D O S S I E R Les avortements spontanés du premier trimestre de grossesse : évacuation chirurgicale ou traitement médical ? Miscarriages of first trimester: surgical evacuation or medical treatment? l Loïc de Poncheville* es avortements spontanés (AS) du premier trimestre, aussi appelés interruptions spontanées et dans un langage plus populaire “fausses couches”, sont très fréquents et représentent une grande part de l’activité des urgences d’un service de gynécologie obstétrique. Plusieurs travaux fondamentaux concluent à 30 % d’avortements infracliniques et 12 % d’avortements cliniques. Nous ne reviendrons pas sur les définitions clinique et échographique des grossesses non évolutives intrautérines du premier trimestre largement développées dans l’article d’Éric Camus. D’après le pmsi (www.le-pmsi.fr), plus de 60000 femmes ont été hospitalisées en France en 1999, aussi bien en clinique qu’à l’hôpital, pour ce type de pathologie. Depuis le milieu du XXe siècle où la fréquence des avortements provoqués clandestins était très élevée, leur traitement repose sur l’évacuation rapide du contenu utérin par une évacuation chirurgicale afin de réduire les pertes sanguines, le nombre et le risque des infections (“crainte de la septicémie”). Ce traitement chirurgical, considéré comme le “gold standard”, est actuellement pratiqué pour presque toutes les grossesses arrêtées de plus de 7 à 8 semaines d’aménorrhée (SA) en France (soit plus de 40 000 en 1999) et souvent sous anesthésie générale (75% des AS au Royaume-Uni). En effet, l’attitude classiquement admise jusqu’à présent par un grand nombre de centres en France est la suivante : – les grossesses de moins de 7 SA échographique (sac de moins de 18 mm) peuvent bénéficier soit d’une simple surveillance, soit d’un traitement par du méthylergométrine (Méthergin®) per os à la dose de 15 à 20 gouttes 3 fois par jour pendant 5 jours. Le taux d’expulsion est supérieur à 95 %. Le délai d’expulsion varie de 2 à 5 jours. Les patientes ne devront subir une évacuation chirurgicale qu’en ultime recours mais cela est extrêmement rare ; – pour des termes de plus de 7 SA, une évacuation chirurgicale est réalisée puisque le traitement médical par méthylergométrine aboutit à un échec (plus de 50%). Ce traitement consiste en une simple évacuation chirurgicale sans curetage ou tout au plus l’utilisation de la curette mousse pour vérifier la vacuité de la cavité utérine compte tenu des risques très importants de synéchies après un véritable curetage. L * Département de gynécologie obstétrique du Pr Descamps, CHU d’Angers, hôpital Hôtel-Dieu, 4, rue Larrey, 49033 Angers Cedex 1. 18 Ce traitement est très souvent mal vécu par les femmes. Le diagnostic ultraprécoce des grossesses par le dosage de l’hormone chorionique gonadodrope plasmatique (hCG), l’arrivée de l’échographie, en particulier endovaginale, et le développement de nouvelles molécules utérotoniques nécessitent de reconsidérer le traitement de cette “pathologie”. Un certain nombre de publications suggèrent la possibilité de réaliser un traitement “conservateur” (non chirurgical), soit par une simple surveillance, soit par un traitement médical à base d’utérotoniques afin de réduire le nombre d’évacuations chirurgicales. Nous allons faire le point concernant la prise en charge chirurgicale et médicale. L’attitude d’expectative semble tout à fait intéressante à condition d’être accompagnée d’un soutien psychologique et sera développée par E. Camus. L’ÉVACUATION CHIRURGICALE L’aspiration utérine permet une prise en charge efficace, rapide et radicale. En effet, l’efficacité de cette méthode est comprise entre 90 et 100 % de vacuité utérine. L’examen anatomopathologique du produit d’aspiration permet de confirmer le diagnostic. Certains le recommandent en cas de doute diagnostique avant ou pendant l’intervention. D’autres, comme Fram (1), le proposent à titre systématique car il a retrouvé, dans une série rétrospective portant sur 293 fausses couches, 17% de môle partielle. L’aspiration utérine reste un geste réalisé à l’aveugle, très souvent sous anesthésie générale, qui n’est pas sans risques, ni complications. Il faudrait probablement, pour en diminuer les complications, le faire de façon systématique sous contrôle échographique. Risques et complications du traitement chirurgical Peu d’études ont été