
Préface
En 1997, nous étions à Hanoï et à Ho Chi Minh Ville pour nos cinquièmes Journées
Scientifiques où nous avons décidé d'aborder en 1999 ce thème qui, à l'époque, n'apparais-
sait pas aussi prioritaire qu'aujourd'hui. Je n'en voudrais pour preuve que l'importance
croissante que lui accordent des institutions internationales aussi diverses que l'Union
Internationale des télécommunications, l'OCDE, ou encore le Bureau International du
Travail et l'UNESCO. Le fait que la Banque mondiale consacre son rapport sur le
développement dans le monde 99 au savoir au service du développement (Banque Mondiale,
1999) s'avère également révélateur. La nécessaire transformation des données en information
et de l'information en connaissance est en effet devenu un des défis majeurs de la petite
entreprise. Pour ce faire la Banque Mondiale propose notamment de mieux comprendre les
structures, normes et incitations propres à l'acquisition d'informations et de mettre l'infor-
mation financière au service de l'économie. Or depuis entre autre Nesbitt et son désormais
classique paradoxe global (Nesbitt, 1994) nous savons toutes et tous que les petites
entreprises peuvent profiter de la mondialisation en identifiant des niches particulières. Cet
atout stratégique des organisations de petite taille est bien sûr rendu possible par l'utilisation
des autoroutes de l'information. C'est une des conditions pour que les risques de despotisme
et dogmatisme cognitifs entraînés par le chaos apparent du désordre international de
l'information ne soient plus inéluctables.
Nous avons donc, tout au long de ces deux journées d'échange, abordé ensemble la
problématique de la gestion de l'information au sein de l'entreprise ainsi que celle des défis
méthodologiques posés aux réseaux face aux nouvelles technologies de l'information et ce
tant au niveau géo-culturel que fonctionnel.
Une innovation a été introduite dans le fonctionnement des journées par la présence de
rapporteurs (Cindy Feola, Shungu Mahungu et Jan Mattijs) dans les ateliers, qui ont pu
restituer en séance plénière une image d'ensemble des travaux. Le texte introductif par Anne
Drumaux et Jan Mattijs a bénéficié du travail des rapporteurs ; il
s'agit
d'un compte-rendu
des travaux en ateliers, qui ne recoupe donc pas parfaitement les contributions finales
reprises dans ces actes.
Les Journées Scientifiques (JS) de notre réseau fournissent également l'occasion unique de
nouer et renforcer des liens essentiels entre les chercheurs et le monde professionnel des
organisations, quelles soient aussi bien privées, la petite entreprise bien sûr, que publiques,
internationales ou encore à but non lucratif de type notamment
associatif.
La programmation
mise en place à Bruxelles n'a pas fait exception, bien au contraire. En voici quelques
illustrations.
Placées sous le parrainage du Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et
des Relations internationales, ainsi que du ministre de l'enseignement supérieur et de la
recherche de la communauté française de Belgique, avec le soutien du Commissariat Général
aux Relations Internationales, nos délibérations sur les défis de l'information et pilotage des
entreprises se sont enrichies de l'apport essentiel de nos partenaires dont ceux du secteur
privé dès le début de nos JS. C'est ainsi que nous avons eu le plaisir d'écouter le Directeur
Général de la Sema Group Belgium J.P. Thiebaut et une équipe d'Arthur Andersen Belgique
composée de H. Lemberger et P.H. Bonnefoy nous parler respectivement des logiciels
intégrés de gestion et de la qualité des informations financières.
Ce fut ensuite au tour du Forum Francophone des Affaires (FFA) de nous présenter une
réflexion interactive sur le thème de l'imaginaire francophone, la petite entreprise et
l'inforoute animée par Sylvie Gendreau. Elle a par la suite organisé la conférence du FFA où
elle a retransmis via satellite une série d'entrevues, dont la majorité fut filmée à Bruxelles,
mettant en valeur les points de vue de notre réseau et d'une dizaine de nos membres sur
l'avenir de la francophonie économique.
La table ronde autour de la vision et perception de la Commission européenne sur la
problématique centrale de nos JS a permis de mieux comprendre les liens entre l'aide aux
entreprises et l'intégration des pays ACP dans l'économie mondiale grâce à A. Tincani, de
saisir les enjeux de la société de l'information pour le développement présentés par
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