recommande une agence unique dans un système qui intégrerait aussi les
compagnies (voir les abolir totalement).
Les problèmes opérationnels
Au niveau opérationnel, plusieurs éléments limitent le plein potentiel du système préhospitalier
québécois. Ces problèmes font en sorte que de nombreux secteurs manquent de TAP alors que les
circonstances tendent à prouver qu’il y aurait assez de personnel pour combler ces manques et
assurer une couverture adéquate des secteurs à risque. De plus, cette situation décourage souvent
les paramédics qui sont trop peu nombreux, dans le domaine, à œuvrer jusqu'à leur retraite.
Regroupement pour la Nationalisation des Services Préhospitaliers du Québec
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
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La gestion de l’ancienneté des TAP
Tout d’abord, il faut savoir que tous les TAP conservent leur échelon salarial, peu importe
l’endroit où ils travaillent. Bien qu’ils semblent œuvrer pour l’État québécois, ils sont engagés
par des compagnies privées qui ne se préoccupent que de leur secteur d’opération. L’ancienneté
d’un TAP n’est cumulée que dans la compagnie pour laquelle il travaille. Cela peut être pire :
l’ancienneté est parfois accumulée uniquement dans un secteur de la compagnie qui l’emploie.
Cette situation limite la mobilité des paramédics dans les secteurs où il y a une pénurie de maind’œuvre.
Le système actuel ne permet pas au paramédic de déménager à moins de renoncer à ses heures
d’ancienneté. Cela augmente encore le nombre de TAP qui quitte la profession préférant
recommencer dans un autre domaine plutôt que de repartir en bas de la liste d’ancienneté dans un
autre secteur ou une autre compagnie.
De plus, le fait que les heures travaillées ne soient pas cumulées globalement permet à certains de
travailler un nombre d’heures dépassant le temps plein sans pour autant être rémunéré en temps
supplémentaire. En plus d’être dangereux, notamment pour non un respect occasionnel des
périodes de repos, un nombre de journées de travail consécutives trop élevé a pour conséquence
de limiter l’accès au travail des nouveaux diplômés. Cette situation entraine souvent des
frustrations et des découragements. En effet, plusieurs jeunes se découragent avant la fin de leur
formation ou abandonnent rapidement leur tentative de joindre le marché du travail dans ce
domaine.
Les interruptions de services
Comme les compagnies sont nombreuses, que plusieurs horaires de faction sont utilisés et qu’ils
y a plusieurs agences, il est ardu de coordonner en temps réel les VA en dehors des grandes villes.
En ce moment, le déploiement dynamique des VA est déficient bien que des projets pilotes à cet
effet émergent ici et là dans certaines portions du territoire. Présentement, alors même que
certains secteurs sont très étendus, il est possible que tous les véhicules ambulanciers soient
concentrés au même endroit. Évidemment, cela augmente les temps de réponse aux appels. De
plus, lorsqu’un territoire n’est desservi par aucune ambulance de façon temporaire (appels ou
transfert multiple), il n’y a présentement aucune règlementation pour faire rapprocher un VA vers
ce territoire. Cette situation est bien réelle et elle pourrait mener à un désastre. De plus en plus
fréquemment, certains territoires se retrouvent sans ambulances disponibles et, souvent, les
prochaines ambulances sont à plus de 50km!
Lors de débordements (horaire de faction) durant une pénurie de main-d’œuvre, les services
sont parfois interrompus faute d’avoir des TAP disponibles. Les compagnies se voient obligées de
fermer un VA pour une période donnée. Souvent, les compagnies semblent préférer fermer un
véhicule pendant une période donnée que d’occasionner du surtemps démesuré (temps double,
par exemple).
Parfois, pour éviter de devoir remplacer une équipe sur le point de déborder ou en cas de risque
d’interruption de la desserte ambulancière, une compagnie augmente les risques encourus par
leurs employés en forçant des transports doubles ou en demandant à certains véhicules de se
Regroupement pour la Nationalisation des Services Préhospitaliers du Québec
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
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déplacer en urgence alors même que la situation médicale du patient indique d’adopter une
conduite standard.
Un service d’horaire ou de gestion du personnel avec liste d’ancienneté provinciale permettrait
d’utiliser au plein potentiel tous les paramédics œuvrant sur le territoire québécois. Un système
d’attribution de poste comme utilisé pour la Sureté du Québec ou pour le Service faunique du
Québec serait bénéfique. Cela encouragerait les paramédics à travailler dans des secteurs en
pénurie avec la possibilité de s’installer ailleurs en cas de changement de plan de vie ou dans le
but de se rapprocher d’un secteur qu’ils affectionnent plus. De plus, en cas de pénurie
momentanée (comme durant la période des fêtes sur l’île de Montréal), les TAP pourraient être
envoyés dans ces secteurs sans crainte puisque leur ancienneté serait tout de même cumulée.