publiées sur les risques et complications de l’évacuation chirurgicale des AS (tableau I). Chung et al. (2, 3), dans des séries de 470 et 314 patientes, ont rapporté 6 à 8 % de complications dont près de la moitié pour infection pelvienne, un quart pour perforation utérine et l’autre quart pour rétention. Nielsen et al. (4) retrouvent des taux de complications plus élevés chez 103 patientes (11 %), de même que Schwärzler et al. (5). Pour notre part, dans une série rétrospective (6), concernant 76 patientes, nous avions retrouvé 4% de complications. D’après une La Lettre du Gynécologue - n° 286 - novembre 2003 D étude prospective, randomisée, visant à évaluer par hystéroscopie le taux d’adhérences intra-utérines 6 mois après une aspiration, un traitement médical ou une expectative d’un avortement spontané, Tam et al. (7) n’ont pas retrouvé de différence entre chacun des traitements (aucune adhérence après traitement médical ou expectative et deux très fines après aspiration). Malheureusement, leurs effectifs sont faibles (n = 82 pour l’ensemble des groupes), il est donc probable que les auteurs sous-estiment le taux d’adhérences et il est impossible d’affirmer, compte tenu des effectifs, qu’il n’y a pas de différence entre les traitements. Il existe donc un ensemble de complications possibles : infections et hémorragies (les plus fréquentes), mais aussi rétentions (1 à 3%) (8, 9) et perforations utérines, syndrome d’Asherman (60 % des synéchies utérines sont secondaires à un curetage utérin), infertilités et troubles psychologiques (10) (cf. La grossesse perdue : ses aspects psychologiques). Les synéchies intrautérines, lorsqu’elles sont sévères, s’accompagnent souvent de troubles du cycle menstruel de types hypoménorrhée, aménorrhée ou dysménorrhée, de risques d’infertilité secondaire, de fausses couches à répétition, d’accouchements prématurés et de placenta prævia ou accreta. Dorénavant, il est bien établi que la maturation cervicale préalable par le misoprostol, en facilitant la dilatation du col, permet de réduire les risques traumatiques. La dose optimale semble être de 2 comprimés de 200 µg en intravaginal 3 à 4 heures avant le geste chirurgical. L’intérêt d’une contraception estroprogestative juste après une aspiration n’a jamais été démontré. Enfin, l’anesthésie n’est pas anodine. En effet, Cajès et al. (11) ont rapporté 16 décès par anesthésie (dont 10 générales, 5 locales et 1 analgésie) pour 5 millions d’IVG pratiquées aux États-Unis. L’anesthésie locale par un bloc paracervicale permet de réduire les risques en termes de mortalité comme de morbidité, à condition que l’aspiration utérine soit réalisée par des opérateurs entraînés et après une préparation par le misoprostol. L’évacuation chirurgicale pour AS est donc à l’origine de complications difficiles à évaluer compte tenu du fait qu’une seule étude de plus de 300 patientes (3) a été réalisée et que Tableau I. Les complications du traitement chirurgical. Nielsen 1995 Chung 1998 (5) (6) n Âge Terme théorique (SA) * Complications Immédiates (n) : – perforation utérine – lacération cervicale – hystérectomie – hémorragie Chung 1999 (7) certaines complications sont difficiles à identifier (les synéchies par exemple). Il semble intéressant de proposer d’autres moyens moins iatrogènes et, peut-être, de plus faible morbidité et de les comparer à l’évacuation chirurgicale pour les valider. Deux attitudes semblent envisageables : la simple surveillance ou l’utilisation de nouvelles thérapeutiques. Nous ne parlerons pas de la simple surveillance (voir article du Dr Camus) et nous nous contenterons de développer le traitement médical de ces avortements spontanés comparé à l’évacuation chirurgicale. L’aspiration endoutérine reste indiquée malgré tout lors d’une hémorragie ou d’une infection après une couverture par antibiothérapie pendant au minimum 48 heures et, bien sûr, selon le désir de la patiente qui devra être correctement informée des avantages et inconvénients de chacune des techniques. LE TRAITEMENT MÉDICAL L’apparition de nouveaux traitements médicaux (agents utérotoniques), permettant d’obtenir des contractions utérines efficaces avec de faibles effets secondaires, représente une alternative à l’évacuation chirurgicale des patientes présentant des grossesses de plus de 7 SA. Deux classes de molécules ont été étudiées