18 19
1.
Textes documentaires, textes littéraires
Première lecture
Allez à l’essentiel
a. De quelle publication ce texte est-il tiré? À
quel public s’adresse-t-elle? Quelle est sa fré-
quence de parution?
b. Quel est le thème* de ce texte?
c. Donnez un titre au texte et résumez-le en
une phrase.
Étudier un texte documentaire
La structure du texte
a. Combien de paragraphes distinguez-vous?
Donnez un titre à chacun d’eux.
b. À quoi servent les parenthèses dans le pre-
mier paragraphe? les deux points dans le qua-
trième paragraphe?
c. Sur quel type de phrase le texte se termine-
t-il? Pourquoi? Expliquez l’emploi des points
de suspension.
Des informations précises
Répondez aux questions suivantes en citant les
phrases du texte:
a. Qui a décoré la grotte de Lascaux?
b. Où vivaient ces hommes? À quoi leur ser-
vaient les cavernes?
c. Combien de propositions la dernière phrase
du deuxième paragraphe comporte-t-elle (l. 14-
16)? Précisez pour chacune sa nature et l’infor-
mation qu’elle apporte.
d. Quel matériel ces hommes utilisaient-ils pour
atteindre les parois et s’éclairer?
e. D’où provenaient les couleurs qu’ils em-
ployaient?
f. Quelles figures représentaient-ils? Pourquoi?
Un vocabulaire adapté
a. Quel terme scientifique désigne l’homme de
Cro-Magnon? À quelle langue appartient-il?
b. Comment appelle-t-on les spécialistes de la
Préhistoire?
c. Comment appelle-t-on les pierres taillées
que les premiers artistes utilisaient?
d. Qu’est-ce que le manganèse (l. 30)?
e. À quelle sorte de vocabulaire appartiennent
tous ces mots?
4
3
2
1
Le rôle des illustrations
a. À quel type d’images les illustrations appar-
tiennent-elles? Que représentent-elles?
b. Comment appelle-t-on le texte qui com-
mente chaque image?
c. Observez la phrase qui décrit la peinture
(l. 32-35): quelles remarques faites-vous sur sa
structure? Quel est l’effet produit?
d. Quel est le rôle de ces images par rapport au
texte?
Expression écrite et orale
Préparez un exposé
Préparez un exposé sur un de ces sujets au
choix:
– les peintures de Lascaux: thèmes et couleurs;
– les vestiges préhistoriques de votre région;
– un site célèbre.
Consultez le site Internet des grottes de Lascaux
(p. 16) ou un autre site. Faites des recherches
au CDI dans des dictionnaires, une encyclopédie
ou bien des livres d’histoire.
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5
5
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50
Les hommes qui ont décoré la grotte de
Lascaux il y a environ 17000 ans étaient
des chasseurs. Le renne, le bison et le cheval
étaient leurs proies favorites. Ces hommes, appelés
hommes de Cro-Magnon, nous ressemblaient
beaucoup physiquement (ils étaient comme nous
des Homo sapiens sapiens).
Ils vivaient à l’entrée des grottes ou sous des
tentes dans les plaines, mais rarement au fond
des grottes, contrairement à ce que l’on croit
souvent. Ils n’entraient dans les cavernes que
pour se mettre à l’abri durant une courte période
ou encore pour les décorer de peintures et de gra-
vures. Certains préhistoriens pensent que les
grottes étaient des lieux sacrés où peu de gens
avaient le droit de pénétrer.
Assis sur des coussins d’herbes ou perchés
sur des échelles en bois, les peintres de
Lascaux ont dessiné plus de 1000 figures sur
les parois de la grotte, dont un très grand nombre
d’animaux. Afin de s’éclairer dans la pénombre,
les artistes allumaient des torches ou faisaient
brûler des brindilles et de la graisse animale dans
des lampes de pierre creusée.
Pour graver les dessins dans la pierre, ils
utilisaient des silex taillés. Pour peindre, ils se
servaient des colorants qu’ils trouvaient dans
la nature: réduit en poudre et mélangé à un peu
d’eau, l’ocre, tiré de l’argile, permettait de faire
les rouges; de la même façon, le manganèse était
employé pour obtenir du noir.
Les animaux de Lascaux semblent vivants:
les chevaux, les bisons, les vaches et les tau-
reaux s’agitent, trottent, galopent, sautent ou
se battent. Certains paraissent prêts à bondir hors
de la pierre… Pour créer cette impression de
mouvement et de relief, les peintres ont utilisé
habilement les couleurs, mais aussi les creux et
les bosses de la paroi rocheuse.
C’est parce qu’ils étaient habitués à obser-
ver les animaux que les chasseurs de Lascaux
ont si bien réussi à les représenter dans la
grotte. Au moment où ils dessinaient, ces artistes
n’avaient pas de modèles sous les yeux. Ils repré-
sentaient les images gravées dans leur mémoire
en y mêlant leurs sentiments et leurs émotions.
Voilà peut-être pourquoi nous trouvons ces pein-
tures si belles.
On ne sait pas vraiment pourquoi les hom-
mes préhistoriques ont orné de dessins les
parois des grottes. Était-ce juste pour leur plai-
sir? Ces images étaient-elles destinées à favoriser
une bonne chasse? Étaient-elles peintes au cours
de cérémonies mystérieuses?…
Les peintres de Lascaux utilisaient des lampes
comme celle-ci pour s’éclairer dans la grotte.
Dans la partie creuse, ils faisaient brûler
du bois ou de la graisse.
Dans cette partie de la grotte, les animaux
courent même sur le plafond! ©Arkéo Junior n° 18, mars 1996.
3. Un texte documentaire
Le texte documentaire
Le texte documentaire (on dit aussi expli-
catif) apporte des informations précises
sur un sujet donné.
