Actualités sur la MÉDECINE PERSONNALISÉE Médecine personnalisée en oncologie digestive : apport de l’immunologie Personalized medicine in digestive oncology: the immunological contribution G. Zeitoun1, A. Berger1, F. Zinzindohoué1, C. Lagorce2, J. Galon3, F. Pagès3, 4 F. Pagès 1 Service de chirurgie générale et digestive, hôpital européen GeorgesPompidou, Paris. 2 Laboratoire d’anatomopathologie, hôpital Avicenne, Bobigny. 3 Inserm U872, équipe 15 “Immunologie et Cancérologie intégrative”, centre de recherche des Cordeliers, Paris. 4 Laboratoire d’immunologie, plateforme d’immunomonitoring, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris. L a médecine personnalisée découle de l’avènement de la biologie moléculaire et de 2 de ses constatations. La première, anticipée, est que chaque individu est génétiquement unique ; la seconde, non anticipée, est que chaque cancer de chaque individu non seulement évolue sur le plan génétique dans le temps, mais est également génétiquement unique. Le principe de la thérapie ciblée, censée corriger ou neutraliser les addictions oncologiques de la tumeur résultant des altérations génomiques, et ce en fonction des susceptibilités génétiques de chaque patient, a logiquement amené à concevoir un traitement unique sur mesure, parfaitement adapté à un patient donné, pour une tumeur donnée, à un moment donné (1). Ce séduisant concept de médecine personnalisée remet cependant en question les bases mêmes de la recherche clinique (2). Celle-ci est en effet fondée sur l’optimisation d’une stratégie thérapeutique unique pour une population homogène de patients présentant un type de cancer donné afin d’établir des standards de soins validés (3, 4). Buts et principes des classifications Comparer impose de classer. Deux approches sont utilisées en médecine : classement de la pathologie étudiée, classement des patients atteints de la pathologie. Ces classements ont une finalité : pour les pathologies, celle de discriminer au mieux leurs différentes variantes afin d’appréhender des méca- 380 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXII - n° 10 - novembre 2013 nismes homogènes de dérégulation de l’homéostasie permettant le développement de thérapies visant au retour à cette homéostasie ; pour les patients, celle de discriminer, au sein d’une pathologie, des paramètres relatifs à l’individu identifiant des sousgroupes de patients d’évolution distincte. Classer impose d’observer. La qualité d’un classement dépend des moyens d’observation disponibles. Chaque révolution technologique bouleverse nos moyens d’observation, augmentant notre niveau de précision. Ainsi, de chaque nouvelle technologie d’observation résultent des critères permettant de discriminer le niveau d’observation précédent aboutissant ainsi à un degré de précision accru (5). Classifications validées en oncologie Classification des tumeurs Après le classement par organe (niveau macroscopique), l’avènement du microscope a permis d’établir des critères histologiques (niveau microscopique) permettant une subdivision du niveau macroscopique. Le cancer a longtemps été considéré comme une pathologie unique, mais la nomenclature officielle internationale décrit actuellement plus de 250 cancers microscopiquement différents (6). Ainsi, un cancer du côlon est le plus souvent un adénocarcinome, mais peut être un sarcome, une tumeur neuroendocrine, etc. Résumé La médecine personnalisée a pour objectif d’affiner le diagnostic et de rationaliser la prise en charge thérapeutique. Cette personnalisation, au-delà des critères histopronostiques habituels, repose sur l’identification de nouveaux biomarqueurs génétiques ou génomiques tumoraux. Des données récentes ont révélé que la réaction immunitaire du sujet évaluée au site tumoral au moyen du test Immunoscore constitue un paramètre déterminant de l’évolution tumorale. Ainsi se dessine un nouveau concept de médecine personnalisée, associant des critères intrinsèques à la tumeur à des critères immunitaires du microenvironnement tumoral qui