Ce volume prend acte d’une revendication propre à la littérature et
jamais analysée comme telle : la volonté affichée de ne pas savoir.
Force est en effet de constater que le paradoxe, la répétition et tou-
tes les formules de l’incohérence sont des faits littéraires ; mais
aussi que des figures idiotes, ignorantes, illuminées, folles, sauva-
ges, primitives peuplent depuis toujours la littérature. Comme si
cette dernière déclinait la fonction cognitive qu’on lui reproche de
ne pas remplir ou que l’on tente de lui attribuer.
Du XVIIe au XXIe siècle, ce volume se demande donc pourquoi la lit-
térature se targue de ne pas savoir : ce refus de savoir est-il un refus
du savoir ? Que sait ou veut nous faire savoir celui qui, dans l’ha-
bilité rhétorique, prosodique, narrative, proclame la négation de la
connaissance ? De quels savoirs de la littérature nous entretient le
non-savoir ?
Textes de G. Didi-Huberman, J. Le Brun, S. Houdard, J. Thélot,
etc. et un entretien inédit de Valère Novarina en clôture.
LA PENSÉE SANS ABRI
n o n -s a v o i r e t l i t t é r a t u r e
Ouvrage collectif dirigé par Muriel Pic,
Barbara Selmeci Castioni et Jean-Pierre van Elslande
édit
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faut
Ce volume prend acte d’une revendication propre à la littérature et
jamais analysée comme telle : la volonté affichée de ne pas savoir.
Force est en effet de constater que le paradoxe, la répétition et tou-
tes les formules de l’incohérence sont des faits littéraires ; mais aussi
que des figures idiotes, ignorantes, illuminées, folles, sauvages, pri-
mitives peuplent depuis toujours la littérature. Comme si cette der-
nière déclinait la fonction cognitive qu’on lui reproche de ne pas
remplir ou que l’on tente de lui attribuer.
Du XVI Ie au XXIe siècle, ce volume se demande donc pourquoi la
littérature se targue de ne pas savoir : ce refus de savoir est-il un
refus du savoir ? Que sait ou veut nous faire savoir celui qui, dans
l’habilité rhétorique, prosodique, narrative, proclame la négation de
la connaissance ? De quels savoirs de la littérature nous entretient
le non-savoir ? Car l’acte même de nier le savoir est une pensée,
mais sur un mode bien particulier, hors des canons discursifs de
la connaissance. La littérature pense à ciel ouvert, elle pense sans
l’abri de la rationalité, elle pense avec l’imagination, l’émotion, la
raison sensible ; mais, surtout, elle pense dans et par l’intelligence
du langage. Si savoirs de la littérature il y a, ce n’est pas tant dans
l’exemplarité ou l’apologétique qu’il faut les chercher que dans
l’exercice subtil et maîtrisé, poétique et politique, de construire une
perte de sens, de donner des indications pour se perdre, de saisir
l’étincelle de vie qui souvent fait l’émerveillement. Ainsi, la littéra-
ture ne cesse de penser la catégorie de l’expérience.
Illustration de couverture
Mars. Le Salon des Mois. Détail de la fresque
du Palais Schifanoia à Ferrare (1470).
ISBN 978-2-35018-322-0
22 €
LA PENSÉE SANS ABRI. NON-SAVOIR ET LITTÉRATURE
édit
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céci
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faut
Sous la direction de
Muriel Pic, Barbara Selmeci Castioni et Jean-Pierre van Elslande
LA PENSÉE SANS ABRI
NON-SAVOIR ET LITTÉRATURE
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Couv Pic DEF_OK.indd 1-3 07.05.12 19:50
En librairie
le 14 juin 2012
Format 16 x 23,5 cm
336 pages
978-2-35018-322-0
Prix de vente public: 22 €
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