De plus, la réduction du nombre d’agences et de compagnies (voire leur abolition) uniformiserait
la gestion du personnel et des VA sur le territoire québécois. La desserte serait grandement
améliorée.
La question monétaire
La plupart des problématiques sérieuses (conversion des horaires de faction, ajouts de véhicules,
arrivée des paramédics en soins avancés, uniformisation des soins sur le territoire, etc.) reliées
aux SPU sont dues majoritairement à un manque de fonds. Contrairement à ce que plusieurs
pensent, des changements majeurs dans la structure dégageraient de l’argent et limiteraient le
besoin d’injection massive de nouveaux fonds.
La question du privé
La question du privé est très problématique dans les SPU. En plus d’être une atteinte morale au
principe québécois d’universalité des soins, le fait de donner une aussi grande part du budget
annuel du service à des exploitants est aberrant.
Depuis plusieurs années, il y a un consensus social autour du fait que les services préhospitaliers
d’urgence font partie du système de santé. De plus, personne n’oserait remettre en question que
les ambulances sont de la grande famille des services d’urgence. Au Québec, la santé est un bien
public qui doit servir les québécois et non profiteur des fonds des contribuables afin d’enrichir
quelques individus. Il semblerait aberrant que les services de police voient une portion de leur
budget annuel être versée aux têtes dirigeantes au lieu d’être investie dans la protection du
citoyen, même si ce n’était qu’un infime pourcentage. Les Québécois refuseraient collectivement
qu’un gestionnaire retire 15% de l’argent d’un hôpital simplement parce qu’il en est le «gérant».
Pourtant, c’est ce qui se passe actuellement dans tout le Québec au niveau préhospitalier.1
Un système qui privatise les revenus et qui socialise les dépenses
Pire encore, le système privatise les revenus et socialise les pertes occasionnées par toutes les
entreprises, peu importe le type. Ainsi, les compagnies ambulancières reçoivent une enveloppe
1 À l’exception d’Urgences-santé
Regroupement pour la Nationalisation des Services Préhospitaliers du Québec
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
budgétaire annuelle incluant un profit préétabli. Les compagnies peuvent ensuite décider de
budgéter les enveloppes reçues pour augmenter ce profit. Elles peuvent le faire en limitant les
remboursements de repas, en reportant certaines réparations, en utilisant du matériel moins
dispendieux (et souvent moins performant) ou en restreignant l’accès à des items normalement
destinés aux TAP, comme les uniformes par exemple.
Selon le Dr. Sylvain Trudel, ancien Directeur médical de l’Agence de la Gaspésie et des Iles-dela-Madeleine, le profit normalement budgété lors des remises d’enveloppe est
d’approximativement 13%. Par contre, comme les compagnies peuvent gérer comme bon leur
semble ces montants, on parle plutôt de 20% voire 25% des fonds publics investis qui se
retrouvent dans les poches des actionnaires.
Des collègues dans les coopératives nous confirment le même genre de fonctionnement : les
ristournes versés sont d’environ 10% à 18% du budget selon les coopératives. Il est à noter que
cette somme n’inclut pas l’argent utilisé par les coopérants pour améliorer leur condition en
achetant du matériel supplémentaire ou l’argent placé en réserve pour de futurs investissements
comme des agrandissements.
Une mise en situation
Imaginez que l’État vous engage pour faire un travail. Il paye un homme, monsieur Tremblay,
qui va gérer vos besoins. Vous avez justement besoin d’une voiture pour faire votre travail. La
voiture nécessaire coutera 10 000$. Monsieur Tremblay reçoit 12 000$ pour l’acheter. Il en
trouve une à 9000$. Il l’achète et se fait donc 3000$. Il recevra ensuite de l’État 2000$ par année
pour l’entretien de votre voiture pour une période de cinq ans. Dans le cas ou cet entretien n’a
couté que 5000$, monsieur Tremblay fait donc un profit de 5000$ durant cette période. Après ces
cinq années, il vend la voiture pour 4000$. Comme vous avez toujours besoin d’un véhicule,
monsieur Tremblay va redemander une nouvelle voiture à l’État qui lui remettra encore 12 000$.
Avec ce montant, il va recommencer les étapes qu’il vient tout juste de faire.
À chaque fois que cet exemple est soumis au public ou aux médias, la réponse est unanime : c’est
inacceptable! Pourtant, le système d’achat des ambulances est identique. Pourquoi cela est
acceptable dans le système préhospitalier? De plus, les coopératives et les OSBL ne sont qu’une
façon de détourner le problème même si elles peuvent sembler plus moralement acceptables.