seules ou en association : d’une part les antagonistes de la progestérone (la mifépristone ou Mifégyne®) et, d’autre part, les analogues des prostaglandines (surtout le misoprostol ou Cytotec®). La mifépristone seule Quatre études rapportent les résultats de l’utilisation de la mifépristone ou Mifégyne® (RU 486) dans les AS. Leur taux d’efficacité varie de 13 à 82 % pour 600 mg selon le délai octroyé pour que l’expulsion se fasse. Dans tous les cas, la mifépristone a facilité l’évacuation chirurgicale puis-que toutes les femmes présentaient un col spontanément dilaté au moins à la bougie de Hégar n°8. La mifépristone est donc d’autant plus efficace que le délai de surveillance, avant de réaliser l’aspiration, est élevé. Cependant, il est difficilement envisageable de l’utiliser seule dans ce type d’indication compte tenu du fait que, dans les grossesses arrêtées, le trophoblaste dégénérant, le nombre de récepteur à la progestérone est probablement Schwärzler 1999 de Poncheville 1999 réduit. (8) (9) 52 32,2 9,3 (6-13) 470 31,5 10,5 314 31,3 10,8 23 25,4 9,3 (7-12) 76 31 10,7 (7,5-13) 1 3 2 1 - 6 1 - 1 2 Tardives (n) : – rétention intrautérine – infection pelvienne – grossesse extrautérine 5 - 8 11 1 6 10 2 4 1 - 1 - Total des complications n (%) 6 (11) 26 (5,8) 25 (8) 6 (25) 3 (4) *Moyenne (min-max). La Lettre du Gynécologue - n° 286 - novembre 2003 O S S I E R Les analogues des prostaglandines seuls La littérature rapporte essentiellement les résultats du misoprostol ou Cytotec® (15-déoxy-16-hydroxy16-méthyl analogue de la PGE1). Les propriétés de cet utérotonique sont bien documentées dans le traitement des interruptions volontaires de grossesse (12) mais beaucoup moins dans celui des grossesses arrêtées. Ce traitement a d’abord été utilisé per os. Les taux d’évacuation étaient de 13 à 95% et dépendaient à la fois 19 D O S S I E R de la dose prescrite (en général 2 comprimés), du nombre de renouvellements (jusqu’à 6 fois) et du délai de surveillance (12 à 48 heures) avant un éventuel geste chirurgical. Ce traitement semble bien supporté, mais il a nécessité 11 analgésies orales et 2 analgésies à base de narcotique. En comparant la dose (1200 µg) au traitement chirurgical (8), Chung et al. ont montré que les patientes traitées médicalement ont légèrement plus saigné et ont été plus algiques mais ont eu moins de complications. Dans une étude prospective comparant l’évacuation chirurgicale au misoprostol, Chung et al. (3) ont retrouvé un taux plus faible d’expulsions (50%) mais, après un délai de 12 heures, une morbidité plus faible pour le misoprostol. Comme pour la mifépristone, l’accès à la cavité utérine, en cas d’échec du traitement médical, a été facilité par la dilatation du col due à l’imprégnation cervicale par le misoprostol (3). Ces résultats montrent qu’il faut au moins 24 heures de surveillance après la prise du misoprostol pour avoir des taux d’efficacité corrects (> 60 %) et que, plus ce délai est important plus le taux d’efficacité est élevé. L’utilisation du misoprostol par voie vaginale semble être une alternative intéressante pour atténuer les effets secondaires de la voie orale (13) et en augmenter l’efficacité (14). Dans les séries publiées, le taux d’efficacité varie entre 57 et 88 % dans des délais de 12 à 120 heures pour des doses de 1 à 4 comprimés renouvelées trois fois (14-18). L’efficacité du misoprostol dépend donc de son dosage, de sa voie d’administration, de la population étudiée mais surtout et encore, comme pour la mifépristone, du délai que l’on se donne avant de décider de l’évacuation chirurgicale (le délai minimum semble être de 24 heures). Avant de considérer l’utilisation du misoprostol par voie vaginale comme le traitement de référence, il faudra réaliser une étude avec de grands effectifs comparant l’évacuation chirurgicale, jusqu’à présent traitement de référence, au misoprostol par voie vaginale. cacité, ni le même délai d’expulsion. Actuellement, il est très facile de faire le diagnostic de grossesse arrêtée mais beaucoup plus difficile de savoir à quelle période du phénomène “physiologique” de l’expulsion de cette grossesse arrêtée on se situe ? Y a-t-il des facteurs prédictifs de l’évacuation spontanée ? Nos connaissances sur la physiopathologie de l’avortement spontané et de son expulsion sont très limitées. Il paraît indispensable de