témoignent des capacités défensives potentielles du sujet. Classification des patients À cette classification descriptive des cancers s’est ajoutée une classification pronostique internationale, basée sur la notion longtemps consensuelle que tout cancer serait une pathologie d’évolution linéaire, d’abord localisée, puis devenant progressivement diffuse, et dont le stade évolutif serait globalement corrélé au pronostic du patient. Ainsi, les critères permettant actuellement d’évaluer le pronostic d’un patient sont fondés non sur des caractéristiques spécifiques du patient lui-même, mais sur des caractères morphologiques du cancer (taille de la tumeur primitive [T], présence d’un envahissement ganglionnaire [N], présence de métastases distales [M]). Ces critères sont regroupés dans la classification AJCC/UICC TNM. Cette classification individualise une combinatoire de sous-groupes, certes numériquement importante et complexe mais finie, internationalement validée, et se prêtant aux exigences actuelles de la recherche clinique. Bien qu’essentielle, cette classification pronostique a une valeur discriminante modérée (7). ◆ Apport de la biologie moléculaire en oncologie des tumeurs solides Le niveau “nanoscopique” de précision, apporté par la biologie moléculaire, a permis d’identifier les voies de signalisation utilisées par la cellule, leurs structures (identification et ordonnancement des différents acteurs moléculaires au sein de chaque voie) ainsi que leurs interconnexions. Ces systèmes sont parfaitement structurés et régulés pour un fonctionnement optimal des cellules. La connaissance des méthodes utilisées par les cellules cancéreuses pour déstructurer, déréguler ces voies a permis de proposer : ➤ une catégorisation moléculaire des cancers ; ➤ de nouvelles thérapies ; ➤ des marqueurs moléculaires anticipant la réponse à ces thérapies. Dans les cancers colorectaux, 3 catégories ont été mises en évidence (8). La première est caractérisée par une instabilité chromosomique (tumeurs CIN+) et associe des mutations fréquentes de gènes tels que TP53, APC, KRAS et PI3 kinase (PIK3CA). La deuxième est caractérisée par une instabilité génétique liée à une altération d’un système de réparation de l’ADN (tumeurs à instabilité microsatellitaire [MSI+]). La troisième est associée à un phénotype méthylateur, aboutissant à une dérégulation de gènes due à une hyperméthylation de leur région promotrice. Cependant, malgré l’intérêt scientifique de cette classification, seule l’instabilité génétique (tumeurs MSI+) permet actuellement une discrimination cliniquement utile, car associée à un bon pronostic malgré une résistance au 5-fluoro-uracil. La compréhension des conséquences phénotypiques de certaines altérations de voies de signalisation sur le microenvironnement tumoral a permis de créer des thérapies dites “ciblées”, permettant d’empêcher ou d’atténuer ces conséquences en agissant sur une molécule spécifique “cible”. Ainsi, en cancérologie colorectale, des thérapies ciblées antiangiogéniques ou inhibant la signalisation du récepteur à l’EGF sont maintenant associées aux chimiothérapies (8). Enfin, la connaissance précise des différents acteurs intervenant dans chaque voie de signalisation, de leurs interconnexions et interdépendances, de leurs “dialogues”, a montré qu’il était possible d’anticiper la réponse à des thérapies ciblées. L’équipe de P. Laurent-Puig a montré, dans des travaux pionniers, que la thérapie ciblée antiEGFR est inefficace en présence d’une mutation activatrice de l’oncogène KRAS (9). Ainsi se dessine progressivement une médecine où s’intègrent dans un parcours de soin des analyses identifiant des altérations génétiques utiles pour la pratique clinique (8, 9). Des regroupements complexes de profils d’expression de gènes (signatures) ont été très récemment proposés dans les cancers colorectaux, identifiant 5 sous-types cellulaires présentant des profils évolutifs et des réponses aux traitements actuels différents (7, 10). Ces signatures devront néanmoins faire