Elles ont apparence de mieux répartir la richesse, mais, malgré tout, l’argent des contribuables
destiné aux ambulances et au service à la population est dévié vers d’autres intérêts.
Chaque dollar investi par le citoyen est précieux et il se doit d’aller à l’endroit pour lequel il a été
prélevé. Les SPU auront toujours besoin d’amélioration et aucun montant n’est superflu.
Les achats
Au Québec, certains achats concernant les SPU sont faits de façon provinciale (comme les
moniteurs défibrillateurs semi-automatiques) alors que d’autres sont effectués par les agences ou
les entreprises ambulancières.
Les avantages des achats de masse n’étant plus à prouver, le système actuel crée une
augmentation des prix en morcelant les achats à faire sur les différents niveaux. De plus, en
Regroupement pour la Nationalisation des Services Préhospitaliers du Québec
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
laissant autant de variété dans le matériel, plusieurs entreprises n’ont aucune uniformité dans leur
flotte et d’autres diffèrent totalement des flottes voisines, ce qui augmente la disparité entre les
soins que peuvent recevoir les citoyens.
Le dédoublement
Présentement, au Québec, les services préhospitaliers d’urgence sont un service payé par le
gouvernement, géré et surveillé par les agences et administré par les compagnies. Chaque
compagnie a un service d’horaire, de paie, de gestion interne et un nombre de superviseurs et de
chefs d’équipe, et ce, souvent indépendamment du nombre de véhicules à sa charge.
Le gouvernement mandate les 13 agences de la santé pour assurer le suivi et la formation et
octroie les enveloppes budgétaires. Urgences santé à déjà affirmé dans le passé qu’ils avaient déjà
les structures pour recevoir tout le Québec en son sein.
Une multitude de casernes de taille et d’utilisation variables couvrent le territoire québécois.
Certaines sont désuètes et d’autres très modernes. Si plus d’une compagnie oeuvre dans une
même ville, il y a un plus grand nombre de casernes, car elles appartiennent à des services
différents. Il y a donc souvent un dédoublement inutile des infrastructures, au sein d’une ville,
d’un secteur ou d’une région.
Nous croyons fortement que du dédoublement de personnel et de dépenses est créé par le système
SPU actuel. Une seule agence pourrait effectuer le même travail. De plus, les plus grosses
compagnies ont souvent la même structure que les petites. Il ne serait donc pas problématique
outre mesure d’instaurer une structure unique (une caserne par secteur, une seule agence, etc.)
Recommandations :
7- Que le CNSPU recommande de cesser l’octroi de profit aux entreprises privées, quel que soit
leur mode de fonctionnement, et de les rassembler dans le plus petit nombre d’entités possible
(une seule serait le meilleur choix).
8- Que le CNSPU recommande de réduire le nombre d’agences à une seule ainsi que d’unifier le
service d’horaire, de paie, d’achat, de formation et de suivi.
9- Que le CNSPU recommande de fusionner dans un organisme tous les points mentionnés plus
haut dans le but d’assurer une coordination autant budgétaire qu’opérationnelle.
Les orientations nationales
Depuis quelques années, les orientations provinciales sont de plus en plus claires. Quelques
changements mineurs et parfois majeurs amélioreraient le service à la population et diminueraient
grandement les dépenses du système de santé actuel.
Le niveau de paramédic en soins primaires (PSP)
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
Présentement les orientations des SPU en liens avec les PSP sont claires : élargir au maximum les
soins de base afin de donner un maximum de soins à la population tout en développant le
jugement clinique des TAP et viser les soins les plus pertinents. C’est louable, mais il semblerait
le système a fait quelques erreurs.
En effet, avant d’élargir les soins de base, il faudrait les arrimer avec le standard canadien (BLS),
et ce au plus vite. Le tout dans le but d’offrir certains soins de base (établissements de voies I.V.
sans ordre d’un MD, bromure d’ipratropium combiné au salbutamol, dextrose i.v., etc) et de
mieux préparer les patients à leur arrivée à l’hôpital ou, du moins, faire en sorte qu’ils y arrivent
dans un meilleur état qu’actuellement.
Cette orientation permettrait aussi de réduire les coûts du système de santé de deux façons.
Premièrement, les patients en meilleur état où ceux qui ont reçu des soins plus hâtifs sortent
souvent avec moins de séquelles des hôpitaux. De plus, plus un accès vasculaire (I.V.) est
effectué tôt, plus il est facile d’effectuer des bolus en cas d’hypotension. Sans compter que le
délai entre le domicile et l’hôpital est parfois très long et que les patients en choc sont à risque de
décompenser lors du transport.