Il présente une structure claire, avec des
paragraphes qui abordent chacun un
point précis.
Il utilise un vocabulaire spécialisé,
adapté au sujet traité et au public visé.
Il est en général accompagné d’illustra-
tions (cartes, schémas, photographies, des-
sins…) qui permettent de visualiser et de
retenir les informations données.
Àretenir
Outils de la langue
La phrase complexe, p. 300 et 302.
Types et formes de phrases, p. 338.
LIRE ET COMPRENDRE
© Bordas / SEJER, Paris, 2005.
ISBN 2-04-732050-X
Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droit, ou
ayants cause, est illicite (article L. 122-4 du Code de la Propriété Intellectuelle). Cette représentation ou reproduction, par quelque
procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par l’article L. 335-2 du Code de la Propriété Intellectuelle. Le
Code de la Propriété Intellectuelle, aux termes de l’article L. 122-5, n’autorise que les copies ou reproductions strictement
réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective d’une part, et, d’autre part, que les analyses et
courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration.
1re partie: Étude de textes
184 185
9.
Énée, un héros en quête de sa nouvelle patrie
La tempête
Junon a demandé à Éole, dieu des vents, de déchaîner une tempête sur la mer
où voguent les navires d’Énée : en effet, Junon poursuit de sa haine les
Troyens, depuis que Pâris, le fils de Priam (roi de Troie), a jugé que Vénus
était la plus belle des déesses.
courageux des Grecs, si seulement j’avais succombé et rendu l’âme sous
tes coups dans les plaines d’Ilion3, là où repose le farouche Hector, tué par
la lance d’Achille, […] là où le Simoïs4roule dans ses eaux tant de bou-
cliers, de casques et de corps vigoureux. »
Alors qu’il prononçait ces mots, la tempête se déchaîne sous le
souffle de l’Aquilon5, frappe la voile de plein fouet, et soulève les flots
jusqu’aux astres ; les rames se brisent ; la proue vire alors de bord et le
flanc du navire est face aux lames ; de toute sa masse, une haute mon-
tagne d’eau surgit. Les uns restent suspendus à la crête de la vague ; pour
les autres, l’onde en s’ouvrant fait apparaître le fond de la mer entre les
vagues ; des flots houleux se déchaînent sur le sable. Le Notus jette trois
navires dont il s’est saisi sur des écueils cachés au milieu des flots qui
forment une sorte de dos monstrueux à la surface de la mer ; l’Eurus en
précipite trois de la surface de la mer sur des bas-fonds, les pousse sur
des bancs sableux et les entoure d’une ceinture de sable. L’un d’eux,
25
30
35
1 - L’Eurus, le Notus,
l’Africus : noms donnés à
des vents du sud et du sud-
ouest.
2 - Fils de Tydée : il s’agit
de Diomède, chef grec,
compagnon habituel d’Ulysse.
3 - Ilion : autre nom de
Troie.
4 - Le Simoïs : fleuve qui
coule dans la plaine de Troie.
5 - L’Aquilon : vent du nord.
Première lecture
Consultez votre dictionnaire
Cherchez le sens des mots suivants : abîmes
(l. 6), proue (l. 27), lames (l. 28), flots houleux
(l. 31), écueils (l. 32), poupe (l. 36).
Allez à l’essentiel
a. Qui est le narrateur* ?
b. Qui déclenche la tempête ? sur l’ordre de qui?
c. Combien Virgile montre-t-il de navires pris
dans la tempête ? Combien sombrent corps et
biens dans les flots ?
d. Donnez un titre à chacun des paragraphes.
e. Résumez ce texte en une phrase.
Étudier l’épisode
Le récit de la tempête
a. Relevez les verbes qui ont pour sujet les
vents (l. 1-10) ; ceux qui ont pour sujet la
tempête (l. 25-29). À quel champ lexical appar-
tiennent ces verbes ?
b. À quel temps sont ces verbes ? Quel est l’ef-
fet produit ?
c. Relevez quelques-uns des groupes nominaux
qui désignent la mer et ses flots déchaînés
(l. 25-39) : sur quel aspect insistent les adjectifs
qualificatifs ?
d. Quelle impression d’ensemble est ainsi créée ?
Le héros face à l’épreuve
a. Comment se traduit physiquement l’émo-
tion d’Énée (l. 15-24) ?
4
3
2
1
b. Quel sentiment éprouve-t-il ?
c. Quelle est la situation finale* ?
L’illustration
a. L’illustration p. 184 vous semble-t-elle bien
choisie ?
b. Décrivez-la.
5
Illustration d’Edmond Dulac,
1907. (Archiv für Kunst
und Geschichte, Berlin.)
sous les yeux d’Énée lui-même, est frappé à la poupe par une vague
énorme. Le pilote est arraché à son poste et roule la tête la première ;
quant au vaisseau, par trois fois le flot le fait tourner sur lui-même ; un
tourbillon d’eau l’entraîne et l’engloutit dans ses profondeurs.
Sur le vaste gouffre apparaissent de rares survivants qui nagent,
ainsi que des armes, des planches et le trésor royal de Troie, qui
flottent éparpillés sur la mer.
VIRGILE, L’Énéide, chant 1 (vers 81-119), traduit du latin par F. Colmez.
40
É
ole retourna sa lance et, de la pointe, frappa le
flanc de sa caverne. Les vents, en formation
de combat, se précipitent par l’issue qui leur est
donnée et soufflent en tourbillon sur l’étendue des
terres. Ils s’abattent sur la mer et la soulèvent tout
entière du fond de ses abîmes ; tous ensemble, l’Eu-
rus1, le Notus1ainsi que l’Africus1chargé de tem-
pêtes, font rouler jusqu’aux rivages d’énormes
vagues qui font crier les hommes et grincer les
cordages. Soudain, les nuages arrachent brutale-
ment le ciel et la lumière aux yeux des Troyens;
sur la mer s’étend une nuit noire. La voûte céleste
gronde, le ciel étincelle d’éclairs rapprochés : par-
tout la présence de la mort.