la preuve d’un réel intérêt clinique. Mots-clés Médecine personnalisée Classification Adaptative immunity Immunoscore Summary Classically, the goal of Personalized Medicine (PM) in oncology is to optimize diagnoses and therapeutic strategies by taking in account informative genetic and genomic data originating from both the tumor and the patient. Recently, patient’s immune reaction, as evaluated within the tumor by the so-called “Immunoscore”, has been shown to accurately discriminate patient’s outcome regardless the TNM status of the tumor. The concept of PM should now include patient’s immune status, which can be evaluated, in oncology, by the immune contexture found in the tumor microenvironment. Keywords Personalized medicine Cancer classification Adaptative immunity Immunoscore ◆ Immunité et concept de médecine personnalisée Le fondement de l’immunocancérologie repose sur le concept d’immunosurveillance (11). Ce concept, récemment validé, stipule que le système immunitaire, notamment les lymphocytes, a la capacité de reconnaître et de détruire des cellules anormales La Lettre du Cancérologue • Vol. XXII - n° 10 - novembre 2013 | 381 Actualités sur la MÉDECINE PERSONNALISÉE Références bibliographiques 1. Gonzalez-Angulo AM, Hennessy BT, Mills GB. Future of personalized medicine in oncology: a systems biology approach. J Clin Oncol 2010;28(16):2777-83. 2. Tursz T, Andre F, Lazar V, Lacroix L, Soria JC. Implications of personalized medicine – perspective from a cancer center. Nat Rev Clin Oncol 2011;8(3):177-83. 3. Chabner BA, Ellisen LW, Iafrate AJ. Personalized medicine: hype or reality. Oncologist 2013;18(6):640-3. 4. Kalia M. Personalized oncology: recent advances and future challenges. Metabolism 2013;62(Suppl. 1):S11-4. 5. Longo DL. Tumor heterogeneity and personalized medicine. N Engl J Med 2012;366(10):956-7. 6. Sobin LH, Gospodarowicz MK, Wittekind C (eds). TNM Classification of Malignant Tumours, 7th Edition. Oxford: Wiley-Blackwell, 2009. 7. Sadanandam A, Lyssiotis CA, Homicsko K et al. A colorectal cancer classification system that associates cellular phenotype and responses to therapy. Nat Med 2013;19(5):619-25. 8. Kim RY, Xu H, Myllykangas S, Ji H. Genetic-based biomarkers and nextgeneration sequencing: the future of personalized care in colorectal cancer. Per Med 2011;8(3):331-45. 9. Lièvre A, Blons H, Laurent-Puig P. Oncogenic mutations as predictive factors in colorectal cancer. Oncogene 2010; 29(21):3033-43. 10. Sanz-Pamplona R, Berenguer A, Cordero D et al. Clinical value of prognosis gene expression signatures in colorectal cancer: a systematic review. PLoS One 2012;7(11):e48877. 11. Mlecnik B, Bindea G, Pagès F, Galon J. Tumor immunosurveillance in human cancers. Cancer Metastasis Rev 2011;30(1):5-12. 12. Galon J, Costes A, Sanchez-Cabo F et al. Type, density, and location of immune cells within human colorectal tumors predict clinical outcome. Science 2006;313(5795):1960-4. 13. Ogino S, Galon J, Fuchs CS, Dranoff G. Cancer immunology – analysis of host and tumor factors for personalized medicine. Nat Rev Clin Oncol 2011;8(12):711-9. 14. Fridman WH, Pagès F, SautèsFridman C, Galon J. The immune contexture in human tumours: impact on clinical outcome. Nat Rev Cancer 2012;12(4):298-306. 15. Mlecnik B, Tosolini M, Kirilovsky A et al. Histopathologic-based prognostic factors of colorectal cancers are associated with the state of the local immune reaction. J Clin Oncol 2011;29(6):610-8. 16. Galon J, Pagès F, Marincola FM et al. Cancer classification using the Immunoscore: a worldwide task force. J Transl Med 2012;10:205. 