Brèves… Parcours du cœur de Paris L’Association de cardiologie d’Ilede-France, sous l’égide de la Fédération française de cardiologie, organise le parcours du cœur de Paris, le dimanche 21 mai, dans le bois de Boulogne. Cette manifestation est gratuite et ouverte à tous. Le but est d’encourager l’exercice physique nécessaire à l’activité cardiaque et la prévention des maladies cardiovasculaires. Sexualité Un groupe de médecins français a créé l’Association pour le développement de l’information et de la recherche sur la sexualité (ADIRS) (N° indigo : 0 825 00 00 10) dans le but de fournir gratuitement et, éventuellement de façon anonyme, une information simple sur la sexualité et ses problèmes. Celle-ci s’adresse au grand public mais aussi aux enseignants et aux soignants. Difficile à aborder dans nos cultures latines, la sexualité n’en constitue pas moins un sujet de souffrance pour certains individus et certains couples. La première expérience d’information par téléphone en ce domaine a eu lieu en Grande-Bretagne (Impotence association). Son succès a fait école puisque d’autres associations se sont créées à la suite, en Europe et en Israël. Un an après l’arrivée du Viagra® en France, une enquête montre que 19 % des hommes de 18 à 65 ans souffrent d’un trouble de l’érection mais 84 % des hommes concernés n’en parlent pas à leur médecin. Alors que 66 % d’entre eux considèrent que leur en parler les soulageraient. L’analyse de la prise en charge des troubles de l’érection en France montre qu’il revient au médecin, en particulier au généraliste, d’instaurer le dialogue sur ce sujet et de poursuivre un travail d’écoute, d’information et de réassurance. 12 Tuberculose La maladie n’a pas disparu Depuis la vaccination par le BCG, la tuberculose a vu son incidence baisser fortement. Après des années de décroissance, le nombre de tuberculoses en France a soudainement réaugmenté pour s’atténuer encore après l’année 1993. A l’échelle internationale, elle est responsable de 3 millions de morts chaque année. E n France, la tuberculose entraîne encore chaque année environ 900 décès. Au début des années 90, les cas de tuberculose avaient augmenté. Plusieurs raisons pouvaient être évoquées : l’altération des conditions socio-économiques, l’épidémie de sida, l’immigration (puisque, dans 34 % des cas, le patient est né à l’étranger). Aujourd’hui, la tuberculose régresse mais demande de la vigilance, car c’est une maladie que l’on cache parce qu’elle est considérée comme honteuse (signe de pauvreté et de précarité). Entre 1993 et 1997, l’incidence a baissé de 30 %, passant de 9 434 à 6 683 nouveaux cas par an. Les régions et départements français sont inégalement touchés. Viennent en premier Paris et, par ordre décroissant en région Ilede-France, la Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise notamment. L’incidence de la tuberculose augmente aussi avec l’âge. D’après le CNMR*, la tuberculose tue, dans le monde, 3 millions de personnes chaque année. Pourtant, le traitement existe et il est peu coûteux. « C’est généralement une association de deux antibiotiques : isoniazide et rifampicine. Son taux de réussite est de 80 %. Il peut être administré dans les pays en voie de développement. Pourtant, ce traitement n’est utilisé que dans 20 % des cas », déplore-t-on au CNMR. Mais un autre risque se développe : celui de la multirésistance des bacilles tuberculeux. Pour cause de traitement incor- rect, la maladie devient résistante au traitement, ce qui représente un risque non négligeable pour les personnes saines susceptibles d’être contaminées. Dans ce cas, le traitement devient complexe et beaucoup plus coûteux. Aujourd’hui, les pays d’Amérique du Sud et ceux de l’ex-bloc soviétique sont les plus exposés. Mais les soignants le sont aussi. L.G. * Comité national contre les maladies respiratoires. Et le BCG ? Le vaccin BCG protège dans près de 50 % des formes traditionnelles de tuberculose et dans 70 % des formes graves. Pourtant, son efficacité fait l’objet de controverses. Des politiques différentes ont été adoptées selon les pays. En France, la vaccination est obligatoire pour tous avant l’entrée en collectivité ou avant 6 ans. En Suède, la vaccination systématique de tous les nouveaux-nés a été supprimée en 1975. Une hausse des cas de tuberculose, en particulier chez les enfants dans les familles identifiées à risque, a été constatée. Une politique vaccinale ciblée a donc été mise en place. Aux États-Unis, la vaccination par le BCG n’est pas obligatoire. La France doit-elle réviser sa politique ? C’est une question médicale complexe aux retombées économiques lourdes. « L’avenir permettra peut-être de mieux répondre à cette question, d’autant que des recherches sont faites pour trouver un vaccin plus efficace et moins onéreux », explique le Pr Duroux, président du CNMR.