Deuxièmement, le nombre de transferts ambulancier de niveau BLS accompagné d’une
infirmière est très élevé et trop souvent peu pertinent. Le Dr Trudel donne l’exemple de l’hôpital
de Maria en Gaspésie. Durant une période donnée, il a recensé 800 transferts avec escorte
infirmière. De ces transferts, 720 auraient pu être effectués sans cette présence si les paramédics
avaient un niveau de soins identique au reste du Canada (BLS). Ces transferts avec infirmière
étaient souvent dus à la présence d’intraveineuse qui est interdite aux SPU québécois pour le
moment. Plusieurs paramédics confirment ce triste constat ailleurs dans la province. Ces
infirmières ne coûtent rien au système préhospitalier, mais elles occasionnent de grands frais aux
hôpitaux québécois qui, en plus de devoir payer ce personnel en supplémentaire, doivent les
remplacer durant leur absence du CH. Cela occasionne donc des remaniements d’horaire avec des
journées plus longues pour les autres infirmières.
Recommandation : La norme canadienne
10- Que le CNSPU recommande que les SPU du Québec s’arriment avec le standard canadien
(BLS).
Les paramédics en soins avancés (PSA)
En ce qui est des PSA, leur arrivée et le mode de fonctionnement semblent nébuleux. Des
étudiants ayant terminés leur formation ont affirmé que la Direction nationale des SPU a
confirmé leur arrivé prochaine lors d’une élocution prenant lieu durant leur programme national
d’intégration des compétences (PNIC). Elle aurait aussi affirmé que les PSA ne seraient que
présents dans le secteur desservi par Urgence santé (Montréal et Laval). Cette décision tiendrait
du fait que l’exposition des PSA aux appels en nombre suffisant permettant de conserver leur
compétence ne serait possible que dans ce secteur.
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
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Cette décision ne fait pas consensus. La présence des PSA serait autant pertinente, si ce n’est plus
encore, en régions périphériques et éloignées. En ville, les patients transportés en ambulance ont
des transits réduits (hôpitaux multiples et rapprochés) alors que les patients en régions ont
souvent des délais beaucoup plus élevés. L’accès à des centres secondaires et tertiaires est limité,
voire absent en région. Il y a même des endroits où les centres stabilisateurs sont fermés la nuit ce
qui augmente grandement la nécessité de soins avancés sur le terrain et en cours de transport. La
thrombolyse, la cardioversion et l’administration de cardiotonique sont des traitements qui
seraient pertinents dans ce genre de circonstances.
La ville de Mont-Joli est un bon exemple. Les TAP dans ce secteur ont un nombre élevé d’appels
et après 17h, le centre stabilisateur ferme. Les intervenants doivent donc se rendre à Rimouski,
qui est à plus de 30km de Mont-Joli. Les communautés de Grande-Vallée et de Murdochville sont
d’autres exemples. Ces villages ont un centre stabilisateur, car ils sont très loin d’un centre
hospitalier (plus d’une heure) et donc vulnérable. Depuis un certain temps, les administrateurs
envisagent de fermer ces centres de soir. On peut facilement imaginer les problématiques que ce
genre de fermeture occasionnerait. Par contre, l’instauration de PSA sur ces territoires pourrait
limiter les risques reliés à l’éloignement des hôpitaux.
De plus, les PSA en région limiteraient les dépenses hospitalières et optimiseraient les ressources
humaines à l’intérieur des hôpitaux. En Ontario et en Alberta, plusieurs transferts nécessitant des
soins avancés (ALS) sont effectués par des PSA. Au Québec, ces mêmes transferts nécessitent
souvent un médecin, un infirmier et peuvent parfois demander la présence d’un inhalothérapeute.
Lorsqu’on pense que ces transferts incluent la nécessité de revenir (double du temps) avec le
personnel, on peut supposer avec raison que les dépenses sont très élevées tandis que les hôpitaux
se voient handicapés d’une partie de leur personnel pour de longues périodes. Ces transferts
s’effectuent souvent sur des distances de 300km (Rimouski-Québec), 400km (Matane-Québec)
ou 500km et plus (Sainte-Anne-des-Monts – Québec). Encore une fois, avec l’instauration des
PSA en régions périphériques et éloignées, les services préhospitaliers d’urgence québécois se
verraient bonifiés, et c’est le système de santé entier qui en bénéficierait.
L’argument actuellement utilisé par la Direction nationale de la santé est qu’il faut beaucoup
d’expositions aux appels pour garder les compétences des PSA à jour. L’exemple canadien tend à
invalider cet argument. En Alberta, les PSA sont répartis sur l’ensemble du territoire, que ce soit
dans la métropole ou dans les petites communautés rurales. Les TAP albertains utilisent un
système de maintien des compétences incluant des formations annuelles et des pratiques
obligatoires pour conserver leurs compétences à jour. Ce point est aussi défendu par le Dr.