Les membres d’Énée sont soudain saisis par le
froid. Il pousse un gémissement et, tendant ses deux
mains vers les astres, il prononce ces paroles : « Ô
trois et quatre fois heureux, ceux qui ont eu la chance
de mourir au pied des hautes murailles de Troie, sous
les yeux de leurs pères ! Ô toi, fils de Tydée2, le plus
5
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20
2. Les opposants au héros
LIRE ET COMPRENDRE
Les opposants au héros
Comme le héros des contes, le héros
épique* affronte des épreuves dont cer-
taines peuvent mettre sa vie en danger.
La déesse Junon, qui s’oppose à la réus-
site d’Énée, tente par tous les moyens de le
détourner de son but, l’Italie. Elle rend sa
traversée périlleuse pour provoquer le
naufrage de sa flotte ; elle est l’opposant
principal au héros.
Àretenir
Outils de la langue
Les classes de mots, p. 248.
Le champ lexical, p. 264.
Groupe sujet / groupe verbal, p. 280.
Enrichissez votre vocabulaire
a. Expliquez ce qu’est une éolienne, ce que
signifie une érosion éolienne.
b. Employez ces deux termes dans des phrases
de votre invention.
La notion étudiée.
Questionnaire d’observation pour découvrir le texte.
Repères culturels pour aborder les œuvres du programme.
Des doubles pages qui permettent de faire le point
sur les notions du chapitre.
Exercices d’expression
écrite et orale.
Travail d’enrichissement
du vocabulaire.
Suggestions
de recherches
pour aller plus loin.
Liens avec la 2e
partie du manuel
Outils de la
langue
.
Invitation à une relecture
des textes pour vérifier
que les notions sont assimilées.
Ce que l’élève doit mémoriser.
Exercices
d’expression écrite
ou orale pour
mettre en pratique
ce qui vient
d’être vu.
Questions sur l’illustration
pour réfléchir sur la relation
entre les textes et les images.
Travail sur le vocabulaire.
L’Odyssée
Découvrir L’Odyssée
159
8.
Ulysse, le « héros aux mille ruses »
L’Odyssée
ou le retour d’Ulysse
La guerre de Troie
Selon la légende, Pâris, fils du roi de Troie Priam,
avait enlevé Hélène, la femme de Ménélas, roi de Sparte.
Sous le commandement d’Agamemnon, roi d’Argos, les
Grecs avaient monté une expédition punitive contre
Troie, afin de récupérer Hélène. L’Iliade raconte la
dernière année du siège de la ville qui dura dix ans.
Une fois Troie vaincue, les Grecs rentrent chez eux.
L’Odyssée (du nom grec d’Ulysse, Odysseus) signifie
« histoire d’Ulysse» : elle raconte les épreuves qu’Ulysse
a dû surmonter pendant dix ans avant de retrouver sa terre
natale, son royaume et son épouse Pénélope.
La composition de L’Odyssée
On peut regrouper les 24 chants en trois grandes
parties :
– Chants 1-4: La guerre de Troie est finie depuis dix
ans. À Ithaque, les prétendants (les fils des familles
puissantes de l’île qui croient qu’Ulysse est mort)
pressent la reine Pénélope de se remarier avec l’un
d’entre eux. À l’instigation de la déesse Athéna qui a
pris les traits d’un vieil ami d’Ulysse, Télémaque (fils
d’Ulysse) part chercher des nouvelles de son père.
– Chants 5-12 : Pendant ce temps-là, sur l’ordre de Zeus,
la nymphe Calypso s’apprête à laisser repartir Ulysse,
dont elle est amoureuse et qu’elle détient prisonnier
depuis 7 ans. Naufragé à la suite d’une terrible tempête,
celui-ci échoue en Phéacie. Accueilli par le roi Alkinoos,
père de Nausicaa, Ulysse raconte ses aventures depuis
son départ de Troie, il y a dix ans (chants 7-12).
– Chants 13-24 : Grâce à Alkinoos, Ulysse est ramené
par un vaisseau à Ithaque. Après s’être fait reconnaître
de son fils, de son fidèle porcher et de sa vieille nour-
rice, il va, avec leur aide, se venger des prétendants
qui ont pillé ses biens en les massacrant tous, eux et
leurs complices. Puis il retrouve Pénélope, sa fidèle
épouse.
158
Qui est l’auteur
de L’Odyssée ?
Il était une fois, dit la légende, à Smyrne (ville
située aujourd’hui en Turquie), un vieil aède aveugle
qui allait de ville en ville chanter l’histoire de la
guerre de Troie. Il contait comment les Grecs, après
dix années de siège, avaient fini par prendre la ville,
puis le difficile retour d’Ulysse dans son île d’Ithaque
(L’Iliade et L’Odyssée).
La légende donne à cet aède le nom d’Homère. Il
aurait vécu au VIIIes. avant J.-C.
Certains, dès le XVIIIesiècle, ont mis en doute son
existence, mais, aujourd’hui, on s’accorde pour
penser qu’Homère a bien existé.
Deux hypothèses s’opposent :
– ou bien Homère a composé un récit primitif qui a été
ensuite enrichi au cours des siècles par ses suc-
cesseurs ;
– ou bien Homère a regroupé des légendes et des tra-
ditions anciennes et multiples pour composer une
œuvre admirablement construite.
Un récit
de tradition orale
©Le Robert Collège, 2002.
Les deux épopées, L’Iliade et L’Odyssée, étaient
non pas lues mais « récitées » : en s’accompagnant de
leur lyre, les aèdes ou les rhapsodes en disaient de
mémoire des épisodes plus ou moins longs.