17. Kroemer G, Galluzzi L, Kepp O, Zitvogel L. Immunogenic cell death in cancer therapy. Annu Rev Immunol 2013;31:51-72. Médecine personnalisée en oncologie digestive : apport de l’immunologie en voie de cancérisation, empêchant l’émergence d’un cancer. Ce concept a, depuis, été intégré dans la théorie de l’“immunoediting”, prenant en compte les interactions entre les cellules cancéreuses et les cellules du système immunitaire, chacune influençant et modifiant le comportement de l’autre. La pertinence de cette approche immunologique, étayée par des données expérimentales solides, s’est confirmée cliniquement par la démonstration d’une influence majeure de la qualité de l’infiltrat immunitaire de la tumeur sur son évolution, et donc sur le pronostic du patient, ainsi que par les succès cliniques obtenus avec de nouvelles approches d’immunothérapie antitumorale (vaccins antitumoraux et biothérapies utilisant des anticorps monoclonaux bloquant des molécules inhibitrices de la réponse lymphocytaire T) [12, 13]. Dans de nombreuses tumeurs solides, comme le cancer colorectal, une forte infiltration immunitaire s’est révélée être associée à une survie prolongée (14). Ainsi, une forte infiltration en lymphocytes T CD3+, T CD8+ cytotoxiques et en T CD45RO+ mémoires, localisée dans la tumeur et dans le front (ou marge) d’invasion, est corrélée à une survie sans récidive et une survie globale prolongées. Ce type d’infiltration est associé à une orientation immunitaire des lymphocytes T CD4+ de type 1 (Th1), favorisant l’activation des lymphocytes T CD8. Ces lymphocytes expriment des récepteurs de chimiokines et des molécules d’adhésion particuliers, qui jouent un rôle majeur dans la mobilisation de ces cellules au site tumoral. La confirmation du rôle pronostique de la composante immunitaire des tumeurs sur de larges cohortes rétrospectives a conduit à l’élaboration d’un test simple, puissant et robuste appelé Immunoscore (I) [15]. Ce test est réalisé par une technique d’immunohistochimie sur coupe tissulaire, couplée à un système d’analyse d’images. Son principe est la détermination de la densité de 2 populations lymphocytaires (CD3 et CD8) dans la tumeur et dans le front d’invasion. Les données ainsi obtenues permettent une cotation de l’Immunoscore de 0 (I0), reflétant une faible densité des 2 types de cellules dans les 2 régions, à 4 (I4), reflétant une forte densité des 2 types de cellules dans les 2 régions. La valeur pronostique de l’Immunoscore a été démontrée dans le cancer colorectal à tous les stades de la classification anatomopathologique. En analyse multivariée, la valeur pronostique de l’Immunoscore apparaît supérieure à celle fournie par la classification TNM, et les facteurs constitutifs du TNM apparaissent dépendants de l’Immunoscore. De fait, l’analyse combinée des 2 marqueurs pronos- 382 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXII - n° 10 - novembre 2013 tiques indique que le score reste le seul facteur pronostique significatif pour la survie sans récidive et la survie globale. Une validation internationale de l’Immunoscore est actuellement en cours de réalisation dans les cancers coliques, afin d’intégrer ce nouveau paramètre pronostique à la classification TNM des cancers, pour aboutir à une classification de type TNM-Immune (TNM-I) [16]. La qualité de l’infiltrat immunitaire intratumoral pourrait également jouer un rôle de biomarqueur prédictif de la réponse au traitement. Des données récentes ont démontré que la radiothérapie et certaines drogues de chimiothérapie (telles que les anthracyclines et l’oxaliplatine) induisent une mort cellulaire immunogène (17). Il est concevable que la qualité de l’infiltrat immunitaire intratumoral, évaluée par l’Immunoscore, puisse influencer la qualité de la réponse à ces thérapies. De plus, la qualité de l’infiltration immunitaire intratumorale pourrait fournir un marqueur prédictif de la réponse aux nouvelles thérapies antitumorales immunomodulatrices. Jusqu’à présent, l’évaluation pronostique se faisait de manière indirecte au travers de la classification TNM, évaluant le comportement du cancer. Pour cette raison, son impact est purement populationnel. L’approche immunitaire permet pour la première fois d’évaluer les capacités “défensives” du patient. En ce sens, cette approche paraît être un premier pas vers un concept de médecine personnalisée où des critères propres à l’individu, par-delà les données tumorales, seraient placés