Sylvain Trudel qui confiait que les PSA sont une nécessité sur tout le territoire du Québec pour
diminuer le fardeau des centres receveurs, limiter les dépenses hospitalières et assurer un service
exemplaire à la population. Si les autres provinces le font alors pourquoi pas le Québec? Le Dr
Trudel est aussi un fervent défenseur de l’utilisation de la simulation et de la pratique en milieu
hospitalier afin de conserver les compétences des PSA. Une autre option pourrait être l’ajout au
registre national des paramédics qui conserverait en mémoire les interventions incluant des gestes
cruciaux pour conserver son droit de pratique comme PSA. Un paramédic n’ayant pas
suffisamment de ces gestes (par exemple exérèse de corps étrangers avec pince magill,
intubation, trachéotomie, etc.) pourrait se voir obligé de faire de la formation supplémentaire, de
la pratique supervisée en milieu hospitalier ou de la simulation avec des mannequins spécialisés.
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
En comparaison, on ne limite pas le nombre de médecins qui pratiquent dans les hôpitaux et
centres stabilisateurs en région même si le nombre de patients est diminué comparé aux grands
centres. Il incombe à chaque intervenant de se tenir au maximum de ses compétences en tout
temps.
Le service aérien
Au Québec, le service de transfert médical aérien utilise un seul appareil pour les transports
médicaux. Un autre appareil est utilisé afin de faire des déplacements moins prioritaires pour des
examens ou des retours à domicile en régions éloignées. Le service médical aérien est fortement
sollicité. L’appareil de type Challenger utilisé est unique et ne peut être remplacé que par l’avion
de la première ministre si ce dernier est disponible. Cela signifie qu’un seul appareil est en
fonction au Québec! La coordination des missions est donc très difficile. Il est fréquent que
l’avion soit dévié d’une direction vers une autre pour un transfert plus urgent. Cela occasionne
évidemment de plus grands coûts pour le système de santé.
De plus, cet avion est très couteux en carburant et ne peut atterrir que sur certaines pistes.
L’équipe d’intervenants à bord est composée d’un médecin et d’infirmiers en soins critiques.
L’utilisation d’appareils plus petits et moins coûteux pourrait être envisagée. Ils pourraient ainsi
avoir accès à plus de pistes et être envoyés sur des missions différentes. L’organisme mandaté
pour effectuer les transferts par avion en Ontario (ORNGE) utilise des appareils Pilatus PC-12
pour ces raisons. De plus, ils n’emploient généralement que des paramédicsen soins avancés et en
soins critiques. La compagnie privée de transport médical Airmédic utilise aussi ce type
d’appareil pour avoir plus facilement accès Nord-du-Québec.
Les hélicoptères sont également une option de plus en plus utilisée par les services médicaux, car
ils effectuent des transferts d’un hôpital à un autre sans autre intermédiaire. Un transfert aérien
standard (par avion) nécessite beaucoup de coordination et plusieurs équipes de soins. Tout
d’abord, il une équipe ambulancière, souvent accompagné d’une escorte médicale (infirmiers,
médecins, etc.) se met en route jusqu’à un aéroport employable par l’avion actuel. Ensuite, le
patient est transféré à l’équipe de l’avion qui se déplacera jusqu’à l’aéroport le plus près du centre
tertiaire. De cet aéroport, un autre VA devra le transférer jusqu’à l’hôpital désigné. Les avantages
du transport par avion sont alors amenuisés. Les multiples manipulations du patient souvent
lourdement atteint, les délais occasionnés par le transport terrestre ainsi que le manque de
coordination entre les deux hôpitaux (demandeur et receveur), les deux services ambulanciers et
le service aérien n’en sont que quelques exemples.
Finalement, les hélicoptères peuvent être utilisés pour des soins en régions éloignées, pour des
sauvetages ou comme véhicule supplémentaire sur des appels ruraux comme les accidents de la
route. C’est pourquoi l’Ontario et l’Alberta utilisent ces appareils depuis des décennies.
Recommandations :
Regroupement pour la Nationalisation des Services Préhospitaliers du Québec
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
11- Que le CNSPU recommande que le ministère s’assure que les paramédics en soins primaires
du Québec voient leurs compétences s’arrimer avec celles des autres provinces tout en élargissant
les soins de base.
12- Que le CNSPU recommande que les soins avancés préhospitaliers soient utilisés sur tout le
territoire québécois, et ce le plus rapidement possible afin de combler ce manque.
13- Que le CNSPU recommande que les orientations des SPU soient déterminées par un
regroupement de paramédicaux et de citoyens en accord avec les autres services hospitaliers et
extrahospitaliers afin d’agir en synergie (au lieu d’être, réfléchi en parallèle du système de santé
québécois).
