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Commission des normes sanitaires pour les animaux aquatiques de l’OIE / Septembre-Octobre 2013
Maladie émergente
La Commission des animaux aquatiques a examiné la proposition de révision de la définition de « maladie
émergente » élaborée par la Commission du Code terrestre, qui visait principalement à la rendre plus claire.
La Commission des animaux aquatiques a relevé deux situations favorisant l’apparition de maladies : les nouveaux
agents pathogènes ou une mutation épidémiologique d’agents pathogènes connus, ce que reflète la définition
modifiée.
Dans l’aquaculture, l’apparition de maladies provoquées par des agents pathogènes inconnus est fréquente. C’est
pourquoi la définition dans le contexte aquatique nécessite d’inclure le cas où un agent infectieux est intimement
lié à la maladie même si l’étiologie n’est pas prouvée. La Commission des animaux aquatiques a noté que cette
notion est à l’heure actuelle intégrée dans les critères servant à l’inscription d’une maladie émergente
(chapitre 1.2.). Dans cette optique, la Commission a remodifié la définition comme suit :
désigne une infection nouvellement reconnue résultant de l'évolution maladie, avec des répercussions significatives
sur la santé animale ou humaine, résultant de :
– la modification d'un agent pathogène existant connu une infection connue se propageant à ou de sa
propagation à une nouvelle aire géographique ou à une nouvelle population espèce, ou
– la présence d'un agent nouvellement reconnu ou suspecté d’être pathogène non identifié précédemment ou
encore une maladie dont le diagnostic est posé pour la première fois et ayant des répercussions significatives
sur la santé des animaux aquatiques ou sur la santé publique.
La Commission des animaux aquatiques a précisé que la définition précitée exclut les maladies listées dans le
Code aquatique.
La Commission des animaux aquatiques a souhaité informer les Pays Membres que les commentaires reçus au
sujet de cette définition modifiée seront soumis à l’examen de la Commission du Code terrestre lors de sa
prochaine réunion (11 - 18 février 2014) afin de garantir l’harmonisation des définitions utilisées dans les deux
Codes le cas échéant. La Commission des animaux aquatiques examinera ensuite les commentaires des Pays
Membres ainsi que la proposition de la Commission du Code terrestre lors de sa prochaine réunion.
D’autres éléments sur le sujet sont présentés aux points 1.2. et 1.3. (qui correspondent aux chapitres 1.1. et 1.2.).
La Commission des animaux aquatiques invite les Pays Membres à formuler leurs commentaires en prenant en
considération la corrélation qui existe entre ces points.
Espèce sensible
Considérant que la seconde phrase de la définition actuelle d’« espèce sensible » ne contribue pas à définir ce
terme, la Commission des animaux aquatiques a proposé de supprimer cette phrase. De plus, la Commission a
suggéré de modifier la première phrase pour la rendre plus claire.
désigne une espèce d'animal aquatique chez laquelle la présence d’une infection a été démontrée par la survenue
de cas spontanés ou par une exposition expérimentale à un agent pathogène simulant la voie naturelle d’infection.
Chaque chapitre du Code aquatique et du Manuel aquatique traitant d’une maladie contient la liste des espèces
sensibles connues à ce jour.
Le Glossaire révisé est présenté à l’annexe 3 dans le but de recueillir les commentaires des Pays Membres.
1.2. Notification de maladies et d’informations épidémiologiques (chapitre 1.1.)
La Commission des animaux aquatiques a examiné les amendements à ce chapitre proposés par la Commission du
Code terrestre, qui visent principalement à gagner en clarté. La Commission des animaux aquatiques a intégré les
modifications suggérées par la Commission du Code dans le chapitre révisé, à l’exception de celle du point e) de
l’article 1.1.3. En ce qui concerne ce point, la Commission du Code a proposé l’utilisation du terme « espèce hôte
inhabituelle ». Toutefois, considérant le terme « inhabituelle » comme ambigu et estimant que ces espèces sont
importantes pour les échanges et doivent être décrites, la Commission des animaux aquatiques a suggéré de lui
préférer le terme « nouvelle espèce hôte ».