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Comment se comporte-il l’électron
Comme d’habitude, un peu d’histoire. Voici l’évolution du modèle électron de l’atome :
J. J. Thompson et son modèle « Pouding(=pudding) » : Dans ce modèle,
l'atome est composé d'électrons (que J.J. Thomson continuait à
appeler« corpuscules », bien que George Stoney eut proposé la
dénomination d' électrons en 1894), plongés dans une « soupe » de charge
positive pour équilibrer la charge négative des électrons, comme
des prunes (plum en anglais) dans un pudding. Les électrons (comme nous
les connaissons aujourd'hui) étaient considérés comme dispersés au sein de
l'atome, mais avec de multiples structures possibles pour leurs
positionnements, comme en particulier des anneaux tournants d'électrons
(voir ci-après). L'atome était parfois considéré comme ayant un nuage de charge positive plutôt qu'une
soupe.
Earnest Rutherford et son modèle « Planetaire » : l'atome est constitué d'un noyau positif autour duquel
tournent des électrons négatifs. Entre le noyau - très petit par rapport à l'atome (environ 100 000 fois) - et
ses électrons, un très grand vide existe. Ce modèle fut très vite mis en défaut par
les équations de Maxwell d'une part, qui prédisent que toute charge accélérée rayonne
de l'énergie, et par les expériences montrant la quantification des niveaux d'énergie
d'autre part. Problème : Un modèle basé sur la mécanique classique. Sélon les calculs
l’électrons seront captés immédiatement par le noyau.
Niels Bohr et son modèle « Bohr-ring » : Le premier modèle « quantique ». Niels Bohr propose d'ajouter
deux contraintes :
1. L'électron ne rayonne aucune énergie lorsqu'il se trouve sur
une orbite stable (ou orbite stationnaire). Ces orbites stables sont
différenciées, quantifiées. Ce sont les seules orbites sur lesquelles l'
électron peut tourner.
2. L'électron ne rayonne ou n'absorbe de l'énergie que lors d'un
changement d'orbite.
3. Pour commodité de lecture, les orbites possibles de l'électron sont
représentées dans la littérature comme des cercles de
diamètres quantifiés.
Erwin Schrödinger et son « fonction d'onde(=wave function) » : Dans ce modèle, les électrons ne sont
plus des billes localisées en orbite, mais des nuages de probabilité de présence. Cependant la
représentation que l'on pouvait se faire d'un électron — une petite bille ? — était dictée par les formes
observées dans le monde macroscopique, transposées sans preuves dans le monde microscopique.
Image simplifiée de l'arrachement d'un électron du nuage électronique dans le modèle de Schrödinger. La notion de « trajectoire » n’est plus
valable.