14- Que le CNSPU recommande qu’un système intégrant hélicoptères et petits avions soient
préférés au système actuel de transport aérien. Ce dernier devrait aussi devenir partie intégrante
des SPU au lieu d’être un service distinct.
La formation
Depuis le commencement du DEC, la formation initiale des paramédics semble complète et de
bonne qualité. Il y a toutefois un bémol : la disparité entre le taux de diplomation du DEC et le
taux de réussite au programme national d’intégration clinique (PNIC).
Pour ce qui est de la formation, même si les compétences enseignées par chaque collège sont les
mêmes, il y a plusieurs variances au niveau des connaissances et de la façon de les transmettre.
Lorsqu’ils discutent, les paramédics confirment qu’ils n’ont pas l’impression que le contenu de
tous les cours est égal. En effet, ils ont l’impression que la formation est très différente au
Collège Ahuntsic, au Cégep de Ste-Foy, au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue ou au Cégep de
Rivière-du-Loup pour ne nommer que ceux-là. Un exemple concret est le nombre de cours de
réanimation (variant entre 1 et 3) ou dans la forme des stages sur le terrain (entre 1 et 2). De plus,
il est presque impossible pour un étudiant d’envisager un transfert de sa formation d’un cégep à
un autre puisque le choix du positionnement des cours revient à l’établissement. Les compétences
enseignées peuvent également être mélangées dans des cours qui ne sont pas les mêmes d’un
endroit à l’autre.
L’instauration d’un examen d’entrée à la profession est une bonne idée puisqu’il nous rapproche
inexorablement de la création un ordre professionnel. Cet ordre permettrait de déterminer pour
les paramédics et par les paramédicsaux ce qui serait le mieux pour la population. Il assurerait la
qualité des soins prodigués et la mise à jour des paramédicaux.
Par contre, le PNIC est présentement effectué après la graduation des étudiants SPU et avant leur
embauche. Cette dernière est sine qua non à leur réussite du PNIC. De plus, il y a plusieurs
témoignages d’irrégularités. Ceux qui l’ont fait affirment qu’ils ne perçoivent pas l’équité dans
les différents scénarios (certains sont très complexes et d’autres très simples). D’autres ont avoué
avoir échoué pour un élément qui se trouvait dans l’évaluation d’une extension de la prestation.
Par exemple, une situation qui aurait hypothétiquement empiré entre la fin de l’examen et
l’arrivée à l’hôpital du patient. D’autres se seraient fait dire qu’ils n’avaient pas à avoir de
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
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jugement puisque c’était une compétence réservée aux médecins. Pourtant, les SPU doivent être
en mesure de faire des jugements cliniques. Il semblerait que, lorsque le protocole ouvre la porte
à l’utilisation de plusieurs techniques, les étudiants échouent. En effet, un TAP a toujours une
préférence par exemple, s’il faut faire respirer un patient, certains vont préférer l’une ou l’autre
des techniques pour une situation semblable. Selon l’évaluateur, ce peut être le mauvais choix,
même si le patient va recevoir l’aide dont il avait besoin, à savoir respirer. De plus, les étudiants
sont accompagnés lors de l’évaluation d’un TAP2 évacuateur. Ce dernier se contente de respecter
les consignes de l’étudiant sans avoir l’initiative qu’aurait un vrai TAP2 sur le terrain. L’étudiant
doit donc réfléchir pour deux personnes dans une situation très stressante. Cela n’arrive pas sur le
terrain. Même les professionnels ne le font pas. Finalement, les enseignants semblent ne pas
recevoir les formations de mise à jour offertes par la direction médicale nationale. Ces formations
tomberaient généralement dans des moments d’indisponibilités selon la grandeur du campus et du
nombre d’enseignants. De manière générale, il y a de flagrants problèmes de communication
entre la direction médicale nationale et le corps enseignant.
Sans cette étape, les diplômés ne peuvent travailler, en comparaison à formation des infirmières
qui pourront travailler de façon restreinte en attendant la réussite de leur examen. Ces dernières
développent des compétences sur le terrain et pratiquent ensuite officiellement une fois le
diplôme obtenu. De plus, les employeurs étant en pénurie de main-d’œuvre n’attendent ceux qui
échouent et sélectionnent d’autres TAP. Les diplômés réussissant plus tard leur PNIC sont donc
pénalisés en ce qui a trait aux périodes d’embauches.
Nous croyons que la création d’un ordre, voire même d’un collège des paramédics (à l’instar de
l’Alberta), pourrait permettre de faire une meilleure gestion de la formation des paramédics et de
leur formation continue. La création d’une école nationale, à l’instar des pompiers (décentralisé)
ou des policiers (centralisé), pourrait permettre une amélioration du PNIC et des certifications.