au centre d’une réflexion pronostique et d’orientation thérapeutique (13). Conclusion Ainsi se dessine actuellement une nouvelle prise en charge des patients, qui prend en compte l’extension tumorale, des critères moléculaires de la tumeur et la qualité de la réaction immunitaire in situ, pour une optimisation du suivi et de la stratégie thérapeutique des patients à risque de récidive. Cette approche multidisciplinaire, qui associe une évaluation de l’individu et de sa tumeur à différentes échelles macroscopique, microscopique et “nanoscopiques”, pourrait permettre de proposer au patient, au moment adéquat, des thérapies plus ciblées et moins toxiques, dans un contexte de défense immunitaire optimisée, et pouvant être validées selon les ■ principes méthodologiques actuels. Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Actualités sur la MÉDECINE PERSONNALISÉE Discussion J.B. Rey* La classification nanoscopique des tumeurs renvoie à plusieurs interrogations. Comme l’a démontré Franck Pages dans sa présentation, il est désormais possible d’adapter le traitement de chaque patient de façon extrêmement précise et individualisée selon son génome, son immunité, ses caractéristiques propres, etc. Ce concept va à l’encontre de la standardisation des doses (dose banding), qui voudrait, en quelque sorte, que l’ensemble des patients reçoive le même traitement, sans trop se préoccuper de la pertinence clinique de cette standardisation, que ce soit en termes d’efficacité ou de tolérance. Il s’avère même que cette pratique relève plus d’un aspect pratique relatif à la préparation des chimiothérapies et à la fluidification du parcours des patients en hôpital de jour que d’un aspect clinique. L’individualisation à l’extrême soulève également des questions économiques. En effet, le déploiement en routine de l’analyse précise des caractéristiques de chaque patient va immanquablement engendrer des coûts de prise en charge supplémentaires (ne serait-ce qu’au travers des méthodes utilisées). Il convient donc de mener, en amont, parallèlement à une réflexion éthique et clinique, une réflexion économique. Ainsi, il pourrait être possible de déterminer quels patients peuvent ou doivent en bénéficier (et pour quels patients il est possible ou souhaitable de s’en dispenser). En outre, il convient de déterminer, avant qu’il ne soit “trop tard”, si notre système de prise en charge est capable de le supporter. En somme, au même titre que l’on juge de la pertinence des prescriptions de chimiothérapie, il faudrait engager une évaluation de la pertinence de ces “examens complémentaires”. * Institut Jean-Godinot, centre de lutte contre le cancer de Reims, département de pharmacie ; université de Reims Champagne-Ardenne, UFR de pharmacie. Objectif oncologie ZY^bVg` LES EXPERTS ET LA LETTRE VOUS LIVRENT LEUR REGARD SUR VOS SPÉCIALITÉS Oncologie ORL Dr Sébastien ALBERT, Pr Béatrix BARRY, Pr Bertrand BAUJAT, Pr René-Jean BENSADOUN, Dr Philippe CÉRUSE, Dr Sylvie CLAUDIN, Pr Sandrine FAIVRE, Pr Joël GUIGAY, Dr Frédéric KOLB, Pr Jean-Louis LEFEBVRE, Dr Frédéric PEYRADE, Dr Patrick SOUSSAN, Dr Stéphane TEMAM, Dr Alain TOLEDANO, Dr Gérald VALETTE Sénologie Nouvelle séquence Dr Véronique DIÉRAS, Dr Florence LEREBOURS, Dr Anne LESUR, Pr Jean-François MORÈRE, Dr Rémy SALMON, Pr Laurent ZELEK Oncologie digestive Pr René ADAM, Pr Thomas APARICIO, Dr Pascal ARTRU, Dr Frédéric DI FIORE, Pr Michel DUCREUX, Dr Éric FRANÇOIS, Dr Astrid LIÈVRE, Dr Jean-Philippe METGES, Pr Jean-Marc PHELIP, Pr Jean-Christophe SABOURIN, Dr Denis SMITH, Pr Jean-Philippe SPANO, Pr Julien TAÏEB, Dr Christophe TOURNIGAND, Pr Marc YCHOU Pr Ér Oncologie thoracique ic TA RTO U R Dr Martine ANTOINE, Dr Benjamin BESSE, Dr Fabienne ESCANDE, Pr Dominique GRUNENWALD, Pr Jean-François MORÈRE, Pr Françoise MORNEX, Pr Denis MORO-SIBILOT, Dr Maurice PÉROL, Dr Gilles ROBINET, Pr Jean TRÉDANIEL Psycho-oncologie Dr Sarah DAUCHY * Inscription immédiate et gratuite réservée aux professionnels de santé. 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