trouver des facteurs prédictifs d’expulsion afin d’adapter le mieux possible le traitement à la patiente et surtout à sa “grossesse”. L’étude de Nielsen et al. (21) a tenté d’établir des facteurs prédictifs de l’évacuation spontanée des AS. Ils ont proposé l’établissement d’un score pronostic à partir d’un certain nombre de paramètres tels que : le dosage de la progestérone (nmol/l), la variation du taux de ßhCG sur 24 heures (%), le diamètre intrautérin antéro-postérieur (mm), le dosage du CA 125 (UI/l) et celui de l’alpha fœtoprotéine (ng/l). Afin d’être moins onéreux, ce score pourrait être réalisé à partir des trois premiers paramètres. Il permettrait de connaître les patientes susceptibles d’expulser spontanément dans les 3 jours. Une autre étude ayant des effectifs réduits (n = 127) (20) suggère que, si le taux plasmatique d’hCG est entre 2 000 et 20 000 UI/l, et que l’âge de la grossesse reste inférieur à 75 jours, les chances de réussite du traitement médical sont très élevées mais leurs effectifs très réduits. En revanche, ils considèrent que le taux de progestérone plasmatique n’est pas un bon facteur prédictif. Dans ce même esprit de recherche d’un facteur prédictif d’efficacité de l’expectative, Acharya et al. (22) considèrent que la mesure du sac gestationnel ne permet en rien de prédire l’expulsion spontanée ou pas de la grossesse. Cependant, c’est probablement dans cette quête des facteurs prédictifs d’efficacité que l’on doit dorénavant s’orienter afin de mieux adapter nos attitudes à cette pathologie. CONCLUSION La mifépristone suivie par un analogue des prostaglandines Plusieurs études descriptives (13, 19, 20) mentionnent l’utilisation de la mifépristone suivie par le misoprostol. Leur taux d’efficacité varie entre 52 et 95 % mais les doses et les délais d’expulsion ne sont pas les mêmes. Une étude prospective randomisée récente (20), comparant les différents traitements médicaux (misoprostol seul ou mifépristone puis misoprostol) à l’aspiration endoutérine, ne retrouve pas d’intérêt à la prescription de mifépristone en plus du misoprostol par rapport au misoprostol seul. Cependant, encore une fois, leurs résultats sont discutables puisqu’ils ne concernent que de faibles effectifs. Le traitement médical est efficace mais à quelle dose et de quel type ? Quelle est la population qui doit en bénéficier et quelle est sa morbidité par rapport à la simple surveillance ou à l’évacuation chirurgicale ? Telles sont les questions qui restent en suspens. Les résultats de l’efficacité des différentes attitudes (expectative ou traitement médical) sont disparates. En effet, non seulement elles s’adressent à des populations différentes (symptomatiques ou non, date de l’arrêt de la grossesse, taille de la grossesse) mais en plus, elles n’utilisent pas le même protocole médical (type, dose, rythme et voie d’administration), ni le même critère de jugement de l’effi20 Cette revue de la littérature nous permet de rappeler que les avortements spontanés du premier trimestre représentent une pathologie très fréquente (60 000 patientes en France en 1999) dont le traitement de référence (l’évacuation chirurgicale) n’a pas évolué depuis 30 ans, alors qu’elle présente des risques et des complications qu’il est impossible d’ignorer. Cette évacuation chirurgicale reste indiquée pour les hémorragies ou les infections et selon le désir des patientes. Il existe actuellement d’autres moyens de prise en charge qui doivent nous faire remettre en cause ce geste chirurgical : l’expectative avec surveillance et le traitement médical à base de misoprostol, plutôt par voie vaginale, plus ou moins précédé de mifépristone mais nécessitant un minimum de 24 heures de surveillance. Ces nouvelles attitudes doivent s’accompagner d’une diminution de la morbidité par rapport au traitement chirurgical (comme l’ont montré Chung et al. [3]). Cependant, nous manquons, actuellement, d’études prospectives randomisées avec des effectifs importants pour changer totalement notre attitude. Une étude anglaise (MIST : Miscarriage Infection STudy), évaluant les complications de ces différentes attitudes et portant sur plus de 1000 patientes, est actuellement en cours. Une fois que le traitement médical aura été admis comme étant au moins équivalent à La Lettre du Gynécologue - n° 286 - novembre 2003 D l’aspiration en termes