Les paramédicaux pourraient ainsi être soumis à des simulations et des tests échelonnés sur des
périodes plus longues, ce qui permettrait de mieux déterminer s’ils ont les compétences, au lieu
de se fier à une seule intervention. De plus, le PNIC pourrait être intégré à un stage de simulation
ou être effectué après un certain nombre d’heures effectuées sur le terrain.
Le Collège des paramédics ainsi qu’une école des paramédics assureraient de façon ultime
l’égalité dans les soins et la formation, car une seule entité serait responsable de ce volet de la
plus haute importance. De plus, il serait possible d’enquêter sur les cas litigieux et les plaintes sur
la grandeur du territoire. Des recommandations pourraient ensuite être faites afin d’éviter de
nouvelles situations litigieuses.
Recommandations :
15- Que le CNSPU se penche sur la question du PNIC
16- Que le CNSPU se penche sur la question des étapes d’accès à la profession
17- Que le CNSPU se penche sur la Création d’un ordre ou d’un collège des paramédics
L’option qui va de soit
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
La nationalisation des services préhospitaliers d’urgence québécois doit apparaître comme une
solution logique à la plupart des problèmes des SPU au Québec. Nous savons que cette solution
ne réglera pas tout, mais qu’elle fera avancer le service à la population d’un grand pas. Elle
permettrait de condenser les efforts des paramédics, d’unifier le service, d’uniformiser les soins,
d’harmoniser la gestion et de faciliter la logistique. Un service unique permettrait d’utiliser
l’argent dévié en profit aux propriétaires pour effectuer plusieurs projets comme l’abolition
progressive des horaires de faction, l’arrimage des soins primaires au standard canadien ou
d’implanter les PSA sur le territoire québécois.
Il serait plus facile de surveiller les dépenses puisque le service devrait être transparent et devrait
fournir ses chiffres chaque année comme le fait actuellement Urgences-Santé. À une époque où
toute utilisation inadéquate des fonds publics est considérée comme un viol des avoirs collectifs,
le gouvernement ne peut plus accepter que des individus s’enrichissent sur le dos du système de
santé. Il est certain que si la population savait exactement ce qui se passe dans les services
préhospitaliers au Québec, elle se prononcerait contre ce système archaïque et inacceptable.
Une autre preuve de la pertinence de cette démarche est que l’Alberta et le Nouveau-Brunswick
ont récemment nationalisé leur service préhospitalier d’urgence afin de bénéficier des avantages
nombreux de ce type de gestion. Il va sans dire qu’habituellement, ce n’est pas l’Alberta qui
donne des leçons de socialisation de services publics au Québec, c’est plutôt l’inverse. Même les
États-Unis semblent faire mieux, car les services préhospitaliers appartiennent majoritairement
aux villes ou aux États, ce qui est en soi, une autre forme d’étatisation du service. Le Québec est
donc le seul système en Amérique du Nord où le territoire est entièrement exploité par des
services privés d’ambulance, à l’exception d’Urgence-Santé!
Notre vision de l’avenir
Le RNSPUQ croit fortement en la volonté des hommes et des femmes qui œuvrent actuellement
dans le système actuel. Il est certain qu’avec les outils nécessaires et les bonnes orientations, les
SPU québécois pourraient développer leur plein potentiel et ne plus être considérés arriérés en
comparaison avec le reste de l’Amérique du Nord. Si les bons gestes sont posés et les bonnes
orientations sont données, les services préhospitaliers du Québec pourraient devenir une
référence en matière de soins et un atout pour le système de santé québécois. Une synergie et une
émulation par les pairs sont souhaitables en plus d’être réalisable. Le Québec a besoin de soins
préhospitaliers forts et diversifiés permettant une amélioration de l’état du patient avant son
arrivée à l’hôpital et durant son transport.
Conclusion
Le RNSPUQ croit qu’il est possible pour le Québec d’avoir, dans un proche avenir, un service
national d’ambulance et de transfert interhospitalier (terrestre et aérien). Des paramédics avec une
formation uniforme et chapeautée par un Collège des paramédics qui assurerait une qualité et une
continuité exemplaires des soins. Un service uni qui utilise le plein potentiel de tous les employés
et de toutes les infrastructures en n’utilisant rien de superflu. Un service intègre et redevable à la
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
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population qui travaillerait ardemment au service des gens qui en ont le plus besoin. Un service
qui prouverait que chaque dollar investi en vaut la peine. Un système où il n’y aurait pas
d’horaires de faction et où les véhicules ambulanciers seraient répartis en temps réel aux appels
ou à des secteurs qui sont à découvert. Un système qui intègrerait des paramédics en soins
avancés au sein de sa flotte de soins de base des plus performantes. Un système où les
paramédics auraient une seule et unique liste d’ancienneté et pourraient appliquer sur des postes
disponibles à la grandeur du Québec.
