Solutions fondées sur la nature et changements climatiques - Appel à contributions - Les solutions fondées sur la nature (nature based solutions en anglais) sont les solutions qui utilisent les écosystèmes afin de relever les défis globaux tels que la lutte contre le changement climatique, l’approvisionnement alimentaire et le développement économique et social. En effet, les réponses à apporter à ces défis dépendent, d’une manière ou d’une autre, de la santé et de la fonctionnalité des écosystèmes, qu’ils soient terrestres, littoraux ou marins. Ainsi, des écosystèmes sains, résilients, fonctionnels et diversifiés permettront le développement des solutions naturelles au bénéfice de nos sociétés et territoires confrontés aux changements globaux. Cette approche constitue le troisième axe du programme mondial 2013-2016 de l’UICN. L'objectif du concept de solutions fondées sur la nature défini par l’UICN est de : • • • • • Promouvoir la fonctionnalité et la résilience des écosystèmes ; Permettre aux gouvernements et aux collectivités de mettre en place des approches intégrées de gestion des écosystèmes dans l’adaptation aux changements climatiques ; Souligner l'efficacité des écosystèmes en bonne santé pour réduire l'exposition des populations aux risques naturels (inondations, tempêtes, érosion des côtes, canicules, etc.) ; Augmenter la prise de conscience sur les causes de vulnérabilité des populations face à la dégradation des écosystèmes ; Promouvoir la gestion durable des écosystèmes et la conservation de la biodiversité pour maintenir les bénéfices issus du fonctionnement des écosystèmes (eau, nourriture, habitat, etc.). Le concept a particulièrement émergé comme un moyen de définir et valoriser le rôle des écosystèmes dans l’atteinte des objectifs de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). En effet, autant la sensibilisation sur les impacts des changements climatiques sur les milieux naturels a progressé au sein de la société (modification des saisons de végétation, évolution de l’aire de répartition des espèces, extension des espèces exotiques envahissantes, augmentation du niveau des mers, accroissement de la fréquence et de la gravité des risques naturels, acidification des océans, blanchissement des récifs coralliens…), autant la préservation et la restauration des écosystèmes apparaissent peu ou pas dans les solutions de lutte contre les changements climatiques. Les solutions fondées sur la nature constituent pourtant un élément essentiel de la stratégie à adopter et représentent une alternative économiquement viable et durable, souvent moins coûteuse que la construction et l’entretien d’infrastructures, par exemple. Les écosystèmes en bon état de conservation contribuent à la fois à l’atténuation et à l’adaptation aux effets du changement climatique. L’atténuation Les écosystèmes terrestres et marins jouent un rôle important dans le cycle global du carbone : s’ils sont préservés, ils font office de puits et de réserves de carbone. Dans le monde, les écosystèmes naturels piègent plus de 4,7 gigatonnes de carbone (GtC) chaque année et les aires protégées renferment au moins 15 % des réserves de carbone terrestre de la planète. Ils constituent ainsi d’importants puits de carbone (stockage) et emmagasinent en continu le dioxyde de carbone atmosphérique (captage). En corollaire, leur disparition et leur dégradation contribue à l’augmentation des gaz à effet de serre. L’adaptation Des écosystèmes préservés ont un effet tampon sur le climat local, et réduisent les risques et les impacts des événements extrêmes tels que les tempêtes, les avalanches ou les inondations, dont la fréquence et l’intensité vont être accentuées par les changements climatiques. Par exemple, les forêts de montagne permettent de stabiliser les sols et de lutter contre les glissements de terrain, les zones humides régulent les inondations et protègent les ressources en eau lors de sécheresses, et les mangroves ou les dunes servent de barrières naturelles contre les vents et l’érosion des côtes. La protection des écosystèmes à travers un réseau d’espaces protégés, l’amélioration de la connectivité au niveau des paysages et la restauration de milieux dégradés permettront de renforcer la résilience des écosystèmes face aux changements climatiques et de sauvegarder des services environnementaux essentiels dont bénéficient les populations. Cependant, les exemples d’adaptation aux effets du changement climatique et les bonnes pratiques mises en œuvre dans ce domaine sont encore méconnus, notamment en France. La Convention sur la diversité biologique (CDB) et la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) reconnaissent l’importance d’intégrer des approches écosystémiques dans les réponses apportées aux changements climatiques, et demandent de les considérer comme partie intégrante des stratégies locales et nationales de lutte contre les changements climatiques. Le Comité français de l’UICN considère ainsi que l’organisation de la COP 21 à Paris représente une opportunité unique de promouvoir les solutions fondées sur la nature dans les négociations du nouvel accord international, au sein des stratégies climat des différents acteurs (collectivités, entreprises, établissements publics, associations…) et auprès du grand public. Compte tenu des bénéfices apportés par les solutions naturelles à la fois pour le climat mais aussi pour les populations et la biodiversité, celles-ci représentent aussi des éléments clef de « l’agenda positif » que la France souhaite mettre en place à l’occasion de la COP 21. Les solutions fondées sur la nature seront enfin l’un des axes forts du prochain Congrès mondial de la nature de l’UICN qui se tiendra en septembre 2016 aux Etats-Unis d’Amérique, auquel contribuera le Comité français. Ainsi, le Comité français de l’UICN souhaiterait rassembler des retours d'expériences françaises montrant la contribution de la protection, la gestion et la restauration des écosystèmes dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. TRAME / FICHE / QUESTIONS 1. Description synthétique du projet 2. Acteur(s) porteur(s) du projet 3. Année(s) concernées 4. Territoire et écosystème(s) concernés, superficie 5. Objectifs à atteindre et résultats obtenus en termes : 1. d’atténuation des effets des changements climatiques (capture et stockage du carbone) 2. d’adaptation aux changements climatiques (lutte et réduction des risques naturels comme les tempêtes, inondations, sécheresses, avalanches, érosion…) 6. Facteurs de réussite et obstacles à la réalisation du projet Merci de nous adresser vos contributions d’ici le 30 mars 2015 pour préparer l’organisation d’un séminaire national sur les solutions fondées sur la nature que le Comité français de l’UICN organisera le 14 avril 2015 à Paris.