Le texte se présente comme un long récit (12 000
vers pour L’Odyssée) : l’aède y est successivement
récitant ou acteur, incarnant à tour de rôle tous les per-
sonnages qui s’expriment directement.
Musicien jouant de la harpe, sculpture grecque en marbre,
2000 av. J.-C. (Musée national archéologique, Athènes.)
Ulysse et les sirènes, mosaïque romaine, IIIes. av. J.-C.
(Musée du Bardo, Tunis).
Vrai ou faux ?
• À Mycènes, on peut visiter les ruines du palais
d’Agamemnon.
• Le chant des Sirènes peut encore aujourd’hui
conduire les marins à leur perte.
• En Asie mineure, on a retrouvé les vestiges de la
ville de Troie.
• On a réussi à localiser la caverne de Polyphème.
• Calypso était une jeune princesse.
D’après vos réponses, dites si L’Odyssée est un
livre documentaire, une œuvre de fiction, ou bien
une œuvre qui mêle fiction et éléments réels.
Les « épithètes » homériques
a. Répartissez-vous en petits groupes et choisissez
chacun un des textes du chapitre.
b. Complétez ce tableau avec les noms (propres et
communs) et les expansions qui les accompagnent
dans le texte d’Homère.
Noms Expansions
................................. aux mille ruses
................................. sage
Circé .................................
Hermès .................................
................................. vineuse
Ces paroles .................................
c. Présentez le résultat de votre recherche : que
remarquez-vous ? À quoi servent ces reprises.
Vocabulaire
Aède (d’un mot grec qui signifie chanteur) : désigne
ce qu’on appellerait aujourd’hui un auteur-composi-
teur-interprète, c’est-à-dire qu’il est à la fois l’auteur
du texte, le compositeur de l’accompagnement musi-
cal et l’interprète.
Rhapsode (d’un mot grec qui signifie qui coud, qui
ajuste ses chants) : désigne ce qu’on appellerait
aujourd’hui un interprète.
151
7. Les Métamorphoses d’Ovide
Les récits de métamorphoses
J’explore le vocabulaire de la métamorphose
Recherches étymologiques
a. Quelle est l’étymologie* du verbe métamor-
phoser ? du verbe transformer ?
b. Cherchez pour chacun d’eux des mots de la
même famille* et employez-les dans des phrases
de votre invention.
c. Comment comprenez-vous la phrase suivante :
J’ai revu Nathalie : elle est transformée, méta-
morphosée !
Les verbes qui comportent le suffixe -fier
a. De quel verbe modifier est-il synonyme* ? De
quel verbe se modifier est-il synonyme ?
b. Quels sont l’étymologie* et le sens des verbes
pétrifier ? fortifier ?
6
5c. Précisez le sens des verbes suivants :
Ex. : Amplifier = rendre plus ample.
S’amplifier = devenir plus ample.
Clarifier, se clarifier; liquéfier, se liquéfier ; momi-
fier, se momifier; solidifier, se solidifier ; statufier,
se statufier.
Les verbes qui appartiennent au champ
lexical de la métamorphose
Un certain nombre de verbes du deuxième groupe
sont dérivés* d’adjectifs qualificatifs.
Ex. : Devenir mince mincir.
Cherchez les verbes signifiant : devenir vert / gros /
clair / large / grand / maigre / lourd / sombre.
7
Exercice oral
Présentez oralement un récit
Lisez d’autres récits de métamorphoses (histoires
de loups-garous, Dr Jekyll et Mr Hyde…), et pré-
sentez l’un d’entre eux oralement à vos camarades.
Exercices écrits
Écrivez à partir d’une image
a. Observez la série de vignettes ci-dessous :
qu’est-ce qui déclenche la métamorphose du per-
sonnage ? En quoi se transforme-t-il?
b. Présentez cette métamorphose en quelques
lignes.
9
8
Jouez avec des expressions
Voici quelques expressions : être belle comme le
jour ; maigre comme un fil ; une taille de guêpe ;
large comme une armoire à glace ; être un ours ;
être une cigale…
a. Trouvez d’autres expressions qui évoquent cer-
taines caractéristiques physiques ou morales.
b. Choisissez-en une ou deux : vous partirez de
l’expression pour aboutir à la métamorphose de
votre personnage.
10
Si le texte raconte comment un homme devient un animal, une plante ou un objet, comment un
végétal ou un animal changent de forme ou de couleur…, il s’agit d’un récit de métamorphose.
Pour lire un texte qui raconte une métamorphose, je me pose les questions suivantes :
1. Qui ou quoi est métamorphosé ?
2. En quoi est-il (elle) métamorphosé(e) ?
3. Quels points communs y a-t-il entre 1et 2?
4. Quel rôle ce procédé magique joue-t-il dans le récit (punition, sauvetage, séduction,
souvenir...)?
5. Qu’explique cette métamorphose (phénomène naturel, origine d’une plante ou d’un animal) ?
150
Clés pour lire, dire, écrire
Je suis capable de reconnaître un récit de métamorphose
Je relis les textes du chapitre
Complétez le tableau suivant :
Parmi les textes du chapitre :
a. Lesquels concernent l’origine ou les caractéristiques de végétaux ?
b. Lequel explique l’origine d’un phénomène naturel ?
2
1
J’applique mes connaissances à d’autres textes
À l’aide d’un dictionnaire mythologique, associez à chaque nom ou groupe nominal
de la colonne de gauche, la (ou les) métamorphose(s) qui lui correspond(ent) :
Parmi ces métamorphoses :
a. Lesquelles avaient pour but de séduire ? de punir?
b. Lesquelles expliquent un phénomène naturel ? l’origine de certains êtres?
c. Lisez et présentez oralement une de ces légendes à vos camarades.