Bien sûr, tout ne se règlera pas demain et le système ne sera jamais parfait. Par contre, si on le
modifie rapidement aujourd’hui, les prochains rapports serviront au peaufinage d’un service
exemplaire par son intégrité, son efficacité et sa contribution au système de santé. Il faut innover
aujourd’hui pour éviter de rattraper demain.
Résumé des recommandations
1- Que le CNSPUQ recommande au MSSS d’abolir les horaires de faction. Si impossible les
limiter à quelques endroits ciblés dans des régions éloignées.
2- Que le CNSPU recommande au MSSS de réviser les conditions rattachées aux horaires de
faction afin de réduire les délais (par exemple obligeant l’utilisation des horaires mixtes, de
faction et à l’heure).
3- Que le CNSPUQ recommande au MSSS qu’un système favorisant l’exposition aux
interventions soit instauré (pratique obligatoire, rotation avec des milieux achalandés, pratique
hospitalière).
4- Que le CNSPU recommande l’instauration d’un cadre plus strict en ce qui a trait à la formation
des TAP en emploi.
5- Que le CNSPU recommande des mesures concrètes ayant pour but de limiter les disparités en
matière de soins prodigués à la population (ex : guichet de formation unique, standard stricte du
matériel, PSA sur tout le territoire, etc.).
6- Que le CNSPU recommande une agence unique dans un système qui intégrerait aussi les
compagnies (voir les abolir totalement).
7- Que le CNSPU recommande de cesser l’octroi de profit aux entreprises privées, quel que soit
leur mode de fonctionnement, et de les rassembler dans le plus petit nombre d’entités possible
(une seule serait le meilleur choix).
8- Que le CNSPU recommande de réduire le nombre d’agences à une seule ainsi que d’unifier le
service d’horaire, de paie, d’achat, de formation et de suivi.
9- Que le CNSPU recommande de fusionner dans un organisme tous les points mentionnés plus
haut dans le but d’assurer une coordination autant budgétaire qu’opérationnelle.
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Les problématiques préhospitalières au QuébecVersion 2
RNSPUQ
10- Que le CNSPU recommande que les SPU du Québec s’arriment avec le standard canadien
(BLS).
11- Que le CNSPU recommande que le ministère s’assure que les paramédics en soins primaires
du Québec voient leurs compétences s’arrimer avec celles des autres provinces tout en élargissant
les soins de base.
12- Que le CNSPU recommande que les soins avancés préhospitaliers soient utilisés sur tout le
territoire québécois, et ce le plus rapidement possible afin de combler ce manque.
13- Que le CNSPU recommande que les orientations des SPU soient déterminées par un
regroupement de paramédicaux et de citoyens en accord avec les autres services hospitaliers et
extrahospitaliers afin d’agir en synergie (au lieu d’être, réfléchi en parallèle du système de santé
québécois).
14- Que le CNSPU recommande qu’un système intégrant hélicoptères et petits avions soient
préférés au système actuel de transport aérien. Ce dernier devrait aussi devenir partie intégrante
des SPU au lieu d’être un service distinct.
15- Que le CNSPU se penche sur la question du PNIC
16- Que le CNSPU se penche sur la question des étapes d’accès à la profession
17- Que le CNSPU se penche sur la Création d’un ordre ou d’un collège des paramédics
Bibliographie
Annexe : liste de contacts
Services préhospitaliers gouvernementaux
Ambulance Nouveau-Brunswick :
http://www.ambulancenb.ca
Alberta Health Services :
www.albertahealthservices.ca
Ottawa Paramedics :
http://www.ottawaparamedics.ca
Urgences-Santé :
www.urgences-sante.qc.ca
Services médicaux aéroportés
ORNGE Air Ambulance :
www.ornge.ca
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RNSPUQ
Airmedic services médicaux aéroportés :
www.airmedic.net
Stars Air ambulance :
www.stars.ca
Collège des paramédicaux albertains :
http://www.collegeofparamedics.org/
Dr. Sylvain Trudel :
418 368 8209 (domicile) et 418 368 9559 (cellulaire)
[email protected]
Les agences de santé et services sociaux
Les agences peuvent être contacté par le biais du ministère ou directement à leur adresse et
numéro respectifs. La liste complète des numéros et adresses se retrouve sur cette page :
7
http://msssa4.msss.gouv.qc.ca/fr/organisa/AnnRRSSS.nsf/liste?OpenView
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