de morbidité et de fertilité, il restera à définir les facteurs prédictifs d’efficacité du misoprostol qui permettront d’orienter les patientes vers l’attitude thérapeutique optimale. L’expectative est une attitude tout à fait intéressante, cependant, elle semble difficilement envisageable à l’heure actuelle, en France, compte tenu du fait que nous prônons jusqu’à présent une attitude interventionniste “urgente” (l’évacuation chirurgicale) et que les patientes ne sont pas prêtes psychologiquement à attendre l’évacuation spontanée. Il en est tout à fait autrement dans d’autres pays européens tels que le Royaume-Uni et l’Allemagne où l’expectative est monnaie courante et où des associations existent pour aider et soutenir les patientes (www.miscarriageasso ciation.org.uk). n R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Fram KM. Histological analysis of the products of conception following first trimester abortion at Jordan University Hospital. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol 2002 ; 105 (2) : 147-9. 2. Chung TK et al. Spontaneous abortion : short-term complications following either conservative or surgical management. Aust N Z J Obstet Gynaecol 1998 ; 38 (1) : 61-4. 3. Chung TK et al. Spontaneous abortion : a randomized, controlled trial comparing surgical evacuation with conservative management using misoprostol. Fertil Steril 1999 ; 71 (6) : 1054-9. 4. Nielsen S, Hahlin M. Expectant management of first-trimester spontaneous abortion. Lancet 1995 ; 345 (8942) : 84-6. 5. Schwarzler P et al. The conservative management of first trimester miscarriages and the use of colour Doppler sonography for patient selection. Hum Reprod 1999 ; 14 (5) : 1341-5. 6. de Poncheville L et al. Spontaneous abortions of first trimester pregnancy : is uterine O S S I E R aspiration still in line ? Gynecol Obstet Fertil 2002 ; 30 (10) : 799-806. 7. Tam WH et al. Intrauterine adhesions after conservative and surgical management of spontaneous abortion. J Am Assoc Gynecol Laparosc 2002 ; 9 (2) : 182-5. 8. Chung TK et al. Misoprostol in the management of spontaneous abortion. Br J Obstet Gynaecol 1995 ; 102 (10) : 832-5. 9. Hughes J et al. The costs of treating miscarriage : a comparison of medical and surgical management. Br J Obstet Gynaecol 1996 103 (12) : 1217-21. 10. Vinatier D et al. Avortements spontanés. Encycl Méd Chir (Paris-France), Gynécologie/Obstétrique 1994 ; 5032-A-20 : 12. 11. Cajès P. Morbidity and mortality of abortion in US. Ed NY. Academics Press Inc 1981 : 155. 12. Peyron R et al. Early termination of pregnancy with mifepristone (RU 486) and the orally active prostaglandin misoprostol. N Engl J Med 1993 ; 328 (21) : 1509-13. 13. el-Refaey H et al. Medical management of missed abortion and anembryonic pregnancy. Br Med J 1992 ; 305 (6866) : 1399. 14. Creinin MD, Moyer R, Guido R. Misoprostol for medical evacuation of early pregnancy failure. Obstet Gynecol 1997 ; 89 (5 Pt 1) : 768-72. 15. Herabutya Y, OP P. Misoprostol in the management of missed abortion. Int J Gynaecol Obstet 1997 ; 56 (3) : 263-6. 16. Zalanyi S. Vaginal misoprostol alone is effective in the treatment of missed abortion. Br J Obstet Gynaecol 1998 ; 105 (9) : 1026-8. 17. Ngai SW, Tang OS, Ho PC. Randomized comparison of vaginal (200 microg every 3 h) and oral (400 microg every 3 h) misoprostol when combined with mifepristone in termination of second trimester pregnancy. Hum Reprod 2000 ; 15 (10) : 2205-8. 18. Demetroulis C et al. A prospective randomized control trial comparing medical and surgical treatment for early pregnancy failure. Hum Reprod 2001 ; 16 (2) : 365-9. 19. Wagaarachchi PT et al. Medical management of early fetal demise using a combination of mifepristone and misoprostol. Hum Reprod 2001 ; 16 (9) : 1849-53. 20. Gronlund A et al. Management of missed abortion : comparison of medical treatment with either mifepristone + misoprostol or misoprostol alone with surgical evacuation. A multi-center trial in Copenhagen county, Denmark. Acta Obstet Gynecol Scand 2002 ; 81 (11) : 1060-5. 21. Nielsen S, Hahlin M, Oden A. Using a logistic model to identify women with firsttrimester spontaneous abortion suitable for expectant management. Br J Obstet Gynaecol 1996 ; 103 (12) : 1230-5. 22. Acharya G, Morgan H. Does gestational sac volume predict the outcome of missed OLIGOBS MAXIOTE quadri 21