4
3
...........................................................................................................................................................................
La légende d’Écho
Quels points communs
y a-t-il entre les deux ?
En quoi est-il (elle)
métamorphosé(e) ?
Qui ou quoi
est métamorphosé ?
Textes du chapitre
Une pluie d’or
En or
Des grenouilles
Des hommes
Un taureau
Une fontaine pétrifiée
Un cygne
Zeus / Jupiter
Niobé
Les paysans de Lycie
Les pierres jetées par Pyrrha après le déluge qui a
anéanti l’humanité
Les eaux du Pactole, fleuve d’Asie
Le résultat de la métamorphoseCe qui est métamorphosé
Je m’exprime à l’oral et à l’écrit
Vignettes extraites de Donjon – Le Roi de la bagarre,
textes et dessins de Johann Sfar et Lewis Trondheim,
© Delcourt, 1998.
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115
5.
Un personnage traditionnel du conte : l’ogre
114
I
l était une fois et peut-être n’était-il pas, dans les temps anciens, un
sultan ; n’est sultan bien sûr que dieu dans son royaume. Ce sultan
avait sept fils. Quand arriva la vieillesse, il pensa, comme tout bon
musulman, que l’heure était venue de partir en pèlerinage à La
Mecque. Autrefois, on se rendait à pied aux lieux saints, et seuls les
pèlerins fortunés, comme les sultans, voyageaient à cheval. Avant son
départ, le sultan réunit ses proches, en particulier ses fils. Il leur dit :
« Je m’en vais, mais seul dieu sait quand je reviendrai. Dites-moi vos
souhaits, avant que je ne parte. »
Chacun demanda quelque chose. Chaque fils demanda une maison.
Le premier la voulut en roseaux, le deuxième en torchis, le troisième
en verre, le quatrième en bois, le cinquième en terre, le sixième en
pierre et le septième, le plus petit, H’didouane, la demanda en fer. Les
sept maisons furent construites pour que chacun y habite pendant l’ab-
sence du père.
Dans la forêt voisine du royaume vivait une ogresse avec sa fille
Laoura, une ogrionne qui était borgne. C’était une ogresse redoutable
qui avait des doigts crochus, des dents longues comme des défenses
d’éléphant et de gros yeux globuleux. Elle ne pouvait sentir la pré-
sence d’un être humain, sans avoir envie aussitôt de le dévorer. Elle
aimait tout particulièrement les odeurs de Aârbi (paysans) et était
friande de leur chair.
L’ogresse eut vent du projet de pèlerinage du sultan et guetta son
départ pour chasser tranquillement ses fils. « Miam, miam ! Comme
ils sont appétissants ces petits enfants à la chair tendre et fraîche ! »
Le premier jour de la semaine, elle s’approcha de la maison en
roseaux, frappa à la porte et prenant une voix doucereuse dit : « Fils
de sultan, laisse-moi entrer.
– Non ! Si je t’ouvre ma porte, tu vas me manger », répondit le
petit prince.
L’ogresse ne dit rien, mais elle pensa : « Tu ne perds rien pour
attendre. Je t’aurai chenapan, fils de chenapan, et je te mangerai. »
Elle arriva doucement pendant que l’enfant faisait la sieste, brisa
d’un coup la maison en roseaux et le saisit avant qu’il ait eu le temps
de se réveiller et de réagir. Comme elle avait faim, elle le dévora sur
place, tout cru, et le trouva tellement bon qu’elle eut envie le lende-
main de manger un autre frère.
Zerdalia DAHOUN, H’didouane l’enfant et l’Ogresse,
conte traditionnel algérien,
© éd. Le Temps des Cerises, 2003.
5
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30
35
Évaluation
Je sais repérer les éléments du conte
1. Quelle indication de temps et quel indice de
lieu montrent que nous sommes en présence
d’un conte ?
2. Quelle est la situation initiale ?
3. Quel est l’élément modificateur ?
4. Qui sont les personnages ?
5. Qui est selon vous le héros ? Justifiez votre
réponse.
6. Où commence la première péripétie ?
7. Proposez un titre pour cet extrait.
Je sais étudier le personnage de l’ogresse
8. Quels mots et expressions montrent que
l’ogresse a un physique bestial ?
9. Dans les paragraphes 3 et 4, quels mots et
expressions révèlent qu’il s’agit d’une véritable
ogresse ?
10. Quels points communs existent entre Laoura
et l’ogresse ?
J’observe les outils de la langue
11. Quel temps est utilisé pour la situation ini-
tiale ?
12. Quel temps est utilisé pour l’élément modi-
ficateur ?
13. Relevez les adjectifs qualificatifs qui décri-
vent l’ogresse (l. 16-22).
14. Relevez les mots qui appartiennent au
champ lexical de l’appétit.
15. Quels mots remplacent le GN ses fils à la
ligne 25 ?
16. Relevez un exemple de phrase exclamative :
quel sentiment est exprimé ?
J’écris
17. Proposez une légende pour l’illustration du
texte.
18. Imaginez la suite du conte. Vous n’oublierez
pas que l’ogresse est stupide, tandis que les
jeunes enfants sont rusés.
Illustration de Marie-Noëlle Yvonnet
pour H’didouane l’enfant et l’ogresse.
60 61
3.
Les personnages dans un récit
Première lecture
Consultez votre dictionnaire
a. Cherchez le sens des mots suivants : oued
(l. 4), cheik (l. 5).
b. Les Bédouins (l. 2) sont un peuple nomade.
Que signifie le mot nomade ?
Allez à l’essentiel
a. Qui sont les personnages présentés dans ce
texte ?
b. Quelles sont leurs relations ?
Comparer le texte
et son illustration
Les différents personnages du récit
a. Relevez les compléments circonstanciels de
lieu qui indiquent où et comment vivent les
personnages.
b. Repérez les verbes qui ont pour sujet le pro-
nom on. Qui désigne-t-il?
c. Quel adjectif qualificatif est associé au cheik
Tarik? Quelle est sa fonction grammaticale ?
d. Quel rôle Tarik a-t-il au sein de son peuple?
La présentation d’un personnage
a. Qui est Leïla ? Relevez toutes les informa-
tions données par le texte.
b. Relevez les adjectifs attributs du sujet qui
caractérisent Leïla.
c. Relevez les deux comparaisons* qui la carac-
térisent : à quels éléments est-elle associée dans
chacune ? Quel est leur point commun ?
d. Pourquoi est-elle appelée Leïla-l’indomp-
table ?
e. Comment expliquez-vous la nature sauvage
de Leïla ?
4
3
2
1
L’illustration du texte
a. Comment appelle-t-on ce type d’image ?
b. Quelle est la couleur dominante ? Sur quels
éléments de l’image la trouvez-vous ? Quelle
est l’impression produite ?
c. En quoi cette représentation illustre-t-elle
les informations données par le texte ?
d. Quel autre élément illustre la nature sau-
vage de Leïla ?
Expression écrite et orale
Faites le portrait d’un personnage
À votre tour, imaginez un personnage et rédi-
gez son portrait :
a. Inventez son physique, son caractère et
cherchez des comparaisons qui le caractérisent.
b. Imaginez sa vie.
c. Rédigez maintenant son portrait et illustrez-le
(dessin, collage, peinture…).
6
5
Le texte et l’image
Illustration
de Georges LEMOINE
pour Leïla,
éd. Bayard Jeunesse.
L
eïla a dix ans.
Elle est née dans le grand désert, là où les Bédouins voyagent sur
leurs chameaux, dans l’infini des dunes mouvantes. Leïla est vive
comme l’oued après l’orage, elle est rapide comme l’oiseau. Dans la
tribu, on l’appelle Leïla-l’indomptable. Son père, le cheik Tarik, est
juste. Pour cela on le respecte dans chaque campement du désert.
Mais Tarik ne sait comment apaiser la nature sauvage de sa fille
Leïla.
Sue ALEXANDER, Leïla, © éd. Bayard Jeunesse, 1986.
5
Le portrait
Pour présenter un personnage, l’auteur en
fait la description : il s’agit alors d’un portrait.
Le portrait doit donner toutes les infor-
mations nécessaires pour que le lecteur
puisse se représenter le personnage et
comprendre son caractère.
Le dessinateur, le peintre ou le sculpteur
représentent le personnage avec les tech-
niques qui leur sont propres.
Àretenir
2. Le portrait
LIRE ET COMPRENDRE
Outils de la langue
L’adjectif qualificatif, p. 274.
L’attribut du sujet, p. 282.
Les compléments circonstanciels, p. 292.
209
10.
De la fable à la comédie
208
Première lecture
Consultez votre dictionnaire
Cherchez des informations sur Tr oie (vignette
4), le Xanthe (vignette 6).
Allez à l’essentiel
a. À quel genre appartient ce document ? Qui
est l’auteur du texte ? Qui est l’auteur des illus-
trations ?
b. Repérez le titre. Quelle fonction a-t-il ? Trou-
vez un autre titre qui résume la planche.
c. L’histoire est-elle complète?
Étudier le document
Un début de récit
a. Dans quel lieu se situe l’histoire ?
b. Qui sont les personnages principaux ?
c. Quelle est la situation initiale* ? Quel est le
temps du verbe correspondant ?
d. Quel est l’élément perturbateur* ? Quel est
le temps du verbe correspondant ?
e. De quelle guerre (vignette 3) s’agit-il ?
Quelle hypothèse faites-vous pour la suite de
l’histoire ?
Une planche comique
a. Observez les illustrations : quelles sont les
couleurs dominantes ? Quel est l’effet produit ?
b. Quelles différences y a-t-il entre les deux
coqs ? Décrivez la poule.
c. Qu’est-ce que les bulles et les dessins ajou-
tent au texte ?
Une fable
a. Quels sont les indices qui révèlent qu’il s’agit
d’une fable ?
b. Pourquoi La Fontaine parle-t-il de Tro ie et du
Xanthe ?
5
4
3
2
1
c. Que représentent ici, en réalité, les deux
coqs ? La Fontaine a-t-il pu connaître des per-
sonnages de ce type ? Justifiez votre réponse.
d. Pensez-vous que la légende de Troie
convient bien ici pour illustrer le conflit entre
les deux coqs ? Quel est l’effet produit ?
Expression écrite et orale
Faites parler les personnages
a. Remplacez les dessins et symboles qui figu-
rent dans certaines bulles par des textes.
b. Faites ensuite une lecture expressive de cette
fable en vous répartissant les rôles.
Imaginez la suite du texte
a. Poursuivez le récit en imaginant une suite à
cette planche, soit sous forme de texte, soit
sous forme de bande dessinée.
b. Lisez la fable dans une édition des Fables de
La Fontaine et dans l’album La Fontaine aux
fables : comparez avec ce que vous avez ima-
giné.
7
6
« Les Deux Coqs», fable de La Fontaine
adaptée en bande dessinée par Turf,
in La Fontaine aux fables, volume 2,
© éd. Delcourt, 2004.
Le texte et l’image
2. Une fable en images
LIRE ET COMPRENDRE
Outils de la langue
Les temps du passé dans un récit à
la 3epersonne, p. 318.
Pour lire une image, p. 347.
290
Transformez les formes verbales souli-
gnées en mettant les sujets au pluriel, tout en
gardant le même temps et la même personne.
1. J’ai sommeil.
2. J’ai eu de la chance.
3. Tu auras du pain sur la planche !
4. Pierre n’était pas là : il aura eu un empê-
chement.
5. Julie avait peur dans le noir.
6. J’aurais du temps, j’irais te voir.
7. Violaine aurait eu de la persévérance, elle
aurait eu une bonne note.
8. Aie de l’audace !
9. Il faut qu’un enfant ait son temps de som-
meil.
10. Il faut que tu aies eu bien faim pour avoir
mangé ce poisson.
2Complétez avec les formes du verbe avoir
au temps précisé entre parenthèses.
1. Ils (imparfait) faim.
2. Vous (conditionnel présent) tort de vous
décourager.
3. Il faudrait qu’ils (subjonctif présent) du
temps.
4. Nous (conditionnel passé) le temps d’aller
au cinéma.
5. Ils (passé composé) de la chance.
6. Il faut que Julie (subjonctif passé) un sacré
toupet pour oser répondre ainsi.
7. (Participe passé) chaud toute la journée, je
meurs de soif.
8. Je préfère (infinitif passé) un temps froid et
beau plutôt que de la pluie.
Complétez ces phrases par es, est, hais,
hait, ai ou et.
1. Thomas ! Où …-tu encore passé ? Il …
l’heure de partir ! J’… dit à mamie que nous
serions chez elle à midi !
2. Où … passé mon blouson ? Je l’avais posé ici
… je ne le retrouve plus !
3. C’… toujours pareil ; je ne retrouve pas mes
affaires … je m’énerve.
4. Maman dit qu’elle … les gens désordonnés
… elle va finir par me détester !
5. J’… faim, … plus rien dans le frigo !
6. Je … les réveillons du jour de l’an … tous les
repas qui durent des heures.
Complétez ces phrases par es, est, hais,
hait, ai ou et.
1. Cette mousse au chocolat … douce …
parfumée : tu … vraiment douée pour les
desserts !
2. Ce roman … très court … très facile à com-
prendre ; je l’… dévoré en quelques heures
seulement.
3. J’… encore un exercice … une leçon pour
demain, … j’… perdu mon cours d’histoire-
géo !
4. Tu … encore en retard! … tu … sur le point
d’avoir un avertissement par la Vie scolaire !
5. Isabelle ... très active ... elle ... les gens qui
restent à ne rien faire toute la journée.
6. Il ... à la fois difficile ... passionnant d’ap-
prendre à naviguer.
5
4
3
291
CONSTRUIRE DES PHRASES
Exercez-vous
Exercez-vous
Chassez l’intrus et justifiez votre choix.
1. Ils auront ; vous auriez ; j’aurai.
2. Nous aurions eu ; vous aviez eu ; tu avais eu.
1
3. Tu as; il a eu ; ils ont.
4. Tu as; tu es ; tu eus.
5. Elle avait ; elle aura ; elle est.
6. Ayez du courage ! Il faut que vous ayez du
courage ! Aie du courage !
7. Ayant ; eu ; avoir.
8. Aie ; ayons ; il faut que j’aie du temps.
15
Conjugaison
Le verbe avoir
TEMPS SIMPLES TEMPS COMPOSÉS
Auxiliaire avoir + participe passé
INDICATIF
PRÉSENT j’ ai nous avons PASSÉ j’ ai eu…
tu as vous avez COMPOSÉ nous avons eu…
il/elle ails/elles ont
FUTUR j’ aurai nous aurons FUTUR j’ aurai eu…
tu aurasvous aurez ANTÉRIEUR nous aurons eu…
il/elle aurails/elles auront
IMPARFAIT j’ avais nous avions PLUS-QUE- j’ avais eu…
tu avais vous aviez PARFAIT nous avions eu…
il/elle avaitait ils/elles avaient
PASSÉ j’ eus nous eumes PASSÉ (ne s’emploie pas)
SIMPLE tu eusvous eutes ANTÉRIEUR
il/elle eutils/elles eurent
IMPÉRATIF
PRÉSENT aie ayons
ayez
SUBJONCTIF
PRÉSENT que j’ aie que nous ayons PASSÉ que j’ aie eu…
que tu aies que vous ayez que nous ayons eu…
qu’il/elle aitqu’ils/elles aient
CONDITIONNEL
PRÉSENT j’ aurais nous aurions PASSÉ j’ aurais eu…
tu aurais vous auriez nous aurions eu…
il/elle aurait ils/elles auraient
PARTICIPE
PRÉSENT ayant PASSÉ (ayant)eu
INFINITIF
PRÉSENT avoir PASSÉ avoir eu
Ne pas confondre:
ai / et / es / est / hais / hait
Ai est la 1re personne du singulier du
verbe avoir au présent. Il peut être remplacé
par avais.
J’ai mangé du gâteau au chocolat.
J’avais mangé du gâteau au chocolat.
Es et est sont les 2eet 3epersonnes du
singulier du verbe être au présent. On peut
les remplacer par l’imparfait ou le futur.
Tu es triste. Tu étais triste.
Elle est triste. Elle sera triste.
Hais et hait sont les 2eet 3epersonnes du
singulier du verbe haïr au présent. On peut
les remplacer par l’imparfait ou le futur.
Je hais le chocolat. Je haïssais...
Il hait l’hypocrisie. Il haïra...
Et est une conjonction de coordination
(p. 251) qui sert à ajouter un mot ou un
groupe de mots à un autre de même nature.
On peut le remplacer par et aussi.
Elle regarde et réfléchit.
Elle regarde et aussi réfléchit.
Orthographe
^
^
2epartie: Outils de la langue
À la fin de chaque chapitre, un texte à lire
pour vérifier que les notions étudiées sont bien acquises.
Un éventail de questions
et des exercices d’expression
au choix du professeur.
Texte d’observation.
Ce que l’élève doit mémoriser.
Questionnaire
d’observation.
Exercices d’entraînement
et d’écriture.
Point-orthographe.
Tableau de conjugaison.
Exercez-vous
Exercez-vous
Relevez les adjectifs qualificatifs épithètes.
Précisez pour chacun quel nom il qualifie.
Tout à coup je me vis entouré de sept vieilles
femmes gigantesques et décharnées. J’étais
entouré de visages ratatinés, de nez crochus,
d’yeux verts étincelants et de bouches édentées.
D’après E.T.A. HOFFMANN,
Le Chien Berganza, © éd. Les Libraires associés.
Relevez les compléments du nom.
Après avoir prononcé des incantations sur des
entrailles encore palpitantes, la sorcière offre des
libations de liquides divers : tantôt de l’eau de
source, tantôt du lait de vache, tantôt du miel de
montagne.
APULÉE, L’Âne d’or, II, traduit du latin par P. Grimal.
Remplacez le complément du nom par un
adjectif épithète de même sens.
Ex. : La forêt des tropiques la forêt tropicale.
1. L’air de la mer.
2. Les anges du ciel.
3. La population du monde.
4. La forêt de l’équateur.
3
2
1
Remplacez les adjectifs épithètes par des
compléments du nom de même sens.
Ex. : Le soleil printanier le soleil du printemps.
1. Les gelées hivernales.
2. Le soleil tropical.
3. La fraîcheur matinale.
4. Les fêtes pascales.
5. Des divinités infernales.
Remplacez la proposition subordonnée
relative par un adjectif épithète de même sens.
Ex. : Un torrent qu’on ne peut pas franchir
un torrent infranchissable.
1. Une forêt où ne peut pas pénétrer.
2. Des amis auxquels on ne peut rien reprocher.
3. Un vêtement qui n’est plus à la mode.
4. Un défaut qu’on ne peut pas voir.
5. Une voisine que l’on ne peut pas supporter.
6. Un objet que l’on ne peut pas vendre.
Écrivez
Écrivez
Composez la potion magique d’une sor-
cière en utilisant des compléments du nom.
6
5
4
279
CONSTRUIRE DES PHRASES
Le groupe nominal (GN) a pour noyau un
nom. Ce noyau peut s’enrichir de ce qu’on
appelle les expansions du nom.
On peut les supprimer tout en gardant une
phrase acceptable.
L’adjectif qualificatif épithète est placé avant
ou après le nom avec lequel il s’accorde en
genre et en nombre.
Le beau palais, les belles maisons,
une enfant attentive.
• Quand l’épithète n’est pas séparée du nom
par une virgule, il s’agit d’une épithète liée.
Cet élève studieux a fait de grands
progrès.
• Quand l’épithète est séparée du nom par
une virgule, il s’agit d’une épithète détachée.
Épuisée, Nicole s’est couchée tôt.
Le nom ou le GN en apposition est placé
après le nom auquel il est apposé. Il désigne la
même personne ou la même chose que lui. Ils
sont séparés par une virgule.
Rome, la capitale de l’Italie.
Le complément du nom est un nom ou un
GN relié au nom par une préposition.
Un panier de fruits frais ;
un jour sans soleil.
La proposition subordonnée relative com-
plète un nom qui est son antécédent ; elle est
introduite par un pronom relatif (p. 303).
L’enfant que tu vois là-bas est mon neveu.
antécédent pronom
relatif
Ce qu’il faut savoir
Les expansions du nom
278
Wing, empereur de Chine, mi-idiot, mi-figue, mi-raisin, avait pour animal de
compagnie un porc-épingle nommé Bing. Cette bête docile promenait sur le
monde son œil rond en bouton de pantalon de soie et passait le plus clair de
son temps à dormir dans le jardin finement ratissé de son empereur.
Comme Bing menait une vie de grain de riz sans histoire, nous n’en parle-
rons plus et nous nous intéresserons plutôt à Hoooooo, le pêcheur aux simples
habits en fil de verre et coton qui, dès le lever du jour, se rendait au bord de
la rivière sans milieu pour tenter d’y pêcher les quelques poissons suffisant aux
repas de ses calmes journées élastiques qui suivaient le rythme des quatre sai-
sons du monde.
PEF, « L’Idiot impérial», in Contes comme la Lune,
éd. Messidor-La Farandole, © Pef, 1991.
5
10
Les appositions
Observez les deux groupes de mots en rouge :
a. Quelle information chacun donne-t-il ? sur
quel personnage ?
b. Quel est le mot-noyau qui constitue cha-
cune de ces deux appositions. Quelle en est
la nature grammaticale ?
Quel signe de ponctuation sépare les noms
de leur apposition ?
c. Peut-on supprimer l’apposition tout en gar-
dant une phrase acceptable ?
Les adjectifs qualificatifs épithètes
a. Observez les mots en vert : à quels mots
sont-ils associés ? À quoi servent-ils ?
b. Peut-on les supprimer ?
2
1Les compléments du nom
a. Observez les groupes de mots en bleu : pré-
cisez la nature grammaticale de chacun des
mots qui les composent.
b. Quels mots complètent-ils ? Quelle est la
nature grammaticale de ces mots ?
c. Peut-on supprimer ces compléments du
nom ?
Les propositions subordonnées relatives
a. Observez les propositions en italique. Sur
quel nom chacune d’elles donne-t-elle une
information ?
b. Quel mot les introduit ?
c. Peut-on les supprimer tout en gardant une
phrase acceptable ?
4
3
10
Le groupe nominal
Les expansions du nom
Observez et analysez
Observez et analysez
Des séances consacrées à la
lecture d’images pour étudier
la relation entre les textes
et les images et découvrir
des formes diverses
d’expression artistique.
La notion à étudier.
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